Cette jeune femme en noir, au bouquet de violettes, aux yeux profonds, que peint Manet dans les années 1870, c’est Berthe Morisot. Elle garde sur son visage altier comme un secret. Un modèle parmi d’autres ? Non : la seule femme du groupe des Impressionnistes. Berthe Morisot, née dans la province française en 1841, fille de préfet, peint et expose parmi ce clan d’hommes, ceux qui sont encore des réprouvés sans public, des réfractaires à l’art officiel : Manet, Degas, Monet, Renoir. Ardente mais ténébreuse, douce mais passionnée, aimant la vie de famille mais modèle et amie – et qui sait ? peut-être davantage – d’Edouard Manet dont elle épouse le frère : il y a une énigme dans les silences et les ombres de Berthe Morisot. Dominique Bona, puisant aux archives inédites, fait tournoyer la fresque de l’Impressionnisme : de Giverny aux plages normandes, de Mallarmé rédigeant des billets doux pour Méry Laurent ou Nina de Callias aux lavandières qui posent pour Renoir, de la sanglante Commune de Paris au règne de la bourgeoisie corsetée, des salles du Louvre aux ateliers de la bohème.Dominique Bona peint ici le portrait subtil d’une artiste qui inventa sa liberté.
Finished: 25.07.2018 Genre: biography Rating: A+ #20BooksOfsummer #ParisInJuly2018 Conclusion: Winner of the Prix Goncourt Biographie 2000 When you thinks of the impressionists.....remember Berthe Morisot. She was one of the "grandes dames" of impressionism. This was an excellent biography and if you want to sharpen your French skills this book is a good place to start..... very easy to read!
woman story, impressionisme (with mentions of manet, monet, fantin and pissaro at every page), angsty romance, beautiful patient and quiet romance... this book is everything
Berthe Morisot fascynuje mnie od dawna - odkąd jakoś we wczesnych latach nastoletnich odkryłam poświęcony jej numer Wielkich malarzy. Była jedyną (!) kobietą w całej (!) kolekcji, w dodatku impresjonistką. Zakochałam się od pierwszego wejrzenia i do dziś mi to zostało. Szkoda, że podobną miłością nie obdarzyłam jej biografii. To nie jest jakoś bardzo źle napisane, autorka na pewno włożyła w tę pracę sporo trudu i w sumie paru rzeczy się z tej pozycji dowiedziałam. Natomiast jest, po pierwsze, okropnie przegadana; autorka potrafi przez cały akapit pisać właściwie jedno i to samo zdanie, tyle że ujmując je w inne słowa, nie mówiąc już o powtórzeniach pojawiających się w kolejnych rozdziałach. Nuda. Spokojnie można by skrócić tę książkę o jakieś 100 stron. A po drugie, portrety psychologiczne zaprezentowane w tej biografii to jakiś ponury żart. Nic się tu nie trzyma kupy, wnioski biorą się z kapelusza, autorka zaprzecza sama sobie co jakieś 5-10 stron. Ja wiem, że ludzka psychika jest skomplikowana, ale nie można jednocześnie wyjść za mąż pod naciskiem rodziny i wbrew rodzinie, tak samo jak nie da się jednocześnie być niezdolnym do złośliwości i złośliwie komuś odpowiedzieć. A Eugene'a Maneta mi po prostu żal - facet całe życie nadskakiwał żonie, zajmował się wszystkimi nudnymi, praktycznymi rzeczami, organizował jej wystawy, oprawiał płótna, biegał z nimi po Paryżu, a opisany zostaje jako zrzędliwy, marudny hipochondryk, za którego Berthe wyszła prawdopodobnie tylko dlatego, że jego starszy brat był zajęty. A skąd wiadomo, że między Morisot a Edouardem Manetem było "coś więcej"? Bo NIE ZACHOWAŁY SIĘ ich listy. I bo Berthe ma na swoich portretach pędzla Maneta płomienne spojrzenie. Ech... To trzecia rzecz, która mnie w tej książce od początku irytowała: DRAMAT. Autorka bardzo się stara, żeby było tajemniczo, dramatycznie, żeby Berthe wydawała się taka zagadkowa i nieodgadniona... Odmienia więc tę "tajemniczość" przez wszystkie przypadki, doszukuje się konfliktów i ukrytych romansów, każdy drobiazg odbiera jako dowód płomiennych uczuć - czy to pozytywnych, czy negatywnych. Tylko że podstawy do tych dramatycznych przypuszczeń są raczej wątłe. Wszystko to jest wymyślane tak bardzo na siłę, że aż z trudem się to czyta.
