– Vous avez vraiment tout quitté pour une femme ? Maître Kurogiku se tait. Regarde Casparo. Parle : – Posez-vous cette seule question : quitter quoi. – Eh bien, tout ce que vous aviez. - À quoi sert-il d'avoir si être nous manque.
Kurogiku a quitté le Japon et vit dans une ruine isolée de Toscane où il s'adonne à l'art de l'origami. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive avec le projet de fabriquer une montre complexe contenant toutes les mesures du temps. Son arrivée va bousculer l'apparente tranquillité de Monsieur Origami. Ce premier roman, d'un dépouillement extrême, allie profondeur et légèreté, philosophie et silence.
Cet OVNI littéraire – on ne peut pas vraiment parler de roman – se déguste comme une gourmandise, avec un plaisir intense et avec l’envie d’en reprendre une fois terminé. C’est que Jean-Marc Ceci a trouvé une forme de littérature très originale, à la fois proche du haïku par sa construction codifiée et du bréviaire zen par sa philosophie. Pour le résumer, on pourrait se reporter à la page 20 : « Maître Kurogiku quitte le Japon à l’âge de vingt ans. Avant de partir, son père l’invite au chadò, la cérémonie traditionnelle du thé. Il lui donne un bout de papier plié. Un origami. Il représente une grue. » Si on prend soin de déplier cette page vingt, on y retrouvera tout le livre. On saura que Kurogiku est Maître dans l’art de fabriquer du papier à partir du kòzo, le mûrier à papier, papier appelé washi qui sert à la confection des origamis ; on comprendra que c’est à cause du visage d’une Italienne rencontrée dans son village qu’il décidera de partir ; que c’est un déchirement pour son père de voir s’envoler son fils ; qu’il va alors lui confier ce qu’il a du plus précieux. Après avoir appris tout cela, on peut à nouveau déplier toutes ces histoires pour en découvrir d’autres aspects. On retrouvera alors trois plants de kòzo dans les bagages de Maître Kurogiku ; on apprendra tout de la manière de fabriquer le washi ; on découvrira les règles de l’origami. Des règles simples qui rendent «l’exercice de l’art compliqué». Le déchirement y est, par exemple, interdit ; qu’il existe une légende autour de la grue en origami. On l’aura compris, ce récit peut, en se dépliant encore plusieurs fois, révéler encore bien davantage. Nous entraînant vers la tragédie d’Hiroshima, vers la culpabilité d’un père, vers des rencontres au bout d’un long voyage, vers la façon d’apprendre et de transmettre, vers une philosophie qui nous expliquent que «les êtres et les choses appartiennent à ceux qui s’en occupent.», qu’«on ne peut comprendre où l’on va si l’on se sait d’où l’on vient.» et que cette quête peut prendre toute une vie. En dépliant ce livre, prenez bien soin de goûter à chaque page. Attardez-vous nous seulement à la quête de Maître Kurogiku, mais aussi à celle de son père, de son ami horloger qui aimerait rassembler en une montre tout le temps, d’Elsa qui les accompagne. En fouillant un peu, vous verrez alors un nouveau prodige : de nouvelles connaissances, d’autres émotions apparaissent… accompagnées d’une furieuse envie de relire encore chaque page, de repartir sur les pas de Monsieur Origami. Un livre magnifique de simplicité et de profondeur. http://urlz.fr/44nq
Ce n'est bien sûr pas un roman, c'est une jolie petite chose que vous pourrez lire en une demi-heure ou au contraire, vous prendrez votre temps, en suivant le rythme de l'auteur, pour justement réfléchir au temps et aux silences. Vous découvrirez, si vous l'ignoriez, ce que signifient les mots zazen, washi, kozo, noshi, ce que veulent dire les kanji 折り紙 qui composent le mot origami. Et il y a l'histoire du maître Kurogiku et du jeune horloger Casparo, histoire très japonaise parce que incompréhensible, en tout cas correspondant à l'idée que les Européens se font du Japon (et cela n'a pas tellement évolué depuis Les voyages de Gulliver de Swift). Un texte très poétique et possédant un rythme intérieur qui fait penser aux haiku même s'il n'en respecte pas les contraintes. C'est vraiment un moment de lecture très plaisant mais aussi très impressionniste, je ne pense pas que je garderai ce texte longtemps dans ma mémoire. Le livre aurait-il gagné à être édité au format carré avec les pages détachables en papier washi pour en faire des pliages origami? Je suis sérieuse, ce serait tout à fait dans l'esprit du livre.
