L’humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d’une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s’est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d’intimidation, tout en faisant l’éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie.
Lydie Salvayre is a French writer. Born in the south of France to Republican refugees from the Spanish Civil War, she went on to study medicine in Toulouse and continues to work as a practicing psychiatrist. She has been awarded both the Prix Hermes and the Prix Novembre for her work. She won the Prix Goncourt 2014 for her novel Pas Pleurer.
Lydie Salvayre livre un ouvrage insolite. Elle partage avec le lecteur l'expérience inattendue que lui a proposé le musée Picasso: passer une nuit en compagnie d"oeuvres illustres, notamment celles de Giacometti et Picasso.
Son témoignage offre une belle palette de réflexions sur l'art et sa place dans la vie des hommes. Atteinte d'un cancer, la mortalité humaine saute aux yeux de l'auteure à force de contemplation d'oeuvres immortelles. Giacommetti et Picasso nous sont présentés, particulièrement le premier. Lydie Salvayre dresse le portrait d'un artiste génial et d'une humilité saisissante, qui sculpte le peu, le banal, le misérable, le vrai.
L'écriture est souvent alambiquée mais c'est parce que l'auteure joue avec la langue, cela freine la lecture par moments mais est particulièrement jouissif à d'autres.
Un essai expérimental très particulier, à lire pour découvrir l'impétuosité littéraire de Lydie Salvayre ou s'interroger sur la place de l'homme dans l'art et de l'art dans le quotidien.
" L'Homme qui marche (de Giacometti) marchait vers la mort, comme moi, comme nous, mais lui le savait et ce savoir lui courbait l'échine et le faisait infiniment modeste. Il savait que sa vie le menait au néant, et que toute la poésie du monde, tout l'art du monde, tout l'or du monde et toute la philosophie du monde n'y changeraient strictement rien."
Une très bonne lecture. J’ai notamment eu un énorme coup de cœur pour l’incipit, qui est sans doute l’une des plus belles entrées dans un roman que j’ai pu lire jusque là! J’ai d’ailleurs préféré ce roman à ”Pas Pleurer” que j’avais dû lire pour un cours de littérature contemporaine.
Un essai déroutant sur Giacometti et l’art en général. Je crois que je suis un peu fâchée avec l’écriture de l’autrice qui se perd en digressions, circonvolutions et anecdotes personnelles ; les dix dernières pages sont néanmoins excellentes mais ça aurait pu se résumer à ça !
The end nothing beats this end. How much she emphasises on death. How she empathises that the world is dying and how she asks if we’re doing something to change it. the ends really is worth it
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