Dużym plusem książki są za to opisy obrazów: rozwlekłe (jak wszystko w tej pozycji^^), szczegółowe, świadczące o pewnym wyczuciu artystycznym. Momentami tendencyjne, ale i tak przeważnie dobre. Pisząc książkę o malarce trzeba umieć samemu zdobyć się na malarskie opisy - co mogłoby się wydawać oczywiste, ale jednak nie wszystkim się ta sztuka udaje (**cough** Susan Vreeland! **cough**). Głównie dzięki tym opisom nie mogę powiedzieć, żeby mi się ta lektura nie podobała. Choć męczyłam się z nią dłuuuugo. A miała być miłą odskocznią od poważnych, współczesnych tematów...
Cinq étoiles ... oui je sais c'est beaucoup mais ce livre m'a fait voyager, m'a mis tellement de couleurs dans les yeux , m'a fait (re)voir tellement de tableaux impressionnistes incroyables et m'a enfin fait revivre la vie de nos peintres préférés avec comme personnage principal Berthe Morisot une des rares femmes à confirmer son talent dans ce monde exclusivement masculin. Un voyage dans le temps formidable. J'adore ces livres où j'apprends sans m'en rendre compte tout en gardant un plaisir de lecture incroyable.
Emportée par le récit de cette artiste dont je ne connaissais pas le parcours. Elle s’est battue pour écouter son désir violent de peindre. A une époque où les femmes n’accédaient pas aux ateliers des grands maitres, elle s’est battue contre les conventions, celles d’une société patriarcale, corsetée, étriquée. Elle s’est battue pour son art. "Liberté de l’art, liberté de créer et d’être soi ». Être soi-même voilà son ambition p.97. Les filles Morisot étaient au coeur d’un groupe d’avant gardistes réunis autour d’une certaine idée de l’art loin de la vision officielle des Beaux-Arts. Leçon de vie, de courage 150 ans plus tard... p. 318 « la nostalgie n’est pas son fort. Du moins ne cherche-t-elle pas, cette femme en voiles de deuil, à se figer dans le regret du temps passé, de ce qui ne reviendra plus. Elle refuse de s’apitoyer sur elle-même. Elle garde vivant le souvenir de ceux qu’elle a aimés, mais elle continue à aller de l’avant ». Je ne situais pas très bien l’impressionnisme, à l’instar de la commune de Paris qui me paraissaient des événements vagues et lointains. En refermant le livre j’ai couru visiter le musée Montmartre pour retrouver un peu de tous ces personnages qui m’étaient devenus familiers, auxquels je m’étais attachée. J’ai très envie de découvrir l’exposition consacrée à Julie Manet proposée au Musée Marmottan jusqu’en mars 2022 et retourner au Musée d’Orsay. Je retiens un conseil qu’a donné Gustave Courbet à Fantin Latour “fais ce que tu vois, ce que tu sens, ce que tu voudras”, un conseil qui raisonnera pour toujours dans le cœur de Berthe Morisot. Un stylo à la main tout au long de ma lecture, j’ai noté quelques fulgurances parce qu’elle faisaient écho en moi. P52 en parlant de Fantin L’atour “une nostalgie incurable relie pourtant à son passé cet homme qui aime si fort la vie” P 61 Corot duquel les sœurs Morisot fréquentent l’atelier leur inculque “de ne jamais perdre la première impression qui les a émues”. Il enseigne à Berthe la