Ce livre s’appelle Ouvrir son cœur. Le sujet de ce livre, c’est la honte. Ce livre raconte ma vie, des morceaux de ma vie. Il raconte la solitude d’une enfant, l’école peuplée de camarades qui savaient, eux, comment être des enfants, comment être un groupe, alors que je ne savais pas. Il raconte l’histoire de mon œil. Il raconte les chirurgies, la peur, et l’amitié fusionnelle et jalouse avec une petite fille lumineuse, que la mort guettait. Il raconte une adolescence atrabilaire et secrète. Il raconte une petite ville industrielle, son usine immense et inhumaine, aux allures de vaisseau générationnel, et l’été de terreur et d’hébétude que j’y ai vécu, avant ma fuite à Montréal, qui n’arrangera rien. En racontant, j’essaie de comprendre comment les souvenirs deviennent des souvenirs, les personnes des personnes, les livres des livres. L’instant présent est inconnaissable et le passé est perdu. Les souvenirs, les livres, les personnes se construisent en se racontant. En se racontant, ils se transforment. Rien n’est jamais fixé. Au bout de cette histoire se trouve la mort. Ce livre s’appelle Ouvrir son cœur. Le sujet de ce livre, c’est la mort. — Alexie Morin
Edna St-Vincent Millay disait que «l’enfance est le royaume où personne ne meurt». Avec ce roman et l’effet visible qu'il a eu sur tous ses lecteurs, je dirais plutôt que l’enfance est le royaume où tout le monde vit ses premières blessures sociales. Et, bien que l’autrice écrive explicitement que quiconque «se reconnaîtrait dans ce livre se tromperait. Il n’y a que la transcription du récit de ma vie, à moi-même mille fois raconté, selon les époques à diverses fins» (p.354), on ne peut pas nier que de lire celles d’une autre personne, ça nous ramène inévitablement aux nôtres.
D’ailleurs, certaines sont facilement partageables : les amis qui ne veulent pas être vus avec toi, les travaux d’équipe quand tu te retrouves toujours sans partenaire, les midis à ne pas manger à la cafétéria où les tables «appartiennent» toujours aux autres, les garçons qui font semblant de te draguer pour mieux rire de toi si tu les crois. En grandissant, on arrête de penser à tout ça. On enfouit ces blessures au creux de nous-mêmes, on les recouvre avec des souvenirs heureux et des préoccupations quotidiennes. On oublie. Et, forcément, le récit d’Alexie Morin, qui pose un regard adulte sur ses propres événements traumatiques, t’incite à jeter un œil aux tiens.
C’est pour ça que le roman fait tellement mal : il frappe directement sur ce que tu crois guéri, sans sembler avoir la prétention de le faire. Et il frappe fort. Alexie Morin a ouvert son cœur, et j’ai dû fréquemment interrompre ma lecture pour ramasser les morceaux du mien.
Un livre parfait, d’une rigueur et d’une générosité inouïes. Au point où la coquille de la page 133 m’a presque arraché des larmes tout en me rassurant sur l’existence d’une faille minime par où nous immiscer, moi et mes faiblesses de lecteur. On a juste envie de dire merci. On le fera de de vive voix.
J’ai enfin terminé ce livre. Je dis enfin, car ça m’a pris plus d’un mois alors que plusieurs de mes ami.e.s l’ont lu en une seule journée.
Personnellement, j’ai pas trop trippé ou disons beaucoup moins que pour Chien de fusil. Alors que tout le monde le décrit comme le livre de l’année, je me demande pourquoi moi, je l’ai laissé retombé si souvent avant de le finir.
Voici le résultat de mes réflexions
C’est peut-être parce que quand je lis, je cherche à m’échapper dans un monde de fiction et que dans ce livre il y en a très peu, de la fiction. D’autant plus que moi aussi, j’ai grandi à Windsor et que donc c’est un univers que je connais bien. C’est peut-être parce que j’aime pas vraiment les emboitements de deux trois « histoires » qui brise ma concentration de TDAH plutôt que de me laisser sur le bout de ma chaise. C’est peut-être parce que je ne me reconnais pas du tout dans ce projet d’enfant « austrasisé » de windsor. Moi, je me suis fait frapper, voler mes choses, même cracher dessus et je devais me cacher pour « survivre », mon côté tdah n’aidant pas ma cause face à la direction ou le corps professoral.
