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État d'ivresse

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État d’ivresse brosse le portrait d’une femme brisée qui, en s’abîmant dans l’alcool, se fait violence à elle-même. La mère d’un adolescent, en état d’ivresse du matin au soir, se trouve en permanence en errance et dans un décalage absolu avec la réalité qui l’entoure. Épouse d’un homme absent, incapable d’admettre sa déchéance et plus encore de se confronter au monde réel, elle s’enferme dans sa bulle qui pourtant menace de lui éclater au nez.

Comme dans ses deux précédents romans, on trouve sous la plume de Denis Michelis les thèmes de l’enfermement et de la violence conjugués à l’impossibilité d’échapper à son destin.

Il ne me reste plus qu’à prendre mon élan, qu’à courir pour sortir de cette maison et ne plus jamais y revenir. Mais quelque chose m’en empêche, et cette chose se trouve là, à mes pieds : mon verre tulipe.

180 pages, Paperback

Published January 1, 2019

14 people want to read

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Denis Michelis

12 books12 followers

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Displaying 1 - 2 of 2 reviews
Profile Image for Patrick Martel.
374 reviews47 followers
April 1, 2019
Gigantesque coup de cœur pour ce court roman de Denis Michelis.

Une semaine dans la quotidienneté d’une femme qui boit. Dialogue qu’elle entretient avec elle-même. Déni, conspiration.

Le format d’écriture est séduisant. De courts chapitres. Dialogues de bout en bout. Aucun guillemet. Pas de tiret. Des paragraphes gonflés de conversations, de non-dits, d’affronts et d'humour. Malgré la lourdeur et la tristesse du sujet, un dynamisme fou se dégage de cette plume.

J’ai ADORÉ! C'est tellement bien écrit.

"Les vêtements dont j'habille ce corps ont été choisis avec le plus grand soin. C'est difficile de choisir, difficile de tutoyer la futilité quand de grandes décisions vous attendent, mais la futilité allège, et la superficialité console."

"L'assistante de François se prénomme Claire, ou Hélène, son ton est doctoral, despotique: François est en réunion, vous n'avez qu'à lui envoyer un mail. Je signale à Claire ou Hélène ... qu'il est d'usage pour une grande journaliste comme moi, de parler directement au big boss. Claire ou Hélène soupire. C'est le propre des petits pouvoirs: soupirer. Rappelez dans une heure."

"Un grand verre de gin, voilà ce qu'il me faut. Je dis verre et grand pour la beauté du geste, mais en réalité je bois directement au goulot de ma flasque. Ces dernières années, mes bouteilles se sont changées en flasques et ces flasques deviendront des mignonnettes. Quel destin tragique de voir le monde autour de soi s'amenuiser..."
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