Fraîchement débarqué dans la grande ville, un jeune homme en tombe amoureux, et croit y découvrir qui il est vraiment. L'un et l'autre ne sont pas sans risque…
Dans ce roman d'apprentissage, on retrouve la voix à la fois candide et décalée de l'auteur, et le mélange de cruauté et de tendresse avec laquelle ses personnages s'envisagent et se traitent. Psychologique, mais pas psychologisant, esthète, mais pas esthétisant, cru, mais pas gratuit : Good boy est la deuxième étape d'un projet littéraire qui garde le lecteur sur les dents.
« J'ai envie de parfums qui ont tourné, j'ai envie de me faire lever le cœur. Ça sent la pisse dehors et c'est là que je m'en vais respirer. »
Antoine Charbonneau-Demers est né en 1994 à Rouyn-Noranda. Après des études en création littéraire, il est maintenant diplômé du Conservatoire d'art dramatique de Montréal. Coco est son premier roman.
Antoine Charbonneau-Demers confirme avec ce deuxième roman que non seulement il a beaucoup de talent, mais qu'il est l'un des meilleurs écrivains de sa génération !
Résolument brillant, il aborde ici un thème peu souvent dépeint dans la littérature d'ici avec aplomb et une puissance d'évocation, troublante de vérité! Un incontournable de la rentrée 2018!
On retrouve la confrontation habituelle entre la cruauté et la douceur, entre le beau et laid, entre le naïf et le well-aware de ce qui de passe d'Antoine Charbonneau-Demers dans ce second roman. J'ai adoré comme d'habitude le personnage, j'ai aimé qu'il y ait des moments de paranoïa et la plume de l'auteur. Un très bon livre, mais qui m'a moins rejointe que Baby boy et Coco!
Il semble que Rihanna et Modigliani aient un don d’ubiquité, car ils sont partout, à la fois dans tant de pages du livre que dans le quotidien du jeune homme. La première hante ses oreilles. Il en a même des visions : Rihanna faisant la vaisselle dans une maison d’un quartier cossu. Rihanna chirurgienne. Les toiles du second, souvenir de son enfance, symbolisent l’œil veillant de sa mère.
Antoine Charbonneau-Demers ne joue pas dans la dentelle. Un chapitre débute même par la phrase «J’ai chié sur le visage d’un homme.». Les scènes «amoureuses» sont généralement décrites de façon chirurgicale, un check list sans émotion et ce, même s'il avoue pleurer assez fréquemment durant l’acte.
Pourquoi concentrer ses efforts à vouloir plaire à des vieux.
« —Aurais-tu voulu de moi si j’avais dit que j’avais cinquante-cinq? —Ben, j’ai dix-neuf. Rendu là, je pense que oui. »
Ensuite, pourquoi tout faire pour rejeter le gars de son âge qui s’attache à lui?
« Depuis que je donne mes journées à Jérôme, le temps s’égrène. Je me vois vieillir en attendant le jour où je reprendrai vie. D’ici là, je me gaspille. »
Et ce photographe?
« —I'll definitely spank the hell outta you. Si ça veut dire ce que je pense, cette phrase est la plus belle déclaration qu'on m'ait jamais faite. »
Une bonne partie du récit passe par les dialogues. Ceux-ci sont très réalistes, ne sonnent jamais faux, ni bonbon. Je préfère largement le ton pragmatique et « in your face » de la proposition de Charbonneau-Demers que celui emprunté par certains de ses contemporains dont j’ai récemment lu des écrits (Samuel Larochelle, Simon Boulerice).
GOOD BOY est une lecture correcte, mais lente à démarrer… et lente à terminer. Un meilleur travail d’édition aurait augmenté la qualité finale du bouquin. L’auteur écrit très bien. À travers des descriptions trashs et des dialogues organiques, se vautre une prose, parfois poétique, toujours soignée.
