C’est une histoire de la colonisation de l’Abitibi. Un portrait d’hommes et de femmes qui ont tout quitté pour aller s’installer dans le Nord. Le récit d’un petit village qui s’appelle Guyenne. Sauf que Guyenne n’est pas une paroisse comme les autres. C’est une coopérative. Le bois que tu coupes là ne t’appartient pas et la coop garde 50 % de ton salaire pour financer le développement de la colonie. Dans le coin, il y en a qui appellent cet endroit, « la petite Russie ». C’est là que Marcel et Antoinette vont vivre durant vingt ans.
En 2003, Francis Desharnais produit avec le groupe Kiwistiti le film Rumeurs pour l’ONF. En 2008, il publie Burquette, une bande dessinée qui se fait rapidement remarquer du public et des médias. Elle lui mérite deux Bédéis Causa lors du FBDFQ en 2009, ainsi que plusieurs nominations pour d’autres prix. Il collabore aussi au magazine Nunuche et devient un blogueur/dessinateur officiel pour le Festival d’été de Québec. Il publie en 2010 le deuxième tome de Burquette. Il travaille présentement à l’adaptation animée de Burquette.
Une belle et sympathique BD historique sur les derniers colons de l’Abitibi. La coopérative de Guyenne a été fondée en 1947 et a vivoté en vase clos pendant de longues années. Un bel exemple de la force d’une collectivité, et un bel hommage de l’auteur à ses grand-parents.
Il devrait y avoir davantage de BD sociale et historique au Québec, car avec un angle personnel et une sensibilité d'artiste, notre histoire n'en est que plus abordable et digeste.
Un vrai petit bijou historique! Je ne connaissais pas du tout Guyenne, mais comme j’ai aimé découvrir l’histoire de la colonisation du Québec grâce aux Desharnais, celle du travail acharné, de la persévérance, de la solidarité, de l’engagement, de l’esprit de collectivité de nos ancêtres.
Cette bande dessinée devrait être enseignée et nous inspirer. J’en ressort le cœur grandit et le goût de m’impliquer pour faire la différence.
J’ai beaucoup beaucoup aimé la petite Russie! J’ai appris énormément parce que ce pan de notre histoire m’était plutôt inconnu. Je trouve intéressant d’aborder le terroir avec un genre différent. La BD est franchement intéressante et particulièrement parce qu’elle met en scène une histoire vraie. Que j’ai aimé Antoinette, cette femme forte qui a lutté pour avoir son mot à dire et qui a tenu tête à l’église, wow! À découvrir absolument!
Très intéressante bd! Avant de lire la section de texte à la fin, je ne savais pas qu’il s’agissait d’une histoire vraie. J’ai bien aimé découvrir ce pan de l’histoire québécoise, plus précisément abitibienne, ce retour au bois, à l’agriculture. La BD m’a permis de mieux comprendre ce qui a trait aux coopératives et à la colonisation.
Si j’étais sceptique à propos des illustrations en noir et blanc, j’ai vite été conquise. Une fois que Marcel arrive, la simplicité du graphisme des personnages et la qualité de l’explication des situations par le dessin est incroyable! La seule partie que j’étais moins certaine c’était les passages de forêt au début et à la fin.
L’histoire est bien expliquée, se déroule rapidement et est prenante. En suivant Marcel et Antoinette à travers leurs yeux et leur histoire, ça nous permet d’apprécier davantage le volet historique.
J’ai vécu plein d’émotions à travers ce roman graphique! De la colère par rapport à la situation des femmes, de la fierté lorsque Marcel prend position pour sa femme, de l’amour, la peine de la perte d’un enfant.
Découvrir ce village coopératif avec ces hommes fiers et ces femmes fortes était très enrichissant. C'est une belle façon de parler de l'histoire de la colonisation de l'Abitibi, souvent méconnue.
Un sanababiche de beau portrait d'un épisode plutôt insolite de la colonisation du territoire québécois, qui ouvre des fenêtres sur les conditions des cultivateurs et des femmes à une époque pas si lointaine...
Excellente bd, inspirée de faits historiques, mais aussi des racines familiales de l’auteur. Le courage des colons est touchant, leur idéal coopératif, inspirant. Une réussite!
