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Feminismus oder Tod

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En faisant du capitalisme patriarcal le dénominateur commun de l'oppression des femmes et de l'exploitation de la planète, Françoise d'Eaubonne offre de nouvelles perspectives au mouvement féministe et à la lutte écologiste. Pour empêcher l'assassinat généralisé du vivant, il n'y a aucune alternative sinon l'écoféminisme.C'est le féminisme ou la mort.Longtemps inaccessible, ce texte devenu référence est introduit par deux chercheuses et militantes. À l'aune de leurs engagements et d'une lecture croisée de ce manifeste visionnaire, Myriam Bahaffou et Julie Gorecki soulignent les ambiguïtés de ce courant en pleine résurgence et nous proposent des pistes pour bâtir un écoféminisme résolument radical, intersectionnel et décolonial.

Écrivaine prolifique, Françoise d'Eaubonne (1920-2005) a cofondé le MLF. Sa vie et ses écrits sont marqués par ses nombreux engagements. Elle a été l'une des premières penseuses à articuler le lien théorique et politique entre écologie et féminisme.Chercheuses et militantes écoféministes, Myriam Bahaffou et Julie Gorecki ont écrit à quatre mains une présentation du Féminisme ou la mort à l'aune de leurs engagements féministes en faveur de la justice climatique et dans les luttes décoloniales.

221 pages, Paperback

First published January 1, 1974

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Françoise d'Eaubonne

98 books28 followers

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Displaying 1 - 28 of 28 reviews
Profile Image for charlie medusa.
593 reviews1,458 followers
March 27, 2021
Le féminisme ou la mort fait partie de ces textes qu'en tant que personne très sensible aux luttes féministes (juste un peu) ayant de nombreuses connaissances très sensibles aux luttes féministes, j'ai entendu citer environ un quintillion de fois, généralement assorti d'un commentaire du style "c'est vraiment une référence, faut que je le lise". De mon côté, grâce à la réédition toute récente de ce texte effectivement pionnier mais finalement assez méconnu, paru en 1974, c'est désormais chose faite. Ma lecture fut à la fois très plaisante et très frustrante : si l'intérêt du texte est évident d'un point de vue historique, certains de ses passages ont franchement mal vieilli, quand d'autres sont au contraire d'une pertinence rare. Il s'agit donc de prendre le texte pour ce qu'il est, d'en apprécier certains éclairs de génie assez bluffants, pour ensuite (pourquoi pas) se tourner vers des ouvrages écoféministes plus récents qui ont su poursuivre la réflexion plus que précurseure de D'Eaubonne.

On peut fractionner l'essai en trois parties, grosso modo. La première est de façon assez amusante à la fois la plus lucide et la moins surprenante des trois, étant donné qu'elle consiste en une synthèse acide, martelée et particulièrement bien ficelée des raisons pour lesquelles le féminisme existe et est nécessaire, avec un état des lieux de la condition féminine dans les années 70 dont on constate avec une certaine amertume qu'il peut encore, à (très) peu de chose près, parfaitement décrire la situation actuelle. Pour qui est déjà un peu renseigné sur le sujet, il y a donc assez peu de nouveauté, mais cela pourrait par exemple constituer une introduction très efficace pour un public plus novice.

