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Из-за вас я поверил в призраков

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Толпы зрителей собираются на трибунах. Скоро начнется коррида. Но только вместо быка – плюющийся ядом мальчик, а вместо тореадора – инфантеро.

«Я не хочу вынимать меча, ушедшего по самую рукоятку в детский затылок; рука так сильно сжала клинок, как будто слилась с ним и пальцы теперь стальные, а клинок трепещет, словно превратившись в плоть, проникшую в плоть чужую; огни погасли, повсюду лишь серый дым; сидя на лошади, я бью по косой, я наверху, ребенок внизу, я довожу его до изнеможения, хлещу в разные стороны, и в тот момент, когда ему удается уклониться, валю его наземь; я наношу ему новую рану, на конце тонкого лезвия — словно магнит, вокруг которого он теперь вертится; он затоптал моих помощников, я зову новых на помощь, мы отомстим за наших!»

25 июня 1783 г. маркиз де Сад написал жене: «Из-за вас я поверил в призраков, и теперь желают они воплотиться».

«Я писал эту книгу, вспоминая о потрясениях, которые испытал, читая подростком Пьера Гийота – «Эдем, Эдем, Эдем» и «Могилу для 500 000 солдат», а также «Кобру» Северо Сардуя, которую прочитал в четырнадцать, в самый период становления, незадолго до того, как сам начал писать... После этой книги я исчезну, раскрыв все карты».

Эрве Гибер

«Это кровавая книга, в которой автор максимально дистанцируется от героев, чтобы сваливать трупы целыми штабелями, устраивать спектакли и жуткие сцены. Когда все чистейший вымысел, такое ведь можно? Но кто уверен, что писатель не говорит о собственных видениях? Пространства бессознательного дозволяют призракам – Волку, Луне, Пирату – совершать самые страшные преступления, и кошмар всегда заканчивается не так, как хотелось».

Матьё Лендон

230 pages, Paperback

First published January 1, 1987

34 people want to read

About the author

Hervé Guibert

56 books206 followers
(Saint-Cloud, 14 décembre 1955 - Clamart, 27 décembre 1991) est un écrivain et journaliste français. Son rapport à l'écriture se nourrit pour l'essentiel d'autobiographie et d'autofiction1. Il est également reconnu comme photographe et pour ses écrits sur la photographie.

Hervé Guibert est issu d’une famille de la classe moyenne d’après guerre. Son père est inspecteur vétérinaire et sa mère ne travaille pas. Il a une sœur, Dominique, plus âgée que lui. Ses grand-tantes, Suzanne et Louise, tiennent une place importante dans son univers familial. Après une enfance parisienne (XIVe arrondissement), il poursuit des études secondaires à La Rochelle. Il fait alors partie d’une troupe de théâtre : la Comédie de La Rochelle et du Centre Ouest. Il revient à Paris en 1973, échoue au concours d'entrée de l’Idhec à l'âge de 18 ans.

Homosexuel, il construit sa vie sentimentale autour de plusieurs hommes. Trois d’entre eux occupent une place importante dans sa vie et son œuvre : Thierry Jouno, directeur du centre socioculturel des sourds à Vincennes rencontré en 1976, Michel Foucault dont il fait la connaissance en 1977 à la suite de la parution de son premier livre La Mort propagande et Vincent M. en 1982, un adolescent d’une quinzaine d’années, qui inspire son roman Fou de Vincent. Il est un proche du photographe Hans Georg Berger rencontré en 1978 et séjourne dans sa résidence de l’Ile d’Elbe.

Il est pensionnaire de la Villa Médicis entre 1987 et 1989, en même temps qu'Eugène Savitzkaya et Mathieu Lindon. Ce séjour inspira son roman L'Incognito.

En janvier 1988, il apprend qu’il est atteint par le sida. En juin de l’année suivante, il se marie avec Christine S., la compagne de Thierry Jouno. En 1990, il révèle sa séropositivité dans son roman À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie - qui le fait connaître par ailleurs à un public bien plus important. Cette même année il est l'invité de Bernard Pivot dans Apostrophes. Ce roman est le premier d'une trilogie, composée également du Protocole compassionnel et de l'Homme au chapeau rouge. Dans ces derniers ouvrages, il décrit de façon quotidienne l'avancée de sa maladie.