La colonisation de l'Abitibi était un chapitre de l'histoire du Québec qui m'était inconnu et que j'ai aimé découvrir au fil des pages de cette bande dessinée. En plus d'en apprendre sur la réalité des bûcherons et des agriculteurs de l'époque, l'oeuvre nous offre une belle fenêtre sur le quotidien d'un petit village de région au milieu du 20e siècle avec ses cercles de fermières, ses soirées dansantes et ses messes. Seul bémol : j'aurais aimé retrouver intrigue un peu plus développée au fil des pages.
Je donne rarement dans la BD, même la romanesque. Je devrais le faire plus souvent, car cette approche littéraire me convient tout à fait. Tiens, voilà une résolution pour 2019 : Davantage de BD!
LA PETITE RUSSIE débute en 1947 et s’échelonne sur 20 ans. Y sont relatés la création, la progression, l’apogée, puis le déclin de Saint-Émile-de-Guyenne, colonie, devenue paroisse, située au nord-ouest d’Amos, en Abitibi. Ce sont les grands-parents de l’auteur qui font figure de fil conducteur du récit-documentaire. C’est par eux que le lecteur côtoie ces « pionniers qui ont tenté, par la seule force de leurs bras et de leur courage, d’élargir les possibilités » que la terre à bois offrait, et ce par la compréhension du pouvoir de la coopération, de la discipline personnelle et collective et par la force du rêve de certains des bâtisseurs visionnaires.
Au tournant des pages, j’ai beaucoup appris d’un volet méconnu de notre histoire quand même récente. Le dynamisme des vignettes, des planches rend agréable la navigation au sein de cette communauté, qui, au gré des épreuves, se questionne constamment sur la voie qu’elle devrait suivre. Aussi, la place que prennent les femmes, leur acharnement pour être entendues à part égale, est également amené de belle façon par Francis Desharnais. Cet hommage qu’il rend à ses aïeux l’est avec autant de fierté, de respect et de tendresse envers le paternel Marcel, qu’envers l’épouse, Antoinette, mère de 11 enfants.
Cette œuvre réaliste et touchante pourrait (devrait) être intégrée au cursus académique québécois. On y constate le fruit de nos bâtisseurs, l’omniprésence du Clergé, la dualité de l’agriculture versus la coupe de bois, les relations familiales, de couple, la solidarité fomentée par une vision collégiale, puis, l’influence de l’industrialisation et des avancées techniques. On saisit également la dépendance de ces villages envers l’implication des gouvernements (du Québec et du Canada), qui, par leurs programmes de développement ont contribué à ériger ces microcosmes et auxquels ils sont assujettis.
J’ai absolument adoré cette merveilleuse expérience littéraire.
« Ça fait au dessus de quinze ans qu’on laboure c’te terre-là! Pis y’a encore du joualvert de bois qui remonte à la surface! Y va-tu arrêter de me narguer jusque dans mon champ, le bois?! »
Histoire intéressante de colons audacieux dans le fond de l'Abitibi. L'histoire suit le parcours d'un bûcheron devenu fermier à Guyenne, colonie coopérative.
Le scénario impeccable et rythmé traduit bien l'espoir de porter un projet de développement, puis le désenchantement dans les paradoxes et les écueils. C'est une bonne leçon sur les écueils de l'aménagement du territoire à l'échelle micro, sous la perspective trop souvent négligée de la communauté. La trame narrative forte et la recherche documentaire poussée font pardonner le manque de soin dans le trait.
J’aurais beaucoup aimé me retrouver avec cette bd entre les mains lors de mon secondaire, alors qu’on ne m’a jamais vraiment expliqué comment les petits villages plus au nord de Montréal, comme Guyenne, on étés colonisés. J’ai beaucoup aimé le côté historique, mais aussi le côté féministe d’Antoinette et Yolande Desharnais. Gros coup de coeur pour ces deux femmes fortes qui ont marqué l’Abitibi et dont on ne parle pas assez.
Le fait que ce soit une histoire vraie et que Francis Desharnais parle de ses grands-parents rend l’histoire encore plus touchante.
À lire pour un agréable moment de lecture et pour se coucher moins niaiseux.se!
Histoire intéressante d'un point de vue historique. Plusieurs thèmes sont touchés : la colonisation, les ressources naturelles, les coopératives, les valeurs traditionnelles (religion, famille, etc.), la place des femmes, le temps et l'adaptation aux changements. Comme enseignante d'univers social, je me verrais faire un projet d'analyse avec ce roman!
