Une grand-mère laisse des traces ineffaçables. On le comprend en profondeur en lisant les belles pages de ce roman, directement inspiré d'un riche vécu.
C’est l’histoire terrible d’une grand-mère Arménienne, rescapée du génocide homonyme, racontée par sa petite fille devenue adulte. Ce récit livre un éclairage au plus près de la réalité de l’horreur vécue par ce peuple persécuté.
En alternance avec l’histoire terrible de sa grand-mère, l’auteur raconte aussi, sa vie de petite fille tiraillée entre la double culture (mère Française et père Arménien), à qui l'adorable grand-mère "gateau" transmet non seulement l’héritage poignant de cette vie de souffrances et de résilience, mais aussi, en bonne « nanni » les petits plats et autres délices de son pays. Livre très touchant et un peu dur dans l’horreur. A recommander à des lecteurs dont le cœur est bien « accroché »
J’ai entendu parler du film d'Henri Verneuil et de son livre "Mayrig" (mère en Arménien) et le film correspondant. Je m’empresserai de lire ce livre et probablement de visionner le film aussi. Personnellement, j’avais eu une très vague connaissance de ce pan de l’histoire des Arméniens que je ne me souviens pas avoir abordé à l’école. Pourtant, le nombre de morts est estimé entre 800 000 et 1.2 millions lors de ce massacre horrible (Wikipedia, cf ci-dessous).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_... Les estimations du nombre d'Arméniens morts entre 1914 et 1923 durant le génocide arménien et la guerre d'indépendance turque sont sujets à controverse. Les estimations pour la période allant de 1915 à 1917 ou 1918 varient entre 800 000 morts — nombre avancé par les statistiques ottomanes officielles — et 1,2 million de morts, chiffre le plus souvent retenu par les historiens occidentaux. D'autres auteurs et l'État arménien se basent sur les rapports des ambassadeurs allemands présents lors des événements, et estiment que le nombre de morts est d'1,5 million1. Cet article étudie les différentes estimations des pertes arméniennes lors des massacres génocidaires commis dans les dernières années de l'Empire ottoman.
Je l’ai lu dans l’avion, Paris - Yerevan. Je n’ai que rarement autant pleuré en lisant un livre. L’histoire est celle de tellement d’arméniens. Elle est belle. Magnifiquement écrite. C’est celle de la vie, la vie a tout prix. De la survie aussi. Et de l’après. Ce livre raconte ce que tant d’autres ne pourront mettre en mots. Certains, parce qu’ils n’ont pas eu la chance de survivre le genocide. Je dis « certains », je devrais dire beaucoup. Pour tant d’autres, la mémoire s’est perdue dans les générations qui n’ont jamais voulu revenir sur ce passé traumatisant. Alors merci, merci d’avoir mis en mots ce passé douloureux. Merci d’avoir fait vivre, malgré le déni constant de la Turquie, le souvenir du genocide. Pour ma génération, celles des arrière petits enfants, c’est le plus beau des témoignages, face à la pudeur qui a pu empêcher nos familles de nous parler de leur expérience propre.
“Le seul document personnel en sa possession, qu’elle conservera jalousement jusqu’à sa mort, est un diplôme. Il n’atteste pas de son identité. Il atteste de sa croyance. Sa croyance naïve en une civilisation où l’instruction et l’éducation pouvaient sauver le monde de ses haines recuites, de son obscurantisme, de sa bêtise. Un monde idéal, rêvé par son mari, où l’homme ne serait plus un loup pour l’homme. Où il serait impossible de se transformer en bêtes sauvages, puisqu’on serait éduqués.”
Merci, pour ce livre, cette histoire, ces mots. Que l’on ait du sang arménien ou non, ils ne peuvent que nous toucher en plein cœur. À l’heure où l’existence de ce peuple est encore menacée, se souvenir de ce qu’il s’est passé en 1915 est absolument indispensable.
