Kansas, un été plus chaud qu'à l'ordinaire. Une décapotable rouge fonce sur l'Interstate. Du sang coule dans un abattoir désaffecté. Une présence terrifiante sort de l'ombre. Des adolescents veulent changer de vie. Des hurlements s'échappent d'une cave. Des rêves de gloire naissent, d'autres se brisent. La jeune Hayley se prépare pour un tournoi de golf en hommage à sa mère trop tôt disparue. Norma, seule avec ses trois enfants dans une maison perdue au milieu des champs, essaie tant bien que mal de maintenir l'équilibre familial. Quant à Tommy, dix-sept ans, il ne parvient à atténuer sa propre souffrance qu'en l'infligeant à d'autres... Tous trois se retrouvent piégés, chacun à sa manière, dans un engrenage infernal d'où ils tenteront par tous les moyens de s'extirper. Quitte à risquer le pire. Et il y a Helena... Jusqu'où une mère peut-elle aller pour protéger ses enfants lorsqu'ils commettent l'irréparable ? Après Les Loups à leur porte, Jeremy Fel aborde cette vertigineuse question dans une grande fresque virtuose aux allures de thriller psychologique.
Si vous voulez lire une review positive et bien argumentée qui saura vous donner envie de lire Helena, alors je vous conseille chaudement celle de Lectrice Hérétique . Moi, on ne peut pas dire que j'ai apprécié.
L'éditeur a très intelligemment édité Helena dans sa collection littérature, du coup je me suis un peu faite bernée. C'est du thriller. Clairement, c'est du thriller. Et je ne suis pas du tout lectrice de thriller. Les choix et réactions des personnage ne me paraissent jamais crédibles, et ce livre n'a pas fait exception. J'ai eu l'impression de lire une telenovelas par moment, et les dialogues n'ont pas arrangé grand chose (je n'ai malheureusement pas pensé à relever d'exemples, mais vers la page 580 y en a un qui dit plus ou moins "je sais reconnaître les menteurs, et toi tu n'en es pas une" AH AH AH qui parle comme ça dans la vie réelle). Donc déjà, situations improbables et choix encore plus capilotractés de la part des protagonistes.
Des protagonistes qu'on m'a vendu comme étant "humains", à "la psychologie hyper fouillée". Ah bon, où ? j'ai eu le sentiment de lire des caricatures. Et c'est pas les flashbacks qui m'ont aidé, au contraire ils en rajoutaient une couche :"bouhou regarde lectrice comme mon perso a des traumatismes graves ! Regarde le passé qu'il/elle a eu ! Pas étonnant qu'il/elle ait fini comme ça !". Bon. J'ai bien conscience que tous les auteurs sont des conteurs d'histoires, donc des fabulateurs, donc des manipulateurs. Mais dans le cas d'Helena c'était fait sans aucune subtilité ; pire, j'avais vraiment parfois l'impression que l'auteur cherchait à JUSTIFIER ses persos et faire dire à son lecteur que finalement la victime initiale l'a bien cherché quand même ce qui lui est tombé dessus. Et ça, ben ça m'a pas mal énervée. Je suis partisante du "cool motive, still murder", et j'ai perdu toute sympathie pour absolument TOUS les personnages de cette histoire.
A rajouter à tout ça le fait que l'auteur fait pas mal de références à son premier livre. Rassurez-vous, pas besoin de l'avoir lu pour suivre Helena, mais les références reviennent assez régulièrement, tellement que je n'avais même plus l'envie d'y jeter un coup d'œil. Ça ressemblait plus à de l'autocongratulation qu'autre chose.
Ce livre, c'était un peu comme "tellement vrai" pour moi : c'était franchement divertissant, carrément dans le toomuch, et j'y ai pas cru une seule seconde.
Je n’écris jamais de commentaire de livre mais là je ne pouvais pas laisser passer. Ce livre n’est pas déroutant: il est abject. Tous les personnages sont à vomir. C’est d’une violence crasse - le viol et les violences associées encore et toujours. Du Gaspard Noé version littéraire. La victime transformée en bourreau. On aura vraiment tout vu. Et le titre complètement à côté de la plaque...
