Questo libro tratta dell’ascesa dell’islamismo nel mondo arabo. Non è, però, un trattato accademico né un’inchiesta giornalistica, ma una ricostruzione narrativa basata sulla testimonianza di uno scrittore il cui paese, l’Algeria, già dai primi anni Sessanta si è dovuto misurare con tale fenomeno. I primi predicatori religiosi islamisti, per lo più membri dei Fratelli musulmani, fecero infatti la loro comparsa in Algeria all’indomani della guerra di liberazione dalla colonizzazione francese (1954-1962). Arrivavano tutti dai paesi del Medio Oriente, dove venivano puntualmente perseguitati dai regimi e dalle tirannie al potere. L’Algeria era in quegli anni «la Mecca dei rivoluzionari», un paese socialista, terzomondista, profondamente laico, guardato con ammirazione in tutto il mondo progressista. Algeri era una città dove accorrevano Che Guevara, Castro, Mandela, il generale Giap e altri celebrati «eroi» delle guerre di liberazione dell’epoca. Agli occhi della società progressista algerina i predicatori islamisti apparivano perciò come individui bizzarri dall’abbigliamento e dal vocabolario così stravaganti da suscitare simpatia. Anni dopo quella stessa società scoprì, dapprima con sommo stupore e poi con somma impotenza, che quell’islamismo così misero e insignificante si era talmente diffuso in tutto il paese, attraverso la rete delle moschee e dei suk, da mobilitare folle immense, organizzare milizie capaci di imporre l’ordine islamista nelle strade, sviluppare un’economia cosiddetta islamica, accaparrarsi in modo massiccio le attività caritatevoli, estirpare la delinquenza nei quartieri sotto il suo controllo, sfidare ogni giorno lo Stato, infiltrarsi nelle rivolte popolari, installarsi in Occidente e attaccare la democrazia utilizzando la democrazia stessa con abilità e astuzia. Nel nome di Allah è un’agile storia delle varie correnti, scuole e movimenti dell’islamismo, e del suo rapporto con la cultura «araba», che getta luce su un fenomeno che, benché abbia offuscato l’immagine dell’Islam, trasformandosi in un fascismo assassino che obbedisce solo alla volontà di potenza, continua a piantare radici nel mondo musulmano. «Sansal trasforma la cupa profezia sulle minacce del fondamentalismo religioso in un grido di rivolta contro le menzogne del potere». Fabio Gambaro, la Repubblica
Boualem Sansal, né en 1949 à Theniet El Had, petit village des monts de l’Ouarsenis, est un écrivain algérien, principalement romancier mais aussi essayiste, censuré dans son pays d'origine à cause de sa position très critique1 envers le pouvoir en place. Il habite néanmoins toujours en Algérie, considérant que son pays a besoin des artistes pour ouvrir la voie à la paix et à la démocratie. Il est en revanche très reconnu en France et en Allemagne, pays dans lesquels ses romans se vendent particulièrement bien, et où il a reçu de nombreux prix.
Son ami Rachid Mimouni (1945-1995) l'encourage à écrire. Boualem Sansal, bien que grand lecteur, ne se vouait pas à l'écriture. Il commence pourtant à écrire en 1997, alors que la guerre civile bat son plein. Il cherche à entrer dans l'esprit de ses compatriotes, pour tenter de comprendre puis d'expliquer ce qui a mené à l'impasse politique, sociale et économique de son pays, et à la montée de l'islamisme3
En 1999 il publie son premier roman, Le Serment des barbares, qui reçoit le prix du Premier Roman et le prix Tropiques
Musulmani versus islamisti. Si gioca su questa distinzione la possibile comprensione dello scontro culturale e politico in atto in praticamente tutto il mondo. E' una differenza di termini ma e' soprattutto una totale diversita' di atteggiamento e di pratica politico-religiosa. Questo piccolo saggio, scritto da un non addetto ai lavori, ha il pregio di essere assolutamente didascalico quando serve e di lasciare poi spazio a riflessioni piu' soggettive circa il presente e il futuro della coabitazione dell'Islam con la restante parte del mondo. Il libro non e' recentissimo visto l'argomento trattato (2013), e soprattutto le parti di riflessione ne risentono, la parte che ho invece definito didascalica risulta utilissima e giustifica da sola la lettura.