"El maestro Kurogiku cultiva kōzo, fábrica washi y pliega papel".
Por lo tanto, este señor se lo conoce en su pueblo como el señor origami, pero prefiere que lo llamen por su nombre. De él sabemos muy poco pero siempre está pegando el papel, por ello su apodo. También conocemos otro personaje: un muchacho llamado Casparo que llega al pueblo y conoce al anciano, le parece curioso y le cuenta que quiere fabricar un reloj. Por más que se lea muy rápidamente, que sus páginas a penas contienen media oración, aún así logra contar, no una, sino varias historias pero ninguna se despega ni olvida sus dos personajes que son importantes en está extraña trama de papel y el tiempo.
"Desde hace unos años algo me empuja a marcharme, a dejar mi aldea, a dejar mi país quizá. Si es necesario. No sé por qué, no sé hacia qué. Esta mujer me ofrece un pretexto a falta de una razón. O, más bien, como si la niebla de mis pensamientos fuera por el contrario el pretexto que camufla la sencillez de la vida. La vida es sencilla. Me cruzo con una pantera negra, y la sigo. ¿Por qué? Porque me he cruzado con ella."
Zum Inhalt Herr Origami heißt eigentlich Kurogiku-sensei (also Meister Kurogiku). Dieser Name bedeutet schwarze Chrysantheme. Die Chrysantheme wiederum ist in Japan eine heilige Blume und symbolisiert Freude, Lachen und Ewigkeit. Trotz seines Namens ist Meister Kurogiku ein sehr stiller und in sich gekehrter Mann, der als junger Mann auf der Suche nach einer geheimnisvollen Frau von Japan nach Italien reiste. Obwohl er seine große Liebe nicht gefunden hat, bleibt in der Toskana. Seine Tage verbringt er mit Meditationen und der Herstellung von Washi, dem traditionellen Papier, das für die japanische Faltkunst Origami verwendet wird. Seine Ruhe wird durch einen jungen Uhrmacher gestört, der ein Domizil sucht, um eine hochkomplizierte Uhr entwickeln zu können. Ob die beiden ungleichen Männer, die in scheinbar unterschiedlichen Welten leben, zueinander finden können?
So fand ich‘s Die japanische Kultur fasziniert mich schon seit längerem und da wundert es auch nicht, dass ich über dieses Büchlein gestolpert bin. Bereits auf den ersten Seiten wird klar, dass man kein „normales Buch“, keinen Roman im herkömmlichen Sinn in den Händen hält.
Jean-Marc Ceci erzählt die leise und unaufgeregte Geschichte in kurzen und einfachen Sätzen. Auf jeder Seite gibt es nur wenige Sätze und manchmal besteht ein Abschnitt aus einem kurzen Satz. Zu Beginn dachte ich noch, dass das eine schnelle Lektüre werden würde. Ich konnte dann bei mir selber beobachten, dass ich ganz automatisch langsamer und viel bewusster gelesen habe. Es wäre auf jeden Fall schade über die Seiten zu fliegen, wie ich es manchmal bei spannenden Thrillern mache, da ich unbedingt wissen möchte, wie es weiter geht. Hier konnte ich nicht anders und habe jeden einzelnen Satz genossen und auf mich wirken lassen.
Man könnte also sagen, dass es ein entschleunigendes Büchlein ist, das mir auf besondere Art gut getan hat. Für mich ist es ein kleines Schatzkästchen mit kleinen, aber sehr feinen und exquisiten Perlen darin. Meister Kurogikus Vergleiche und seine Philosophie haben mich sehr berührt. Ich hatte mir ein paar Zitate rausgeschrieben, die ich für meinen Leseeindruck verwenden wollte. Aber ich habe festgestellt, dass sie einfach so hingeschrieben einiges an ihrer Wirkung einbüßen und das wäre sehr schade.
Ich habe „Herr Origami“ als E-Book gelesen. Aber ich werde es mir selber noch als gedrucktes Buch schenken, damit ich immer wieder drin blättern und die schönen Perlen anschauen, sprich lesen kann.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman de type asiatique. Même si l'auteur ne semble pas venir de l'Asie, le style d'écriture est minimaliste et semble s'inspirer un peu des haïkus. J'aime beaucoup ce genre de roman, qui réussit à installer personnages et lieux en un minimum de mots, tout en maintenant une ambiance contemplative. Les autres auteurs essaient souvent de pondre des romans épais comme des briques, je ne sais pas si c'est une mode, mais c'est souvent trop bavard pour rien. Cette simplicité et cette écriture aérée contenue dans "Monsieur Origami" m'a fait du bien.