force du mystère dans l’art, tout ne doit pas être dit. Pour Édouard Manet “l’art est l’écriture de la vie”. Dominique Bona raconte aussi le couple que Berthe Morisot forme avec Eugène Manet, frère d’Edouard. Contrairement à d’autres femmes peintres de son époque elle n’a pas eu à choisir entre sa vie de femme et d’artiste. Son mari était un puissant soutien qui n’a pas craint qu’elle puisse lui faire de l’ombre. L'auteur évoque les amours contrariés. Avec Édouard Manet. L’énigme du bouquet de violettes. Avec Puvis de Chavannes. « les routes de Berthe Morisot et de Pierre Puvis de Chavannes resteront tjs parallèles. Puvis ne cessera pas d’écrire à Berthe (…) Sa plume exprime invariablement cette nuance qui entre eux ne s’effacera jamais : entre regret et nostalgie, quelque chose comme un raté ». P. 178. En exergue du livre, l’auteur rappelle une citation de Berthe Morisot « nous mourons tous avec notre secret ». L’auteur questionne la notion de maternité, le temps qui passe, la maladie, le deuil, la vie, le voyage, la création. p. 203 « l’esprit d’aventure ne lui est pas étranger : elle l’a tout entier intériorisé. Le rêve lui suffit, qui habite sa peinture. « Rien ne vaut deux heures étendue sur une chaise longue ; le rêve c’est la vie, et le rêve est plus vrai que la réalité, dit-elle. On y agit soi, vraiment soi. Si on a une âme, elle est là ». Berthe Morisot est parvenue à saisir sur ses toiles ces moments où l’on sent le temps passer inexorablement, “moments fugitifs d’éternité”. « Légère et impalpable, avec ses couleurs fraiches et vives comme une joue d’enfant qui a couru dans la campagne, la peinture de Berthe Morisot est une atmostphère de rêverie qui met en échec la colère et la rage, la haine et l’esprit de vengeance, et offre à celui qui la contemple un moment de paix. Un moment de bonheur, que menace le temps qui passe ». p. 164 Comme moi, Berthe Morisot a collectionné les carnets sur lesquels elle consignait « en désordre, au hasard des jours, de désirs, des sensations, des projets ». Et Dominique Bona d’ajouter « ces carnets, ses confidents, révèlent un caractère volontaire, pourtant en proie au doute et aux angoisses (…). Peu littéraire, communiquant plus facilement avec les pinceaux qu’avec les mots, elle recopie des phrases qu’elle a entendu dire ou lues dans des ouvrages et qui lui semblent de bons préceptes de vie ». p. 67. J’ai lu à proximité de l’ordinateur pour voir les nombreux tableaux qu’évoque l’auteur. C’était passionnant de découvrir tous ces peintres par le prisme de cette historienne de l'art. Degas, Puvis de Chavannes, Édouard Manet, Claude Monet, Pissarro, Fantin-Latour, Renoir, etc. Quelques femmes : Mary Cassatt, Marie Bracquemond, Suzanne Valadon. C’est une parfaite porte d’entrée pour découvrir la peinture impressionniste. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur. Classique élégant foisonnant passionné documenté. Cf P. 183 sa description du tableau Le Berceau (1872) « un seul regard sur Le Berceau réconcilie avec le monde, avec la vie ». Une lecture que je recommande vivement.