Ce livre graphique m'a rappelé pourquoi je rêvais d'être prof d'histoire du Québec au secondaire. J'ai tout aimé! On y découvre une parcelle de notre folklore, qu'on défriche de page en page, qui nous permet de mieux ressentir ce que c'était de coloniser des terres à bois en 1950.
J'ai beaucoup aimé! C'est le fun de savoir que l'auteur parle de sa propre famille, qu'on découvre au fil des pages. Quelle vie difficile, quand même... Une bonne lecture, un brin déprimante et répétitive, mais en même temps, super intéressante!
I liked the themes, the historical aspects and the activism for different causes. The drawings were okay and the humour well done. However, I think it just jumped from one scene/subject to another way too fast and in that way stayed surface level all throughout.
Sans intérêt. C'est cute de rendre hommage à ses grands parents mais j'ai rien ressenti durant la lecture de cette BD. Niveau dessin c'est faible du premier coup d'oeil et niveau scénaristique il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.
Quel magnifique voyage au cœur de l'Abitibi et de son histoire! En 164 pages et avec très peu de dialogues, l'auteur réussi à nous transmettre toute la nostalgie et toute l'histoire qui entoure le développement de Guyenne, mais également toute la sueur et tout le travail acharné que cela a exigé.
Inspiré par les histoires de ses grands-parents et du livre de son propre grand-père sur le développement de Guyenne, l'auteur nous fait ses grands-parents, Marcel et Antoinette, qui viendront s'installer dans un village bûcheron dans l'espoir de pouvoir défricher une terre et faire de l'agriculture un jour. Leur volonté étant de léguer cela à leurs descendants.
Or, le modèle de travail de ce village est celui de la coopérative. Chaque travailleur donne 50% de son salaire qui est ensuite utilisé par la coop pour bâtir le village. Également, les travailleurs sur place doivent participer aux réunions d'étude le soir et aux décisions du groupe.
À travers les 20 années que vivront Marcel et Antoinette dans ce village, beaucoup d'événements vont mettre en lumière les contradictions de ce modèle via l'individualisme, mais aussi les circonstances et les traditions qui se maintiennent malgré un monde qui change autour d'eux.
Cette BD de 164 pages est un véritable voyage d'une partie souvent inconnue de notre histoire que tout Québécois, particulièrement ceux originaire de l'Abitibi, appréciera assurément!
Les dessins sont simples, mais ils parlent suffisamment pour que l'on se laisse entièrement porter par l'histoire et ce qu'elle veut nous transmettre.
Un magnifique petit livre, avec un dessin naïf et simple, représentant tout le courage, la rusticité et l'immensité du territoire de l'Abitibi. On suit le destin de Maurice Desharnais et de sa femme Antoinette Boudrias dans la quête d'une vie où les rêves d'autosuffisance, de famille et de coopération sont le fil narratif. La poésie des clair-obscur et des longs paysages qui défilent sont magnifiques et portent la puissance émotive du livre. Ce dernier se lit en une soirée bien tapée mais reste longtemps dans notre imaginaire, celui de ceux qui nous ont précédé et qui ont défriché le Québec d'aujourd'hui. Un très bel hommage!
Je ne connaissais pas Guyenne, mais c'est une histoire intéressante d'un village coopératif de l'Abitibi, dans les années 1940, qui s'arrange entre eux, qui travaille fort et qui partagent les fruits de leurs efforts.
C’est une excellente BD qui expose une partie de notre histoire : celle de la colonisation du Nord. C’est simple à lire et bien qu’un peu romancé, j’ai beaucoup appris. Les textes sont courts, les dessins simples, mais l’ouvrage demeure efficace. J’encouragerais des élèves du secondaire à lire l’ouvrage et aux professeurs à bonifier l’exercice en classe.
Le récit reste un peu en surface, mais ça pique la curiosité au sujet des modes de vie et de gouvernance différents. J'aurais aimé un peu plus de profondeur à certains moments
Je voulais le louer à la biblio et BAM, je tombe dessus à la librairie Renaissance. 4$ J’ai aimé les échanges et l’aspect réaliste. Le minimalisme des graphiques tout en dessin bien élaboré de situations et personnages étrangement attachants. Ça semblait réel. Palpable, odorant, épineux, terreux, rustique, et cohérent.