„Herr Origami“ von Jean-Marc Ceci hat mich schon länger angesprochen. Als ich es dann auf der Buchmesse wiedergesehen habe, war es wie ein Treffen von Geliebten, die nur noch darauf warten, dass jemand den ersten Schritt macht. Und so ist dieses kleine Büchlein schließlich bei mir gelandet. Und ich habe es nicht bereut: Innerhalb von 2 Stündchen, eingerollt auf dem Sofa, habe ich dieses Schmuckstück beendet. Die Textform ist etwas ganz Besonderes, doch darauf gehe ich später ein. Zunächst einmal zum Inhalt: Meister Kurogiku lebt sehr zurückgezogen in einem ärmlichen Haus in Italien und stellt dort Washi her, das Papier, das in Japan nicht nur für Lampenschirme, sondern auch für Origami verwendet wird. Jedes hergestellte Blatt Papier betrachtet er ausgiebig und behält die schönsten Blätter für sich, die restlichen verkauft er. Einst verließ er sein Heimatland Japan und seinen Vater, um einer schönen Italienerin zu folgen, die er nie wieder sah. Mit nichts als einem Blumentopf mit drei Kōzo-Setzlingen reist er ins ferne Italien. Sein Vater brachte ihm die traditionsreiche Washi-Herstellung bei und ermöglichte ihm so, dass er nun davon leben kann – wenn Kurogiku denn lebte! Er lebt sehr sparsam, oft sieht man ihn tagelang nichts essen. Sein Leben scheint der Herstellung von Washi, dem Falten des Origami und dessen Entfaltung sowie dem Zen, der Meditation, gewidmet zu sein. Bis eines Tages ein junger Uhrmacher, Casparo, besucht und bei ihm nächtigen möchte. Er bleibt schließlich doch länger und lernt vieles über Papier, das Leben und die Zeit. Und ob Meister Kurogiku will oder nicht, Casparo bringt ihn mit seinen Denkweisen doch aus dem Takt und öffnet ihm die Augen für Dinge, die er lieber nicht wahrhaben wollte.
Wir sind die Rädchen im Getriebe einer sehr komplizierten Uhr. Wir verstehen nicht immer, was eine kleine Bewegung von uns auf der anderen Seite des Ziffernblatts bewirkt.
„Herr Origami“ ist ein besonderes Buch. Die zunächst ungewöhnliche Textform wirkt anfangs befremdlich und seltsam und man trägt Sorge, dass 160 Seiten auf diese Weise doch niemals eine Geschichte erzählen können. Doch nach und nach entfaltet sich die Geschichte wie ein Origami und bezaubert den Leser durch und durch. Das Ungewöhnliche an diesem Buch ist, dass die Seiten nur etwa zur Hälfte und ausschließlich mit knappen Sätzen befüllt sind. Aber nach einigen Seiten hat einen diesen Buch bereits in seinen Bann gezogen, sodass man erst wieder loslassen kann, wenn man den Buchdeckel schließt. Die besondere Schreibweise und der Textstil ist wirklich eine Seltenheit. Kann sein, dass es sich hier um eine traditionelle japanische Textform handeln mag, aber das lasse ich lieber Experten beurteilen. 🙂
Dass die stille, unaufgeregte — eben sehr typisch japanische Erzählweise — von einem Autor aus Belgien kommt, scheint zunächst unwahrscheinlich und seltsam, doch je mehr man sich auf das Buch einlässt, umso mehr vergisst man dieses Detail. Man taucht ein in Kurogikus kleine Welt, sein alltägliches Leben, seine Gedanken. Er stellt Washi her, um es zu falten und daraufhin zu entfalten. Und schließlich über dem entfalteten Papier zu meditieren.
J'adore. Une écriture dépouillée comme les écrits japonais. Un raffinement. Une zénitude.
Maître Kurogiku a quitté son Japon natal à l’âge de 20 ans avec pour seul bagage trois pousses de kózo, un kimono, son secret pour faire du washi et une grue en origami, présent de son père.
Il est arrivé en Toscane à la recherche d’une panthère noire, entendez par là une superbe italienne de passage au Japon, signora Tchaó. Il s’installe dans une propriété en ruines, il y a environ quarante ans. Il serait prêt à partir si le propriétaire se manifesterait.
Il passe ses journées à méditer devant une feuille de papier chiffonnée.