La deuxième partie est, quant à elle, la plus critiquable et sans doute la plus instructive, de façon inattendue. Françoise d'Eaubonne y dresse une sorte de panorama de l'ensemble des victoires, obstacles et objectifs du féminisme des années 70, avec des focus successifs sur l'ensemble des régions du monde, mais aussi des comparaisons entre régimes capitalistes et communistes (eh oui, en 74, l'URSS était loin de la fin de parcours), et c'est sans doute là qu'on se confronte à ce que lui reprochent le plus les deux autrices contemporaines qui préfacent le texte, à savoir une difficulté à intégrer et représenter d'autres points de vue et d'autres vécus que le sien, et une perspective qui reste malgré tout très occidentalo-centrée (avec en plus de ça certaines prises de position sur divers sujets, notamment une posture abolitionniste assez péremptoire vis-à-vis du travail du sexe, qui posent parfois question). La pensée féministe a beaucoup, beaucoup évolué depuis l'époque d'Eaubonne, et ça se sent. Il ne s'agit donc aucunement de faire un procès d'intention à l'autrice, mais simplement de constater que certains éléments de son propos ont vieilli. Comme elle l'analyse elle-même, le féminisme ne peut se limiter à une seule perspective, mais en bonne représentante d'un courant universaliste encore très très majoritaire à l'époque (pour les néophytes : on oppose en général le féminisme universaliste, qui estime en gros - je schématise - qu'il existe une manière unique et universelle de lutter pour les droits des femmes et une seule définition du progrès féministe, aux féminisme intersectionnel, qui estime que le vécu et les besoins de chaque femme peuvent énormément différer en fonction d'autres paramètres - identité de genre, race, classe, orientation sexuelle, etc. -, et que la lutte et les discours féministes doivent donc être adaptés à chacune), d'Eaubonne peine à intégrer davantage de diversité à son propos.

La troisième partie, enfin, est celle qui fait véritablement le sel du récit, celle qui lui donne toute sa pertinence, à la fois d'un point de vue historique, puisqu'elle est le fondement de la pensée écoféministe, à une époque où personne ne défendait encore pareil point de vue. L'approche de Françoise d'Eaubonne est particulièrement plaisante et pertinente en ce qu'elle est véritablement globale, et ne verse ni dans le simple réformisme ("il faut donner plus de droits aux femmes et tout ira mieux"), ni dans la tendance un peu spiritualisante qu'on peut observer à l'heure actuelle (le féminin sacré, Gaïa, la mère nature, les femmes un peu essentialisées comme proches de la nature, tout ça). L'argument de Françoise d'Eaubonne est limpide : l'exploitation effrénée, destructrice et en un mot injuste de l'environnement est une conséquence du patriarcat (elle utilise plutôt le terme "phallocratie", mais soit, on s'entend Françoise), les femmes et les minorités sociales en sont les premières victimes, et de simples mesures palliatives ne permettront certainement pas d'y remédier. Au-delà de la "révolution", il s'agit de lancer une profonde "mutation" de notre façon d'envisager l'économie, le travail, les relations humaines et sociales, sans quoi le genre humain court tout droit vers la destruction, les plus fragiles en premier évidemment. A ce titre, le propos de l'autrice était inédit à l'époque, et reste encore aujourd'hui plus que pertinent, à l'heure où l'on voit se multiplier les manifestes écoféministes et où il n'a jamais été aussi urgent de penser la justice sociale et climatique. Il ne s'agit pas de dire "les femmes savent mieux faire" ou "il suffirait de mettre des femmes à la tête des Etats pour que ça s'arrange", mais de poser les bases d'une réflexion holistique, ambitieuse et politique capable de repenser l'iiiintégralité de notre fonctionnement actuel avant qu'il n'ait eu tout à fait raison des ressources dont on a besoin pour survivre.

Le féminisme ou la mort est donc, sans aucun doute, un texte très riche qui mérite amplement d'être découvert, même (et surtout ?) dans ses aspects un peu dépassés. C'est un texte assez remarquable dans sa capacité à poser les bonnes questions, ne pas s'excuser d'énoncer ses constats et ses conclusions avec clarté, véhémence et ambition, et surtout à titiller la curiosité d'un ou d'une lectrice qui aura du mal à ne pas avoir envie de poursuivre la réflexion une fois le dernier chapitre achevé. A découvrir !

