"La course à pied, au sens large du terme, contient tout ce que l'Histoire contient d'histoires : de l'ère paléolithique à nos jours, elle incarne le drame humain, ses passions, ses conquêtes, ses victoires et ses défaites. D'un point de vue sportif, la course est un enfant sauvage, un mauvais élève, parce qu'elle ne répond à aucune règle, ne retient aucune leçon : la course se pratique quand on veut, où on veut, avec ou sans matériel, seul ou à plusieurs. Elle ne s'alourdit d'aucune contrainte, elle incarne la liberté de l'homme à chercher dans sa douleur, dans sa vitesse, dans ses capacités physiques, morales et psychologiques, la force d'avancer, même s'il s'agit de revenir au point de départ : car en course, lorsqu'on part sans se poser de questions, il arrive souvent que l'on trouve une réponse sur sa lancée."
Cécile Coulon est née en 1990. Après des études en hypokhâgne et khâgne à Clermont-Ferrand, elle entre à l’Université en Lettres Modernes.
Son premier roman Le voleur de vie et son recueil de nouvelles Sauvages ont paru aux Éditions Revoir.
Outre son goût prononcé pour la littérature, de Steinbeck à Maupin en passant par Tennesse Williams et Prévert, elle est aussi passionnée de cinéma (Pasolini, La nuit du chasseur, The Big Lebowski, L’année dernière à Marienbad, etc..) et de musique (Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, Ramones).
Ce petit livre consacré à l’art de la course à pied (faut-il regretter l’anglicisme dans le titre ?) est vraiment réjouissant. Cécile Coulon le construit d’ailleurs d’une manière plutôt drôle puisqu’elle suit les étapes d’un marathon, chapitre par chapitre, entrecoupés des traditionnels ravitaillement. On se prend assez vite au jeu, après avoir révisé les origines historiques de la discipline dans un chapitre fort bien mené, érudit sans être barbant. Le reste du texte s’interroge sur la pratique même de ce sport, de l’entraînement à la course en passant par l’équipement. Cécile Coulon, pratiquante elle-même, et ça se voit, cerne habilement ce milieu. Bref, une lecture agréable mais, j’avoue, un peu décevante quand même. Les multiples références donnent parfois un effet d’empilement et rendent le tout moins personnel. Je m’attendais à vrai dire à davantage de poésie, entrevue trop rarement pour un ouvrage écrit par une poétesse, et qui semble avoir été remplacée par les habituels poncifs usés jusqu’à la corde. Le tout forme quand même un bel ensemble, qui promet un bon moment de lecture !
Acheté lors d’une visite à la Fondation Vuitton et lu dans le train en revenant de Paris. Cela fait maintenant une dizaine d’années que je pratique le running à mon petit niveau, et j’étais curieuse du point de vue d’une Autrice française contemporaine sur le sujet. Le résultat est modeste - on reste un peu sur sa faim 😋 Qq références sur de bons bouquins/films sur le sujet, dont celui de Murakami 🇯🇵
L'autrice nous parle surtout de son expérience personnelle et familiale et revient sur quelques faits historiques. Pas mémorable, dommage pour un sport sur lequel il y a tant à raconter.