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Silent City #2

Chroniques du Pays des Mères

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Au Pays des Mères, quelque part sur une Terre dévastée du futur en train de se remettre lentement, les hommes sont très rares. Seules les Captes des Familles ­ les Mères ­ font leur enfantes avec les Mâles. Les autres femmes doivent utiliser une forme hasardeuse d'insémination artificielle.

Lisbeï et Tula ne s'en soucient pas trop : filles de la Mère de Béthély, elles grandissent ensemble, soeurs et amies. Mais Liseï se révèle stérile ; ne pouvant être la Mère comme elle en avait rêvé, elle doit quitter Béthély, et Tula.

Devenue « exploratrice », elle accomplira un autre de ses rêves : découvrir les secrets du lointain passé du Pays des Mères. Mais certains rêves sont difficiles à vivre...

625 pages, Mass Market Paperback

First published November 1, 1992

49 people are currently reading
1030 people want to read

About the author

Élisabeth Vonarburg

103 books87 followers
Élisabeth Vonarburg, French science-fiction author, poet, translator and editor.

Outre l'écriture de fiction, Élisabeth Vonarburg pratique la traduction (la Tapisserie de Fionavar, de Guy Gavriel Kay), s'adonne à la critique (notamment dans la revue Solaris) et à la théorie (Comment écrire des histoires). Elle a offert pendant quatre ans aux auditeurs de la radio française de Radio-Canada une chronique hebdomadaire dans le cadre de l'émission Demain la veille.

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1 star
15 (2%)
Displaying 1 - 30 of 70 reviews
Profile Image for Justine.
1,456 reviews227 followers
January 11, 2020
FR
La réaction dans mon cerveau à la lecture de la fin = BOUUUUUUUUM ! Une lecture lente, mais très enrichissante, qui nous fait vivre dans un autre temps où ce sont les femmes qui dirigent. Tout est inversé, et c'est tellement étrange, et à la fois tellement logique. Excellent, sans aucun doute un chef-d’œuvre qui mérite d'être davantage connu !

Chronique à venir sur le blog !

EN
I was COMPLETELY mind-blown by this ending!! I really didn't expect this, even if

A slow read, for sure, but a rewarding one, a read which makes us live in another world where women are ruling. Everything is reversed, and so strange, but so logical at the same time. It felt like home, like something real, like something possible.

Of course, this way of living has big issues, which the main character, Lisbéï, understands little by little. The reader sees it immediately: our world is simply reversed, with men considered as sub-women. There isn't really physical violence, but there's another kind of violence, so devastating it costs lives But, even if men are thus considered, this book isn't a misandrist utopia, far for it. Men's situation is never considered fair, or sane, just like the Service is never considered completely wholesome.

I was surprised, at first, to discover a religious aspect to this book. I loved that it became more and more spiritual, even if Lisbéï I loved the way the mind and body are mingled and explored: it was subtle, and beautiful to read.

I need more time to process some things about this book, so I might come back to add some remarks. But know that it was excellent, without any doubt a masterpiece that deserves to be read, and known far more than it actually is!
Profile Image for MAPS - Booktube.
1,198 reviews402 followers
Read
March 6, 2020
Ohlala! Il y a beaucoup à digérer.

Le monde est futuriste/dystopique/ fantastique.
Nous sommes à une époque bien différente de ce que l’on connaît où les femmes sont majoritaires et les hommes très oppressés. Malgré tout, les femmes s’enferment dans des castes (rouges, vertes, bleues) et des responsabilités lourdes. (Même au pouvoir, les femmes se feront toujours souffrir...semble-t-il)
Le vocabulaire est féminisé( chevales vs chevaux, Elli vs Dieu, etc) et certains termes modifiés (jullie pour juillet, novème pour novembre, etc) par contre, ça ne rend pas la lecture plus difficile.

Nous suivons en quasi totalité Lisbeï tout au long de sa vie, mais certains passages sont épistolaires et définis par l’écriture italique. Lisbeï naît dans ce contexte où elle remettra constamment en question les coutumes et les traditions, les modes de pensées, etc.

Si au départ je trouvais l’univers envoûtant, je me suis cognée à des passages descriptifs et/ou philosophiques très longs, en plus d’avoir une tendance politique assez importante (j’ai ben de la misère avec la politique dans toutes les sphères de ma vie).

Les réflexions sont très intéressantes (et il y en a beaucoup)! Il est intéressant d’être insulté du sort des hommes alors que dans la société actuelle on vit l’inverse. La sexualité est abordée de manière très particulière. Le fait que les relations entre femmes soient la norme, ça va. Les relations amoureuses/sexuelles entre fraternité ça, je ne l’ai toujours pas ingéré. Ahah ça me brasse en masse dans mes convictions. Le fait que le tout soit bien banalisé dans l’écriture m’a frappé.

Je pense que je vais avoir besoin de temps afin de comprendre ce que j’ai lu. Une histoire où je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, mais qui était forte en réflexion.

Ça m’a fait énormément pensé à La servante écarlate à cause des castes, aux Brumes d’Avalon à cause de la nuit de la danse et Hunger Games? A cause des jeux.