https://mademoisellebouquine.blogspot...
Profile Image for Libby.
10 reviews1 follower
January 3, 2025
You could get away with just reading the foreword, introduction and final two chapters (which contain d’Eaubonne’s central thesis). The rest of the manifesto isn’t especially profound or visionary and is prettttty (biblically) racist and problematic (“of its time” blah blah blah)
In short: intersectionality (don’t know her); defined/fleshed-out programme for action/change (also absent ????); women = mother = nature; unlimited economic and population growth will kill us; abolish power altogether.
4 reviews
January 11, 2023
Definitely so much of this went over my head but it slayed nonetheless
Profile Image for Jo B.
15 reviews1 follower
February 23, 2025
super super préface qui permet une lecture éclairée d'un ouvrage bien daté. il y a du bon dans le propos de d'Eaubonne, notamment dans son analyse des mécanismes d'oppression sexuelle, et des questions de production/reproduction dans la société capitaliste. par contre, son utopie universaliste se heurte à sa vision coloniale du monde: elle tente de dresser un portrait des féminismes autour du monde au début des années 70, mais son discours est gangréné de propos racistes et de relents colonialistes.
la dernière partie est la plus intéressante et celle qui est je pense la plus pertinente aujourd'hui, quand elle définit son "écoféminisme": elle explique comment le patriarcat a placé l'exploitation, la production, la surconsommation et la violence systémique au centre de nos structures mentales. du coup elle propose la révolution et ça c'est réjouissant
+ les préfaceuses ont inclus une bibliographie sélective de bouquins critiques et littéraires qui portent de près ou de loin sur les écoféminismes et ça c'est du pain béni pour mon mémoire <3
Profile Image for Anna Crea.
6 reviews
May 15, 2023
Mi spiace che la versione italiana del saggio non si trovi su GoodReads perché è stato fatto uno straordinario lavoro di traduzione.

Come mi ha giustamente suggerito una mia amica, è un peccato che gli scritti femminili siano sottoposti a pretese di perfezione così gravose rispetto a quelli maschili.

Ho letto diverse critiche a questo libro (e altrettanto critica, in questo senso, lo è anche l’introduzione alla versione italiana) rispetto al suo essere “datato”, ai passaggi razzisti e al non tenere in dovuta considerazione gli studi femministi anti colonialisti. Pur essendo d’accordo con queste critiche, l’aspetto che a me ha colpito di più è stato, al contrario, la quantità di passaggi che rimangono assurdamente attuali nonostante si tratti di un saggio scritto negli anni 70. Questa presa di consapevolezza, devo dire, mi ha turbata parecchio.

In generale, non è solo un manifesto dell’ecofemminismo ma un saggio completo sullo stato dell’arte del femminismo radicale (francese) negli anni 70. Non concordo, infatti, con tutte le idee esposte in questo libro, non per questo posso negare che sia un eccellente saggio femminista.
Profile Image for Martje.
47 reviews
July 16, 2025
Sehr aufregende Lektüre, die sehr radikal anfing und das Leid der Frau wirklich sehr deutlich auf den Punkt bringt, „Denn ich bin Frau: und schließlich kann ich mir nicht den Luxus leisten, mit Worten die Realität, die mich erdrückt, vom Tisch zu wischen. Entjungferung, Vergewaltigung, kriminelle und legale, körperliche und geistige Schwangerschaft, Abtreibung, Gebären, Menopause (oder besser: das Ende der männlichen Lust, die so zutiefst doppeldeutig ist, daß sie für mich Bedrohung aber auch Möglichkeit der Verteidigung und Sicherheit sein kann) - alle diese Dinge können kompensiert, besänftigt, ertragen oder gar vergessen werden, deswegen bedeuten sie nicht weniger Verurteilung und Einschränkung, und ihre Schrecken werden mich bis zu meinem Tod niederdrücken.“