« Dans la douche, je me demande à quel point je suis propre. Ma peau, mes cheveux, je les lave chaque jour, mes dents, je passe le fil dentaire, je nettoie l’intérieur de mes oreilles, entre les orteils, je taille mes ongles, je mets de la crème, je me rase partout pour que ce soit doux, je vais chez la coiffeuse tous les mois. Je suis une personne propre. Mais, depuis hier, je ne sais pas. Je ne sais pas si c’est la cousine de Rosabel qui m’a fait peur avec sa chlamydia, mais je me sens sale. Ma bouche. Ma bouche va devenir sale si j’y introduis n’importe quoi. Ce qui s’infiltre dans les microplaies de l’intérieur de mes joues, entre mes dents et mes gencives, sur ma langue et dans mon cul, ce qui se dépose dans mon ventre. Je n’ai le contrôle sur rien. »
j'étais partie en me disant : ouais, bon, bof, ça va pas faire mémoire, l'histoire d'apprentissage, la brutalité des prémices d'une vie sexuelle, ouais, l'eau tiède et la roue, merci bien, et les problèmes de maman et le papa absent et les amitiés détricotées et l'âge adulte c'est pas facile et tout ça. et puis. et puis il se passe quelque chose. l'auteur a un truc, un vrai, un truc de fou, un univers à lui, une vision propre, et c'est ça qui est si beau dans la littérature, quand on tombe sur quelqu'un de bien bizarre, qui voit les choses si différemment qu'il les voit en fait exactement comme nous. qu'est-ce qu'il a, Antoine, à voir Rihanna et Modigliani partout, se demande-t-on au départ. et puis on s'aperçoit qu'en fait, on a tous nos Rihanna et nos Modigliani, nos fantômes, nos figures, nos symboles, nos cauchemars, nos repères, nos fantasmes, nos rêves qui font du sens et nos présages qui n'augurent rien. c'est une pure tuerie de mots et de gens, c'est la vie qui est si bizarre, tout le temps, les voisines un peu tapées du bulbe et les mamans malades et les hommes froids et suants et les amies qui pleurent et la fac qu'on oublie. et puis tout ce qui n'est pas dans le livre et qu'il nous reste à vivre.
Un livre assez trash, réaliste et onirique en même temps, ça surprend. On s'y retrouve, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons, c'est troublant. Dans un contexte où le discours et les débats publics tendent vers l'inclusion et la déconstruction des normes chez une bonne partie de la gauche - dans laquelle je m'inscris - j'ai l'impression de retomber par le narrateur dans une réalité hypercompétitive, où la beauté et la jeunesse éternelle l'emportent sur tout. C'est surtout ça qui me dérange le plus je pense.
« intense » C’est vraiment poche comme review .... mais j’ai juste envi de dire que c’était vraiment fucké pis que j’ai aimé ça ! J’aurais vraiment aimé le lire à 19 ans....
Du Antoine Charbonneau-Demers, ça ressemble à rien d’autre que du Antoine Charbonneau-Demers. Ça dérange, ça coince et c’est ben beau malgré le pas beau. Chapeau, jeune homme :)
Ce deuxième roman d'Antoine Charbonneau-Demers (à peine 25 ans!) nous confirme son talent et la carrière prometteuse qui l'attend. Good boy est un excellent roman, l'histoire d'un jeune qui déménage à Montréal pour se libérer, et qui, au final, deviendra prisonnier de ses espoirs et attentes. Cet auteur se lit comme un charme. Les personnages de ses romans sont fous et nous rendent fous, de la littérature percutante, renouvelée et décomplexée. Du génie, à consommer sans modération!
Il ne faut pas lire le livre avec a priori! Il faut lire se livre et se laisser happer par la vulnérabilité du personnage principal! Ce livre va très certainement «péter votre cube» littéraire!
Good boy, le deuxième roman du talent jeune québécois, est Good, même Great. La langue du roman est moderne et tranchante. J'ai particulièrement aimé les dernières 100 pages, et le fureur apocalyptique qui se dévoile dans la fin. C'était assez inattendu, mais bien établi avec les petits moments surréalistes qui balancent le réalisme de la dialogue et du monde. Ça marchait bien pour moi, en totale. J'ai aimé.
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On est encore aspiré par l'univers unique de l'auteur, dans une thématique originale et actuelle. Le ton est bon, mais parfois on perd l'essence et le fil de l'intrigue. La fameuse citation "peter le cube", thème récurrent du livre, aurait pu devenir virale.
La tendresse est sans intérêt. Ma mère m'en a donné, mon père m'en a donné, j'en ai reçu de mes professeurs à l'école, j'en ai eu des amis que j'ai perdus en venant ici, je viens d'un milieu de tendresse qui m'a fait inintéressant et j'aurais besoin de me faire fourrer.