Fini de lire BERTHE MORISOT LE SECRET DE LA DAME EN NOIR et je tente de me souvenir d’être polie dans ma critique… et aussi de noter qu’il y a si peu de travail avec un large rayonnement sur les femmes artistes que je dois d’abord dire MERCI à Madame Bona pour avoir écrit ce livre… mais d’une certaine façon, je me demande si elle ne fait pas plus de mal à Berthe Morisot qu’autre chose… Donc oui bravo pour écrire sur les femmes, mais franchement c’est un peu comme les hommes sexistes qui déclarent « mais non, j’adore les femmes ! » Dominique Bona écrit sur une femme artiste mais elle semble avoir avalé tous les préjugés de l’histoire de l’art écrite par les hommes… Elle ne voit Berthe Morisot que comme une femme peignant le bonheur dans des tons acidulés et ne pose jamais les questions importantes sur son art, sur la société, et sur les implications personnelles, sociales, et autres de ce qu’ elle raconte… Elle parle de l’œuvre de Morisot comme une vision intime de « paradis perdu », une vision féminine de la vie. Elle est aveuglée par les sujets mais n’analyse pas le choix des sujets une seconde… Peut-on imaginer le scandale de Mademoiselle Berthe Morisot peignant son frère en pyjamas ou sous-vêtements ? Elle n’analyse pas du tout les impressionnistes et leur style ou plutôt leurs styles… Elle parle peu du style de Morisot et de ses évolutions, sinon pour écrire des lignes lyriques sur l’aquarelle, la lumière, etc. Elle ne voit dans son œuvre que la vision élégante et raffinée de l’univers féminin celebrant les joies de la maternité. Lorsque la fille de Berthe Morisot, Julie Manet, et ses nièces sont adolescentes puis jeunes femmes, l’auteur ne parle d’elles que comme des « jeunes filles en fleurs » , cela devient vite énervant ! Alors que Berthe Morisot travaille avec passion et énergie toute sa vie pour radicaliser son style, pour comprendre l’essence de l’existence et aller plus loin que Manet, plus loin que les autres peintres, Bona ne semble pas voir le génie de Morisot et tout ce que son œuvre met en question… Par exemple le tableau LE BERCEAU lui semble une adorable représentation de l’amour maternel… Alors que vraiment cette œuvre est une parfaite représentation de la « post partum depression », alors ignorée médicalement mais ici parfaitement représentée, et de l’incroyable solitude et fatigue des jeunes mères… Ce berceau si bien peint, ce bébé qui dort, et cette femme regardant sa fille, sont brutalement séparés par la barrière de ces voiles blancs et ce gros ruban qui divise le tableau en deux… Si l’on sait que sa sœur s’étant mariée a dû renoncer à sa carrière de peintre, abandonner sa vie confortable avec sa famille et le cercle culturel et amical de la famille Morisot à Paris pour l’ennui total de la province, qu’elle se sent seule et isolée, on peut voir que cette interprétation du bonheur maternel est absurde… et les portraits de Paule Gobillard, sa nièce, vers 1885 montrent un style tellement radical… Les jetés de peinture, le style esquisse, l’aspect non fini de ces œuvres, les bouts de toile qu’elle laisse vide, la façon dont elle dilue l’huile ou ajoute de l’aquarelle ou du crayon à un portrait fait en huile… Donc oui par exemple Paule G. est dans sa robe de bal avec les fleurs à la ceinture dans son portrait de 1887 mais elle est assise d’une drôle de façon (surtout pour une jeune fille en costume de bal en 1887 !), créant une étrange oblique dans le rectangle de la toile et son visage n’est que touches, la bouche presque effacée, dessinée puis retouchée… est-ce parce que Paula voudrait être peintre, et que le monde l’empêche de s’exprimer ? Et pour aller directement au cœur du problème Dominique Bona prétend écrire la biographie de Morisot mais passe les deux tiers du livre à parler des hommes autour de Morisot… Je n’ai jamais lu une biographie de Manet ou Monet, Renoir ou tout autre peintre de ce cercle qui parle autant des autres… Je comprends qu’elle tente de créer la toile de fond mais là tous ces personnages envahissent l’avant-scène et nous empêchent de bien voir l’héroïne. Et évidemment tous ces personnages sont des hommes… Intéressant qu’elle nous décrive le moindre personnage du cercle de Manet de manière assez détaillée, puis Morisot, mais ne parle pas de Mary Cassatt… Elle la mentionne mais alors que nous avons des lignes et des lignes sur Renoir ou Degas, les modèles ou la maitresse du premier, les origines sociales du second, et plein de remarques sur leurs œuvres… mais rien sur Cassatt… Elle est mentionnée moins de 6 fois… Alors que franchement il y a vraiment quelque chose à creuser la… Deux femmes travaillant dans le groupe impressionniste… Et surtout Bona ne semble pas du tout réaliser la signification du travail et de l’obsession visuelle de Berthe Morisot !!! Pourquoi faire un livre sur un peintre si on ne voit pas son talent et la signification radicale de son œuvre ! Son style est agréable, et le livre se vit vite et agréablement même si elle me rendit dingue en allant un brin en zigzag parlant de 1885 puis retournant a 1865, puis de nouveau 1885, mais évidemment une biographie qui suit toute une vie jour par jour, mois par mois, serait définitivement ennuyeuse !