Anfangs war ich auch sehr beeindruckt von der Erwähnung anderer unterdrückten Gruppen wie Schwarzen Menschen oder homosexuellen Menschen, die auch ähnlich kämpfen müssen. Es werden an einigen Stellen eben auch nichtweiße Personen erwähnt. Dass es aber in dem Sinne ein weiteres Leid, eine doppelte Diskriminierung (auch von zB Rassismus betroffen zu sein) ist, im Gegensatz zu weißen Frauen, erkennt sie nicht. Nur bei ärmeren Frauen bzw. aus prekären Schichten sieht sie ein im Vergleich zu anderen Frauen eine größere Belastung. Die Verbindung zwischen den Kämpfen, die Intersektionalität, fehlte dann doch, das war schade.
Weil sie zumindest viel über den Kampf gegen den Kapitalismus, dem Sozialismus oder Maoismus, bzw. über kommunistische Länder wie Russland oder Chile spricht, habe ich da mehr erwartet. In der Auseinandersetzung kritisiert sie, dass der Sexismus nur als Nebenwiderspruch neben dem Hauptwiderspruch des Klassenkampfes gilt und er auch in kommunistischen/ sozialistischen Ländern nicht bekämpft wird. Zwar arbeiten dort mehr Frauen, trotzdem leisten sie weiterhin unbezahlte Care-Arbeit, arbeiten in schlecht bezahlten Berufen und ihre Mitbestimmung ändert sich kaum. Viel spricht sie auch über die Lage der Frau in unterschiedlichen europäischen wie südamerikanischen Ländern und China, da kann ich leider nicht wissen, inwieweit der Blick eurozentristisch gefärbt ist. Aber er wird es wohl sein.
Abschließend hat sich dann gezeigt, worauf sie mit dem Titel hinauswollte. Für sie gibt es den Feminismus oder den Tod. Damit meint sie jedoch weder die plakativen Optionen der Frauen noch den Gedanken im Stile von Valerie Solanas, alle Männer hinzurichten. Es geht viel mehr um einen „planetarischen“ Tod. Durch die Überbevölkerung, den hohen Verbrauch an endlichen Ressourcen und der Umweltzerstörung stehe der Planet vor dem Sterben. Schuld daran seien nicht der Kapitalismus, denn auch im Sozialismus zeige sich eine hohe Produktion, die über den alltäglichen Bedarf hinausginge. Männer haben diese Art des Wirtschaftens erfunden und dadurch, dass sie den Frauen die Verhütung und Abtreibung verbieten, sei es zu eben diesen Problemen gekommen. Die Frauen stünden jetzt vor der Notwendigkeit, diesen Planeten zu retten, indem sie eine Revolution starten, nach der weniger gewirtschaftet werde und nach der sie gleichgestellt mit dem Mann seien. Es ginge nicht um ein Matriarchat.

Lame.

Also entweder könnte sie ihre Vorstellung etwas detaillreicher ausführen, wie dieses neue System aussehen soll oder überhaupt die Revolution. Oder aber sie ist einfach nicht so radikal, wie ich es erhofft hatte. Also sorry, aber nach Jahrhunderten von Unterdrückung, Demütigung, Kleinhaltung, Folterungen und Tötungen, kompletter Unfreiheit über den Körper sollen wir sagen: hey komm lass den Laden mal zu zweit schmeißen und bissl weniger verbrauchen?! Und der Gedanke, die Frau stehe in der Pflicht, den Planeten zu retten, nachdem sie sich jahrhundertelang um Menschen sorgen muss? Ich finde, über den eigenen Körper frei entscheiden zu dürfen und in allen Hinsichten frei zu sein, sollte zuerst der Zweck und Ziel des Kampfes eben FÜR die Frauen sein (bevor ein ganzer Planet inklusive Männer gerettet werden soll). Vielleicht ist da laut der Autorin keine Zeit mehr für. Vielleicht seh ich den Weg vor lauter Gedanken nicht mehr, aber I hoped for more radicalism.
Profile Image for Golddustwoman.
2 reviews
April 11, 2025
I learned a lot from this one. D'Eaubonne as the mother of Ecofeminism laid out urgent and interesting concepts. Also quite radical and some phrases must be taken with caution as she published this piece in 1974.

Due to the issue and that Climate Change and Sexism are still so present, it also left me a bit frustrated at times, but it triggered some interesting conversations with women & "non-females".

I will definitely pick up this book again to read certain passages again.