Un peu déçu, alors que j'avais adoré "Le village de l'allemand"… Le bouquin commence par une bonne introduction à l'islam et à l'islamisme dans le monde, mais dès qu'il commence à parler des causes de son succès, par contre, Boualem Sansal me semble plutôt à coté de la plaque. Il présente dans cet essai une lecture très "arabo-centrée" du phénomène : l'islamisme au Maghreb et au Machrek serait intimement liée aux spécificités des sociétés Arabes, traditionalistes, repliées sur elles-même et doublement humiliées par la colonisation puis le faible développement depuis la décolonisation. L'identité Arabe elle-même serait inventée, les peuples dits Arabes étant en fait très divers ethniquement et culturellement, et l'identité commune ayant été créée pour des raisons religieuses ou philosophiques. (Je dirais, à la manière des Hans en Chine, mais Boualem Sansal ne fait pas ce parallèle.)
Ces observations sur les sociétés Arabes sont peut-être légitimes, mais le problème est que l'islamisme progresse pour le moment dans une large partie du monde musulman, bien au-delà des pays Arabes. Si ce sont les caractéristiques intrinsèques et historiques de la société Arabe qui expliquent l'islamisme, comment expliquer la radicalisation de l'Islam en Indonésie ou en Malaisie, pays qui n'ont absolument rien d'Arabe et qui semblent avoir laissés très loin derrière eux le souvenir de la colonisation ? Pourquoi voit-on apparaître un intérêt pour l'Islamisme chez les jeunes des banlieues européennes, alors que les musulmans d'Europe (Arabes ou autres) vivent une existence résolument moderne, à mille lieux des (supposés) tribalisme et insularité culturelle censés favoriser l'islamisme au Maghreb et au Machrek ? Comment expliquer que l'Iran, qui partage avec les pays Arabes qui l'entourent la combinaison réputée honteuse d'une antiquité prestigieuse et d'un statut actuel de quasi-laissés-pour-compte de la mondialisation, abrite une population relativement libérale oppressée par un régime théocratique, alors que les peuples Arabes sont souvent plus pieux et conservateurs que leurs dictateurs ?
Il me semble que Boualem Sansal se prend deux-trois fois les pieds dans ses propres contradictions, par exemple : la société Arabe a un besoin de reconnaissance, dit-il, qui s'observe dans des projets machistes et mégalomanes qui ne devraient pas être prioritaires pour la population, tels qu'un programme d'armement nucléaire. Mais les seuls pays de la région à avoir de tels programmes sont le Pakistan, l'Iran, et Israël. Aucun n'est Arabe. Au contraire, les monarchies du golfe se distinguent, positivement, par l'investissement dans le tourisme, l'intégration dans l'économie mondiale, et la recherche scientifique, avec la création dans la plupart de ces états soi-disant réactionnaires et obscurantistes de centres académiques qui se veulent de renommée mondiale.
Je trouve également quelque peu cavalier de parler de la fatwah de Khomenei contre Salman Rushdie sans rappeler le contexte politique : l'Ayatollah n'était pas du tout le premier à condamner le bouquin (les protestations ont commencé bien loin du monde Arabe, en Afrique du Sud, en Malaisie et en Somalie), et vu la signature récente de l'armistice avec l'Iraq, humiliante pour l'Iran et pour l'Ayatollah qui avait juré qu'il ne le signerait jamais… il semble évident que la fatwah avait pour but premier de faire parler d'autre chose.