Je n’ai pas eu deux-trois ami.e.s (jusqu’en 4 ième secondaire) et de prof qui me laissait travailler dans son local. Ce qui fait en sorte que je n’ai pas grande pitié pour le personnage, car je connais le milieu très dur que peut être le Tournsol (l’école secondaire) pour un enfant un peu différent et c’est pas tout à fait ce que dit la narratrice. Mais devons nous nous plaindre, parce qu’une personne l’a eu plus facile que nous et décide tout de même d’en faire un livre ( qui quelques fois frôle un tantinet mini peu la vengeance) ? Nah, on fait le livre qu’on veut et je respecte ça à fond.
Les bouts qui m’intéressaient le plus étaient ceux autour de la Domtar, car je n’ai jamais été dans cette grande usine de pâtes et papiers dont on nous parlait tout le temps comme travail ou étude possible. Je n’ai bien sur pas eu d’amie cardiaque non plus, mais je trouve que les passages sur l’âge primaire du personnage sont très longs versus son adolescence qui m’intéressaient d’avantage. Le style est bien, mais pas magnifique et les nombreuses coquilles et répétitions me gossaient un peu (sans en faite un plat, mais je me demande ce qui se passe avec le quartanier qui a vraiment un problème de correction cette année - il y en a une très importante dans le livre de Brisebois (« je me suis barré le dosQ » et on m’a dit qu’il y en avait également plusieurs dans celui de Grenier).
Au final, je comprends l’inspiration de Ernaux (du moins, selon ce que nous dit Morin dans Le Devoir) pour l’autofiction, mais je ne me suis pas reconnu dans ce livre comme dans Passion simple ou La place. Ernaux arrive à rejoindre son lecteur par les émotions, même si elle dépeint une situation qui lui est très personnelle, malheureusement je n’ai pas retrouvé ça dans À coeur ouvert.
Peut-être est-ce justement dû au fait que je suis beaucoup trop proche de la réalité dépeinte par Morin et donc, que je passais surtout mon temps à départager ce que je reconnaissais ou me remémorait de la fiction plutôt qu’à apprécier son livre ?
Je ne sais pas, mais c’est très possible.
Bonus chialage :
Ah et le bout sur l’horoscope a presque eu raison de ma lecture. C’est sérieux se trip sur les signes astrologiques dans la littérature en ce moment ou c’est ironique ?
Je ne sais pas à quel point les gens qui ont la chance de côtoyer Alexie lui répètent à quel point son livre est bon. Pour ma part, Ouvrir son cœur est un des rares livres dont tout le monde que je connais partagent la même opinion et ça s'exprime toujours par un manque de façon d'exprimer comment ce livre est spécial. Par l'échec des mots devant quelque chose de si bien orchestré, façonné, aimé.
Une critique c'est supposé être un alignement de mots qui servent à souligner l'exceptionnalité (ou pas) d'un roman ainsi que de faire découvrir/encourager les gens de s'y plonger (ou de le fuir). J'ai rarement vécu autant de gens, habituellement très forts aux mots juste, échouer de mettre des mots sur ce qu'une œuvre leur a fait vivre.
Je m'ajoute à cette liste, je ne sais pas quoi ajouter, c'est un trop beau livre.
Ce livre devrait gagner des prix d'auto-apitoiement et de lamentation. On y fait des montagnes avec des riens et le tout manque énormément de perspectives. La fin a amélioré les choses et le livre est bien écrit, mais sommes toutes, j'ai eu beaucoup de mal à le finir.
Un beau roman ans prétention, sans fioritures , tout en finesse. L'autrice dévoile son intime avec candeur et lucidité qui touche mais qui inspire, surtout ! Un plongeon en apnée avec ce livre qui m’a profondément bousculé et qui m’a réconforté au plus haut point. Belle surprise!
Bon livre d'introspection qui touche des sujets sensibles et peu exploités encore dans la littérature québécoise. La plume est délicate, simple mais sophistiquée.