SYSTEM CHANGE, NOT CLIMATE CHANGE!
Profile Image for Bobbi.
201 reviews10 followers
April 30, 2022
It’s an interesting book, but it’s clearly very outdated. I think socialism is in a much better place than before when men made women be homemakers while they were revolutionaries and also lesbians are no longer limited to prostitution, which is a good thing for me I guess.
Profile Image for Cécile Spanu.
7 reviews1 follower
April 2, 2021
La préface de cette réédition introduit très bien les points forts (la radicalité) et les manquements de ce livre (la vision decoloniale). En 1974, Françoise d'Eaubonne posait les bases de l'ecofeminisme en affirmant que seul le renversement du patriarcat (accompagnant le reversement du capitalisme ) sauverait la nature et le vivant, et poserait les bases d'un monde plus juste pour toustes.
Profile Image for Raph Bobo.
21 reviews
January 11, 2024
Pour l'instant mon livre féministe préféré (j'en suis qu'au début de mon éducation sur le sujet) mais j'ai beaucoup aimé la manière d'écrire ainsi que les mots et métaphores utilisés. J'ai bien évidemment trouvé très intéressant le lien dans le dernier chapitre avec l'écologie. La préface est plus que nécessaire et géniale pour recontextualiser l'œuvre.
Profile Image for Nicolas Lontel.
1,250 reviews93 followers
Read
December 11, 2021
Relecture de cet essai avec une préface qui comporte plusieurs problèmes d'interprétations et de connaissance de l'oeuvre (en plus de plusieurs erreurs factuelles) à mon avis. Je vais probablement écrire une réponse plus détaillée et "scientifique" que mes simples impressions de lecture quand j'aurais un peu plus de temps.

Les préfacières semblent avoir un certain biais qui les empêche de voir une vision un peu différente de leurs propres perspectives sur un même sujet et de reléguer ce point de vue dans un camp opposé à celui mis dans lequel il s'inscrit:
- Non, d'Eaubonne n'était pas abolitionniste de la prostitution , il suffit de lire La médecine et la Loi pour en être convaincu et je ne comprends pas comment la comparaison entre le mariage et le travail du sexe peut amener à penser cela. La petite félicité d'écrire "De façon assez prévisible, Françoise d'Eaubonne se révèle être une féministe abolitionniste" (p.112) se révèle être trompeuse, ignorante et dessert absolument l'argumentation de l'édition.
- Oui, d'Eaubonne a plusieurs angles morts et gros problèmes sur les questions (dé)coloniales (on peut absolument les critiquer et les mettre de l'avant), mais elles sont tout de même très bien adressées dans l'essai même, plus que la vaste majorité de ses contemporaines qui les ignorent, et d'Eaubonne blâme clairement le phallocratisme de l'Occident tout au long de l'essai et arrive à bien montrer comment l'ancien "Tiers monde" n'est pas responsable de la crise climatique et de la surpopulation). On ne semble pas avoir lu le même livre car non, d'Eaubonne n'ignore pas du tout le problème de la colonisation (p.21) et l'adresse à maint reprise.
-p.28 "[...] faire de la surpopulation la raison principale de la catastrophe écologique est une façon insidieuse de faire peser un poids considérables sur les femmes, et plus spécifiquement sur celles des Suds. Là encore, il n'y a qu'un féminisme occidental pour penser le refus de la maternité comme une libération pour toutes". Non seulement, cette affirmation trahit complètement la pensée d'Eaubonne (cette citation est fausse, tout simplement), mais d'Eaubonne adresse directement ce danger dans une perspective décoloniale, s'inscrit à l'opposé complet de forcer cette grève et adresse le problème de manière historique (et pas qu'occidental). Un extrait, parmi d'autres, de la préface qui ne m'a que convaincu d'un grand problème concernant la lecture de l'essai et ne me permet pas de le saluer autant que j'aurais aimé le faire.
- Etc.

Aussi, les préfacières mettent beaucoup de temps à parler de mouvements écoféministes internationaux (hors de l'Occident) prédatant l'écoféminisme d'Eaubonne, mais à aucun moment ne les citent ou ne les explicitent. Une simple lecture de The Changing Nature of Eco/Feminism: Telling Stories from Clayoquot Sound aurait pu faciliter cette discussion.

Je pense qu'une telle préface n'aurait jamais été écrite sur un essai d'un homme. Une simple relecture par une personne connaissant un peu l'oeuvre ou la vie de l'autrice aurait permis d'éviter de nombreux problèmes avec cette édition.

