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Qui a tué l'homme-homard ?
Margoujols, petit village reculé de Lozère, abrite depuis 70 ans les rescapés d’un cirque itinérant qui proposait un freak show : femme à barbe, soeurs siamoises, homme-éléphant, nain, colosse...
L’histoire s’ouvre surla découverte du cadavre atrocement mutilé de Joseph Zimm, dit « l’homme-homard ». Qui a tué cet ancien membre du cirque des monstres, et pourquoi ? L’enquête menée par l’adjudant Pascalini et son stagiaire Babiloune va révéler des secrets enfouis depuis des lustres dans les hauteurs du Gévaudan.
Lucie, la fille du maire de Margoujols, une jeune femme paraplégique communiquant par l’intermédiaire d’un ordinateur, va épauler les gendarmes dans leur enquête. Elle est aussi la narratrice de cette histoire rocambolesque qu’elle raconte au jour le jour à la manière d’un polar pimenté d’une bonne dose d’humour noir, tout en livrant ses réflexions décalées sur des sujets aussi variés que la littérature policière, le handicap, les artichauts, les cimetières, les réseaux sociaux et, bien sûr, les monstres...
J.M. Erre est né à Perpignan en 1971. Il vit à Montpellier et enseigne les lettres et le cinéma dans un lycée de Sète. Il écrit des romans publiés par Buchet/Chastel depuis 2006.
368 pages, Paperback
Published February 7, 2019
2 people are currently reading
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Community Reviews
Displaying 1 - 19 of 19 reviews
March 28, 2022
¡Qué delicia de lectura! Es una obra sórdida e irónica, narrada por una protagonista magistralmente construida de quien es imposible no admirar su humor negro y su sarcasmo. Los recursos de esta inusual "inspectora" para resolver el asesinato se "limitan" a empujar a todos los sospechosos a situaciones en las que o bien su mera presencia les resulta incómoda o en la que les es muy natural ni siquiera darse cuenta de que está delante de ellos.
Es una magnífica sátira de todos los elementos de una novela negra, incluyendo el famoso "malvado hermano gemelo" del que presenta una versión digna de ovación.
Es una magnífica sátira de todos los elementos de una novela negra, incluyendo el famoso "malvado hermano gemelo" del que presenta una versión digna de ovación.
March 20, 2019
Ne tirez pas sur l’auteur moqueur! Et pourtant, il s’en donne à coeur joie, Jean-Marie Erre, tout y passe…Les handicapés, les journalistes, les flics! Champion des anti-héros, le flic en chef est tout sauf craquant :
Pourquoi n’aurais-je pas le moral ?
– Votre femme ne vous a pas quitté ?
– Non, pourquoi ?
– Vous n’êtes pas alcoolique ?
– Je ne comprends pas ce que…
– Alors votre coéquipier est mort sous vos yeux et depuis vous êtes hanté par des cauchemars parce que vous vous sentez coupable, c’est ça ?
– Pas du tout !
Moue perplexe du Gabriel. Il détaille Pascalini en repassant dans sa tête la liste complète des clichés du polar avant de lâcher :
– Vous êtes sûr que vous êtes policier ?
Par contre la fine mouche qui mène l’enquête est très atypique : tétraplégique, contrainte à communiquer via un dispositif de synthèse vocale, qu’elle actionne avec son seul doigt valide, qui ne peut être que son majeur, bien sûr! Et quelle est la seule personne autorisée à se gausser d’une telle situation? La paralytique elle-même, qui utilise avec prodigalité l’autodérision.
Les monstres du cirque qui s’est sédentarisé dans la petite ville ne sont pas épargnés.
Il existe bien une enquête, qui vise à retourner l’auteur de crimes bien sanglants, imaginez :
« C’est elle qui a découvert Joseph éviscéré, émasculé, énucléé, étêté – et mort – dans ses toilettes. Un vrai fléau, cette désertification rurale. »
On l’aura compris, le but premier n’est pas de conter un thriller angoissant avec une intrigue alambiquée, (encore que perso, je n’ai rien vu venir), mais de jouer avec les codes du polar. Toutes les ficelles sont tournées en dérision , et c’est d’autant plus drôle que le lecteur est pris à partie comme témoin de ces procédés.
C’est déjanté, jubilatoire, et précieux pour désamorcer la morosité ambiante.
#QuiATuéLhommehomard #NetGalleyFrance
Pourquoi n’aurais-je pas le moral ?
– Votre femme ne vous a pas quitté ?
– Non, pourquoi ?
– Vous n’êtes pas alcoolique ?