Je suis allée jusqu’au bout espérant une chute à tout ça mais non.
Très difficile à classer. C est indéniablement un roman fort, avec des personnages très marquants, mais avec qui j ai du mal à me mettre en empathie tellement leurs réactions me semblent difficiles à comprendre. Énormément de silences, de non dits, de violence, de mauvais choix, on tombe parfois dans l excès qui coupe du récit. Reste la douceur et l émotion des quelques rares moments de tendresse bienvenus dans toute cette noirceur.
Я люблю ужастики. Я даже люблю Гранже с его реками крови. Мне даже нравятся фильмы типа «Поворот не туда» или «Пункт назначения», где те же реки крови, кишки на ветках, снесенные головы и т.д. Дань жанру, однако. Но мне не нравится, когда эти характеристики этого жанра кочуют.
«Матери» позиционируется как психологический триллер. Но количество крови и жестокости отдаляет их от психологизма и приближает к какому-то низкопробному чтиву, от которого хочется отмыться. Если вы готовы читать про изнасилование, избиение, жестокое умерщвление животных, педофилию, детское порно и прочее, можете браться за «Матерей». Если вы ожидаете, что все это будет иметь возмездие, то не беритесь за «Матерей». Если вам интересно проследить путь от жертвы детского физического и психологического насилия до слегка «тронувшегося» жестокого, не знающего берегов во всем, подростка, то читайте «Матери». Если вам не доставит удовольствия читать о матери, которая спустила на тормозах факт насилия над собственным сыном, многие годы закрывала на это глаза, а теперь, зная о том, что в твоем подвале сидит истощенная, избитая и изнасилованная ровесница и жертва твоего сына, спокойно готовить младшую дочурку к конкурсу красоты (наряжать ее, крутить локоны и пр.), то не читайте «Матери». Если вы ожидаете психологизма и логики, то «Матери» - не ваш вариант. Если герои — уроды, моральные и психологические, интересуют вас – открывайте книгу и приготовьтесь вариться в канзасской жаре долгие страницы или часы (как в моем варианте).
J'avais lu l'année dernière Les Loups à Leur Porte du même auteur suite à la recommandation de @isanaturaltalesyt. Et j'avais adoré ma lecture, bien que sortant largement de ma zone de confort. Helena faisant partie de ses tops de 2019, je me suis lancée. Nous découvrons, tout comme pour le précédent, un roman d'une noirceur profonde, une noirceur angoissante et dérangeante. Nous y suivons au départ trois personnages dont les destins vont se croiser et dont la tentation de basculer du côté obscur (de la force?) sera bien présente. Et d'ailleurs, ce qui fait la force des romans de cet auteur, c'est la psychologie des personnages et la toile qu'il tisse doucement entre eux et c'est ce qui m'avait fascinée. Nous assistons à la démonstration de l'instinct primaire, l'instinct maternel mis à rude épreuve, faisant ressortir de nous les pensées les plus sombres et occultant toute logique et tout bon sens. Une petite pépite si vous n'avez pas peur d'affronter les ténèbres qui sommeille en chacun de nous.
Quelle claque ! J'ai englouti des centaines de pages d'affilée sans pouvoir m'arrêter, quel bonheur ! Et en plus, pour un bouquin de la rentrée littéraire qui m'avait jusqu'ici moyennement emballée. Helena aurait pu être écrit par Emmanuelle Bayamack-Tam tant les sujets abordés convergent : psychologie fouillée, personnages jamais blancs mais pas totalement noirs, ou presque, apparences trompeuses, roman sombre qui flirte avec les codes du thriller, tout est là. L'écriture de Jérémy Fel est fluide et sans concession. Il peut être à la fois descriptif, optimiste, comme brut et cru, violent, instillant un vrai climat de peur et d'horreur, notamment dans le premier tiers du livre. Un régal ! Un livre difficile à recommander tant les sujets peuvent paraître rebutants et, parfois, écœurants. Mais ce n'est pas gratuit, au contraire, et je suis ravie d'avoir pu plonger entre ses pages. Chapeau monsieur Fel !