Un jour, Casparo arrive, il bouleversera ses habitudes.
Quatre parties composent ce magnifique premier roman.
Washi : l’art de faire un papier particulier qui sera déclaré en 2014 patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco. Origami : l’art de plier le washi. C’est simple, il n’existe que deux plis, le pli montagne et le pli vallée. Zen : la méditation, la contemplation remplissent la vie de Maître Kurogiku. Méditation sur nos origines, sur le commencement. Ima : veut dire maintenant. Maintenant que Casparo est arrivé, il faut peut-être changer le cours des choses ?
Un premier roman épuré, allant à l’essentiel. Une plume magnifique. Un livre court à lire rapidement pour le plaisir ou un livre accompagnant une vie.
Une pépite. A découvrir de toute urgence.
Ma note : coup de ♥
Les jolies phrases
Toute beauté a sa part d'ombre...
L'art de l'origami est un art aux règles simples.
Un jour, tout le monde a envie que quelque chose change - cesse.
Je cherche à concevoir le mécanisme d'une montre qui contiendrait en elle toutes les complications connues et inconnues. Je veux ... je voudrais construire la montre qui puisse contenir toutes les mesures du temps.
Je fais sans doute comme vous : je passe mon temps à une activité dont personne ne voit l'utilité. C'est sans doute ce que l'on appelle une passion.
Sans doute les êtres et les choses appartiennent à ceux qui s'en occupent.
- On ne peut comprendre où l'on va, si l'on ne sait pas d'où on vient. Puis : - D'où l'on vient est d'une extrême simplicité. Puisque à l'origine il n'y a rien.
Silence. Regards l'un dans l'autre, comme deux feuilles d'origami pliées l'une dans l'autre. Comme deux fibres de kózo prises l'une dans l'autre. Comme deux engrenages pris l'un dans l'autre.
Gallimard se moque du monde (c'est déjà arrivé !) en vendant un livre essentiellement vide et sans intérêt qui tourne autour de six kanjis et autant de mots (japonais). Pour rendre son histoire plus édifiante, l'auteur fait un gros mensonge à propos de la campagne de bombardement des Etats-Unis par ballons dérivants lancée par l'armée impériale à la fin de la guerre. Manifestement, il s'est renseigné un peu vu les détails qu'il donne, et comme les seuls ballons à avoir atteint les côtes américaines sont censés (dans le "roman") avoir été faits avec le washi produit par le père du héro , l'auteur affirme que la campagne n'a pas fait de morts. C'est vraiment choquant, il aurait pu inventer une histoire à lui, au lieu de quoi, il reprend un épisode réel, le décrit, lui donne son nom réel..et ment, les yeux dans les yeux. A cette époque d'"alternative facts" impossible de ne pas réagir..et de toutes façons, je suis contre le gaspillage de papier.
Il n'est pas aisé de parler de ce livre si particulier, au risque de l'écorcher. Pioché sur une table-présentoir de ma librairie préférée, embarqué dans le fond de la boutique pour le commencer en dégustant un thé, lu à moitié sur place, acheté, emporté puis terminé en rentrant chez moi. Telle fut la courte histoire de ma rencontre avec ce délicieux récit.
C'est l'histoire d'un maître de l'origami, Kurogiku, qui a quitté son pays et sa famille à la poursuite d'une chimère. Depuis des années, il attend devant une maison en ruine d'un village de Toscane en pliant et dépliant le washi qu'il prépare lui-même. Sa rencontre avec un jeune italien féru d'horlogerie va bousculer son quotidien.
C'est un petit livre par son nombre de pages, mais puissant et déroutant. J'ai été happée par les mots et le rythme qui s'impose malgré lui au lecteur. La lenteur et la contemplation sont de mise, on pénètre dans une bulle hors du temps et cela fait un bien fou. Un moment magique.
Deep breath. Close your eyes. Empty your mind. Open your eyes. Start reading. A short poetic fable of a Japanese master of origami and his very monkish life in a ruin in Italy. The day he meets a young watchmaker, his concept of time and responsiblity is upturned just as he perturbs the sense of time of the watchmaker. And in the background, an Italian woman who is watching.
A beautiful and very short reflection on why we do what we do and how to change that. A 2 hour read that is well worth it.
2.5* Hace mucho tiempo veo este libro en las librerías y tenía ganas inmensas de comprarlo solo por la portada... Lo bajé al Kindle y la verdad, fue la mejor opción. Es un libro que se lee fácil y rápido pero no me dejó mucho; me pareció bastante interesante cuando explican el arte del washi y del origami; pero no es un libro que se me haya quedado grabado por alguna razón.