Bref : le bouquin a des qualités, mais souffre je pense d'une lecture très arabo-centrée d'un phénomène qui dépasse les ethnies et les cultures. Je ne peux bien sûr pas reprocher à Boualem Sansal de parler en priorité de sa région (il est Algérien), mais il me semble que cette perspective fausse un petit peu sa lecture du phénomène, et, pour le public Européen, cela fait encore une pierre en plus pour l'amalgame arabe->musulman->islamiste, à un moment où on a vraiment, mais alors *vraiment* pas besoin de ça.
Il y a quatorze ans, j'avais croisé pendant deux jours Boualem Sansal : avec d'autres, nous nous partagions le prix du Premier Roman de Chambéry - lui pour "le serment des barbares". À la lecture aujourd'hui de son "gouverner au nom d'Allah", je regrette de ne pas avoir noué alors une relation. Il faut en effet du courage, lorsqu'on est algérien , pour écrire un tel livre. Mais ce courage ne serait rien s'il n'était accompagné de l'intelligence et si cette intelligence n'était pas mise au service de la clarté . Or ici courage, intelligence et clarté sont réunis dans un texte court qui permet de situer les enjeux de l'islamisme et au-delà, de l'islam dans son aire historique comme en Europe. Chacun devrait lire ce livre.
Un livre intéressant. Pour Sansal, les vecteurs de l’islamisme sont:
1. Les courants religieux radicaux (ex: les frères musulmans) 2. Les états musulmans (ex: pour contrer les communistes ou les mouvements démocratiques) 3. Les élites intellectuelles et les universités (qui ne dit mot consent...leur silence est assourdissant) 4. Les médias (ex: des cassettes audio a internet) 5. La rue arabe (ex: instrumentalisation des foules) 6. L’émigration et l’échec des politiques d’intégration. Sur ce point il donne, à mon avis, trop dans la victimisation sans comprendre que les islamistes sont principalement localisés dans les pays musulmans ou il n’y a pas de problème d’assimilation.
J’ai apprécié ce livre même s’il contient quelques absurdités comme, par exemple, lorsque l’auteur écrit que les résultats des islamistes en Turquie ont été probants et qu’ils n’ont jamais menacé la démocratie du pays.
Ce livre écrit par un auteur Algérien brosse un tableau critique de l'Islamisme dans le monde à l'heure actuelle. Il fait bien un distinguo entre Islam (La religion) et Islamisme (Une forme de gouvernement) et il tente d'apporter une analyse du phénomène, de ses origines et de son avenir possible.
J'ai trouvé ce livre intéressant par les éclairages qu'il apporte et certaines de ses explications. Il se lit assez vite et n'est pas une somme de savoir apportée sans critique ni recours possibles. De même, je l'ai trouvé assez neutre et ni laudateur ou contempteur...
Bref un bon livre fortement recommandé à ceux que le sujet intéresse. Il a au moins l'avantage d'apporter un éclairage différent du JT de TF1 ou de CNN...
Ce livre m’a profondément touché. En le lisant, j’ai ressenti qu’il existe des personnes qui pensent comme moi, que je ne suis pas fou, après tout. Au fil des phrases et des pages, j’ai compris que ces idées ne sont pas seulement de l’encre sur du papier, mais le reflet de vies brisées, d’expériences vécues, semblables à la mienne, détruite dès l’enfance. C’est sans doute pour cette raison que ma connexion avec ce livre a été si forte. Il m’a ouvert des perspectives que je ne soupçonnais pas, sur l’histoire de l’islam, mais aussi sur celle de mon propre pays. Et, d’une certaine manière, il m’a aidé à tracer un chemin plus lucide, peut-être plus serein, vers un avenir meilleur.