Thriller intense ✔️ ❤️❤️❤️❤️🖤 Plus de 700 pages intenses et suffocants dans la moiteur du Kansas. Norma élève seule ses 3 enfants : Graham 20 ans, Tommy 17 ans et Cindy 8 ans, dans une maison au milieu des champs. Hayley est une jeune fille qui tente de devenir une professionnelle du golf en hommage à sa mère disparue. Un drame va lier ses protagonistes entre eux et chaque choix successif de chacun va les enfoncer dans un piège infernal où l'issue semble de plus en plus obscure. Le portrait de plusieurs souffrances rythmées par des chapitres centrés sur chacun. Vengeance, culpabilité, violence, haine, maternité, acharnement, fatalité... C'est explosif, bouleversant, addictif... un peu d essoufflement de ma part lors des 150 dernières pages. Mais waouh, accrochez-vous ! Et qui est Helena ?
Un roman choquant, terrifiant mais surtout très poignant !
Je savais en me lançant dans cette lecture que j'allais dans un univers très sombre, avec des passages brutaux et des personnages un peu dérangés. Mais je ne m'attendais pas à un tel thriller, du genre de ceux qui tiennent au ventre et dont on n'arrive pas à se détourner.
J'ai été emporté par l'histoire directement, le premier chapitre lance directement le rythme et ne cache rien au lecteur. Les 3 personnages principaux apparaissent séparés, pour bientôt se rencontrer.
Un très bon roman, absolument glaçant qui va me rester dans l'esprit un long moment.
Hayley a perdu sa mère lorsqu'elle avait 12 ans dans un accident de voiture. Parce qu'elle aimait le golf et pour lui rendre hommage, elle décide de partir chez sa tante dans le Missouri pour participer à un entrainement digne de ce nom afin de remporter le World Championship organisé à Dallas 3 semaines plus tard. Quittant Wichita en voiture, elle tombe malheureusement en panne. Elle est obligée de sortir de l'autoroute et se retrouve au fin fond du Kansas. Heureusement, Norma, mère de 3 enfants, Graham, Tommy et Cindy vient à son secours et lui propose de l'héberger le temps que sa voiture soit réparée. C'est là que les principaux personnages du roman se rencontrent, une centaine de pages après le début du roman. Les jalons sont posés.
Le récit se construit par une alternance des voix. Chaque protagoniste prend tour à tour la parole pour raconter la suite du roman ou revenir sur le passé permettant ainsi au lecteur de mieux comprendre toute l'amplitude des luttes qui se jouent ici, sous un soleil écrasant, au milieu des champs de maïs. Nous sommes donc dans le Kansas, chez les Rednecks. Définition ? Littéralement "nuques rouges" (souvent à cause du travail dans les champs) désignant un américain de classe moyenne vivant dans le sud (ok, on est plutôt au centre du pays), en milieu rural, et votant majoritairement républicain. Ca y est ? Vous y êtes ? En d'autres termes, on dirait bienvenue chez les ploucs.
Quatre personnages principaux nous racontent l'histoire : Hayley issue d'un milieu aisée, fréquentant une jeunesse dorée qui fait la fête, sniffe de la coke, s'essaie aux premières aventures sexuelles à l'abri des volets fermés dans des soirées privées. Norma, mère de famille, veuve, la quarantaine, qui élève ses 3 enfants dans une région paumée où tout espoir semble mort, toute perspective d'avenir compromise, dans une maison maudite où des drames terribles ont eu lieu. Son ainé, Graham est le fruit d'un amour éperdu qui s'est terminé tragiquement. Il est en quelque sorte le pilier de la famille, le seul qui rêve encore de fuir ce trou à rats et de partir commencer une nouvelle vie à New York en y faisant une école de photo. Le seul qui semble encore rationnel et lucide. Tommy, son jeune frère n'a eu d'enfance que le nom. Il garde de ses jeunes années de terribles séquelles qui le font sombrer dans une folie de plus en plus vicieuse. Il est habité par une haine féroce et ne rêve que de violence pour asseoir ses volontés. Cyndi est une petite fille, totalement sous le joug de sa mère, qui ne vit que pour réaliser les rêves de celle-ci, une poupée vêtue de rose qu'on pose là parce qu'elle fait joli. Son enfance se résume à répéter des numéros de danse pour un futur concours de reine de beauté, le truc bien glauque spécialité ricaine. Les destins de ces personnages vont donc se retrouver liés à cause d'une banale panne de voiture, preuve est si nécessaire, que les grands malheurs ne naissent pas toujours d'évènements extraordinaires.