Libro delicato, etereo, che ricorda un po' Banana Yoshimoto. Frasi corte, che vogliono essere d'impatto, simili a quelle di Fermine. Argomenti estetici, che ricordano molto "L'eleganza del riccio". Piacevole novella, non indimenticabile ma leggibilissima.
A very nice relaxing short lecture. I like the way the main character is presented. Moreover, the entire lecture offered me a relaxing and quiet feeling making me reflecting at different life aspects such as time and existance.
Al principio parecía un texto expositivo acerca del origami que una historia en sí. Lo que me sorprende es todo el material filosófico que desprende está sencilla historia de un inmigrante y su pasión. Se podría decir que es un texto corto y simple. Fácil de leer y comprensible. Es una historia que podría ser insignificante a primera vista y que si no presta atención pasa desapercibida. Entonces sucede. Al llegar Casparo, un indulgente, todo se explica. Ahora es cuando se abre el diálogo. Para Casparo, el señor Kurogiku ha gastado su vida en vano. Simplemente no ha hecho nada con ella. Se ha sentando durante 40 años a hacer origami y luego a deshacerlo. Contempla y medita sus creaciones como parte del sentido del universo, explicado por su autor con energía. Pero Kurogiku, un japonés que ha decidido marcharse de su natal con 20 años, viendo ante sus ojos la posibilidad de hacerlo, toma como pretexto personal buscar en Italia el amor no correspondido de una mujer, que ha visto una sola vez en su vida y nunca le ha dirigido la palabra. Encontró un lugar cerca de una montaña, llevó consigo tres semillas de morera de papel. Se ha plantado allí esperando que su dueño lo desaloje y ha se pone a meditar el universo haciendo origami, producto de la creación de papel.
Aquí hay dos cuadrantes que visto por sus lados puedan que definan bien las líneas de la queja. ¿Qué haces con tu vida? ¿Hacia donde nos llevan nuestras decisiones? Entiendo el punto de Casparo en achacar y mover fibras en Kurogiku, algo debe cambiar en su vida, debe tener otro propósito que el mero hecho de vivir, no puede expiar la culpa de algo que no hizo, no cambiaría nada hacer origami para aprovechar el papel en algo inofensivo. Que ya basta, sin embargo, estoy 100% del lado del señor Kurogiku. A veces, simplemente somos el reflejo de un sueño, de una pasión. El pretexto de un quizás, el sentido de un recuerdo, la memoria de un pez, el letargo de un capullo, la risa de un muerto. Somos el instante. Lo que hemos decidido ser. Estamos llamados a seguir nuestra voluntad, y quizás, contra esta, contra su inercia irresistible, el señor Kurogiku lo decidió así, ser parte de nada, siendo parte de todo. Comprendió de que está hecho el mundo y decidió actuar según su criterio. Quedarse allí sin hacer nada, quizás era más satisfactorio que estar allá, siguiendo la rutina y cumpliendo el sueño de alguien más. Quizás. Quizás la vida es solo eso. Vivirla para contemplar lo que somos. Sin interferir en la vida de alguien más. Quizás.
Ahora bien, para mí, lo de la pantera, lo de la Senorigna Chao es una rotunda excusa para sustificar sus decisiones. Que no tienen porque ser justificables. A veces, haces las cosas por hacerlas, porque nacen hacerlas. No porque fuesen provocadas.
Mis respetos para el Señor Kurogiku, allá en la Toscana, en cualquier montaña en la que haya estado o esté. Espero que el recuerdo que tiene del mundo que lo atormenta sea simplemente su excusa para vivir esa vida rudimentaria y solitaria que decidió tener. Una eutanasia. Ojalá y nuestro letargo sea, así mismo de misericordioso.
