«Jappe logra romper con el ambiente autorreferencial de buena parte de la marxología contemporánea para proponer una crítica del trabajo asalariado y la sociedad de mercado desde un entorno intelectual amplio y sugerente que aspira a pensar nuevas formas de vida social más amigables».—César Rendueles, El País
El mito griego de Erisictón nos habla de un rey que se autodevoró porque nada podía saciar su hambre, un castigo divino por violar la naturaleza. Esta anticipación de una sociedad condenada a una dinámica autodestructiva constituye el punto de partida de La sociedad autófaga. Anselm Jappe prosigue en ella la investigación comenzada en sus anteriores libros, en los que —releyendo las teorías de Karl Marx bajo el prisma de la «crítica del valor»— mostraba que la sociedad moderna se basa por entero en el trabajo abstracto y el dinero, la mercancía y el valor.
Pero ¿cómo viven los individuos la sociedad mercantil? ¿Qué tipo de subjetividad produce el capitalismo? Para comprenderlo, hay que retomar el diálogo con la tradición psicoanalítica, desde Freud hasta Erich Fromm o Christopher Lasch, y renunciar a la idea, forjada por la Razón moderna, de que el «sujeto» es un individuo libre y autónomo. En realidad, este es fruto de la interiorización de las coacciones creadas por el capitalismo, y hoy en día el receptáculo de una combinación letal entre narcisismo y fetichismo de la mercancía.
El sujeto fetichista-narcisista ya no tolera ninguna frustración y concibe el mundo como un medio sin fin consagrado a una desmesura sin límites. Esta pérdida de sentido y esa negación de los límites desembocan en lo que Anselm Jappe llama la «pulsión de muerte» del capitalismo: un desencadenamiento de violencias extremas, de matanzas en masa y de asesinatos «gratuitos» que precipitan el mundo de los hombres hacia su caída.
Anselm Kappe grew up in Cologne and in the Périgord. He studied in Paris and Rome where he obtained, respectively, a master's and then a doctorate degree in philosophy. His advisor was Mario Permiola. A member of the Krisis Groupe, he has published numerous articles in different journals and reviews, including Iride (Florence), Il Manifesto (Rome), L'Indice (Milan) and Mania (Barcelona). In his writings, he has attempted to revive critical theory through a new interpretation of the work of Karl Marx. He is currently teaching aesthetics at the Accademia delle Belle Arti di Frosinone.
« Si le fétichisme n’est pas extérieur aux sujets et si la forme-fétiche est la forme-sujet même, alors on ne peut pas mobiliser les sujets en tant que sujets contre l’ordre économique qui les contient. […] Il faut plutôt s’émanciper des formes sociales autonomisées et fétichistes en commençant par sa propre constitution psychique narcissique »
Voici à peu près la conclusion de cet essai sur la forme-sujet que créé l’aboutissement du capitalisme et qui mobilise plutôt bien philosophie et psychanalyse. C’est avant tout une continuation de la critique de la valeur formulée par l’auteur dans un autre ouvrage, qu’il n’est pas nécessaire de lire pour comprendre celui-ci.
Le sujet est devenu « l’autre face de la valeur marchande, son « porteur » vivant ». Tout comme la valeur est fétichisée en forme abstraite qui néglige le concret, qui devient une forme vide de marchandise, le sujet contemporain est l’aboutissement d’un développement initié au moins avec Kant et qui nie tout rapport réel avec le monde. Il gravite autour de la marchandise, médiateur social final. Pris dans lui-même, le sujet surchauffe - Jappe décrit l’évolution théories du narcissisme en psychanalyse pour analyser l’effet de ce repli.
L’oeil que l’auteur jette sur des figures comme Kant et Rousseau paraît parfois trop sélectif. On ressort souvent diverti mais peu élevé, par exemple dans la longue discussion sur les tueries, ou le réductionnisme dans la société marchande avancée. Trop plongé dans les théories d’autrui, qui sont par ailleurs, on en sort peu armé pour pointer du doigt ce qui va mal avec nos sociétés. Mais c’est la nature de ce genre de lecture. C’est au final un livre très intéressant qui aide à mettre des mots sur ces maux qu’on ressent instinctivement.
demorei mais de dois anos para escrever o review (hoje é 1º de novembro de 2024) desde que terminei o livro – e talvez já seja bem tempo de relê-lo. mas, a leitura foi impactante demais e guardo bastante da memória.
jappe é um arguto e amplo leitor da sociedade contemporânea e da teoria crítica. sua discussão é extremamente concisa e profunda, não deixando nenhuma dúvida ao longo do raciocínio incisivo. sua análise da teoria do valor aplicada à subjetividade foi de particular impacto para mim. além disso, o modo como ele aponta para os sintomas do capitalismo autofágico também é muito elucidativo.