Profile Image for Marie Labrousse.
349 reviews14 followers
February 13, 2023
J’ai commencé cette lecture avec un a priori négatif. Il faut dire qu’on me l’avait vendue comme une utopie féministe qui tire pas mal vers l’essentialisme. On m’avait aussi dit que c’est long et lent et qu’il ne se passe pas grand-chose – sachant que le livre est un pavé de 600 pages, je m’attendais au pire.

Alors c’est effectivement long et lent, et le rythme est alourdi par certains choix narratifs que j’ai trouvés discutables : certaines scènes cruciales se déroulent en ellipse tandis qu’on s’étend longuement sur d’autres plus anecdotiques. Ces choix apparaissent comme voulus et délibérés de la part de l’autrice, bien que j’aie parfois du mal à comprendre ce qui les motive. Aussi, l’on est beaucoup plus dans l’introspection que dans l’action, ce que j’aime bien personnellement, mais qui pourrait totalement rebuter d’autres lecteur·ices.

Par contre, le worldbuilding est riche et vraiment plus nuancé que ce à quoi je m’attendais. Contexte : une catastrophe mondiale a rendu l’humanité presque infertile et a fortement déséquilibré le ratio filles/garçons des naissances. Plusieurs régimes politiques se sont succédé jusqu’à arriver à celui du roman, le Pays des Mères. Ce système, à bien des égards plus équilibré et apaisé que ceux qui l’ont précédé (y compris le nôtre), est toutefois rigide sur bien des aspects, à commencer par celui de la reproduction; mais a contrario, les personnes infertiles ou ménopausées peuvent mener une vie plutôt libre. Plusieurs tendances politiques animent le Pays des Mères, certaines très conservatrices, d’autres plus libérales : il en résulte un grand dynamisme politique, très intéressant à suivre.

À mon sens, classer ce roman dans les utopies ou dans les dystopies n’a pas vraiment de sens. On présente ici une société au fonctionnement radicalement différent du nôtre, attrayante par certains côtés et dysfonctionnelle sur d’autres (ça tombe bien, c’est exactement ce que j’aime en science-fiction).

L’histoire se concentre sur le personnage de Lisbeï, que l’on destine tout d’abord à devenir la Mère de sa communauté, jusqu’au jour où l’on constate son infertilité. Libérée de son devoir, elle entame des études dans une ville étrangère et fait une découverte archéologique qui pourrait remettre en cause certains dogmes du Pays des Mères. Il est très rare que je m’attache au personnage principal d’un roman, en particulier dans un contexte de coming of age, mais ici, j’ai beaucoup aimé son évolution tout en nuances.

La narration a la particularité d’utiliser le féminin générique : la forme féminine prédomine dans les accords grammaticaux, et de nombreux termes se sont féminisés avec le temps. Trente ans après la première parution du roman au Québec, le débat est beaucoup plus présent sur la scène publique, mais la lecture n’en reste pas moins déstabilisante (bien plus que je ne l’aurais cru, alors que j’ai pourtant étudié longtemps le sujet). Les nuances linguistiques diffèrent d’ailleurs d’une région à l’autre, comme le constate Lisbeï, ce qui donne lieu à un débat sur les incongruités de certaines évolutions de la langue. Bref, c’est un choix très judicieux qui ajoute encore de la richesse à un worldbuilding déjà solide.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce roman extrêmement riche thématiquement. C’est incontestablement un classique de la science-fiction québécoise et je n’exclue pas de le relire un jour malgré ses défauts et longueurs. D’ici là, j’ai bien l’intention d’aller lire d’autres romans d’Élisabeth Vonarburg.
Profile Image for Yuyine.
971 reviews58 followers
March 8, 2020
Chroniques du pays des mères est un livre dense que l’on peut qualifié d’anticipation, qui envisage un avenir très éloigné où le monde, anéanti, est réparé par une société majoritairement constitué de femmes. Je ne le qualifierai pas d’utopie, bien que de nombreux éléments peuvent s’y apparenter, mais je le qualifierai certainement de féministe, non pour la prévalence du sexe féminin mais pour les réflexions permanentes sur l’égalité des sexes inscrites dans l’histoire et portées par l’écriture. Elisabeth Vonarburg propose en effet un récit où le vocabulaire s’est féminisée pour marquer la scission avec une période néfaste de patriarcat violent. Ainsi le printemps est la printane, les enfants sont des enfantes, etc. Rappelons que [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Profile Image for Fei.
542 reviews60 followers
February 26, 2023
4.5 Un roman d'anticipation unique que je recommande si vous n'avez pas peur des longueurs ^^
Profile Image for Octarine.
294 reviews18 followers
September 12, 2025
Excellente lecture, qui m’aura marquée.

J’ai eu beaucoup de mal à écrire un avis sur ce livre : il m’a d’abord fallu le digérer, puis mettre des mots sur tout ce qui y est abordé : la religion, la reproduction, la famille, l’amour, la linguistique, l’archivage du passé, le rôle de l’homme et de la femme dans la société…

Chroniques du pays des Mères trainait sur ma liseuse depuis près de 4 ans : j’avais lu des commentaires à l’époque qui disaient que c’était une lecture indigeste dans laquelle il ne se passait rien, ce qui m’avait un peu fait peur.