Coup de coeur pour cette plume magistrale qui rend un hommage vibrant à cette artiste exceptionnelle! Une biographie qui loin d'être monotone n'hesite pas à digresser sur l'entourage (et quel entourage!) de Berthe Morisot pour mieux cerner sa vie. Un must read pour les amoureux de l'Art et de la période.
Une biographie fine et instructive qui montre l’importance de Berthe Morisot dans le mouvement impressionniste. Passionnant et nécessaire ! A accompagner d’une visite au musée d’Orsay.
Kan je als kunstenaar geboren worden? Is het een roeping waar je niet onderuit kan? Soms lijkt het wel zo, wanneer je er de biografieën van sommige kunstenaars op naleest. In weerwil van ongunstige omstandigheden gaan ze koppig aan de slag, ruimen ze baan voor nieuwe wendingen en nieuwe stromingen in de kunst, vaak in de luwte van de publieke aandacht. Is het moed, overmoed, een eenduidige visie of een ingeboren naïviteit die hen drijft? De vraag is misschien irrelevant. Vaak kunnen ze gewoonweg niet anders.
Berthe Morisot vormt hiervan een mooi voorbeeld. De omstandigheden hielpen haar wel wat om in de late XIXe eeuw haar kunstenaarsambities deels waar te maken, ondanks het feit dat de kunstwereld nog uitsluitend gedomineerd was door mannen. Ze kwam uit een welgestelde familie van hoge ambtenaren, dus kunst hoefde ze niet om den brode te beoefenen; haar moeder was streng, maar tolerant genoeg om haar drie dochters al vroeg tot het beoefenen van kunst te stimuleren; en ze groeide op in een periode waarin een aantal sleutelfiguren de visie op kunst resoluut — doch moeizaam — een nieuwe richting deed uitslaan, een richting die volop in de lijn lag met haar eigen drijfveren.
Haar talent en haar drang om een eigen stempel te drukken op haar schilderstijl kwam al heel vroeg bovendrijven, zo blijkt uit deze biografie die Dominique Bona over haar schreef (en voorlopig nog niet in het Nederlands werd vertaald). Zo wijst de biografie op een brief van een van de eerste schilderleraren van de meisjes, Joseph-Benoît Guichard, gericht aan hun moeder, op het gevaarlijke talent dat de drie aan de dag legden:
(P38) “Avec des natures comme celles de vos filles, ce ne sont pas des petits talents d’agrément que mon enseignement leur procurera; elles deviendront des peintres. Vous rendez-vous bien compte de ce que cela veut dire? Dans ce milieu de grande bourgeoisie qui est le vôtre, ce sera une révolution, je dirai presque une catastrophe. Êtes-vous bien sûre de ne jamais maudire un jour l’art qui, une fois entré dans cette maison si respectablement paisible, deviendra le seul maître de la destinée de vos deux enfants?”
