En cette année 1709, c'est un hiver cruel qui s'installe, escorté par une famine plus cruelle encore, qui supplicie la Bretagne... Et emporte avec lui le dernier fils d'Arzhur de Kerloguen, brisant la foi dudit Seigneur et la santé mentale de sa femme. Six ans plus tard, le Sans Dieu écume les mers des Caraïbes, semant la mort et la terreur. À son bord : la plus farouche assemblée de canailles, d'assassins, de réprouvés, menés par celui que ses hommes appellent L'Ombre. La prise d'un galion espagnol et le rapt d'un père jésuite, miraculeusement épargné, vont bientôt faire tanguer le bateau. Car entre l'homme de Dieu et l'incarnation du Diable, une joute verbale des plus féroces s'engage...
Un roman de piraterie peut-il s'avérer profondément ennuyeux ? Une tentative de mimer la langue Française d'antan peut-elle être ratée ? Les pirates parlaient-ils comme Maître Yoda (mais seulement parfois) ?
Le Sans Dieu répond par l'affirmative à toute ces questions et à bien d'autres encore.
Je l'avoue, les histoires de pirates, ce n'est pas ma tasse de thé. J'ai donc mollement apprécié les histoires de flibuste et étais plus intéressée par les dialogues entre le prêtre et le personnage principal. Il est très déconcertant de lire le français tel qu'il devait être parlé (plus ou moins) à cette époque. Que l'auteure ait voulu l'utiliser pour "faire authentiques" les dialogues, je l'ai compris. Un peu moins pourquoi elle s'est fendue d'étendre cette façon de parler à la narration. C'en devient pesant et, je dois bien le dire, la lecture est nettement moins fluide et moins agréable.
J'ai préféré le prologue à la suite pour être honnête. Je n'ai pas trop accroché au style de l'autrice (qui m'a parfois poussé à me demander si j'abandonnais la lecture). Les repères temporels sont si flous et le temps si distendu et vague que j'avais l'impression d'avancer sans repères et la bataille finale est trop courte à mon gout ce qui nuit au climax. De plus les thèmes abordés tournent en rond et on avance pas dans la psyché des personnages, de sorte que j'ai une impression de gâchis quant aux discussions théologiques entre le padre et Arzhur. Pour un roman de piraterie il est étonnamment vide de références aux cadors de la flibuste du XVIIIe siècle et très hétéro-blanc... De même il aurait été plus judicieux de s'abstenir d'utiliser certains termes pour désigner les personnes noires. Je sais que c'est par volonté d'exactitude historique mais ça la fout mal, en 2020-21, de continuer à utiliser ces termes sans un minimum de gêne. Bref: c'est flou et on tourne en rond. Ce livre ne m'a pas marqué plus que ça et ce n'est pas une histoire de pirates qui restera avec moi longtemps. Néanmoins, l'autrice a fait de nombreuses recherches et c'est véritablement cela qui sauve le livre.
L’autrice de ce livre a reproduit le langage du 18ème siècle, ce qui a vraiment rendu ma lecture hilarante. J’ai appris plein de nouvelles insultes, mais je me demande si les pirates parlaient vraiment comme Yoda à l’époque. Ce style d’écriture a mis une trop grande distance entre les personnages et l’histoire, et moi, pour que j’apprécie pleinement ma lecture. J’ai tout de même plus ou moins aimé ce livre parce qu’il y a des rebondissements et des révélations. Aussi parce qu’on retrouve le trope du capitaine cruel sanguinaire qui prend discrètement un nouvel arrivant (qui n’a rien à faire sur un bateau pirate) sous son aile, un arrivant qui sera évidemment l’opposé total de ce méchant capitaine (j’ai eu des vibes de Le Loup des Mers de Jack London), ce qui donne une relation homoérotique où les deux vont se détester à la surface, mais au fond, essayer de se comprendre.
Liste des mots que j’ai appris, et que je partage à mon tour :
Ribaude Les génitoires Faquins Cornecul Mortecouille
Ou alors des expressions comme :
J’escompte que vous allez vos grandes gueules fermées.
C'était très bien, j'ai passé un très bon moment sur le Sans Dieu. J'aime beaucoup les personnages qui forment une communauté soudée. J'ai été un peu perturbée par la plume de l'autrice, qui souhaite certainement être au plus près de la façon de parlé de cette épisode, mais qui est assez difficile à suivre parfois. Les phrases super longues avec le verbe à la fin, mamamia l'enfer.
Je pensais que ça allait être un passionnant roman de pirates... mais en fait il ne se passe pas grand chose... C'est court, assez décevant, et parfois l'écriture parait forcé (on nous sert des éléments narratifs qui font couleur locale mais sans grand intérêt).
A l'abordage ! Après les horreurs de la guerre, un breton se lance dans la piraterie et on suit son histoire. Un roman facile à lire et très agréable !