Je me suis finalement lancée cette année, et je ne le regrette pas. J’étais à la recherche d’une lecture douce et apaisante, et j’y ai trouvé mon compte.

Ce n’est clairement pas un livre d’action : le monde est en paix, il n’y a pas de menace externe connue, les personnages grandissent dans l’innocence, dans un environnement pacifique, et sous la bienveillance de Elli, la déesse à laquelle le pays voue un culte. Il n’y a pas d’action, mais il se passe bien des choses.

On suit la protagoniste de sa petite enfance à l’ âge adulte, et on découvre peu à peu le pays des Mères à travers ses yeux. Chroniques du pays des mères, c’est un récit contemplatif dont l’objectif est la réflexion. J’ai essayé de lire un chapitre dans le train sur le chemin du bureau : à force de relire encore et toujours la même page, j’ai laissé tomber, et j’ai gardé cette lecture pour mes moments de tranquillité.

J’ai trouvé très intéressant le point de vue écrit du côté de Lisbeï. Pour le coup, l’immersion est bien faite, et réaliste. Sa conscience de ce qui l’entoure grandit peu à peu, ses points de vue évoluent au fil des rencontres. Elle ne se questionne pas tout de suite sur certaines choses qui frappent le lecteur dès le début, et qui semblent tout à fait normales pour elle, elle ne voit pas la violence qui l’entoure, je pense notamment à la place de l’homme dans la société des Mères, au Service obligatoires des hommes et femmes Rouges.

Aussi, le pays des Mères n’est pas une entité uniforme : chaque région a ses propres règles, sa propre réaction face à certaines choses, sa propre vision de la foi en Elli, sa propre façon d’élever les enfantes.

Et j’en arrive à ce qui rend ce livre d’autant plus original : le récit est genré au féminin, conformément aux règles linguistiques en vigueur à Béthély, le fief de la protagoniste. On parle d’enfantes, d’animales, le « elle » prédomine partout : c’est un exercice de lecture assez déstabilisant. Et comme elle a du mal à s’adapter quand elle voyage !

Le Pays des Mères n’est pas une utopie. C’est un monde « imparfait » comme le disent si bien les personnages. Il n’y a pas de conflit armé, mais la violence est là, sous une autre forme.

Les portraits de personnages le montrent bien. Je pense à Dougall (oh combien je pense à lui), à Fraine, à Ysande, à Toller et Guiséia… les personnages sont vraiment réussis et attachants.

Étonnement, la seule à laquelle je ne me suis pas attachée, c’est Tula. Je l’ai très peu appréciée. Dès le début, je la voyais comme un frein a l’épanouissement de Lisbeï. Peut-être ai-je tort. En tout cas je suis fière de Lisbeï et de son parcours.

Le récit est considéré comme de la SF, mais hormis quelques références à des objets que le lecteur reconnaît, j’ai eu le sentiment de lire plutôt de la fantasy.

La révélation finale bouleverse beaucoup de choses. Pour ma part, je trouve qu’elle soulève des questions plus qu’elle n’y répond.

Je compte bien lire Le Silence de la Cité, qui se déroule longtemps avant Chroniques du pays des Mères.

Et je m’arrête là, car on pourrait carrément faire une thèse sur ce bouquin tant il est riche, tant il y a tant à dire. Et terriblement d’actualité.

Par contre un petit trigger warning pour celles/ceux qui y seraient sensibles : on parle de relations amoureuses, et notamment d’inceste (même si personnellement j’ai trouvé que c’était bien fait).
Profile Image for Lutin82.
44 reviews14 followers
February 8, 2019
Lisbeï grandit dans un environnement bien différent du notre. L’auteur fournit peu d’informations sur le lieu dans lequel se déroule cette épopée qui tient aussi bien de la philosophie que de la politique (au sens premier du terme, grec ou romain, pas celui totalement dévoyé de nos jours). Non, non, ne partez pas…. Elisabeth pose son histoire sur des bases vraiment solides et captivantes. Et quand vous dévorez Games of Thrones, vous savez que l’histoire brosse des conflits d’essence philosophiques et politiques!

Ce monde ne nous est pas totalement étranger, et si le flou est volontairement entretenu, ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas à faire à une Terre dans un futur relativement proche, après une période dystopique et bien sombre. En effet, nous apprenons qu’il y a eu des guerres particulièrement féroces et meurtrières. La civilisation présente s’est reconstruite sur ces cendres. Les périodes antérieures ont connu la résurgence de la violence, après des ères à peine plus paisibles. Des bandes ont succédé à d’autres bandes, puis aux harems, puis une révolte féminine (les ruches) pour conduire enfin à un temps plus paisible, plus raisonné ou chaque congrégation cherche surtout à vire dans la paix et dans l’espoir d’un futur meilleur.

Des restes archéologiques et historiques – ceux-là même qui vont secouer le cocotier, sont éparpillés dans les sous-sols et exploités comme lieux de mémoires (des vrais, ayant vocation à témoigner de la folie humaine). Les vestiges technologiques de civilisations bien plus avancées sont également enfouis dans des ruines souterraines, ce qui contribue à maintenir l’incertitude quant à l’époque et le lieu.