– Je ne comprends pas ce que…
– Alors votre coéquipier est mort sous vos yeux et depuis vous êtes hanté par des cauchemars parce que vous vous sentez coupable, c’est ça ?
– Pas du tout !
Moue perplexe du Gabriel. Il détaille Pascalini en repassant dans sa tête la liste complète des clichés du polar avant de lâcher :
– Vous êtes sûr que vous êtes policier ?
Par contre la fine mouche qui mène l’enquête est très atypique : tétraplégique, contrainte à communiquer via un dispositif de synthèse vocale, qu’elle actionne avec son seul doigt valide, qui ne peut être que son majeur, bien sûr! Et quelle est la seule personne autorisée à se gausser d’une telle situation? La paralytique elle-même, qui utilise avec prodigalité l’autodérision.
Les monstres du cirque qui s’est sédentarisé dans la petite ville ne sont pas épargnés.
Il existe bien une enquête, qui vise à retourner l’auteur de crimes bien sanglants, imaginez :
« C’est elle qui a découvert Joseph éviscéré, émasculé, énucléé, étêté – et mort – dans ses toilettes. Un vrai fléau, cette désertification rurale. »
On l’aura compris, le but premier n’est pas de conter un thriller angoissant avec une intrigue alambiquée, (encore que perso, je n’ai rien vu venir), mais de jouer avec les codes du polar. Toutes les ficelles sont tournées en dérision , et c’est d’autant plus drôle que le lecteur est pris à partie comme témoin de ces procédés.
C’est déjanté, jubilatoire, et précieux pour désamorcer la morosité ambiante.
#QuiATuéLhommehomard #NetGalleyFrance
March 30, 2019
J'aime toujours autant J.M. Erre!
Avec moi, son humour fonctionne toujours.
Avec moi, son humour fonctionne toujours.
May 13, 2019
Une enquête policière décalée, des personnages qui sortent de l'ordinaire... j'ai bien ri et je suis régalée avec cette lecture !
May 11, 2019
Génial! j'adore! de l'Agatha Christie racontée par San Antonio! excellentissime!
September 13, 2025
Je donne un 3.5!
j'ai adoré l'humour noir et sarcastique du livre au point que j'en ai pleuré! j'ai jamais vécu ça avant! un peu déçue de la fin et du meurtrier. mais ça vaut la peine de le lire. lecture légère.
j'ai adoré l'humour noir et sarcastique du livre au point que j'en ai pleuré! j'ai jamais vécu ça avant! un peu déçue de la fin et du meurtrier. mais ça vaut la peine de le lire. lecture légère.
May 25, 2019
J'ai vraiment beaucoup aimé! Il est rare qu'un roman humoristique soit aussi fort en intrigue! Non seulement je rias à toutes les deux pages, surtout grace à la verve de la narratrice, mais je ne pouvais déposer le livre tant je désirais savoir comment ça finirait! Un excellent polar, donc, très accessible à tous, puisqu'il joue sur les clichés connus du grand public.
March 19, 2019
Génial très drôle style que j'adore ! 👏👏
October 15, 2023
C'était très sympathique, assez rigolo, avec un humour noir assez important, faut supporter. L'histoire était intéressante et la narration était particulièrement innovante, c'était super chouette.
August 18, 2024
C'est rigolo et il y a de bonnes idées, mais j'ai trouvé que ça tournait vite en rond, et que l'histoire et les personnages étaient assez peu intéressants. Et le mélange entre polar et mise en abyme est parfois fatiguant. On en oublie vite l'intrigue principale (d'ailleurs à la fin je m'en foutais un peu de savoir qui était le tueur, et la révélation m'a laissé complètement de marbre) Bref, pas désagréable mais pas fou non plus. Du même auteur j'avais préféré "Le grand n'importe quoi", et "Le mystère Sherlock".
July 23, 2020
j'ai rien d'autre à dire que pas mal
September 17, 2021
Une roman plein d'humour et d'auto-dérision. Un polar réellement atypique !
December 30, 2021
Excellent. Drôle a chaque page. Fin réussie.
October 14, 2023
j'ai rien d'autre à dire que pas mal
April 9, 2024
Celui où j'ai le plus ri, exceptionnel de sarcasme , âme rétrograde et qui se choque de tout , ce livre n'est pas pour vous
January 9, 2025
Première enquête menée par une jeune handicapée 2.0. Décalé et drôlissime !
February 28, 2019
Ouvrir un roman de Jean-Marcel ERRE, c’est être certain que l’on va passer un très bon moment de lecture bourré d’humour.
Et encore une fois, je me suis régalée.
