Janvier 2016, je descend de l'avion qui vient d'atterrir à Pékin. Il est 5h du matin, la pollution est dense, je ne peux ni lire ni comprendre la langue qui se parle autour de moi, il fait -17 degrés, et j'ai oublié l'adresse de ma logeuse à Paris.
Mi-hébétée, mi-terrorisée au milieu d'un aéroport à l'autre bout du monde, je dois me rendre à l'évidence : je suis plus proche du boulet que de l'aventurière.
Une BD vraiment intéressante racontant l'expérience d'une illustratrice française décidant de vivre trois mois en Chine en ne connaissant absolument pas la langue. On découvre ainsi le pays à travers ses yeux. Entre son anglais approximatif et ses dessins, elle arrive malgré tout à communiquer. Cela ne m'a absolument pas donné envie d'y aller même si la Chine a un patrimoine remarquable, entre la pollution, le monde, les arnaques et ses habitants je ne pourrais pas ! Cependant j'ai vraiment passé un bon moment en lisant cette BD car on a des anecdotes drôles, rien que l'utilisation de Google traduction m'a fait rire, ou encore des souvenirs loufoques notamment la gourde où c'est écrit "je t'aime beurre" (en voyageant j'ai déjà remarqué que dans certains pays ils aimaient bien le français mais cela donne des associations drôles et bizarres).
Au début de l'année 2016, Maïté Verjux, fraîchement diplômée d'une école de graphisme et n'ayant pas de projets précis pour la suite, décide de partir dans un endroit lointain dont elle ne parle pas la langue afin de sortir de sa zone de confort et tenter l'expérience de la communication par le dessin. Elle choisit de se rendre à Pékin pour une période de trois mois, et c'est ce séjour qu'elle relate dans cet ouvrage. Partie sans grande connaissance de la culture locale et sans attentes spécifiques, elle est choquée à son arrivée par la pollution ambiante, mais aussi par les conditions de vie dans sa coloc bondée. Après avoir passé deux jours dans son lit sans oser mettre les pieds dehors et sans manger quoi que ce soit, elle se décide à s'aventurer dans les rues de Pékin...
Très intéressée par l'Asie et amatrice de récits de voyage, surtout illustrés, je ne pouvais que me pencher sur le premier ouvrage publié par Maïté Verjux. Si j'ai beaucoup apprécié ses dessins et son utilisation de l'écriture inclusive, je ne peux vraiment pas dire que son expérience m'a donné envie de me rendre à Pékin (ou n'importe où ailleurs en Chine, sorti de Hong-Kong). Entre la pollution abominable, l'hygiène plus que douteuse, la propagande omniprésente dans les lieux culturels, les tentatives d'arnaque dont l'auteure est plusieurs fois la cible, la façon dont les autochtones traitent les Européens comme des bêtes curieuses et le grouillement humain insupportable dans tous les lieux touristiques, y compris à l'extérieur des grandes villes, j'ai eu l'impression que tous mes cauchemars de voyage urbain se trouvaient rassemblés au même endroit. Si l'auteure a fait des expériences positives en Chine - hormis pour une journée qu'elle passe dans la montagne avec des amis juste avant de rentrer en France -, ça ressort assez peu. C'est bien la première fois de ma vie qu'un récit de voyage me donne envie de ne surtout pas bouger de chez moi.
Découverte lors du FIBD, cette bande-dessinée est très belle au niveau des dessins. L'histoire vous plonge dans la découverte de Pékin à travers le regard d'une jeune Française un peu paumée dans ce pays à l'autre bout du monde.
Les illustrations sont sublimes ! Le périple chinois de Maïté et Florie semble être ce que je me suis toujours faite comme idée de la Chine. J’ai hâte de pouvoir lire et contempler une autre BD de Maïté car je suis vraiment tombée sous le charme de son style bichromique.
J'ai beaucoup aimé ! Des dessins touchants, de belles couleurs, beaucoup d'humour. Peut-être juste un peu beaucoup d'écrit, pour une bd qui parle de la communication par le dessin. Très instructif toutefois.