Ainsi, après une catastrophe gargantuesque, les survivants se sont regroupés. Comme souvent, les hommes se sont montrés dignes de hyènes en chaleur, tombant sur le râble des plus faibles, tuant, exploitant, violant asservissants les proies plus intéressants. Les femmes se sont retrouvées comme souvent sous de tel joug, à n’être de plus que des objets sexuels pour ces messieurs. Elle se sont rebellées, se sont retournées contre leurs anciens maîtres et ont pris le pouvoir, émasculant la gente masculine au sens propre comme au figuré.

Cette crise puis libération est à l’origine du pays du mères et explique le paysage qui attend le lecteur.

Le chromosome Y semble bien fragile dans cette période, la testostérone ne suffit pas à garantir la survie de l’espèce humaine, et la société actuelle a ainsi vue le nombre de naissances mâles en très nette diminution. A cela s’ajoute l’effet de balancier postérieur à un abus, et vous avez les ingrédients et le catalyseur rêvé pour provoquer un changement de société radical. Adieu, les harem, les chef de bande et les messieurs au pouvoir, faites place nette pour une structure matriarcale plus juste et plus digne (ironie)!

Mais plusieurs courant coexistent dans cette société, des pensées très rigoureuses, très conservatrices et observant pieusement les directives édictées en un autre temps, notamment celle de leur libératrice.

D’autres sont plus ouvertes d’esprit, et accueillent avec joie quelques challenges intellectuels. Enfin il y a la grande famille de Lisbeï, dont la Mère est à la fois ferme, prudente et diplomate. Elle est bien plus sensible aux nouveaux courants que son aspect sec laisse penser.

Chaque congrégation est dirigée par une Mère, la mère de toutes les petites enfantes sous la protection de leur grande famille. Biologiquement, elle n’est pas la maman de chaque femme (et des quelques mâles) qui sont nés. Dès les premières heures, les petits êtres sont séparés de leur génitrice pour être élevés en crèche par la communauté. Et comme une étrange maladie peut les frapper, l’attachement et l’affection sont réduits au minimum… C’est bon pour l’épanouissement. Une fois, l’âge critique passé, les enfantes sont intégrées à l’école et la communauté.

Et les mâles me demanderez-vous, et bien, ils servent de reproducteur… et sont considérés à l’aune de leur utilité, D’ailleurs, les termes masculins ont été pas mal rayés du dictionnaires. Ainsi, le terme général est enfante et non enfant, nous parlons des chevales, des animales, ect…

Présenter la féminisation des mots ainsi pourrait freiner quelques lecteurs, mais c’est loin d’être une gêne à la lecture.

Habituellement, je ne suis pas une grande fan de la modification aussi poussée du langage. Ce n’est pas une « résistance » à la con de ma part, les raisons sont essentiellement de deux ordres : j’aime le français bien écrit et chatoyant (j’aime la poésie, en général, les phrases qui parlent « beau », ou encore les textes savoureux de Colette), je déteste les partis pris sémantiques qui ne sont là que pour suivre la mode ou uniquement un courant, sans réelle construction dans le background de l’histoire.

Dans Chroniques du pays des mères, même si, j’ai quand même tiqué pour quelques petits mots (deux ou trois, comme chevale alors que jument existe), le choix sémantique porté par l’auteur est réussi; il étaye le récit tout en s’appuyant sur le background développé par Elisabeth Vonarburg. C’est un super travail qui donne une cohérence et un fond à faire rougir de jalousie ou applaudir béatement. Bravo!

critique plus complète sur mon blog
Profile Image for Aliceclem.
85 reviews2 followers
May 1, 2025
Un chef d’œuvre. Malgré les quelques longueurs, j’aurais pu en lire 800 pages de plus
Profile Image for Lynn Abbey.
Author 146 books192 followers
August 31, 2010
When I realized this was a post-ecological disaster, matriarchal, communal story with a crypto-Christian overlay, I almost set the book aside. I'm glad I didn't. Vonarburg put a lot of thought into her world-building and then peoples it with well-meaning, fallible characters. The narrative's a bit disjointed (there were a couple places where I had to go back a few chapters to check my chronology (chronologies, actually, there are several)) and there's a reveal at the end that left me feeling that there should have been a second book. I still don't know about a sequel, but there's apparently a prequel, The Silent City, which I haven't been able to track down yet, possibly because Vonarburg writes in French and has not been well-served in translation
Profile Image for Oleksandr Zholud.
1,543 reviews155 followers
September 11, 2024
This is an SF novel of a Francophone author from Canada. Formally, this is the second volume of the series, the first being The Silent City. However, it is connected only with the world, so each can be perfectly read as a standalone. I read it as a part of the monthly reading for August 2024 at Speculative Fiction in Translation group. Alas, this book has neither audio nor e-book version, so I finished it only now.

