C'est une maladie encore méconnue, mais de plus en plus fréquente : un véritable crash qui abolit tous les repères et dont on ne se remet pas seul.Anne Everard a vécu cette expérience. Elle nous propose un LE guide de survie qu'elle aurait voulu avoir dès les premiers symptômes de son burn-out. Un livre pratique, qui nous dit concrètement comment éviter de sombrer quand on est « limite », et quelles méthodes suivre pour s'en sortir quand cette limite est franchie.Pour cela, elle s'appuie sur 230 témoignages de personnes qui ont eu un burn-out et racontent comment, étape par étape, ils ont remonté la pente. Son livre s'adresse à tous : ceux qui se sentent fragiles, ceux qui s'en sont sortis, mais ne se sentent pas à l'abri, mais aussi aux proches : enfants, parents, conjoints, amis et collègues. Car l'entourage joue un rôle essentiel dans le rétablissement d'une personne souffrant de burn-out, parce qu'elle a souvent tendance à s'isoler du reste du monde.Un point de vue précieux et inédit et pour comprendre et agir.
Ce n'est pas le genre de livre que j'aurais sorti des rayons de ma librairie. Un burn-out, on pense toujours que cela n'arrive qu'aux autres et on connait finalement plutôt mal cette maladie qui fait pourtant de plus en plus de ravages dans le monde professionnel (mais aussi dans la sphère privée). C'est bien pour cela que cet ouvrage est salvateur : pour permettre aux personnes en burn-out de mieux comprendre ce qu'elles sont en train de vivre, qu'il s'agit bien d'une maladie avec ses causes, ses symptômes, son lent processus de guérison, et qu'elles ne sont pas seules. Pas seules à avoir peur de ne pas en faire assez jusqu'à oublier de s'écouter, pas seules à un jour être physiquement incapables d'aller au travail, à se sentir vulnérables, inutiles, coupables, à se mettre la pression même dans leur arrêt maladie.
Anne Everard a elle-même vécu un burn-out et, aidée de nombreux témoignages, elle nous offre ici un ouvrage bienveillant, déculpabilisant (chose oh combien nécessaire quand on est en burn-out), qui ouvre de nombreuses portes, insuffle un peu d'espoir. Les chapitres sont courts, faciles à lire, et l'ouvrage peut être lu dans le désordre en fonction de ce qui éveille le plus l'intérêt. Certaines parties concernent plutôt l'entourage et peuvent permettre au burnie de faire passer des messages qu'il n'oserait peut-être pas exprimer à ses proches.
En somme, ce n'est pas un guide scientifique poussé sur la psychologie ou la sociologie du burn-out. Il ne remplacera pas votre généraliste ou votre psychologue si vous allez mal. Ce n'est pas son objectif : ce livre s'offre plutôt comme une voix amicale aux personnes en détresse qui seront bien heureuses de découvrir qu'elles ne sont pas seules et que, si le chemin de la guérison peut être lent (et, souvent, il doit l'être), elles finiront par s'en sortir.
Présentation des concepts associés au burn-out appuyée par des exemples concrets qui permettent une meilleure contextualisation de ses propres expériences. Accessible au grand public, le guide peut être considéré comme une bonne entrée en matière sur le sujet.