Van de drie dochters die muziekonderricht kregen (de oudste had duidelijk wat minder talent) is het Berthe die volhardde. Haar twee zussen trouwden jong, zijzelf wachtte tot na haar dertigste, twijfelend tussen een leven gewijd aan de kunst of een respectabel bestaan als huisvrouw. Uiteindelijk trouwde ze met de jongste broer van Edouard Manet, hoewel de geruchten hardnekkig blijven dat ze een affaire had met deze laatste. Dominique Bona alludeert in haar biografie nergens op dergelijke geruchten, ze beperkt zich tot wat geweten is, en vast staat dat Manet en Morisot elkaar op talrijke manier beïnvloedden en inspireerden. Ze speculeert een klein beetje, bijvoorbeeld wanneer ze stelt dat het fameuze zwart van Manet geïnspireerd zou zijn op de ogen en het haar van Berthe:
(P93) “Le noir de Manet, l’emblème de son style, c’ets un noir qui brille et s’irise des autres couleurs de sa palette; ni funèbre ni sinistre, un noir dynamique et joyeux. Ardent, comme les yeux de Berthe – la femme qui illustre le mieux la couleur qu’il préfère.”
Haar schilderstijl was vernieuwend en paste wel in de nieuwe stroming impressionisten, al had ze evengoed kans om op het officiële ‘Salon’ te worden tentoongesteld. Maar ze bleef trouw aan haar vrienden, de eerste impressionisten, en vormde er mettertijd het echte bindmiddel van. Het respect was duidelijk wederzijds. Zelfs in vergelijking met haar collega’s, en hoewel ze duidelijk een impressionistische toets hanteerde, bleef haar stijl uitzonderlijk:
(P314) “Par un curieux paradoxe, plus elle peinte, plus s’accentue l’effet d’élégance et de légèreté de ses tableaux. Tandis que son pinceau se pose en traits vifs et doux, tandis qu’il effleure la toile, elle tire de cette execution ses effets les plus forts.”
Ook de kunstcritici lieten zich langzamerhand overtuigen. Naarmate het impressionisme meer geaccepteerd werd zagen ze Berthe zelfs als het hoogtepunt van de stroming. Zo schreef Arthur Baignères over haar werk: “Elle pousse le système impressioniste jusqu’à l’extrème.” (p315)
Een goede biografie houdt zich niet louter aan de feiten, maar probeert deze te relateren aan het ontluiken en de evolutie van een persoonlijkheid, probeert het ene als gevolg te zien van het andere, en vice versa. Dat doet Bona met verve, hoe moeilijk het ook is om een geheimzinnig en complex persoon als Berthe Morisot te vangen. Maar het zijn misschien de woorden van Berthes broer, met wie ze overigens niet zo’n nauwe band onderhield, die haar persoonlijkheid het best omschrijven:
(P286) “L’attitude de toute sa vie fut assez renfermée et, à part sa fille, certainement, son mari, peut-être, personne, croyons-nous, ne surprit chez elle un manifestation de sentiments qui, pour rester internes, pouvaient n’être que plus vifs. Elle resta méditative, mystérieuse, comme tous ceux dont le silence n’est pas dû au défaut de pensée, mais au dédain de leur expression.”
Haar geheime innerlijke wereld bleek ze enkel aan haar doeken toe te vertrouwen…
L'histoire de Berthe Morisot m'a emportée et je me suis retrouvée a admirer et aimer cette femme particulière et le mouvement impressionniste. Pour cela je recommande 1000 fois ce livre.
Cependant, j'ai trouvé que la place de Berthe Morisot était vampirisée par celle d'Edouard Manet, ô combien important dans sa vie d'artiste et de femme, certes, mais on lit trop souvent son histoire, ses choix, sous le prisme de cet homme. A certain moment, c'est comme si elle n'était rien sans lui (d'ailleurs, la peinture en couverture et même le titre sont des évocations à Manet, pas à Berthe Morisot).
