"Je n’ai pas la démarche féline J’ai le dos des femmes ancêtres Les jambes arquées De celles qui ont portagé De celles qui accouchent En marchant
Apu tapue utshimashkueupaniuian pemuteiani Anikashkau nishpishkun miam tshiashishkueu Nuatshikaten Miam ishkueu ka pakatat Miam ishkueu ka peshuat auassa pemuteti"
Quelque part, une aînée avance. Elle porte en elle Nutshimit, Terre des ancêtres. Une mémoire vive nomadise, épiant la ville, ce lieu indéfini. La parole agrandit le cercle de l’humanité. Joséphine Bacon fixe l’horizon, conte les silences et l’immensité du territoire.
De la poésie tout en simplicité. Des thèmes comme la nature, la vieillesse, la solitude, la beauté du monde qui nous entoure. C'était ma première rencontre littéraire avec cette grande poétesse : je relirais certainement d'autres oeuvres de Joséphine Bacon pour sa vision franche et authentique. Je recommande!
Magnifique. Un recueil de poème surtout sur le vieillissement. Un sujet qui ne m'interpelle donc pas encore mais qui m'a fait beaucoup sourire et réfléchir. Quelques poèmes m'ont beaucoup marqués, j'en ai lu certains une 10ène de fois avant de passer au prochain. J'ai aimé comparer le français à l'innu et voir comme les langues sont différentes. Une phrase en français peut se tranduire en un mot d'innu, et vice-versa. Juste... magnifique. Un recueil que je relirai souvent.
Cuando salgo de Montréal en invierno y me voy al norte, a las regiones de QC me cuesta leer en español. Creo que tanto frío no me deja conectar con la latinidad. Siempre traigo conmigo un libro quebequense que me inspire.
Josephine escribe hermoso. Sus poesías resuenan mucho con las emociones que siento a menudo en Québec: añoranza, extrañeza, frío, sorpresa, asombro, aislamiento, conexiones misteriosas, búsqueda de sentido, serenidad, miedo a la inmensidad, blancura….
Los poemas están en francés y en Innu y yo leo ambos. Me encanta leer en Innu aunque no comprendo nada. Quiero creer que algo puro crece en mi cuando hablo una lengua desconocida, autóctona, hermosa …
It felt like a happy coincidence that I picked up a book of poetry from an oral tradition, just as I had come to realize that it is storytelling, the narrative, that I want to fokus my own writing on. Here is poetry meant to be read by the campfire, alive through the way everything is brought to life – the ground, the river, the mountains and in constant dialogue with a living past. I read the book in a Swedish translation from Rámus förlag (Uiesh / Någonstans).
J’ai adoré. Lecture rapide - 20 à 25 minutes gros maximum. Simple mais poignant, c’est ce que j’espère de la poésie. Recueil bilingue en français et innue. C’est si rare d’avoir l’occasion de lire une poétesse autochtone, j’en suis ravie.
I really enjoy the dual language poetry books. There is an art to translation, so it's interesting to see the first language beside the translation. You might not understand, but you can sometimes see the differences or what a word/concept might be. I really liked Jessica Moore's afterword explaining this. My only issue is (as always with poetry) the huge amounts of white space.
Joséphine Bacon writes in both Innu-aimun and French, so I am curious what the differences are to the French and English translations too. I've included some of my favourite verses and stanzas. I have chosen to include the Innu-aimun first when I have quoted a whole stanza as I feel like keeping her first language is most respectful and correct, and I have not included it when only quoting a few verses. As you will see, not all of the English lines up with the Innu-aimun, so, with respect to the language, I have not tried to guess where to begin those Innu-aimun quotes. I have included dashes to help distinguish the Innu-aimun and English translation quotes from the English only quotes.
The poems don't have titles, only "Somewhere" is at the beginning. They are quite short. They happen possibly in the past, present, and future, it's not always clear. They simply are. Each offer a glimpse into a moment or a feeling, simply expressed but profoundly felt.
- - - -
"I've forgotten how to dream my heart has lost the rhythm of snowshoes I've let myself be tamed"
I need the night for sadness I need the night to write you I need life to live I need the present to be I need the past to go on Tomorrow has no notion of me"
- - - -
"Nuapamati ishkuessiss anite mishtikut, baobab ka inan Uashteshiu Akushumu pishimᵘ e uapamati Takunamᵘ ushashkuteun Uauitamᵘ matau-aimuna
I've seen the daughter of the baobab she is light The sun slips away Her talking stick shares words of mystery"
You speak of stars I tell you about rivers You speak of planets I tell you about lakes You speak of the infinite I tell you about the tundra You speak of angels I tell you about the Northern Lights You speak of the heavens I tell you about the Land"
Le recueil s’ouvre de façon grandiose avec un excellent poème qui frappe fort! Malheureusement, j’ai trouvé par la suite que les images perdaient de leur force et de leur originalité. Peut-être un peu trop simple à mon goût, mais les mots de Joséphine Bacon sont sans contredit doux et beaux.
« Je n’en veux pas à la vie / De vieillir / Je ne connais pas / L’heure de mon départ / Il y a des matins / J’ai la nostalgie des rêves / Que je n’ai pas rêvés » p.92
Uiesh - Quelque Part est un recueil de poésie bilingue, français et innue, la langue d'un peuple autochtones originaires de l'Est du Canada. Joséphine Bacon est une poétesse renommée, elle écrit sur son territoire, son identité innue, la ville qui exacerbe la perte et accentue le contraste avec le temps des Anciens, sa vieillesse aussi. Ses aphorismes sont doux mais percutants, fluides et sans fioritures. Lire en langue innue, c'est aussi plonger dans une langue jamais entendue, inappréhendable et envoutante, et laisser la moitié de l'oeuvre comme extérieur à soi, rester humble devant l'altérité...