This is our world, but several centuries in the future. Roughly in our times, there were multiple environmental calamities and poisoning of a large share of the planet during wars (supposedly nuclear). The determining factor of this world is the Malady – a deadly disease, chiefly affecting prepubescent children (mortality initially was like 50%, after centuries of adaptation it is closer to 10%). It also led to a sharp drop in male births – from our roughly 50/50 to like 90/10 or even lower. Therefore, this is the women’s world.

Readers follow a girl named Lisbeï, starting with her growing up in a kind of children's ward. There children (called ‘mostas’) basic physical needs are satisfied, but their caretakers (gardianas) try not to get emotionally close to them (for many won’t survive) or teach them anything. Therefore, the first part is mostly about Lisbeï getting to know her world and herself. She is a daughter of local leader – Mother Sylva, and feels a special bond with who, she later finds out is her younger half-sister Tula (to keep genetic diversity, usually each child from a different partner). Their life is on a surface medieval – most things are done by hand, but they haven’t fully lost the pre-Malady knowledge – they know e.g. about germs or genes. Another difference is that there are no wars, maybe to some extent due to the matriarchy, but mostly just because there are too few people. There is a religion, a belief in Elli, the demiurgess.

As Lisbeï grew up, she was initially set to replace her mother, but after the Malady she had no menses and therefore declared ‘Blue’ (infertile). She is an amateur archeologist and finds out a new source for their religion, which questions some of their tenants… there is her life as a scientist (and a religious person), her relations with her mother, sister and a lot of other people.

The language used in the book has feminine versions of most professions, which looks a bit weird in English, with all those believras, workas, exploras and so on. It isn’t a women’s utopia, it isn’t a common post-apoc dystopia and this makes it somewhat unique. It actively explores themes of people’s relations including sexual – the usual for us woman-man couples are inexistent, moreover, male breeders are considered not worth anything except for their sperm, to some extent a mirror image of the women’s place, esp. in a near past.

For me, the earliest part of the growing up was the most interesting, but the whole book is ok.

Profile Image for Daphne (Signé Daphné).
108 reviews
July 29, 2019
Quel excellent roman de science-fiction/dystopie d'une auteure québécoise! Ce monde où la terre été dévastée et où les hommes sont minoritaires est tout simplement fascinant. Le style de l'auteur est particulier et il faut un petit moment pour s'y habituer, mais le jeu en vaut nettement la chandelle! Attendez-vous à une narration non-linéaire qui fait des bonds dans le temps. Les questions morales, éthiques et philosophiques amenées rendent le roman encore plus intéressant. En tant que féministe, j'ai adoré!
Profile Image for zuperclair.
71 reviews1 follower
July 5, 2022
Quelle belle aventure que ce livre!
Tout au long de l’histoire je me suis sentie ... apaisée. Comme si le livre guidait doucement ma réflexion vers des terrains que je ne connaissait pas encore. J’ai été accompagnée, consolée, convaincue, bouleversée. J’ai souffert pour notre heroine et je l’ai soutenue. Le monde construit par l’auteur me passionnait et me donnait envie d’en savoir plus, toujours plus, et me faisait partager la soif de connaissance de Lisbeï. Je rêverai de replonger dans le Pays des Mères, peut être à travers une prequelle ou une séquelle. La période des Harems et des Ruches à l’air tellement intéressante!!
En résumé, j’ai été bouleversée par ce livre, par cette pensée nouvelle de ce que serait un monde guérit par des femmes.
Merci. C’est tout ce que j’ai à dire.

EDIT : Je viens de finir ma deuxième lecture de ce livre incroyable, et toutes mes premières impressions sont confirmées, si ce n’est renforcées. Quel voyage!! Quel univers fascinant que le Pays des Mères.
12 reviews1 follower
May 24, 2020
Réflexion sur le changement, sur l'Histoire, ce qu'on lui fait dire, ce qu'on lui fait taire. Je ne sais pas classer ce roman. J'ai adoré cet univers qui se place dans un futur lointain mais dans une société qui a fait machine arrière. Plaisir coupable de vouloir vivre dans cette communauté où les actes du quotidien font sens, chacune prend part aux rouages afin que toutes puissent survivre. La construction politique de cette société matriarcale n'échappe pas à la fragilité et chaque individue peut faire basculer cet univers pacifiste. J'ai aimé la dualité de chaque concept et les questionnements philosophiques qui en découlent. Ce roman m'a marquée pour toujours.
Profile Image for Michèle.
Author 109 books43 followers
February 15, 2010
Une vision post-apocalyptique d'un monde ou les mutations restreignent le nombre de bébé garcons. Mais aussi une exploration d'une société ni dystopique ni utopique, ou les quelques hommes s'integrent tant bien que mal et ou beaucup de femmes s'organisent entre elles.

Une vie pas facile, une découverte graduelle des artefacts qui sont autant d'indices de ce qui a pu arriver à l'humanité.
Profile Image for Ry Herman.
Author 6 books228 followers
September 30, 2017
Truly, truly excellent far future SF about changes occurring in a matriarchal society. Complex and spanning years, this is a masterpiece from an author who should be better known in the English-speaking world (her works were originally written in French, but excellent translations are now available.)
Profile Image for Meghan.
271 reviews3 followers
February 6, 2014
I received this book as a gift in high school, and didn't really have the patience for it. Once I finally matured enough to get into the story, it became what is likely my favorite book ever. And OH MY GAWD, I JUST THIS MINUTE DISCOVERED THAT IT'S A SEQUEL. This could change everything.
Profile Image for Lea Saurusrex.
601 reviews60 followers
Read
September 13, 2021
Il y a beaucoup de choses à dire sur Chroniques du Pays des Mères d'Élisabeth Vonarburg, et il m'est pour l'instant impossible de lui attribuer une note.