Il réalise un travail artistique acharné sur le SIDA qui inlassablement lui retire ses forces, notamment au travers de photographies de son corps et d'un film, La Pudeur ou l'Impudeur qu'il achève avec la productrice Pascale Breugnot quelques semaines avant sa mort, ce film est diffusé à la télévision le 30 janvier 1992.

Presque aveugle à cause de la maladie, il tente de mettre fin à ses jours la veille de ses 36 ans. Il meurt deux semaines plus tard, le 27 décembre 1991, à l'hôpital Antoine-Béclère. Il est enterré à Rio nell'Elba près de l'ermitage de Santa Catarina (rive orientale de l'Ile d'Elbe).

Les textes d'Hervé Guibert se caractérisent par la recherche de simplicité et de dépouillement. Son style évolue sous l'influence de ses lectures (Roland Barthes, Bernard-Marie Koltès ou encore Thomas Bernhard, ce dernier "contaminant" ouvertement le style de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie).

Hervé Guibert compose de courts romans aux chapitres de quelques pages, qui se fondent souvent sur des faits biographiques maquillés de fiction. Le lecteur est saisi par l'intrigue brutalement exposée (ainsi dans Mes parents), et appuyée par des passages au vocabulaire sophistiqué ou par des descriptions crues de tortures ou d'amours charnelles. Ce texte est en grande partie extrait de son journal intime publié en 2001 chez Gallimard (Le Mausolée des amants, Journal 1976-1991).

Il travaille avec Patrice Chéreau avec qui il coécrit le scénario de L'Homme blessé qui obtient le César du meilleur scénario en 1984, mais aussi avec Sophie Calle. Journaliste, il collabore dès 1973 à plusieurs revues. Il réalise des entretiens avec des artistes de son époque comme Isabelle Adjani, Zouc ou Miquel Barceló qui fait plus de 25 portraits de lui. Il écrit des critiques de photographie et de cinéma au service culturel du journal L

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1 (5%)
Displaying 1 - 2 of 2 reviews
Profile Image for Thomas Liano.
10 reviews
June 25, 2013
Le titre extrait des correspondances de Sade donne le ton.
Après les auto-fictions de Guibert, Mes parents, la trilogie du sida, etc., cette fiction est déroutante.

L'univers sur-érotisé rappelle un peu celui de Genet, l'espoir en plus, la préciosité en moins.
Entre hiérarchie du mal et sanctification d'une soumission malsaine, les personnages multiples, liés par ces arènes où l'on sacrifie des enfants-bêtes, se succèdent dans un voyage initiatique qui ne mène nulle part, parsemé de sang et de foutre bleu.
La première partie est celle du dressage.
Prénommés Bébés, Pirate ou Lune, comme ils l'étaient Divine ou Notre-Dame chez Genet, les bandits sont sublimes, éclairés de leur crimes, humanisés par leur manies, leurs imperfections. Il sont des images vagues, comme des colosses fantasmés qui se font renverser, les uns après les autres, écrasés par ces enfants pâles pendus dans des sacs de toile.
La seconde est celle de Mickie et de son frère Radiateur. Enfant aux yeux qui brûlent et à l'épée en carton, Mickie nous replonge dans l’arène d'où on venait de fuir, horrifié par l'irréel des mises à mort. Porté par les cris d'une foule de Divins, un poil dans la poche, c'est vers le combat qu'il va se perdre.
La troisième partie est courte. Quelques pages à peine. Comme un espoir léger, un échappatoire, une fenêtre grillagée dans une prison, qui laisse filtrer un peu d'air. Et une fin, composée d'une vague de points.

"Je m'en fiche, dit-il à Rudy, je voudrais plutôt que nous allions dans une chambre sans rien, une chambre vide, sans effigie et sans chausse-trappe, sans illusion et sans piège, rien qu'une boîte ou un repaire où nous pourrons nous enfermer tous les deux..."
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