Je tiens à souligner la profondeur des personnages dans ce livre ! Quel boulot magistral !! Jérémy Fel explore l'âme humaine avec pertes et fracas. La psychologie de chaque protagoniste est décortiquée, son passé inventorié, ses failles explorées, ses émotions perquisitionnées. A travers leur passé notamment, le lecteur a la faculté de comprendre le cheminement de vie et d'accepter, parfois, la logique de certaines situations devenues inévitables. Car, ces personnages ne sont pas manichéens, loin de là. Ils sont sur la tangente, au bord du précipice, navigant sans cesse entre le vital et le futil, l'amour et la haine, le bonheur et la colère, tant est si bien que le lecteur finit par s'émouvoir de l'un d'eux alors qu'il le détestait cordialement 2 chapitres auparavant. Les limites entre le bien et le mal sont aussi ténues pour les personnages, qu'elles le sont pour le lecteur. On plaint celui qu'on avait détesté, On hait celui qui a souffert.
J'aime particulièrement lorsqu'un auteur va taper là où ça fait le plus mal : dans les tréfonds de l'enfance, dans des souvenirs oubliés consciemment par un réflexe d'auto-protection mais présents inconsciemment, qui ressortent au moment où on ne s'y attendait pas, par une manifestation du corps qui lui, n'a rien oublié. Une question pertinente, implicitement posée par l'auteur : quel est le pouvoir du traumatisme? Est-il guérissable ? Comment ? Qu'en est-il quand ce traumatisme est accompagné du silence ? On n'en parle pas, on le tait, on le cache, pire encore, on sait que quelqu'un est au courant et n'en a rien révélé. Jérémy Fel nous le démontre : se taire c'est s'exposer à une future explosion, à une implosion inévitable de le cellule familiale. Quel est le poids de la rancune liée à un traumatisme dans la construction d'un être humain? Les flashs backs sont extrêmement bien réussis et donnent au récit un éclairage certes nouveau, mais aussi émouvant surtout lorsqu'on à faire à faire à des scènes de cruauté pure.
Quand on parle d'enfance, on parle bien sûr de la relation mère-enfant, premier lien tout puissant. "L'amour d'une mère change tout."Les grands criminels aussi ont eu une mère. La mère peut engendrer une victime ou un bourreau, souvent indépendamment de l'amour qu'elle porte à son enfant. Parce qu'avant d'être une mère, on est une femme. Alors, certains lecteurs peuvent penser que les personnages sont stéréotypés. Je m'inscris en faux. Ils sont peut-être stéréotypés pour un français.... Il faut savoir qu'aux Etats-unis, lorsqu'une femme est mère, elle oublie complètement son statut de femme. Elle se dévoue corps et âme à ses enfants, abandonnant parfois la Morale, passant l'éponge sur tout, perdant aussi de vue des principes d'éducation élémentaires qui semblent logiques pour un européen. La mère annihile totalement la femme. J'ai trouvé le personnage de Norma criant de vérité, crédible à 200% et ressemblant aux mères que je croise tous les jours à l'école ! Oui, je sais c'est flippant ! Et je ne vis pas dans le Kansas !
Alors oui, l'ambiance est très noire, malgré le soleil brûlant. Comme une photo en noir et blanc surexposée. Le scénario est surprenant et totalement imprévisible : j'avais fait des dizaines de prévisions qui se sont toutes révélées vaines ! J'ai adoré ce sentiment de malédiction qui flotte dans toutes les pages : terre maudite, maison maudite, destins maudits. La vie n'est au final qu'une question de bagage génétique à propos duquel on ne peut rien, de choix, de moments, de rencontres et de décisions. Je n'ai ressenti aucune longueur dans le texte, au contraire , j'aurai aimé encore plus de détails, plus d'explications. Avoir plus de temps pour savourer ce texte... L'ambiance du mythique magicien d'Oz plane sur ce livre, accompagnée d'envolées lyriques magnifiques lorsque l'un des personnages sombre dans une folie onirique.