Hésité entre 3 et 4 étoiles. Bon,,,soyons généreuse en cette fin d'année. Ma première incursion dans l'univers de Josephine Bacon. J'en retiendrai quelques images, des petits bijoux comme ce personnage qui attend l'autobus dans une rue "sans horizon "tout en repensant aux ancêtres qui "Assis face la mer/Eux seuls voient/Ce qu'ils regardent." ou encore #Chacune de mes rides/Raconte ma vie", En fait, elle réconcilie avec vieillir. Ce n'est pas rien.
Ce fut un voyage presqu’onirique. Joséphine Bacon est une poète innue, que j’ai aimé rencontrer en conférence. C’est une personne inspirante, à l’aura apaisante qui porte en elle son histoire et l’histoire de ses ancêtres. Ce qu’elle transpose dans son recueil de poésie, ce sont les sentiments, les aventures de ses pères, ses mères, ses frères et sœurs. Chaque vers de chaque poème est un appel au voyage, à la vie nomade. De plus, nous avions autant les poèmes écrits en français mais aussi en innue ! Je suis sortie de ma zone de confort, mais je ne suis pas déçue. En cette période de stress, que m’apportent les études, je ne peux que remercier la poète pour ce fabuleux instant passé. Ma curiosité envers la culture innue, les différentes cultures amérindiennes n’a cessé de grandir à travers ces lignes !
Excellent recueil que j'ai adoré lire et décrypter en cours. L'histoire de Joséphine Bacon et des communautés autochtones parlant l'innu immun est très touchante et m'a beaucoup émue. Les poèmes sont d'une délicatesses doublée d'une puissance très surprenante et j'ai adoré lire les mots sublimes de l'autrice qui nous transporte tout droit dans une autre culture très intéressante. Certains vers en particulier m'ont coupé le souffle et j'ai été obligée de les partager aux personnes qui m'entouraient au moment de ma lecture, leur donnant très vite envie de m'emprunter mon livre d'ailleurs. Il me tarde d'acheter les autres recueils de Joséphine Bacon pour pouvoir à nouveau me plonger dans la douceur de cette poésie !
J'ai commencé ce recueuil il y a un bon moment. Il faut dire que la poésie n'est pas mon genre littéraire de prédilection. Pourtant ce petit recueuil m'a fait de l'oeil. Et ensuite, il m'a conquise.
Le soir, avant de m'endormir, je lisais un, deux ou trois poèmes. Comme ils sont écris dans les deux langues, je me suis laissé aller à écouter la musicalité de l'innu. Un bonheur pour moi.
La vie qui passe, la vieillesse, le cheminement, les racines, le lien à la nature, la poète en témoigne. Je vais sûrement me laisser reprendre à ses écrits.
💖Ce que j'ai aimé 💖 • La simplicité, la douceur et la délicatesse des mots • Les thèmes de la vieillesse & du territoire • Le bilinguisme en français et en innu
❄️🥾🌲Ambiance: Un livre qui nous transporte dans une lente promenade solitaire, où l'on se laisse bercer par l'amour du territoire.
🖋️Résumé: Quelque part, une aînée avance. Elle porte en elle Nutshimit, Terre des ancêtres. Une mémoire vive nomadise, épiant la ville, ce lieu indéfini. La parole agrandit le cercle de l’humanité. Joséphine Bacon fixe l’horizon, conte les silences et l’immensité du territoire.
Extrait préféré:
« J'ai oublié comment rêver Mon coeur a perdu la cadence des raquettes Je me suis laissée apprivoiser Je suis au bout de moi »
✨ J’aimerais plonger davantage dans l’univers de Joséphine Bacon.
”Någonstans I Nutshimit Är jag hemmastadd Utan adress Gatan jag bor på är flyttleden Där vi har burit våra båtar över land Imorgon skall jag följa floden uppströms På jakt efter ledmarkeringar Jag en gång försiktigt lämnat efter mig Någonstans I Nutshimit Någonstans I jordens storslagenhet.”
4.5/5. La poésie de Joséphine Bacon a quelque chose d'apaisant. Un silence tranquille dans la simplicité. J'ai particulièrement apprécié les poèmes sur le vieillissement.
Deux de mes favoris: "Mon rire meurt Éclats de silence La doueur crache Retour de la conscience Mon âge s'inquiète du pardon" p.42
"Une vie fatiguée L'espoir en attente Je caresse une ride Pour une autre année Ma course s'arrête Et honore le cœur lent" p.68
J'aime la poésie de Joséphine Bacon. J'aime aussi voir le texte dans sa langue originale et de tenter de le prononcer à voix haute... pas sûr que tout est bien prononcé :) J'aimerais bien, s'il existe, avoir un enregistrement de ces poèmes en innu, question de s'imbiber un brin de cette langue et de sa poésie.
Gostei muito deste pequeno livro de poemas! Cada simples palavra fez-me regressar às minhas raízes, à natureza e à sabedoria daqueles de idade avançada... estas temáticas fizeram-me, igualmente, recordar a bela e bucólica poesia de Alberto Caeiro, um heterónimo de Fernando Pessoa, poeta do meu país natal.
Una lectura sencilla compuesta por poemas cortos que, a pesar de sus pocas palabras, hacen que te imagines el mundo desde los ojos de la autora y en la que se tratan temas como la naturaleza o la vejez. Sin duda volveré a releer estos poemas.
Lecture douce, courte et comme un baume au coeur. On se laisse porter par l’univers de Joséphine Bacon et on s’empresse de tourner la page pour en lire plus, encore plus! Mon premier contacte avec cette poétesse, mais définitivement pas le dernier. À lire et relire!