Le roman prend place dans un futur où la Terre se remet d'une dévastation sans précédent. On plonge au coeur d'une société matriarcale qui lutte contre la mortalité infantile, et surtout contre une "malédiction" qui fait naître beaucoup moins de garçons que de petites filles.
La société a évolué autour du concept de la mère, et de la femme. Ainsi, la langue s'y rattache. Le féminin l'emporte sur le masculin, le genre de certains noms change et l'ensemble est à la fois perturbant et délicieux. De quoi effrayer les plus conservateurs des masculinistes qui tapent sur l'écriture inclusive en 2021.

Le début m'a complètement embarquée. Tout semblait si bien pensé, de l'histoire au folklore, des relations sociales à la hiérarchie, c'était un ensemble cohérent, qui me bousculait toutes les deux pages, sous forme de mini-épiphanies. Il faut tout de même s'accrocher, car l'autrice décide de ne pas nous faciliter le travail. Elle nous plonge directement dans cette nouvelle société et nous lâchera les informations au goutte-à-goutte, en suivant l'évolution de Lisbéï, l'héroïne, de son enfance à l'âge adulte. Moi ça ne me dérange pas, j'aime ce procédé, mais je sais que d'autres pourraient se retrouver frustrés ou frustrées.

Et puis, on arrive au milieu du roman et ça s'essouffle. En fait, je dirais même que ça tombe presque mort. J'ai dû lutter pour continuer, et essayer de comprendre non seulement les manoeuvres politiques mais aussi les recherches théologiques et historiques. Certains passages étaient vraiment vraiment confus, et assez désagréables à lire. Et puis, on va pas se mentir, il y a une sacrée dose d'inceste qui a commencé à me mettre vraiment mal à l'aise.

Je me suis motivée pour finir la dernière partie, qui s'est allégée, qui était un peu plus compréhensible, qui soulevait des questions vraiment intéressantes, notamment sur la place des hommes dans ce genre de société oppressive. Et puis j'ai été déçue. Les derniers chapitres ont apporté quelques bonnes choses, mais aussi d'improbables renversements, sans compter un épilogue cryptique.

Bref, Chroniques du Pays des Mères c'est riche, maîtrisé, innovant dans sa prise de position linguistique, c'est intéressant sur tellement et tellement d'aspects. Mais c'est aussi un roman qui contient beaucoup de longueurs, et des passages trop lourds ou confus.
Néanmoins, c'était une lecture à faire.
Profile Image for Jessica Di Salvio.
Author 7 books72 followers
June 9, 2024
J’avais devant moi une prémise extrêmement intéressante. Une dystopie écrite au féminin avec une société matriarcale. J’étais curieuse, je voulais connaître l’histoire!

Mais l’écriture a rendu ma lecture pénible. Je n’étais pas fan des tournures de phrases, c’était écrit comme un manuel plus qu’un roman. Et les répétitions à n’en plus finir m’ont rendu folles.

En soi, j’aimais bien Lisbeï et je voulais en savoir plus sur elle, mais le côté religieux, les castes, l’inceste, ça m’a refroidit.

J’avais de l’espoir, j’espérais aimer. Mais j’ai terminé le livre en poussant un soupir de soulagement et un « enfin! ». Je peux comprendre pourquoi certains ont aimé, mais pour moi ce fut toute une aventure (et pas des meilleures).
Profile Image for Mimosa Effe.
63 reviews
March 31, 2024
Bon bon, il mérite 4 étoiles. C’était une aventure incroyable avec de belles propositions : l’imagination de l’autrice et son écriture sublime font tout et heureusement. Je reste sur ma fin du reste, trop elliptique sur plein d’aspects et sur d’autres au contraire, elle s’attarde sans véritables raisons narratives. Les personnages me font y croire et c’est une qualité inestimable. Je ne suis pas certaine de comprendre ce que l’autrice veut nous dire autour de ces histoires de multiples incestes. Y a-t-il quelques chose à en comprendre d’ailleurs ?
Très envie de lire le prequel pour voir si on a des réponses à ces questions même si j’en doute 🤔
Profile Image for Salomé.
352 reviews37 followers
August 12, 2022
Une très très belle découverte !