Margoujols, petit village reculé de Lozère, abrite depuis 70 ans les rescapés d’un cirque itinérant qui proposait un freak show : femme à barbe, soeurs siamoises, homme-éléphant, nain, colosse…
L’histoire s’ouvre sur la découverte du cadavre atrocement mutilé de Joseph Zimm, dit « l’homme-homard ».
L’enquête menée par l’adjudant Pascalini et son stagiaire Babiloune va révéler des secrets enfouis depuis des lustres dans les hauteurs du Gévaudan.
Lucie, la fille du maire de Margoujols, une jeune femme paraplégique communiquant par l’intermédiaire d’un ordinateur, va épauler les gendarmes dans leur enquête. Elle se nomme elle-même l’handitective.
J’ai aimé Lucie, très lucide sur sa vie malgré le filet de bave qui ne cesse de couler sur sa joue.
J’ai aimé ses réflexions sur la littérature policière, le handicap, les artichauts, les cimetières, les réseaux sociaux et, bien sûr, les monstres…
J’ai aimé les gros clichés du polar, et le comique de répétition sur les failles intimes (de l’enquêteur) qui le font flirter avec l’abîme.
J’ai aimé que l’auteur m’entraîne sur des fausses pistes, comme dans tout bon roman policier qui se respecte.
Vous l’aurez compris, après Le mystère Sherlock ou encore Série Z, l’auteur ne faiblit pas.
L’image que je retiendrai :
Tous contre les artichauts !
Et encore une fois, je me suis régalée.
Margoujols, petit village reculé de Lozère, abrite depuis 70 ans les rescapés d’un cirque itinérant qui proposait un freak show : femme à barbe, soeurs siamoises, homme-éléphant, nain, colosse…
L’histoire s’ouvre sur la découverte du cadavre atrocement mutilé de Joseph Zimm, dit « l’homme-homard ».
L’enquête menée par l’adjudant Pascalini et son stagiaire Babiloune va révéler des secrets enfouis depuis des lustres dans les hauteurs du Gévaudan.
Lucie, la fille du maire de Margoujols, une jeune femme paraplégique communiquant par l’intermédiaire d’un ordinateur, va épauler les gendarmes dans leur enquête. Elle se nomme elle-même l’handitective.
J’ai aimé Lucie, très lucide sur sa vie malgré le filet de bave qui ne cesse de couler sur sa joue.
J’ai aimé ses réflexions sur la littérature policière, le handicap, les artichauts, les cimetières, les réseaux sociaux et, bien sûr, les monstres…
J’ai aimé les gros clichés du polar, et le comique de répétition sur les failles intimes (de l’enquêteur) qui le font flirter avec l’abîme.
J’ai aimé que l’auteur m’entraîne sur des fausses pistes, comme dans tout bon roman policier qui se respecte.
Vous l’aurez compris, après Le mystère Sherlock ou encore Série Z, l’auteur ne faiblit pas.
L’image que je retiendrai :
Tous contre les artichauts !
September 9, 2025
En très bref : tous les clichés du polar nappés d’humour noir, de personnages excentriques et d’une intrigue passable.
En un peu moins bref :
Le sarcasme, l'aspect meta, la parodie du genre, la critique de la littérature et de la société... tous les éléments sont bons en soi, et bien amenés la plupart du temps, mais le dosage est trop fort et la prise trop fréquente pour que la pilule passe sans accroc. Si l’auteur avait eu un peu de retenue, les moments drôles auraient d'autant plus brillé par contraste.
Là, on jette la passoire de spaghetti au mur pour voir ce qui colle, on garde quand même ce qui gît sur le carrelage, on noie le tout dans la sauce et on sert le résultat à la louche de cantine. Inévitablement, la joke fatigue s'installe. Pas plus qu'un roman de J.M. Erre par an pour bibi. (Pas de honte à cela, j'ai la même chose avec Terry Pratchett, qui n'est pas exactement l’auteur le plus miteux de sa génération.)
En sus, les blagues ne volent pas toujours haut. Pour vous donner une idée du style, l’auteur écrit des sketchs pour Groland et des nouvelles pour Fluide Glacial.
Et pourtant, j'ai ri.
J’aurais voulu ne pas rire, je me suis détestée de rire, mais j'ai ri.
J'ai même tellement ri que j'ai déclenché en moi une crise existentielle : ne serais-je rien de plus qu'une beauf lambda sous ma fine couche de vernis bourgeois si soigneusement appliqué ? Pour ma défense : je suis belge. Je ne veux pas dire par là que nous somme tous des benêts mal léchés dans le plat pays, mais l'autodérision est notre dialecte maternel et sa maîtrise—même par une narratrice fictive—nous fait autant plaisir que la reconnaissance de notre invention des frites non di dju.