Bon, je dois vous avouer que la seule raison qui m’a forcé à terminer ce livre est que je suis incapable de garder des livres inachevés dans ma bibliothèque. Donc, avec le temps libre que m’apporte la quarantaine je me suis convaincue à le terminer.
Je trouve que la chronologie de l’histoire est vraiment mélangeante, l’auteure passe d’une année à l’autre sans nécessairement avoir de but précis. Je crois que pour le bien de l’histoire elle aurait dû suivre les années au lieu de se promener entre-elles. (Mais bon, je ne suis pas auteure, qui suis-je pour juger.).
Ce livre ne m’a pas fait sentir bien, je l’ai même trouvé très lourd. La façon dont Alexie Morin nous parle de son enfance touchée par l’anxiété et le TDAH, ne m’a pas ému, mais plutôt assommé. Je trouve que celle-ci se rabattait beaucoup trop sur son sort et pour être honnête, la lecture ne faisait qu’augmenter mon anxiété à moi.
Je n’ai pas réussi à embarquer. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis demandée si c’était à cause de l’aspect non chronologique, si les chapitres étaient trop courts et pourquoi je ne me suis pas attachée au personnage principal. J’ai eu l’impression que c’était vraiment lourd, que quasiment personne n’avait eu d’empathie pour elle et qu’elle a dû apprendre à survivre sans aide à son anxiété et aux manifestations difficiles d’un TDAH.
Introspection. Spleen au temps du TDAH. Autofiction. Auto-inspection du coeur et de ses vulnérabilités. Quête de soi à travers la quête littéraire. On se cherche beaucoup et on voulait beaucoup écrire. Avec sincérité. J'ai une amie qui m'a dit que c'était comme un film québécois, sans que j'arrive à discerner si ça se voulait une critique un peu bête ou juste une appréciation, ou les deux. Dans le Devoir, on rapproche l'oeuvre des « démarches autobiographiques de Maggie Nelson, de Simone de Beauvoir, d’Annie Ernaux ou de Karl Ove Knausgaard. » Certains passages sont fulgurants, peut-être que l'idée d'en faire un texte linéaire donne à son projet un tour forcé ou artificiel qui ne lui convient pas. Et dire que le souci de convenir ou de se conformer est une des lignes de force de cette éprouvante exploration identitaire. Prix des libraires 2019.
Quelle lecture incroyable. Ce vrai voyage littéraire m’a bouleversée et m’a transportée jusque dans mon enfance. On pourrait s’attendre à une suite de souvenirs personnels, mais ils sont si bien racontés, avec tant de sensibilité et d’authenticité, que je me suis vue en eux. J’ai vu renaître des émotions enfouies. Merci Alexie pour cette générosité. C’est le genre de livre quon veut offrir en cadeau à des êtres chers.
4.5 ; Quel beau livre. A priori, ç'aurait pu être un récit de vie tout à fait banal, mais la plume fine de l'auteure met en mots un paquet de vérités quasi universelles rarement aussi bien décrites.
Au bout du compte, voilà une belle réflexion sur notre rapport aux souvenirs.
Haaa j’ai beaucoup hésité entre continuer la lecture ou l’abandonner. Je ne regrette pas d’avoir terminé le livre car le dernier chapitre est définitivement le meilleur. Malheureusement, le style d’écriture ne m’a pas interpellé.
« Plus j’essaie de comprendre ce qui me manque, plus ça se voit – que je cherche, et que ça manque. Mais à eux aussi, il manque quelque chose. S’imposent à moi leur insensibilité, sans que s’éteigne mon désir d’eux, leur insensibilité et leur incuriosité, leur cruauté nonchalante. Ils veulent tous être pareils. »
Beaucoup trop introspectif. Avec le caractère apathique du personnage, rien n’arrivait à maintenir mon intérêt. J’ai sauté de grands passages qui me semblaient redondants. 2,5*
Une autofiction sur lequel figurait un autocollant 'coup de cœur' de ma bibliothèque locale, et qui m'a laissée très mitigée. C'est dommage, car j'adore ce type d'écriture en fragments, encore plus s'ils sont ordonnés de manière non linéaire. J'ai aimé le concept en lui-même, l'introspection, l'autrice-narratrice qui 'ouvre son cœur' pour relater des moments de vulnérabilité de son enfance. L'écriture est bien menée, jamais lourde, avec de très beaux passages descriptifs de l'environnement où l'autrice a grandi.