Je conserve mes thés verts dans des boîtes washi et je prête parfois main-forte, bien plus souvent qu'une oreille attentive à ma fille pour ses origamis. le choix de ce premier roman s'annonce donc sous les meilleurs auspices pour moi. Un livre qui de surcroît se lit vite et facilement, 158 pages organisées en 4 chapitres. Court mais passionnant, même s'il m'a fallu une seconde lecture pour choisir entre quatre ou cinq étoiles. "D'un dépouillement extrême", ce texte l'est en effet mais tout comme on parvient à ressentir dans une gorgée de Ryokucha Midori l'iode de la mer, il recèle de nombreuses richesses et constitue un superbe voyage au Japon. Pour "vous qui dépliez la vie pour la comprendre" (p. 149), pour la mémoire de Kobayashi Issa, pour appréhender l'honneur japonais et ses nombreux évaporés, pour saluer le travail de l'Unesco, pour vous qui croyez que “tout, dans la vie, n'est [...] que prétexte“, pour savourer le silence, pour vous autres convaincus que "toute beauté a sa part d'ombre", pour célébrer aussi les valeurs des 45 autres candidatures non retenues en 2014 par le comité de l'Unesco, pour ceux qui aiment le soleil de la Toscane, ce livre est pour vous. La saveur poétique de "Monsieur Origami" est subtilement accentuée par la présence (sobre calligraphie discrète) des kanji, ces caractères sino-japonais, en haut de chaque page et qui reprennent le titre du chapitre. Je remarque particulièrement le dernier IMA, qui évoque le toit et le jardin zen à la fois. Le washi est le papier de la paix et de l'harmonie (page 19) et, comme toute "histoire de papier", elle se rapporte aussi à la guerre. Sur ce point je n'en dirai pas plus…Haïku, origami, position zazen, transmission de savoir et quête. C'est tout cela qu'est le livre de Jean Marc CECI.
Mit "Herr Origami" gelingt Jean-Marc Ceci eine sanfte und langsame, gleichzeitig volltönende und nachhallende Liebeserklärung an die japanische Kultur und Tradition.
Zart und vollkommen in ihrer sprachlichen und erzählerischen Schönheit entfaltet sich diese Geschichte wie eine japanische Kirschblüte. Die tiefe Verbundenheit des Herrn Origami zur traditionellen Papierherstellung und der japanischen Weisheit und Lebenskunst, die sich im Falten des Papiers ausdrückt, ist auf jeder Seite dieses Werkes spürbar.
Eigentlich heißt er Meister Kurogiku - doch weshalb er in der Toskana jahrzehntelang in Einsamkeit das handgeschöpfte Papier herstellt und die makellosen Papiere für sich behält, während er alle anderen verkauft, erfährt der Leser erst in der Geschichte.
Eine lohnenswerte Lektüre, die das Lebensgefühl der Japaner vermittelt und über ihre beeindruckende Kunstfertigkeit berichtet.
Une pépite. Adorable petit livre , 158 pages de très jolis mots. Je l'ai avalé ce matin. Justesse de ton, très belle écriture, ne pas hésiter à lire deux fois une phrase car aucune phrase n'est anodine. Récit philosophique sur la vie, le temps, la paix, avec un fil rouge le washi, et surtout les origami. Amusez vous à plier et déplier votre vie.
A nugget. Adorable little book, 158 pages of very pretty words. I swallowed it this morning. Accuracy of tone, very beautiful writing, do not hesitate to read a sentence twice because no sentence is harmless. Philosophical story on life, time, peace, with a common thread washi, and especially origami. Have fun folding and unfolding your life.
“Il signor Origami” si divide in quattro grandi atti, formati da capitoli brevi che, come vi ho detto precedentemente, arrivano con semplicità, ma sono carichi di significato.
Questo è un libro ermetico, denso di analogie e simbolismi, a metà fra la poesia e la prosa e dove la prima risulterebbe troppo sintetica per il lettore, arriva la seconda ad arricchire il tutto rendendolo più compatto.
Il était une fois Maitre Kurogiku, il a quitté son Japon natal et ai parti à la recherche d'une panthère noire. Ses pas l'ont conduit en Toscane, depuis il vit isolé dans une vieille bâtisse en compagnie d'Elsa et d'Ima sa chatte, il y fabrique du washi et confectionne des origamis comme son père le lui a enseigné. ..Casparo les y rejoint par le plus grand des hasards. Un roman inclassable, un roman poème où les haikus rythment les pages où les silences sont plus importants que les mots. Un roman qui se lit mais surtout se relit. Bonne lecture.
Cada página debe leerse con calma y dos veces, los temas principales serían : responsabilidad y culpa .
Un viaje introspectivo con un lenguaje sencillo. Explica como el llamado “libre albedrío” , muchas veces , está supeditado por las estructuras de más alto rango en nuestras jerarquía familiar .
Essential writing. A little jewel of silence, stillness, life in its deepest expression.
There is something I cannot catch though, some meaning that is lost to me.
I loved the talking about the patient art of the Wachi. It made me want to give this book as a present to all those people who are fascinated by Japan and its habits, so distant from ours. Hopefully they will find a personal meaning to this novel.