L'édition comporte toutefois une appareil biographique mis à jour pour les nouvelles éditions (françaises) des livres cités ce qui est un travail apprécié. La mise de l'avant de la pertinence de la pensée d'Eaubonne avec les mouvements féministes contemporains est aussi intéressant à lire.
Profile Image for Magali.
840 reviews39 followers
February 20, 2022
Je ne sais pas trop quoi dire sur ce livre. Une amie a voulu qu'on le lise en buddy-reading parce qu'on était toutes les deux plutôt curieuses de l'éco-féminisme et que c'est réputé comme étant un de ses textes fondateurs... Sauf qu'en fait il y a uniquement un chapitre dessus ? (et encore, c'est loin de foisonner d'infos/de théories).

Et la préface est très honnête sur le côté un peu dépassé du livre, de ses théories et de ses visions, mais vraiment même pour 76 y a des choses que j'ai trouvées très limites. (Je ne comprends pas tout son truc répété de parallèle avec les juif-ves par exemple. Surtout qu'elle dit à un moment qu'elle est goy ? J'ai loupé quelque chose ? Ca me fait penser au "women are the n-word of the world" 😬). J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de relents racistes et que, même en remettant dans le contexte de l'époque, y avait quand même pas grand chose de très révolutionnaire.

J'ai vraiment essayé de le lire avec de la distance, comme un objet historique de la lutte féministe mais malgré tout ça m'a paru très long. Si je n'avais pas eu une compagnonne de lecture à qui rendre des comptes (^^), j'aurais clairement DNF ce livre, je suis pas sûre que j'aurais tenu jusqu'à la moitié.

Voilà, grosse déception. (si vous avez des conseils de livres sur l'éco-féminisme, je suis preneuse)
9 reviews
May 14, 2023
Je suis coincé dans la deuxième partie qui est assez pénible à lire... J'arrive pas à le continuer, certains passages sont d'une théorie assez bancale ou qui exclue parfois des pans de la population largement discriminés. Aussi, elle fait un rapprochement très douteux entre la condition féminine et l'antisémitisme, tout en mentionnant le patriarcat conne un système esclavagiste sans jamais travailler sur le colonialisme... Je trouve que les commentaires des éditrices de la réédition amplifient le malaise, puisqu'elles marchent sur des œufs en tentant de modérer les propos de D'Eaubonne en la recontextualisant, tout en voulant sauvegarder les passages moins embarrassants pour la rendre encore pertinente dans les luttes actuelles.
Pour autant j'espère qu'il mérite sa réputation notamment dans la partie trois, et peut-être que je serais assez motivé pour y arriver ou carrément ne pas m'infliger la fin de la partie deux pour accéder au cœur du sujet qui nous intéresse.
Deux étoiles pour l'instant et on verra bien !
Profile Image for Gema Cantos.
Author 4 books38 followers
October 14, 2022
En mi opinión, este libro es como una macedonia de pensamientos; no se centra en un solo problema como podría ser el concepto de feminidad, sino que aborda muchos. Quizá demasiados, en mi opinión. Esto tiene su parte buena y su parte mala; la mala: no se indaga lo suficiente en cada uno de ellos (como por ejemplo, hablar del ecofeminismo más allá del hecho de que el ratio al que está creciendo la humanidad es un problema). Sin embargo, la buena es que también vale como base para mucha gente que se esté introduciendo en alguno de estos aspectos.

La primera parte del libro (con sus diferentes secciones) me ha resultado ampliamente más entretenida que la segunda, pero en general creo que es una buena lectura (teniendo en cuenta de que hay muchas cosas obsoletas por el año en el que se escribió).
Profile Image for Susanne Christensen.
Author 9 books42 followers
September 27, 2021
Classic text from 1974. Françoise d'Eaubonne is credited as the first one to use the term "ecofeminism" ... bold writing about how fallocracy is the primary threat to the planet. We pretty much left the idea of overpopulation as the primary cause of climate crisis today where global warming is on the agenda, of course connected to overpopulation, but contraception and abortion might not save the planet as it is, and the essentialism of this early ecofeminist text is obviously problematic. So glad we had a Butler and a Haraway in the meantime. Nevertheless, this should be available in English and will be so in 2022 thanks to Verso.
Profile Image for Silvia Pastorelli.
51 reviews1 follower
October 24, 2022
It’s obviously dated as it was published in 1974, but it remains a very interesting book, even with its flaws. If you’re thinking of picking it up, do not skip the new introduction by Bahaffou and Gorecki as they reframe and address those flaws (issue of overpopulation, how non-European countries are portrayed, -lack of- truly intersectional approach).

