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158 pages, Paperback
First published January 1, 1928
‘A beginning is that which is not itself necessarily after anything else, and which has naturally something else after it. An end is that which is naturally after something itself, either as its necessary or usual consequent, and with nothing else after it. And a middle, that which is by nature after one thing and has also another after it.’
De la même façon qu’on applique un tissu à un mètre pour déterminer sa longueur, on peut appliquer les contes à ce schéma pour les définir.
On peut appeler conte merveilleux du point de vue morphologique tout développement partant d’un méfait (A) ou d’un manque (a), et passant par les fonctions intermédiaires pour aboutir au mariage (W) ou à d’autre fonctions utilisées comme dénouement. La fonction terminale peut être la récompense (F), la prise de l’objet des recherches, ou d’une manière générale, la réparation du méfait (K), le secours et le salut pendant la poursuite (Rs), etc. nous appelons ce développement une séquence.
… d’une façon générale, c’est de la religion au conte que se dessine le mouvement et non pas à l’inverse, et… c’est ici qu’on doit commencer des recherches comparatives précise.
Le conte (merveilleux) vient des anciennes religions, mais la religion contemporaine ne vient pas des contes. Elle ne les crée pas non plus, mais elle modifie leurs éléments. Il y a aussi quelques rares cas d’une véritable dépendance inverse, c’est-à-dire des cas où les éléments de la religion viennent du conte. L’histoire de la sanctification de saint Georges avec le dragon par l’Église occidentale nous en fournit un exemple très intéressant. Ce miracle fut sanctifié bien après que saint Georges fut canonisé et cette sanctification se heurta à une résistance obstinée de la part de l’Église.