Det var i sommeren 2013. Jeg havde lige forladt C. Jeg havde lyst til at møde nye mænd, men absolut ikke til at forelske mig igen. Jeg oprettede en profil på et datingsite. I en anden sammenhæng, som intet havde med det at gøre, mødte jeg E. Han var lige blevet forladt af en pige, som han kunne save den ene arm af med en brødkniv for. Jeg kom til at ønske at blive elsket af ham, som han elskede hende.
Un livre que j’ai lu de couverture à couverture, d’une traite, sans jamais le lâcher. Une langue acérée, au rythme ciselé et poétique. Emmanuelle Richard parvient à raconter la banalité d’une énième histoire d’amour contrariée avec une élégance et une force qui secouent, éblouissent. Aucune sensiblerie, aucun apitoiement, tout est à vif, sublime.
Hallucinant comme c’est bien. Énergie folle de l’écriture et puis aussi cette minutie qui décrit comment on peut être touchée par un homme imparfait et aussi surtout : comment on se met soi même en cage de l’amour qu’on éprouve, comment l’amour est une emprise meme quand l’autre n’est pas un pervers narcissique. Très très réussi.
c'est un livre que j'ai relu avec un grand plaisir et d'une traite. Emmanuelle Richard écrit le désir d'une manière fulgurante et intense, j'ai adoré l'acuité et la précision de sa plume, j'ai trouvé que c'était un texte très musical (il y a d'ailleurs de nombreuses références à des chansons dans cette oeuvre). C'est une histoire d'amour qui commence comme Aurélien d'Aragon, puisque Emma trouve E. "laid", puis qui se transforme le temps de l'été, pour finir par se déliter à l'arrivée du printemps. La dernière page est sublime (mais tout le livre aussi). Comme d'habitude, Emmanuelle Richard livre un récit avec une langue puissante et saisissante, j'ai été emportée du début à la fin, c'est un très beau livre sur la naissance puis le déclin d'un amour, bref, à lire absolument (comme tous ses livres).
Un roman vraiment pas terrible, trop plein de clichés que l'auteure semble pourtant chercher à éviter. Le livre n'assume pas vraiment de basculer dans l'érotisme alors que ce sont peut-être les seuls passages un peu convaincants (tiens, le désir féminin existe).
Je n'ai pas été transportée dans cette histoire dont le recit m'a semblé fade. Une énième histoire d'amour. J'ai par contre apprécié le regard porté sur cette histoire par la narratrice, sans pleurnicheries ni mélo.
Écrire pour oublier, ça fonctionne? C’est l’avenue qu’explore Emmanuelle Richard dans son tout dernier livre Pour la peau, paru en début d’année aux Éditions de l’Olivier. Pour la peau raconte la brève histoire d’amour de la narratrice Emma avec un homme nommé E. qui mena finalement à leur perte. Emma quitte Paris, et rencontre cet homme qui en premier lieu, ne l’intéresse pas le moindrement du monde. Pourtant, elle s’y fera prendre comme tant d’autres : vouloir devenir pour lui la réponse, l’ultime raison. Il se désintéresse finalement d’elle, et met fin à la relation avant la fin de l’été.
Lorsque la narratrice prend la parole, en début de roman, c’est sous la couverture d’un rosaire qu’elle le fait : « Le premier grain du rosaire est une image. Index et pouce capturant mon poignet droit − une seconde. Un anneau sur ma peau, une menotte. » Viendront ensuite le deuxième, et le troisième grain, ainsi de suite, comme une litanie-hommage à cet amour destructeur, passager et trop intense pour survivre. Le dessein de cet exercice n’est pas caché : Emma tente d’oublier : oublier les bouteilles de rosé partagées sur la terrasse, les textos échangés durant les soirs d’été, les promenades à vélo, la peau de l’homme sur sa peau. Fixer le temps pour le laisser derrière. Démarche bien futile quand le cœur est encore brisé. C’est donc ce souffle qui pousse l’écriture, qui tient la route jusqu’à la fin. Elle collectionne les grains, tout comme elle égraine les souvenirs pour expier le mal amoureux.
Là où tant de fois ça aurait pu déraper, Richard excelle, l’écriture parfaite, les réflexions sensées et sensibles. Avec un sujet si tari, tous les ingrédients étaient au rendez-vous pour un gâchis spectaculaire, mais c’est à toute autre chose que l’on a droit : une révélation, une parfaite synchronie entre les souvenirs et le présent, entre les retours en arrière et les allées dans le futur. Parce que la narratrice envisage enfin ce futur, sans lui, sans les terrasses et les vélos, sans cette ville qui l’accueillit pour mieux la repousser vers Paris ensuite.
C’est sans surprise que le roman remporta le prix Anaïs Nin 2016, une récompense amplement méritée pour ce livre fort, original et sensible. Avec Pour la peau, Emmanuelle Richard s’inscrit comme une nouvelle voix prometteuse dans le paysage littéraire français.
Extrait:
« Je n’ai pas trouvé de carré de clavicule foudroyant. Je n’ai pas croisé d’angle d’épaule et de cou irradiant. Je n’ai croisé que des hommes, rien que des hommes, avec leurs petites vies, les fiches pratiques de leurs fantasmes inassouvis, leurs cartes personnalisées du Tendre, leurs compagnes usées, délaissées; parfois celles-ci n’existaient pas, les hommes s’inscrivaient sur ce site uniquement parce qu’il leur semblait qu’ici les femmes seraient moins exigeantes, n’attendant a priori pas d’investissement affectif. Plus j’avançais, plus m’apparaissait l’utopie de ma démarche, à savoir convoquer le désir, un désir que je voulais évidemment incandescent, à savoir rencontrer un corps à mes yeux désirable dont je pourrais jouir rapidement et sans m’encombrer de fioritures. »
Lige læst denne bog for anden gang - jeg er endnu mere overvældet nu. Beskriver hvordan man kan elske et uperfekt menneske. Forelskelsens mørke og grimme sider, og særligt i anden halvdel, hvordan man forelsker sig i et menneske eller en kultur, selvom man ikke kender og forstår alle de koder, der ligger i det. Det er både overfladisk og personligt. Man forelsker sig først og så opdager man alle de små krøller. I virkeligheden smukt men også skørt. I bogen får man relationens udvikling fra start til slut og opdager krøllerne i forelskelsen sammen med hovedkarakteren. Føler jeg har været veninder med hende hihi