Mais d'ailleurs, qui est donc cette Héléna, dont je ne vous ai pas parlé et qui est aussi le titre du roman ? Vous le saurez en vous plongeant dans cette histoire originale et unique qui explore avec vérité et justesse le coeur de ces personnages.
Au cas où les choses ne seraient pas tout à fait claires, j'ai vraiment adoré ce bouquin !!!
Alors oui ça se lit vite et la force de la maternité est un thème très intéressant mais mal exécuté, l'histoire est prévisible et les personnages ne sont que des clichés, il n'y a que Norma, la mère de Tommy, qui était parfois surprenante.
Quelle claque que ce roman ! Un livre dont la couverture seule est une promesse, me rappelant celle, toute aussi inquiétante, d’Alex de Pierre Lemaitre. Dès les premières lignes, je sais que je ne suis pas là par hasard, ce que je tiens dans les mains sera réaliste, cruel et addictif… Je cherchais du noir: en voilà… Toutefois, je me suis laissé le temps après la lecture de digérer ce livre et me rendre compte à quel point il a été traité avec intelligence et subtilité: j’ai éprouvé le besoin de l’autopsier pour en approfondir les rouages et en explorer la mécanique imparable.
J’ai tout d’abord été surprise de le trouver au rayon roman et non thriller/policier de ma bibliothèque : une erreur de classement comme je l’ai d’abord supposé en lisant le premier chapitre ? A la réflexion non, et la question mérite d’être soulevée car ce roman possède le contenu d’un thriller psychologique mais est, à mon avis, bien plus que cela… Car le sujet essentiel de ce livre est l’amour, et pas n’importe lequel… Celui d’une mère… L’Amour d’une mère et son importance primordiale. Nous n’avons pas là un thriller mené tambour battant, enchaînant les scènes d’action : si l’ensemble est savamment construit et intrigue comme il se doit, l’auteur prend soin de planter le décor et prend le temps qu’il faut pour que nous soyons imprégnés des personnages : l’alternance de chapitres consacrés au point de vue de chaque interlocuteur nous laisse sans répit… Nous allons partager le quotidien d’une famille américaine en apparence lambda (en apparence seulement…) et nous astreindre à quelques clichés type Desperate Housewives, extrêmement trompeurs et surtout nécessaires à notre immersion dans la vie de ces personnages ô combien complexes.
Norma Hewitt, la petite quarantaine, est une mère de famille, aimante, attentionnée et possessive: elle n’a d’yeux que pour sa fille Cindy, huit ans, qu’elle veut propulser reine d’un concours de mini-miss… Elle est aussi la mère de deux garçons : Graham, plutôt bien dans ses baskets, qui projette d’intégrer une école de photographie à New York, en compagnie de sa petite amie. Reste à l’annoncer à Maman… Et puis, Tommy… qui visiblement souffre de quelques problèmes psychologiques, dont on a un aperçu dès le premier chapitre…
L’été s’annonce plus chaud que d’habitude dans les environs de Wichita, Texas… et c’est dans ce contexte qu’une jeune femme, Hayley Hives, fraîchement plantée par son petit ami, projette de se rendre chez sa tante, dans le Missouri, pour un entrainement à un tournoi de golf… Quatre heure de route au volant d’une Chevrolet flambant neuve… Ces personnages vont finir par se rencontrer: où, quand, dans quelles circonstances?… La tension grimpe au fil des pages… et j’ai rarement eu autant envie d’hurler à un personnage de faire demi-tour…