One of the most depressing things is how many of the situations described at the time are still valid and/or very similar today (treatment of victims of rape, for instance).
Profile Image for Nicolas Lontel.
1,250 reviews93 followers
January 5, 2018
Un des premiers essais écoféministes (elle est créditée pour avoir forgé le néologisme), une fascinante analyse de comment le patriarcat opprime les femmes et l'environnement et des conséquences pour la planète. Une seule conclusion nous parvient à la fin de l'essai, il faut adopter une approche féministe dans le quotidien et les mentalités, sinon, c'est la mort de la planète qui nous attend.

Un de mes essais préféré.
171 reviews
April 27, 2023
My expectations for this book were probably much higher than they should have been. While d'Eaubonne's work provides good insight into feminist thought in the 1970s, from a 21st century perspective there wasn't anything here that I hadn't read or heard about before. She also lacks any kind of intersectional approach and her treatment of feminist movements in the "third world" are cursory and even condescending at some points.
15 reviews
June 4, 2025
Definitely interesting conversation on the omnipresence of prostitution and rape for women. The conversations in this book do feel very European-central and don't paint women of color out very well. The author also does not acknowledge the existence of trans women when talking about the oppression that women face, which I think is a major loss. The book does have interesting thoughts, but it's definitely of its time.
348 reviews10 followers
July 29, 2024
Hoped there would be more ecofeminism here, but most of this ended up being another standard recapitulation of feminist critiques of patriarchal society, which we've heard before. The focus on "overpopulation" as a problem for ecology is unfortunate, and seems completely misdirected even if the protection of the planet is an agreeable focus or goal.
Profile Image for machistar.
22 reviews
November 11, 2025
Raw and straightforward — had about 100 highlights at just 30 pages in.

First book to enlighten me about femininity vs feminitude. Femininity exists because women exist. Women are the revolution because we are the only majority treated as the minority; and there is hope for women.

Profile Image for Mary Lawrence.
56 reviews4 followers
Read
January 21, 2024
I ended up having to skim most of it cos I left my essay til the day before, but I aim to never touch this goddamn book again.
Profile Image for Reader.
114 reviews3 followers
July 23, 2025
j’ai pas trop aimé parce que c’est trop vieux je pense (donc elle dit que des trucs très basiques quand c’est pas des trucs un peu problématique)
mais j’ai adoré la préface !!
25 reviews
Read
September 28, 2025
Period 💅🏼

Livre très référencé sur le sujet de l'eco féminisme;; en effet la dernière partie est super instructive et avant-gardiste sur de nombreux sujets (et très agréable à lire)
Profile Image for Ellen Soust.
35 reviews
July 10, 2025
This feminist manifesto is intense, haunting and informative. "A planet placed in the feminine will flourish for all". The central thesis is clear from the first chapter. The author uses the following chapters to isolate theories and evidence to support the thesis. From the title, we know the thesis is essentially to choose feminism or death. There is no other way forward for society according to d'Eaubonne. The foci of her approach is 'ecofeminisme'. In fact, she defines the theory of ecofeminisme and the intersection of feminism and climate justice. She postulates that patriarchal capitalism is the common denominator in the suffering of women and the planet. My journey into modern classic feminist literature has been enhanced by learning this theory and understanding the historical and political perspectives to the debate. A lot of what d'Eaubonne has to say comes from Europe and the continent so in that way there is only a small degree of diversity in perspective but in my view that does not impact the message. French feminist pieces are some of the most motivated, passionate and enraged pieces that I have ever read and this scholarship does not neglect from that effort. I borrowed this wonderful book from my friend, Julz Goldberg, who has set up a community library for her friends to borrow books that she loves with a focus on social justice. It is called p0litrix and can be found on Instagram. She graciously let me hang on to this book for a while... allowing me to take my time with some of the trickier subjects and notes on abortion, work and prostitution, rape, and concepts of minority and majority.
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