Il faut clairement dépasser les propos propre à l'autrice (on note des remarques qui hérissent le poil sur la place de la femme, des personnes racisées, le corps...). Après ça, on s'oublie en faisant connaissance avec la peintre.
*Edit du 8/10/19 : je rajoute une review qui me semble nécessaire compte tenu du plaisir que j'ai éprouvé à la lecture de cette biographie <3
Je me suis rarement sentie aussi proche d'un(e) artiste de toute ma vie. Je ne sais pas si c'est l'inspiration picturale impressionniste puisée à deux pas de chez moi, l'écriture fluide et très évocatrice de Bona, ou sa facilité à dépeindre la personnalité de Berthe Morisot, tellement similaire à la mienne, qui fait que je me suis autant retrouvée dans cet ouvrage, mais le résultat est là...
370 pages extrêmement enrichissantes : très humaine, parfois formatrice, je suis ravie de m'être lancée un peu par hasard dans cette lecture qui m'a véritablement fait découvrir le mouvement impressionniste et ses artistes (et quels artistes !)
truly beautiful. berthe morisot has always been one of my favourite impressionists, although her self judgement seems to have been rather harsh, her work ( imo ) always had this sweetness and comforting dim light that brings a sense of peace and balance. one of the most special moments of her story was her relation to edouard manet, this veil of secrecy that covered them that holds it all unknown to others is precious. such as a secret artwork done by them both but never exposed.
as of the whole biography itself, beautifully written with memorable names mentioned but also facets of berthe that are not imaginable from just seeing her works
"Elle resta méditative, mystérieuse, comme tous ceux dont le silence n'est pas dû au défaut de pensée, mais au dédain de leur expression." Tiburce Edme Morisot
"J'ai eu toujours beaucoup de mal à me détacher des lieux, des personnes, et même des bêtes, et le plus joli c'est qu'on me croit l'insensibilité même." Berthe Morisot
un début un peu lent mais quel morceau ! Berthe est paradoxale, touchante, intense et très compréhensible. Dominique Bona a su évoquer le personnage, son entourage, ses connexions avec une finesse remarquable. Une plongée au coeur du monde impressionniste et du milieu artistique de la fin du XIXème siècle. Très triste de l'avoir fini.
Une intéressante biographie, un beau "cours" d'histoire de l'art du 19eme siècle, également cours d'histoire, mais pas uniquement - des gens, des choses, des évènements autour d'une femme passionnée et passionnante 😊
Quelle superbe biographie pour les passionnés de Berthe Morisot et de l'impressionisme ! En effet, Dominique u refait vivre le cercle de ces peintres révolutionnaires qui se sont inspirés mutuellement.
Une biographie somme toute assez convenue d'un (une?) peintre majeur, qui permet de redécouvrir avec plaisir la constellation impressionniste et ce qui l'entoure.
This is a good book for those interested on the impressionists. Their stories, their art, their relationships. It's catching and easy to read, even if one is not an expert on art. It gives the reader an opportunity to visit XIXth century Paris through Berthe Morisot's biography. She was a talented painter and a beautiful woman. She has been a model for many of Edouard Manet's pictures found in the Musée d'Orsay. In her thirties she got married to his brother Eugene Manet. At that time, it was a mature age for a pretty and aristocratic woman to get married. Being very independent, she was actually the only woman among the French impressionists. She bacame a good friend of Mary Cassat the famous American woman impressist painter. She is almost unknown in Brazil, I couldn't find any booklet about Berthe Morissot on the collection "Genios da Pintura". After reading this book, I'd like to visit again the Musée D'Orsay (Paris), the Louvre (Paris), the Metropolitan (NY)to look for her paintings, as well as the Marmottan in Paris, which I have never visited. I've read it in French and I'm not sure if there is an English version.