This important new book, by one of the leading social historians in France today, analyses the changing meaning of rape through numerous case studies across the centuries. The book begins with a history of the relative tolerance of sexual violence in early modern France, and the tendency to condemn the victims by enveloping them in the shame of the act. It then traces the changing legal attitudes to sexual violence at the end of the eighteenth century, and the slow recognition of the role of moral violence in rape in the nineteenth century. Vigarello also stresses the importance of the new medical jurisprudence and the introduction of forensic psychiatry into the courtroom. But despite the increased number of convictions in the nineteenth century, it was only after the campaigns conducted by feminists in the twentieth century that the true gravity of rape as a crime against women's integrity was fully recognized. As a result, acts of sexual violence are no longer assessed in terms of the risk of debauchery, but in terms of the risk of 'psychic murder' and inner damage. A History of Rape is a valuable resource for students and scholars of social history, and anyone interested in changing attitudes to sexuality and sexual violence
Georges Vigarello (born 16 June 1941) is a French historian and sociologist. He is a Research Director at the École des hautes études en sciences sociales (EHESS) of Paris. His main research interests include the sociology of the body, the history of hygiene, representations of the body over the centuries, and the social dimensions of sport.
J' aurais plutôt nommé ce livre :"Histoire du Viol du XVIIIeme siècle au XXème siècle avec un trou entre 1914 et 1980". Car certaines périodes manquent, je trouve C'est néanmoins un très bon livre d'Histoire, une référence à lire !
Un livre qui fut dans l'ensemble fort intéressant, mais écrit de manière parfois un peu dense. J'aurais apprécié une prise en compte plus importante des théories (certes plus récentes) concernant la culture du viol; mais après je peux comprendre que l'auteur n'est probablement pas spécifiquement féministe et souhaitait avant tout présenter un traité historique neutre. C'est déjà bien qu'il ait pris la domination masculine en compte et que je n'ai pas détecté la moindre trace de biais sexiste dans son analyse.
Je n'ai pas non plus compris l'absence de données pour la première moitié du XXe siècle. N'y avait-il pas d'évolution probante à relever entre la Belle Epoque et les années 70? 🤔 Je pense aussi qu'il y avait, par endroits, un peu trop de focalisation sur le viol d'enfants - et ensuite le phénomène de la pédophilie -, et donc en contre-partie un manque d'attention sur le viol d'adultes (ce qui rejoint mon commentaire sur l'absence de prise en compte des théories sur la culture du viol). Ces deux pendants de la violence sexuelle sont certes liés, mais le phénomène pédo-criminel a ses propres spécificités également. Etant donné que je compte lire un autre traité historique sur ce sujet précis, j'aurais préféré que le livre de Mr Vigarello s'y intéresse un chouillat moins.
Sinon, de manière plus générale, c'est assez déprimant de constater que nombres des stéréotypes qui persistent sur le viol et ses victimes existent depuis près de 400 ans au moins (même s'ils ont tout de même un peu évolué aves les siècles, et heureusement). 😅
Histoire de l'évolution de la notion juridique du viol du XVIe siècle au XXème siècle par l'indispensable Georges Vigarello : l'apparition des sujets enfant et femme au XVIIIe siècle par le recul du seigneur et possesseur mâle dans l'arsenal juridique : au début le vol était qualifié de rapt, donc un vol de la femme à son propriétaire légitime, son mari (les femmes célibataires étant rarement reconnues lésées) : rapt, rape que l'anglais a conservé, vol, puis viol avec l'apparition du sujet autonome en 1791 à la Révolution, le Code Napoléon en 1810, et enfin la définition du viol sans mention de sexe de la personne violée en 1979, après le fondateur procès d'Aix. Reconnaissance des dommages causés à l'enfant dans l'inceste et recul de la toute-puissance mâle dans le même mouvement. Avec des résistances, les mœurs suivant très lentement la loi. Erudit et documenté. "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, par violence, contrainte ou surprise, constitue un viol".
Histoire du viol : XVIe‑XXe siècle von Georges Vigarello zeichnet die Entwicklung des Umgangs mit sexueller Gewalt in Frankreich vom 16. bis zum 20. Jahrhundert nach und zeigt, wie lange die Opfer zusätzlich zur Tat selbst der gesellschaftlichen Verurteilung ausgesetzt waren. Er macht deutlich, dass der Wandel nicht nur in Gesetzestexten stattfand, sondern in der gesamten juristischen, sozialen und psychologischen Wahrnehmung – von den Kinderfällen im 19. Jahrhundert bis zur heutigen Anerkennung der psychischen Folgen. Dieses Buch lehrt, dass Rechtsprechung, gesellschaftliche Normen und das intime Erleben von Gewalt eng miteinander verbunden sind, und regt dazu an, die Geschichte als Spiegel für heutige Debatten über Gerechtigkeit, Gleichheit und Opferrechte zu betrachten.
Un retrospective fascinante sur un sujet difficile. Impressionnant de voir à quel point les sensibilités des gens avant 1791 étaient si différentes des notres, même si on retrouve aussi des pensées et accusations vielles d’un siècle mais qui sont encore présentes aujourd’hui.
Comme l’indique une autre critique de ce livre sur Goodreads, c’est dommage que le livre saute du début du XXe siècle à 1978.
Sentiment étrange de passer à l’époque contemporaine, aussi. C’est une chose de lire l’horreur de certaines affaires quand elles se sont déroulées il y a plus d’un siècle, une autre d’entendre parler de crimes de 1993 quand j’avais 13 ans.
Very well written and researched, but at times cumbersome to read because of long, drawn out compound sentences, maybe due to translation. Written about France, but applicable to all nations and areas. Only complaint is the author skipped over the time period from about 1910 to 1970. Why?
Très informatif, même si j'ai eu quelques petits moments d'inconfort avec le ton en apparence "neutre", qui me paraissait plus un impensé dominant, mais ce fut rare, surtout pour un livre écrit par un homme.