Après, là où ça coince solidement pour moi, c'est la narratrice elle-même. Je me souviens qu'elle écrit à un moment la possibilité que l'on considère son roman comme un 'livre plaignard', et c'est exactement ce que j'ai perçu. Au départ, j'ai fait de mon mieux pour avoir de l'empathie pour la narratrice - surtout que j'ai été, moi aussi, une enfant qui adorait la lecture et qui avait peu d'amis, qui était un peu perdue. Mais voilà, arrivée à la moitié du livre, c'est devenu de plus en plus difficile, peut-être parce que la personnalité de la narratrice est aux antipodes de la mienne. J'ai été complètement exaspérée par son attitude défaitiste : sa manie d'attribuer aux autres des intentions malveillantes alors qu'elle ne les connaît pas, sa propension à faire un drame de tout, son incapacité à accepter la moindre critique/difficulté ou à demander de l'aide, sans compter ses accès de colère (sérieusement, l'incident avec sa professeure d'art m'a choquée et j'espère ne pas être la seule à avoir trouvé que ses paroles étaient inacceptables). Et après elle se sent mise à l'écart, incomprise, différente ? Quelle blague.
Somme toute, c'est un roman duquel je perçois beaucoup de négativité et d'immaturité, un besoin de s'apitoyer et d'attirer la sympathie. Je ne doute pas que la rédaction de ce projet a été bénéfique pour l'autrice pour faire la paix avec certains événements de son passé; en revanche, j'ai du mal à croire que l'autrice a jugé bon de faire publier cela. Si mon parcours personnel avait ressemblé à ça, j'aurais de loin préféré chercher de l'aide pour apprendre à me gérer plutôt que d'étaler mes malheurs comme ça.
3,5 J'hésitais à mettre une note de 4. C'est seulement la longueur du roman qui m'a fait enlever un 0.5. Je trouvais qu'il y avait certains segments redondants. Toutefois, c'est mon seul commentaire négatif. L'autrice réussit à nous faire ressentir un sentiment difficile à mettre en mots. Par des moments de sa vie, souvenirs reconstitués par la vision qu'elle a d'elle-même, elle nous donne accès au plus profond de son angoisse. Une angoisse tellement humaine, que n'importe qui peut tout de suite saisir les états d'esprit qu'elle veut transmettre dans chaque segments. Même si on n'a pas vécu notre enfance comme elle, ça nous rappelle certains ressentiments qu'on a déjà eu, ça nous rappelle des moments de panique, des moments d'introspection complètement déformés qu'on a pu avoir. L'écriture de l'auteur est simple, vraie, complètement dénuée de fioritures inutiles. La fin est très solide également.
Lorsque j’ai lu le résumé d’Ouvrir son cœur, j’imaginais un tout autre récit que ce que j’ai lu. Toutefois, je dois avouer que cette lecture intrigante m’a quand même plu. L’autrice fait la narration de ses souvenirs de jeunesse jusqu’à ce qu’elle devienne une adulte. Le texte est présenté sous forme de paragraphes numérotés, ce que j’ai trouvé intéressant, et il arrive que nous changeons de souvenirs en changeant de paragraphe. Les émotions sont réelles et puissantes. Bien que ce ne soit pas mon genre de lecture habituelle et que je ne sois pas nécessaire le public cible, j’ai trouvé que c’était bien dans son ensemble et le recommanderait à quiconque souhaite lire un semblant de journal intime/recueil de pensées personnelles.