L’autrice alterne l’histoire de l’horreur vécu par sa grande-mère lors du génocide arménien à son présent, sa vie à cheval entre deux cultures. J’ai beaucoup apprécié le chapitre où elle relate son ressenti sur la perception du génocide arménien non reconnu vs la Shoah. Un livre très émouvant mais qui en soi ne rajoute rien à ce que je connaissait déjà sur cette page dramatique de l’histoire du XX siècle. C’est peut-être à cause de ça que j’ai eu le sentiment d’être un peu passée à côté du roman ou alors de ne pas m’en être totalement imprégnée. Cela reste tout de même un récit puissant, un très bon roman pour s’initier au sujet.
La narratrice alterne un chapitre sur la vie de la grand-mere, jeune arménienne, les horreurs de l’exode, la fuite, la honte, la difficile survie....et un chapitre sur sa vie, elle la petite fille qui n’aura de cesse de connaître tous ces secrets profondément ancrés dans la mémoire de sa grand-mere ! C’est un bon rappel d’un episode de l’histoire si peu enseigné , et aussi un bel hymne à la famille.
J’ai beaucoup aimé le conflit belle-fille/belle-mère ainsi que l’impact que cela a sur Valérie. Le clash des cultures est très intéressant. Je recommande vivement pour le témoignage du génocide arménien enrichi par le point de vue de Valérie qui en est une descendante. Fous rires garantis à certains passages contrebalancés par des scènes violentes et tristes… Je recommande.
Des mots qui me manquent après la douleur et les traumatismes du génocide arménien. Un récit d’autant plus percutant par son authenticité avec la vie de l’autrice, qui a fait parler sa grand-mère afin de dessiner ce portrait rude de cette femme et l’amour qu’elle lui porte. Un Récit aussi d’immigration, de filiation et de mémoires.
«Elle tricote. Je sors mon carnet. - Raconte-moi précisément ce qui s'est passé dans les convois... - Plus tard... Je rêve de recueillir cette histoire qui est aussi la mienne et elle s'y oppose comme une gamine butée. - Quand plus tard ? - Quand tu auras eu ton bébé.» Aravni garde farouchement le silence sur son passé. Sa petite-fille, Valérie, aimerait pourtant qu'elle lui raconte son histoire, l'Arménie, Alep, Constantinople et Marseille. Dans ce récit qui traverse le siècle, elle écrit le roman de la vie, ou plutôt des vies d'Aravni : de la toute jeune fille fuyant le génocide arménien en 1915 jusqu'à la grand-mère aussi aimante qu'intransigeante qu'elle est devenue, elle donne à son existence percutée par l'Histoire une dimension universelle et rend hommage à cette grand-mère «étrangère» de la plus belle façon qui soit.
Ce livre est une oeuvre incroyable, elle mélange l'histoire terrible de tout un peuple avec une écriture splendide et agréable. Je ne savais rien sur le génocide arménien et j'en ai maintenant honte. L'histoire terrible d'un peuple oppressé. Ja'ime beacuoup la façon qu'a l'auteur de décrire l'évolution de sa relation avec sa grand-mère. Certaines scènes m'ont fait détourner les yeux d'épouvante et c'est justeemnt ce qui fsait de ce livre un très bon livre, j'ai l'impression que l'auteure ne s'est pas embarassées de fioritures, elle a dit les choses telles qu'elles étsient, même si ce sont des scènes terribles, surtout si ce sont des scènes terribles
Pour moi, le meilleur livre de 2015. C'est bien écrit, très émouvant, touchant, parfois drôle... Il se lit d'une traite. J'ai pleuré comme une madeleine, puis je l'ai passé à ma mère et ma soeur qui ont beaucoup aimé également. Ce livre donne l'occasion d'en apprendre plus sur le génocide arménien à travers une histoire personnelle, et constitue en même temps un superbe hommage à une grand-mère hors du commun. A lire absolument!
This year is starting really strong, book-wise. This book has flaws in the writing, it might be a bit to...friendly, using too many parentheses at times but it is a strong 4 and a half stars in my opinion. As a Christmas present, I have to say it was not the cheerier thing to get but man was it good. Loved it. Cried a lot. Loved it some more.
A beautifully written book about the Armenian genocide. Love, fear, death, culture differences and a memory that nothing or no one can erase . Though it's her first book , Mrs. Toranian succeeded in making me travel in time and witness every event.
Lu très rapidement, c'est un récit bien tourné dans lequel on entre facilement. Tout l'arrière plan historique (le génocide des arméniens) et culturel est fascinant.