Si certaines scènes sont éprouvantes, décrites de façon quasi cinématographiques, et marquent les esprits par leur violence, ce qui rend ce livre vertigineux est la mise en abîme de chacun des événements : les décisions se succèdent et tirent irrémédiablement vers la catastrophe… L’engrenage est fatal : les pièces s’assemblent et la toile se tisse, enfermant chacun des personnages dans un piège sans issu… L’auteur pousse le lecteur dans ses retranchements : qu’aurions nous fait si… et les personnages qui au départ sont d’une superficialité déroutante deviennent si réalistes que l’on comprend chacune de leur motivation. Les origines du mal sont étudiées… scrupuleusement disséquées pour nous offrir en plus d’un excellent thriller psychologique, une leçon à méditer : l’amour d’une mère change tout. Retrouvez mes chroniques sur https://loeilnoir.wordpress.com
Un début qui m'a beaucoup plu, qui s'avérait même très prometteur voir excellent. Une vision percutante de ce dont une mère peut être capable de faire pour ses enfants. Tu t'interroges face à un truc comme ça, plus encore, si tu es, toi-même, maman...Forcément et ça perturbe ! La plume est excellente, y a pas de doutes mais… Parce qu'il y a un mais… Viennent les longueurs et tel un soufflé, c'est, pour moi, méchamment retombé 😕 Un air de Bates Motel, jusqu'au prénom de la mère mais clairement pas, selon moi, à la hauteur... Je ne sais pas...Suis-je passé à côté de quelque chose ? Les avis sont plutôt unanimement bons. Je me suis noyée dans ces longueurs et ai eu cette désagréable impression que l'auteur se répétait sans cesse. Je n'ai peut-être pas capté l'essence du truc alors que je le recevais 5/5 ? Un pavé de 733 pages qui aurait pu être bon mais qui n'a pas marché pour moi. 😕 Tu peux peut-être m'expliquer ?
Le talent de l'auteur est de créer une tension permanente, on sent que la pression monte, que quelque chose d'horrible va se passer mais on ne sait ni comment ni quand exactement, on est en attente, de manière incessante, que cette tension explose. Dans cette Amérique profonde en proie aux tornades, l'électricité est palpable : des personnages simples, au destin tout tracé, vont se croiser et voir leur vie exploser en vol.
J'ai vraiment aimé la psychologie des personnages : comment le pire peut s'exprimer dans les bonnes conditions, chaque personne est capable d'aller dans l'horreur la plus totale pour se protéger ou protéger les siens, les liens familiaux sont également très puissants, entre amour, possessivité, fierté et honte.
Les aspects sombres d'une personnalité sont tapis, attendant juste de pouvoir s'exprimer, et chaque action entraîne une réaction implacable, entraînant tous les personnages dans une spirale infernale. C'est brillant et horrifique. L'horreur se dessine de plusieurs manières, je peux comprendre que ce roman choque et certaines personnes ne puissent aller au bout (même si je m'attendais à "pire").
En premier lieu, l'auteur est très cru dans certaines descriptions de violence, le premier chapitre démarre fort avec la description d'une torture d'animal et j'avoue que ça aurait pu me dégoûter mais l'écriture est tellement captivante qu'on a envie de continuer. Mais cette violence se poursuit tout au long du roman, ponctuant le récit de scènes franchement perturbantes.
Ensuite, la violence se situe également dans certaines thématiques, l'auteur nous plonge vraiment dans le pire de l'humanité, c'est glauque et pourtant, on ne peut pas lui en vouloir, ça explique tellement de choses sur les personnages.
Enfin, la violence se situe également dans un aspect presque fantastique, un ogre, une présence maléfique, des cauchemars plus ou moins réalistes, qui nous submergent, impossible de sortir la tête du roman, on veut savoir et on veut jeter le livre loin à la fois.
Pourquoi pas de coup de cœur, alors ? J'ai trouvé peut-être le roman un poil long, j'avais envie que le récit trouve sa fin, ça continuait encore et je me demandais quel était son but exactement. Mais sinon, une lecture parfaite pour qui veut se challenger et plonger dans les méandres de l'horreur psychologique humaine !