Je ne suis pas capable de critiquer ou de qualifier les textes très personnels, c'est un canal trop direct avec l'auteure. Je préfère donc partager l'effet que le livre peut avoir eu sur moi. Parce que s'il y a bien une réussite avec une œuvre, c'est que celle-ci ait le pouvoir d'émouvoir. Souvent, je présume avec prétention que mon sentiment d'avoir été différente toute ma vie, en décalage avec la normalité et les autres, est unique. Je ne parle jamais de "ça". Je pense toujours que je suis la seule à avoir autant souffert du rejet, de la solitude, de ma timidité maladive, de ma perspicacité vraiment trop précoce. Et je lis ce genre d'ouvrage et je me sens réconfortée, je réalise que mon histoire résonne en fait chez bien plus de gens que je pense. Si seulement on ouvrait tous nos cœurs à l'unisson. Ça nous ferait tous du bien. Et on se retrouverait ensemble en tant que weirds qui se pensent bons et on serait à l'aise ensemble d'être des bibliophages maniaques de faits encyclopédiques.
C'est un beau texte, des fragments qui font écho à soi et font admirer l'attention portée aux détails pour rendre vivants tous ces souvenirs. Si j'avais un seul adjectif pour qualifier le texte, je dirais qu'il est généreux.
L'auteure a créé un lieu de partage, une place où on communique en silence, des instants "moi aussi, tu n'es pas seule" qui s'empilent.
J'ai abandonné à 15 pages de la fin. J'en pouvais plus.
tldr : c'est l'histoire d'une fille anxieuse et rejet, ish.
J'ai failli DNF bien plus tôt mais je me suis convaincue qu'il allait se passer quelque chose. Parce que l'écriture en elle-même est bonne et fluide, c'est juste que le reste est vraiment banal. Et comprenez-moi, c'est ok la banalité...quand on est conscients d'écrire la banalité. Parce qu'il n'y a rien de plus banal qu'une enfant de 7 ans qui te déclare sa pire ennemie et que tu n'as plus le droit de jouer avec elle (et vice-versa), rien de plus banal que d'être une ado avec 4-5 amies, niaisée mais pas intimidée, expérience BANALE d'une ado normale qui s'est peut-être un peu trop fiée aux films américains. Sauf que j'ai eu l'impression que l'auteure nous racontait ça pour nous montrer à quel point elle était différente des autres.
L'auteure se demande à un moment pourquoi elle a écrit ce livre. Je me pose aussi la question. Il est très difficile de s'y reconnaître. On dirait un journal intime, quelque chose qu'on irait raconter à sa psy pour remonter le fil de son anxiété.
Anyway, il y a des choses intéressantes dans ce livre, mais elles sont très peu développées, et arrivent très tard. Genre, le diagnostic de TDAH. Le sous-diagnostic féminin. Mais c'est comme effleuré, malheureusement.
J’ai apprécié la démarche de l’auteure, celle de l’introspection et de l’écriture de la vulnérabilité. Ce livre parle d’événements crus où l’auteure ouvre son cœur comme l’indique le titre du livre. Je me suis reconnue un peu dans la narratrice, mais en général, l’histoire ne m’a pas marquée considérablement.
J’ai trouvé le livre un peu trop fragmenté à mon goût. Un livre fragmenté, selon moi, n’est bon que lorsque les fragments sont insérés dans un ordre qui fait ressortir un message. Ce n’était pas vraiment le cas dans ce livre-ci. Somme toute, je suis contente de l’avoir lu, mais ce n’est pas une lecture dont je vais me rappeler en détails ou dont je vais y repenser plus tard.
4.5 Je me suis tellement reconnue! J'ai eu une enfance presque identique. J'avais juste un caractère un peu différent, mais à peine. J'ai beaucoup apprécié l'alternance des chapitres, un chapitre qui raconte un récit, puis un chapitre plus introspectif, au présent. C'est un roman diffiicle à résumer : l'autrice raconte son enfance, son adolescence et sa vie de jeune adulte, d'une façon tellement précise au niveau des émotions qu'on comprend immédiatement ce qu'elle veut dire. Une voix à découvrir!
J'ai trouvé ça plutôt dur à lire. Je me suis beaucoup reconnue dans la narratrice et ça m'a fait sentir bizarre. C'est également difficile à lire quand on a un TDA (passer d'un moment à un autre rapidement, d'une anecdote à l'autre). Par contre c'est merveilleusement bien écrit.