Elisabeth Vonarburg a su créer un monde à la croisée de la fantasy, de la dystopie et de la science-fiction, une intrigue intelligente et silencieuse, où les paroles sont bien plus importantes que les actions — en cela, ça m’a fait penser à l’œuvre de Susanna Clarke ou de Le Guin — ; et qui demande à être lue lentement, parce qu’il y a beaucoup à penser, méditer et réfléchir. L’œuvre est foisonnante d’idées et de réflexions (le genre, l’amour, l’autre, la maternité…). C’est beau, c’est doux, c’est ingénieux.
153 reviews3 followers
September 20, 2023
Très bon roman de science-fiction! J'ai beaucoup aimé l'univers dystopique cohérent et nuancé construit par l'autrice. D'ailleurs, la beauté est dans les détails dans l'écriture de Vonarburg. Par contre, certains passages manquent de rythme et sont redondants. Ça reste tout de même un roman que je recommande aux passionné.e.s de science-fiction en tout genre.
Profile Image for GobelinEnFeu.
69 reviews
September 6, 2025
Début du livre: l’inceste est mauvais, ca fait des bébés bizarre.
Fin du livre: tout le monde est l’inceste.

J’ai pas compris le point de l’autrice.
Sinon, excellent roman de science-fiction québécoise.
Profile Image for Calypsa.
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April 21, 2021
C'était un excellent roman. La lecture en était un peu lente, certes, ais gratifiante. Ce que j'ai le plus aimé est sans doute la structure. Le roman est davantage un mélange entre une biographie /autobiographie fictive et un journal qu'un roman dans la forme. On passe librement du journal de Lisbeï a la narration à la troisième personne, mais toujours pour raconter la vie de celle-ci, de son enfance à sa vieillesse, en passant par toutes les étapes importantes de sa vie.

Je peux comprendre pourquoi certains sont déçus de ne pas trouver davantage d'information sur le monde dans lequel Lisbeï évolue, et j'avoue que j'en aurais voulu juste un tout petit peu plus, à certains moments, mais comme le sujet du livre n'était pas nécessairement le monde, mais vraiment comment elle intéragit avec celui-ci, je comprends aussi les choix de l'auteure. La structure elle-même du roman est intéressante parce qu'elle ne suit pas la forme traditionnelle du schéma narratif. Elle raconte une vie, pas une aventure. Je crois que c'est aussi pour cela que certains moments ne sont pas explorés complètement, parce que ce qui est traité n'est pas exactement ce que fait, ce qu'elle vit Lisbeï, mais l'effet que ces actions, ces événements ont sur elle, comment elle réagit, comment elle évolue.

Comme il s'agit d'un roman centré sur un personnage, on pourrait craindre que les autres personnages soient moins développés, mais il n'en est rien. Lisbeï est si majeure qu'un manque de profondeur du personnage aurait nui au roman de manière désastreuse. Les autres personnages n'en souffrent pas, toutefois. Les gens qui entourent Lisbeï, notamment Tula, Moorei, Kélys, Antoné, dès le début, sont tous bien pensés, ont des valeurs différentes, des personnalités distinctes. Aucun personnages ne m'a entièrement conquise, mais je crois que la raison, c'est le monde lui-même, le contexte.

J'ai déjà dit que j'aurais aimé avoir juste un tout petit peu plus d'information sur le monde. C'est parce qu'il est nettement différent du nôtre et j'admire vraiemnt ce que Vonarburg a fait avec cet univers. On y reconnaît, certes, beaucoup de choses qui sont inspirées de notre réalité, mais déformées, mais ce que j'ai le plus aimé, c'est l'ensemble des valeurs morales qui semblent très différentes des nôtres, pour une raison ou une autre. Les relations fraternelles sont très particulières. La relation entre homme et femme est complètement changée et certains disent inversée, mais je ne suis pas d'accord, elle est différente, certes, mais pas inverse à notre réalité. Il est question ici de ségrégation pure dans certaines région du Pays, d'une éducation complètement différente, d'une société où l'homme est seul considéré comme responsable du "Déclin" et donc n'a plus de voix. On peut comparer à la situation de la femme dans les temps anciens, mais pas complètement, parce qu'ici l'homme a presque les mêmes droits, légalement, que la femme, seulement ils n'osent pas prendre ce droit. La preuve se trouve dans tous les moments où quelqu'un rappelle à Lisbeï, souvbent Kélys, que rien n'interdit à l'homme de faire certaines choses qui, sur le coup lui apparaîssent absurdes. Mais ici, on voit ce que l'Histoire a eu comme impact sur ces derniers, le bagage de culpabilité qui se transmet de génération en génération, accentué par la Parole de Garde, par l'histoire du Déclin.

Je m'arrête-là, je n'ai pas de grandes études sur le sujet et je ne tiens pas à avoir droit à des commentaires haineux. Il s'agit de mes observations, je ne suppose pas que je connais toutes le subtilités et intentions de l'auteure ici.