Good Boy met en scène un jeune homme gay de dix-neuf ans qui quitte son patelin pour Montréal, simultanément assoiffé de vivre les choses qui lui étaient interdites et paralysé par les possibilités qui s'offrent à lui. C'est un vieil enfant devant un buffet d'expériences et sans personne pour surveiller qu'il ne fait pas déborder son assiette.
J'ai été impressionné par le réalisme des dialogues et par la finesse avec laquelle l'auteur explore le monde intérieur tordu de son personnage principal. Pourquoi est-ce que ce jeune homme plein de potentiel venant d'une famille aimante désire-t-il aussi ardemment être dévalorisé ? Pourquoi veut-il être parfois violenté, parfois réconforté comme un enfant ? D'où viennent ses tendances autodestructrices ? Les réponses qu'offrent l'auteur sont d'une franchise déstabilisante, qui en est parfois repoussante...
Tout ça pour dire qu'il y a plein de thèmes complexes dans ce roman exceptionnellement bien écrit, qui valent la peine d'être explorés. Pourtant, veut, veut pas, j'ai trouvé ça super plate ! Et quand le récit est devenu carrément onirique j'ai carrément décroché.
Uno dei peggiori libri che io abbia mai letto. Non c'è una morale, non c'è un contenuto se non una ripetizione dello stesso identico motivo con finali diversi: il protagonista che viene contattato su un app di incontri da uomini adulti, cade nella trappola del potersi sentire unico perché lo fanno sentire tale, ci va a letto e crede nell'illusione che questo possa durare per sempre. E invece no. Si vede brutto, ma crede di poter conquistare il mondo sulla base del suo bel faccino e della sua giovane età, e questo non fa altro che allontanarlo da una vita sana e "normale". Non c'è una parvenza di normalità in questa storia, al punto che sembra provenire tutto dalla sua immaginazione e che sia lui l'autore del libro, come dice di voler essere un giorno. Ripugnante e terrificante. L'unica cosa che si salva è che si rende conto dell'importanza della madre e sceglie di non lasciarla sola nel momento in cui lei ha più bisogno della vicinanza del figlio.
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Antoine nous transporte dans la psyché complexe d’un adolescent en quête d’identité, en quête d’aventure, et qui soigne ses insécurités de toutes les mauvaises façons. Même s’il est difficile de s’y identifier, cette quête illustre le malaise que nous traverserons tous dans une forme ou une autre. Briser le cube, c’est épeurant. Une œuvre ancrée dans le Montréal que je connais, où j’ai l’impression de voir et sentir chaque chapitre. Une sexualité crue et perturbante, mais qu’il est intéressant de découvrir.
C’est un roman déroutant dans lequel opère un glissement vers l’onirisme. J’ai bien aimé la première moitié : je me suis plongée dans le réalisme de l’histoire en acceptant les divagations ou hallucinations de l’auteur comme des interprétations poétiques. Mais par la suite, le basculement vers ce qui devient presque du fantastique prend toute la place. À ce stade là, pour ma part, je n’ai réussi ni à y croire, ni à en retirer une réelle émotion. Somme toute, le rythme de ses phrases est agréable à lire!
Ce livre m’a donné toute une expérience. Captivant on s’évade et on plonge facilement dans l’histoire. Par moment je riais seul et par moment je me reconnaissais avec le personnage principal. J’ai passé par toute game d’émotion. Ce livre est incroyable ... je souhaite lire davantage des livres comme celui là. Impatient de lire et de connaître d’autres œuvres de cet auteur.
… L’écriture d’Antoine est tellement captivante. Page après page j’avais le goût d’en apprendre plus sur ce qui allait arriver. Je n’ai pas pu m’arrêter et j’ai terminé le livre dans la même journée.
Tellement différent et brutal que c’en ait bon. Surprenant, saississant, bouleversant. Les choses sont dites comme elles sont, les horreurs et les complexités de la vie y sont bien décrites, c’est beau, vulgaire et triste à la fois.
Une lecture bouleversante, rough et touchante. J'avais l'impression d'écouter mes amis me parler. Ça fesse, surtout en se voyant autant dans le personnage d'Antoine.
trop toxique même pour moi + what the fuck did i just read (Une oeuvre intéressante en réalité ? Je suis curieux des autres romans de l'auteur ? Je ne m'attendais pas du tout à ça et je n'ai jamais lu un texte pareil ??)