L'auteur aussi a ri en rédigeant son oeuvre, c'est évident. Les personnages et les travers du roman policier, ainsi que leur passage à tabac verbal par la susmentionnée narratrice, en sont le point focal sans équivoque. Le meurtre et son élucidation n'ont rien de transcendant (l'auteur se moque des clichés du genre mais tombe quand même dedans) mais restent acceptables au vu de ce qui a été autorisé à sortir des presses ces dix dernières années.
Du ras des pâquerettes, donc, mais fait avec amour et des occasionnelles envolées vers le sommet des lys :
Les meilleurs moments, à la fois drôles et touchants, sont donc les réflexions de la narratrice sur son sort. Sa tétraplégie est traitée à la fois avec et sans aucune humanité, les deux s’annulant et laissant derrière la meilleure représentation que j’aie lue jusqu’à présent. L’adjudant dépassé et son stagiaire plein de bonne volonté mais vide de bon sens se placent en seconde et troisième place du podium.
Et puis, je me dois de le dire : c’est le premier roman auquel je donne une note supérieure à 3/5 en un an. La malédiction est brisée, champagne !
En un peu moins bref :
Le sarcasme, l'aspect meta, la parodie du genre, la critique de la littérature et de la société... tous les éléments sont bons en soi, et bien amenés la plupart du temps, mais le dosage est trop fort et la prise trop fréquente pour que la pilule passe sans accroc. Si l’auteur avait eu un peu de retenue, les moments drôles auraient d'autant plus brillé par contraste.
Là, on jette la passoire de spaghetti au mur pour voir ce qui colle, on garde quand même ce qui gît sur le carrelage, on noie le tout dans la sauce et on sert le résultat à la louche de cantine. Inévitablement, la joke fatigue s'installe. Pas plus qu'un roman de J.M. Erre par an pour bibi. (Pas de honte à cela, j'ai la même chose avec Terry Pratchett, qui n'est pas exactement l’auteur le plus miteux de sa génération.)
En sus, les blagues ne volent pas toujours haut. Pour vous donner une idée du style, l’auteur écrit des sketchs pour Groland et des nouvelles pour Fluide Glacial.
Et pourtant, j'ai ri.
J’aurais voulu ne pas rire, je me suis détestée de rire, mais j'ai ri.
J'ai même tellement ri que j'ai déclenché en moi une crise existentielle : ne serais-je rien de plus qu'une beauf lambda sous ma fine couche de vernis bourgeois si soigneusement appliqué ? Pour ma défense : je suis belge. Je ne veux pas dire par là que nous somme tous des benêts mal léchés dans le plat pays, mais l'autodérision est notre dialecte maternel et sa maîtrise—même par une narratrice fictive—nous fait autant plaisir que la reconnaissance de notre invention des frites non di dju.
L'auteur aussi a ri en rédigeant son oeuvre, c'est évident. Les personnages et les travers du roman policier, ainsi que leur passage à tabac verbal par la susmentionnée narratrice, en sont le point focal sans équivoque. Le meurtre et son élucidation n'ont rien de transcendant (l'auteur se moque des clichés du genre mais tombe quand même dedans) mais restent acceptables au vu de ce qui a été autorisé à sortir des presses ces dix dernières années.
Du ras des pâquerettes, donc, mais fait avec amour et des occasionnelles envolées vers le sommet des lys :
Ça y est. L'adjudant est maintenant certain que je me paie sa tête. Oui, je le vois dans ses yeux, il est furieux. Il m'en veut, il m'insulte intérieurement. Il a envie de m'en claquer une. C'est à cet instant qu'il se passe quelque chose de formidable : il ne me regarde plus comme une handicapée.
Il me regarde comme une petite conne. C'est un progrès phénoménal.
Les meilleurs moments, à la fois drôles et touchants, sont donc les réflexions de la narratrice sur son sort. Sa tétraplégie est traitée à la fois avec et sans aucune humanité, les deux s’annulant et laissant derrière la meilleure représentation que j’aie lue jusqu’à présent. L’adjudant dépassé et son stagiaire plein de bonne volonté mais vide de bon sens se placent en seconde et troisième place du podium.
Et puis, je me dois de le dire : c’est le premier roman auquel je donne une note supérieure à 3/5 en un an. La malédiction est brisée, champagne !
July 1, 2022
Short book that was very fun and surprising!
A lot of humourous elements and odd characters.
A lot of humourous elements and odd characters.
Displaying 1 - 19 of 19 reviews