Brisant silence et tabous, Maïssa Bey dénonce les violences faites aux femmes en Algérie. Roman d'amour, de haine, de trahison et de lâcheté, Au commencement était la mer dessine avec force, grâce à une écriture dépouillée, l'éveil d'une Antigone moderne. » Christine Rousseau, Le Monde
Maïssa Bey nom de plume de Samia Benameur, née en 1950 à Ksar el Boukhari (Algérie). Elle suit des études universitaires de lettres à Alger puis elle enseigne le français à Sidi-Bel-Abbès dans l'ouest algérien. Elle a écrit plusieurs romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des poèmes et des essais. Elle a reçu en 2005 le grand prix des libraires algériens pour l'ensemble de son œuvre.
au commencement était la mer, my first book of Algerian author Maissa Bey..a tender and troubling book about youth, dreams and love in a country torn by a civil war.
Nadia, an 18 years old dreamer,spends summer in a beach house with her family, she tastes freedom away from the suffocating heat and a bitter reality of everyday life in Algiers, life is serene, the sun and the sea are her only reality..there she experiences love for the first time when she meets Karim, a young man who lives in a beach house not far from her.
when summer is over and both go to college, life is always difficult, full of blood, curfew, bomb attacks, violence,slaughtered people and mutilated bodies in the street, Nadia and Karim try to live their love and keep it safe,in a city that is no longer safe, but it doesn't last.
between her brother's affiliation with the Islamists, her absent present mother, her pregnancy and break up with Karim, Nadia becomes another person, another who can't dream or feel hope, someone cold and distant, she realises that she lost her innocence forever, before she loses her life..
Je n'arrive pas à trouver les mots qui peuvent d'écrire ce chef-d'œuvre qui m'a déchiré le coeur. À partir de la deuxième partie j'avais les larmes aux yeux et j'ai pu sentir la douleur de la protagoniste, Nadia💔
« Les seules vraies histoires, les seules belles histoires sont celles qu’on lit, celles qu’on entend dans sa tête au fil de pages tournées, ces vies qui courent le long des lignes, dites avec des mots qui sont des parfums, des couleurs, des cris de souffrance aussi et des rêves.
Tour ce qu’elle sait, et qui est plus vivant que le monde autour d’elle, elle l’a appris, elle l’a découvert dans les livres.
Les livres que toute petite déjà, elle dévorait à s’en user les yeux.
Les livres que lui arrachait sa mère le soir avant de l’envoyer dormir. Dangereuses fréquentations. » – Au commencement était la mer…
Au commencement était la mer… est le tout premier roman de Maïssa Bey, paru pour la première fois aux éditions Marsa en 1996, et a été republié par les éditions Barzakh en 2012.
Elle raconte l’histoire de Nadia, une jeune femme Algéroise, âgée de 18 ans. Nadia veut vivre, vivre sa vie en toute liberté, pouvoir étudier et travailler et aussi pouvoir partir à la mer sans avoir peur de quoique ce soit. La peur, c’est tout ce que presque tous les Algériens ont connu durant les années 90, cette peur causée par «la guerre qui ne dit pas son nom ». Trahie par l’amour, Nadia se retrouve dans une situation accablante, avec la radicalisation de son petit frère, Djamel, l’horreur s’intensifie. Avec ses thèmes sensibles et bouleversants, remplis de vérités tristes et amères, Maïssa Bey raconte la vie d’une jeune femme durant la décennie noire d’une façon émouvante et troublante. Ce que j’aime dans l’écriture de Maïssa, c’est ce style à la fois doux et violent. Dans ce roman, je crois que Maïssa essaye de dénoncer les hommes qui utilisent l’amour comme un hameçon pour attirer les femmes dans leurs filets et puis s’en débarrasser pour ”des raisons familiales” après usage, ce qui est très fréquent dans la société algérienne, et dans sûrement d’autres sociétés. Elle nous fait imaginer comment des adolescents se font facilement radicaliser et sont transformés en terroristes. On trouve toujours cette relation mère-fille banale et froide telle une relation entre deux inconnues, mais que signifie-t-elle, cette relation?
J’aime beaucoup la façon dont Maïssa illustre des événements de la décennie noire en toute clarté et précision, cette décennie dont on nous dit presque rien, la guerre qui ne dit pas son nom.
Pourquoi ece que tout les livres d'auteur algérien que je lis sont aussi terne ? on n'arrive jamais à avoir de nuances... tout est noir comme si notre vie était à peine une question de survie. Je déteste ça.
L'écriture est belle mais à force elle devient un peu prétentieuse et tout est trop factuel pour moi. Encore une fois, il n'y a aucune nuance. Elle parle d'un sujet très dur et c'est tout à son honneur mais pour aborder ce genre de sujet il faut, celon moi, plus de délicatesses, plus de précisions. Là c'était un peu trop tape à l'œil.
Une histoire deja racontée sur la période de la decennie noire, mais ce que ce roman a de spécial est la belle plume de Maissa Bey, un roman poétique ✨️
Si je l'ai lu aussi vite (moins de deux heures), ce n'est pas seulement parce que le livre est court, c'est qu'il est très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité, sans longueurs inutiles.
Cette phrase qui banalise la vie humaine m'a obligée à mal noté ce roman : "Il faut agir vite, très vite, disent elles. Agir le plus tôt possible. Arracher cette boule d'angoisse, de chair et de sang qui grandit en elle, qui se nourrit d'elle."
Une histoire d'amour interdit en Algérie. La protagoniste est obsédée par les mots et, manifestement, l'auteur aussi, comme sa prose est presque poésie.