« Par son côté systématique et révolutionnaire, par le recours aux enseignements les plus radicaux de l’islam, par sa dénonciation morale et politique de l’Occident et de ses valeurs, par ses conceptions libérales de l’économie et son conservatisme social, par ses promesses édéniques et son incessante exaltation du sacrifice et du martyre, l’islamisme avait de quoi séduire toutes les couches sociales, les pauvres et les riches les intellectuels et les ignorants, les libéraux et les conservateurs, les bourgeois et les révolutionnaires » (p. 102).
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Très instructif, avec une remise en contexte historique et culturel qui manque cruellement aux débats qui pullulent dans les divers médias. Sujet, et auteur, d'actualité. A lire en se rappelant qu'évidemment, tout texte de ce type reste orienté. Se renseigner a propos de l'auteur, et auprès d'autres sources reste essentiel pour se faire sa propre idée. L'idée n'est pas de nourrir encore les à priori déjà trop nombreux
Un bon œuvre, quoiqu’un peu dépassé, qui démontre une excellente recherche dans l'ensemble (à l'exception majeure de la section sur la Turquie) sur toutes sortes de dérivés de l'islam, tels que l'islamisme, l'islamophobie, etc. Les vastes connaissances historiques et politiques de Boualem Sansal sur le Moyen-Orient sont également évidentes.
Sansal (qui a dû subir incarcération dans son pays natal récemment, avant d’être finalement libéré) dissèque le développement du mouvement islamiste dans divers pays (principalement arabes) du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, et montre comment il s’est présenté initialement déguisé d’une innocence, tantôt sous la guise de résistance contre le colonialisme, tantôt contre le socialisme. L’auteur énumère les stades de la réception de l’islamisme succinctement : en premier lieu, reçu avec une certaine dose de sympathie, qui ensuite se transforma en inquiétude, puis panique et finalement en colère.
Sansal, un analyste par excellence, introduit aux lecteurs les six « vecteurs » en détail par lesquelles l’islamisme a pu infiltrer et se développer rapidement aux seins des sociétés arabes. Pour ma part, ce livre m’a aidé à apprendre les différentes sectes/rites de l’islam (comme le malékisme, hanafisme, chafiisme, hanbalisme, etc.), les écoles de pensées et leur développements successifs, ainsi que leurs réponses diverses sur des questions existentielles, dont le champ d’application de la loi islamique, le degré de contrainte de l’autorité islamique qui a leur tour, déterminent le degré de tolérance envers les pieux et contre les infidèles.
Recommandable, uniquement si l’on s’intéresse au sujet.
Quelques citations :
« L’une des raisons du malaise qui traverse le monde musulman tient au refus des institutions religieuses de considérer les interpellations de l’époque présente et de leur apporter des réponses appropriées. »
« Le pire ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, mais la conviction. » (Nietzsche)
« La critique de la religion est la première condition de toute critique. » (Marx)
« Les Arabes se sont entendus pour ne jamais s’entendre sur rien. » (Ibn Khaldoun)
Questo libro è stato il frutto di una combinazione tra ragione e istinto, in quanto l'ho preso perchè di questo tema, come credo molti altri, so davvero poco. Sappiamo bene o male cosa sta succedendo ma non abbiamo le basi per capirlo. E siccome non ho alcuna intenzione di farmi indottrinare dal primo esperto trovato su Internet, ho deciso di imparare. Ovviamente, questo libro non farà di voi degli esperti di politica del Medio Oriente. E' un libro di base, con nozioni spiegate chiaramente su quali siano le correnti dell'Islam, sul mondo "arabo", concetto che vuol dire molte cose, sul rapporto con l'Occidente e soprattutto su dove e come il fondamentalismo abbia trovato spazio per crescere e svilupparsi.
Glänzende Analyse über die Geschichte des Islamismus und seiner Rolle in der heutigen arabischen Welt. Sansal nimmt kein Blatt vor dem Mund und warnt vor der destruktiven Wirkung dieser Ideologie mit politischer Ambition. Es ist auch Thema für Europa. Hochaktuell, informativ und dennoch gut zu lesen.