D’Helena, il ne sera question qu’en fin de livre. J’ai donc passé ma lecture a la chercher dans ces pages. C’est la seule chose qui m’a tenu en haleine. Certes, le récit est plein de rebondissements, les personnages sont attachants, même Tommy dont on devine peu à peu les blessures. Mais j’ai été moins convaincue qu’avec le premier roman de l’auteur : Les loups à leur porte, dont ce second roman se veut plus ou moins une suite. Beaucoup moins de gore dans ces pages, plus de tension narrative, de non-dits qui plombent l’ambiance. Ça reste un roman addictif dont l’atmosphère vous poursuit quand vous faites une pause. Mais le personnage d’Helena tant attendu m’a laissé sur ma faim. En revanche Norma, l’autre mère m’a émue par ses doutes, ses combats, sa vie de femme avec ses blessures, son instinct de mère.
Un auteur à découvrir, si ce n’est pas déjà fait.
L’image que je retiendrai :
Celle des clubs de golf dont se sert Hayley, un cadeau de sa mère décédée.
Une citation :
Parfois je me dis que cette violence-là est tapie en nous et qu’il ne faut pas grand-chose pour qu’elle surgisse pour tout briser.
Je viens de terminer ce roman de Jérémy Fel et il sera mon premier coup de cœur de cette rentrée littéraire. J’ai été happée par son style et l’ambiance générale de ce roman fort se lisant comme un thriller. Une histoire où la violence (presque sans limite) physique et psychologique fait partie du quotidien des protagonistes. Les personnages se succèdent et nous vivons avec eux, à travers leurs regards, leurs pensées et leurs actions le drame qui changera leur vie pour toujours. A lire absolument !
Quelle lecture! Dès les premières pages, nous sommes plongés dans le bain noir des recoins torturés de nos protagonistes. C'est gênant, plausible, dégoûtant, cru... Je me suis prise au jeu, ayant - comme pour le premier roman de Jérémy Fel - peur de deviner la suite, peur de tourner les pages et de savoir quelle autre claque je vais me prendre. Encore une fois, un récit unique en son genre, excellent mais pas relaxant!
Suite à la lecture d'Helena de Jérémy Fel, mon ressenti est quelque peu mitigé.
D'un côté je suis face à un livre qui dépeint de manière forte une société américaine comme le faisait à une certaine époque la série télévisée Desperate Hoursewives. D'un côté, une femme célibataire qui élève ses trois enfants conçus des pères différents; de l'autre une jeune fille douée pour le golf qui doit aller s'entraîner chez une tante. Et bien sûr les destins de ces deux familles vont se croiser, de manière horrifique.
D'un autre côté, tout est caricatural dans cette histoire. Les personnages sont de pour clichés américains : la mère est obnubilée par la participation de sa famille au concours de mini-Miss, les pensées de la jeune fille sont plus adressées à son petit copain qui vient de la tromper qu'en sa préparation. Le meurtrier adore se badigeonner du sang de ses victimes ou de farfouiller dans les entrailles de celles-ci. Le flic est aveugle devant des preuves flagrantes d'un gros dysfonctionnement dans une maison.
Cependant, la grosse force de ce livre est la psychologie des personnages. C'est d'ailleurs l'élément majeur du roman qui lui confère son caractère de roman psychologique. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agirait d'un thriller psychologique car malheureusement la tension n'est tenue que sur quelques pages au sein de ce gros pavé.
Ce qui est bien dommage car l'écriture de Jérémy Fel est un exemple de fluidité, de rythme. Le lecteur rentre immédiatement dans l'histoire, mais risque de décrocher s'il est coutumier des pages-turners ou thrillers avec plus de peps.
Книга очень тяжелая, но при этом легко и запойно читается.
Из плюсов - герои многогранные, описаны так, что им веришь.
Из минусов - 90% героев этой книги последовательно и намеренно совершают ужасные поступки, загоняя себя в ситуацию, которая губит их и окружающих. И ты, читатель, все надеешься, что эта роковая цепочка прервется, что кто-то из героев решит поступить правильно с точки зрения морали. Но нет. Этого не происходит. И ты медленно наблюдаешь, как все еще больше катится под откос.