Enfin, je tiens à souligner le style de Vonarburg dans ce roman. Elle a toujours une plume très intéressante. Ici, j'ai trouvé sa manière de présenter les choses parfois un peu déroutante. À certains moments, je me suis demandée si je n'avais pas sauté une ligne, mais non, l'auteure a simplement été à l'essentiel et certaines transitions, si elles sont suffisamment implicites, n'ont pas besoin d'être indiquées. C'est une écriture toute en subtilité et en simplicité. Une fois qu'on a compris comment elle opère, on peut se laisser porter par les événements et n pas être trop distraits par le flot inhabituel du récit.
Profile Image for Ed Erwin.
1,190 reviews128 followers
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December 31, 2024
Not actually "read". I've set this aside at the half-way point because while this is interesting, it is also slow. I'll get back to it someday.
Profile Image for PoisonFanny.
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September 19, 2021
Un reçut extrêmement intéressant et audacieux. Un peu trop de complexités et quelques maladresses m'empêchent de mettre 4 étoiles mais c'était une lecture qui m'a beaucoup fait réfléchir, et que je vais sans doute mettre un peu de temps à digérer.
952 reviews17 followers
October 28, 2018
“In the Mother’s Land” features a blurb by Ursula Le Guin, a sure sign of quality, and is rather similar to Le Guin's "social science fiction" in the way that it invents a society and then watches it change over a period of years. The book follows Lisbei, the protagonist, through her whole life, allowing Vonarburg to introduce her post-apocalyptic future through the eyes of a child and giving her a chance to throw a bunch of exposition in the beginning of the book without it dragging. The society is, as the title suggests, female-dominated, partly because pollution (or something) means that very few males are born, and partly because the dominant religion, a sort of inverted Christianity, blames the downfall from an original utopia (our society today, about which not much is known in this imagined future thanks to a series of catastrophes) on men, which, to be fair, is more reasonable than blaming women for the expulsion from Eden: the result is a similar form of sex-based discrimination to the one we are familiar with, only directed by women against men. Much like Le Guin, Vonarburg excels at inventing and describing her society, bad sides and good, as well as its fissures and fractures, and she does a good job with her characters as well, especially, of course, Lisbei. The more purely science-fictional side of things is somewhat weaker: Lisbei has some sort of special powers, which allows her to heal quickly, apparently, and to sense what people are feeling, but these are never explained and often ignored, at least until the last chapter dumps a ton of additional revelations on us that might have worked better had they been spaced out more. They might also have helped add some structure: a single character’s life is generally not quite enough to hang a plot on. However, Lisbei’s life, coinciding as neatly as it does with a sudden period of change in the larger society, does pretty well as the basis for the story, even if there isn't really much of a plot. We watch her from her upbringing in the formerly conservative but liberalizing community of Bethely on her way to the more liberal precincts of Wardenberg and a career as an archaeologist after her sterility (a common problem in the post-apocalypse) prevents her from following her mother's footsteps and becoming the Mother of Bethely. (One of Vonarburg's clever ideas is that the Mother of a community is the only one who still has sex (with a rotating series of men), with everyone else conceiving via artificial insemination: the implications of this are one of the threads that are teased out through the story.) As Lisbei slowly finds a place in the world, she loses the beliefs of her childhood and joins a liberalizing political movement that promotes, among other things, an improvement in the status of men. Along the way, we learn a lot about the society and its culture and (especially, given Lisbei’s interests) history, but always through Lisbei’s eyes, so it never feels didactic: we are learning along with her. And though the book is clearly quite feminist in its conception, it's never a polemic: the bad guys (insofar as there are any) are the ones most closely wedded to the precepts of its non-violent, mother goddess religion, and so the most determined that men should be kept in their place. The ending was confusing and overly melodramatic, and the last chapter felt out of place (though it may be intended to connect the book to her previous work “The Silence in the City”, which I haven't read), but on the whole it was extremely well done.
Profile Image for Akiha.
328 reviews5 followers
November 15, 2017
J'ai été très perturbée par la lecture de ce livre. C'est un 4,5 pour l'ensemble (mais bordel, j'avais une version eBook avec plein de coquilles... bref), mais il reste des arcs en suspens quand même.
En fait, je m'attendais pas du tout à "ça" en lisant le résumé. L'aspect sexisme inversé (même si en soi le sexisme anti-hommes n'existe pas, okay) est vachement intéressant vu que même si dans l'histoire, on n'est pas dans la période la plus stricte de cette servitude, on est loin d'être dans une période égalitariste. Donc tout ce qui se dit au sujet des hommes (en gros, qu'ils ne servent à rien sauf à procréer) peut se transposer dans la réalité. Autre point qui m'a vraiment fait tilter, quand on a aujourd'hui des débats sur l'écriture inclusive qui "met en péril la langue française" et de voir tous les mots féminisés dans le bouquin (y compris chevale, oui, absolument) et d'entendre les hommes dire "elles" pour se désigner eux-mêmes, ben ça prête à réfléchir.
La mythologie inventée est très très complexe. Très solide aussi. Ce qui m'attriste le plus je crois c'est de penser qu'un monde dirigé par des femmes pourrait être aussi pacifique/diplomate et que les dissensions les plus violentes soient causées par la religion. Est-ce que c'est ça que l'égo de la masculinité nous vole ? J'en sais rien...
Okay, j'ai aussi haussé les sourcils sur toutes les questions d'inceste, encore un sujet que je ne saisis pas très bien. Je veux dire, quand un bouquin (je ne parle pas de "Game of Thrones" haha) te fait douter du bien-fondé de l'immoralité de l'inceste, c'est perturbant, non ?
En revanche, j'avoue que j'ai rien compris de la fin x'D. Mais ça m'a bien remué les méninges :'D !
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