L’auteure, qui est à l’initiative de la notion d’écoféminisme, ce nouveau concept opère la synthèse entre l’idée d’une double exploitation : celle de la nature par l’homme et celle de la femme par l’homme. Dans cet ouvrage initialement paru en 1978, mais d’une actualité brûlante, l’auteure remet radicalement en question la notion de croissance économique et démographique, dénonçant le capitalisme comme stade ultime du patriarcat. La surpopulation et l’épuisement des ressources illustrent l’« illimitisme » caractéristique de ce qu’elle nomme le « système mâle », et elle est l’une des premières à affirmer qu’il faut préserver ce qui reste encore de l’environnement, sous peine de mort. Dans ce combat universel, les femmes, fortes de leur longue expérience d’exploitation, ont un rôle déterminant à jouer.
Toute une affaire... Bien intéressant la conception de départ des enjeux écologiques (sauf peut-être ce qu'elle avance sur l'énergie nucléaire, alors que celle-ci pourrait aussi potentiellement être une solution écologique selon moi - et selon d'autres experts), peut paraître essentialisant dans la définition du système mâle et femme. Retenir de ceux ci les binarités que l'on associe à un genre comparativement à un autre pour pouvoir critiquer la naturalité de ces mêmes binarités. Belle théorisation de l'attitude « mâle ». Très blanc. Se prononce sur des enjeux des « pays du Sud » alors qu'en réalité, ça parait que pas renseigné dans le sujet - ça paraît aussi dans la bibliographie.