Читая эту книгу мне хотелось послать всех героев на терапию, но к сожалению они упорно выбирали замалчивать проблемы, выбирать внешнее спокойствие, а не внутреннее. И со стороны наверное это главный вывод книги - не поступать так, как ее герои, потому что вот к чему оно приводит.
Три звезды ставлю за то, что не могу решить, понравилась мне книга или нет. Слог автора однозначно хорош, но сам сюжет местами сильно раздражает, именно из-за того, что в книге нет баланса белого и черного, хороших и плохих персонажей. Поэтому посоветую все же читать - особенно мамам мальчиков - чтобы в том числе увидеть, как делать не надо.
"Sometimes I think that cruelty is inside us, hiding somewhere deep down, but then something happens, some little thing and cruelty breaks out and ruins everything."
That was one of the best psychological trillers I have ever read. I read so many negative reviews about this book and I am wondering why it had been so underrated. The book is definitely not recommended for people who is sensible to violence. There are a lot of violence, some scenes are really sinister, disgusting, stomach-turning and dreadful. That’s the only book I know where no positive characters. No one I wanted to sympathize, empathize or justify. All of them seemed to be monsters in their own way (or are they broken and tortured souls?). Despite the above I liked this book very much. It is weird and bloody but still a very good book about a mother’s role in child’s life, about awful traumas coming from childhood. The book is about what mothers DON’T do to make sure their children grow up normal, about how parental inaction can lead to terrible consequences.
Helena est un roman chorale qui nous propose le point de vue alterné de 4 personnages, formant une sorte de fresque familiale détaillée sur plus de 700 pages. Si le début m’avait paru un peu longuet (hormis le premier chapitre qui donne le ton), l’auteur prenant le temps de nous présenter ses protagonistes avant de démarrer une quelconque action, c’est, avec le recul, un mal pour un bien. Jérémy Fel nous offre ainsi des personnages fouillés et crédibles en détaillant leur psychologie et leur état d’esprit afin que, lorsque le tourbillon infernal qui va bouleverser leur existence arrive, nous [...]
My third Fel book, his second novel and it's 3 out of 3 for me. Don't want to oversell this or him since I'm reading it in French and not sure that my French is good enough to grade the particularities of style. Yet the writing is so fluid and captivating, the construction so assured, I was hardly able to put it down. It's supremely cinematic, very violent and dark, at the same time deeply empathetic and emotional. It honestly had me in tears. Whenever you think you know where it's headed, it goes somewhere else. And yeah, it's a book about moms. Seriously, don't understand how the guy isn't a bigger name internationally. Good things take time, I guess.
Je pense que j'aurais adoré ce livre s'il n'avait pas été écrit avec les pieds. Intrigue addictive, psychologie des personnages vraiment intéressante mais très régulièrement, d'horribles fautes de français ont totalement gâché mon plaisir de lecture.
Une petite catastrophe à plein de niveaux, rien ne tient dans ce roman, même pas une once de suspense, on se moque de tous ces personnages mal écrits, un rare amoncellement de clichés et de tics d'écriture
One hell of a book. Pas du tout ce à quoi je m'attendais, mais ce livre s'est révélé bien meilleur que tout ce que j'aurais raisonnablement pu anticiper en lisant le résumé au dos du livre. Une véritable révélation !
1 étoile parce que pas possible de mettre 0. Ce livre m'a mise tellement en colère que j'ai dû écrire sur 5 pages Word tout ce qui m'avait rendue furieuse pour évacuer et pouvoir passer à autre chose. J'ai depuis perdu ce document.
Je ne voulais que ca termine. Une histoire d'une famille américaine qui vit nulle part au États-Unis, dysfonctionnel, pas trop intelligent, avec des pensées peu profondes. Ils ne prennent que des mauvaises choix. C'est déprimant. C'est les E-U d'aujourd'hui. Bien compris par un écrivain français.
histoire prenante on ne s’arrête pas de lire une fois le roman commencé. Mais j'ai du mal avec la morale de cette histoire où tout va de pire en pire. Divertissant mais déprimant au final.
Les loups à leur porte a mis la barre bien trop haut mais Helena permet de se replonger dans l'univers de Jérémy Fel et de retrouver cet atmosphère addictif.