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Le corps souillé - Gore, pornographie et fluides corporels
L’essai Le corps souillé, d’Éric Falardeau, s’intéresse à deux genres cinématographiques souvent méprisés (le gore et la pornographie) et plus particulièrement à ce qui les unit : l’exhibitionnisme spectaculaire des fluides corporels, qui exprime selon lui un rapport trouble, voire haineux, au corps.
Leur exposition, fétichisée par le gros plan, agit comme un révélateur de la relation ambiguë que le sujet, le spectateur ou son double cinématographique (les personnages auxquels il s’identifie ou non), entretient avec son enveloppe charnelle.
Le corps souillé aborde différents enjeux (anthropologiques, sociologiques et psychologiques) à travers l’analyse de la représentation des fluides corporels. Objets de dégoût et de fascination, ils sont l’expression d’une angoisse existentielle que le gore et la pornographie nous obligent insidieusement à confronter.
Leur exposition, fétichisée par le gros plan, agit comme un révélateur de la relation ambiguë que le sujet, le spectateur ou son double cinématographique (les personnages auxquels il s’identifie ou non), entretient avec son enveloppe charnelle.
Le corps souillé aborde différents enjeux (anthropologiques, sociologiques et psychologiques) à travers l’analyse de la représentation des fluides corporels. Objets de dégoût et de fascination, ils sont l’expression d’une angoisse existentielle que le gore et la pornographie nous obligent insidieusement à confronter.
154 pages, Paperback
Published March 12, 2019
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Community Reviews
Displaying 1 - 3 of 3 reviews
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June 25, 2025Ça fait une éternité que ce bouquin est dans ma PAL et je me frottais les mains d'avance. Eh bien c'était HYPER stimulant. Je conseille cette lecture à quiconque s'intéresse de près ou de loin à l'horreur, à l'érotisme et plus globalement la place du corps au cinéma. Je déconseille de boire à chaque occurrence du terme "money shot" en revanche. Dangereux ça.
Le début de la réflexion de Falardeau brille par une série de définitions, de remises en contexte et d'emprunts de concepts que j'ai trouvé particulièrement enrichissants pour appréhender le sujet, même si je tique sur certaines impasses (un acte sexuel non-simulé serait une évidence alors même qu'on ne repose pas nettement ce qu'est un acte sexuel en soi, bon bon...).
J'ai senti chez l'auteur un effort de précaution quant aux limites des deux cinémas étudiés. Mais en se cantonnant à la seule approche esthétique, il me semble que Falardeau évacue quelques pans indispensables du sujet, entre autres les corps souillés eux-mêmes (lesquels ? par qui ?) et le réseau de pouvoir que cela traduit. J'aurais très trèèès volontiers troqué tous les passages psychanalytiques (la Méduse comme symbole freudien du potentiel sidérant et castrateur de la vue d'une vulve, non mais au secours) contre quelques pistes dans ce sens. Je trouve ça d'autant plus dommage que l'étude choisit de se concentrer sur un corpus porno hétéro mainstream : pourquoi ne pas disséquer encore plus franchement son imaginaire ?
D'un point de vue purement esthétique, toutefois, oui, y a tellement d'éléments passionnants. Le genre du porno et gore comme renversement du dispositif cinématographique d'un spectacle voyeur à un spectacle exhibitionniste qui engage physiquement le public... L'intégration monstrueuse et complice du hors-champ dans le champ... Le fluide corporel comme vestige de l'émotion et preuve de l'insaisissable (la souffrance/le plaisir)... Soupirs et contentement.
J'en ressors avec une envie de giallo, une poignée de films de vampires que je ne connaissais pas (!!) et une liste d'œuvres que JAMAIS au grand JAMAIS je ne regarderai.
Le début de la réflexion de Falardeau brille par une série de définitions, de remises en contexte et d'emprunts de concepts que j'ai trouvé particulièrement enrichissants pour appréhender le sujet, même si je tique sur certaines impasses (un acte sexuel non-simulé serait une évidence alors même qu'on ne repose pas nettement ce qu'est un acte sexuel en soi, bon bon...).
J'ai senti chez l'auteur un effort de précaution quant aux limites des deux cinémas étudiés. Mais en se cantonnant à la seule approche esthétique, il me semble que Falardeau évacue quelques pans indispensables du sujet, entre autres les corps souillés eux-mêmes (lesquels ? par qui ?) et le réseau de pouvoir que cela traduit. J'aurais très trèèès volontiers troqué tous les passages psychanalytiques (la Méduse comme symbole freudien du potentiel sidérant et castrateur de la vue d'une vulve, non mais au secours) contre quelques pistes dans ce sens. Je trouve ça d'autant plus dommage que l'étude choisit de se concentrer sur un corpus porno hétéro mainstream : pourquoi ne pas disséquer encore plus franchement son imaginaire ?
D'un point de vue purement esthétique, toutefois, oui, y a tellement d'éléments passionnants. Le genre du porno et gore comme renversement du dispositif cinématographique d'un spectacle voyeur à un spectacle exhibitionniste qui engage physiquement le public... L'intégration monstrueuse et complice du hors-champ dans le champ... Le fluide corporel comme vestige de l'émotion et preuve de l'insaisissable (la souffrance/le plaisir)... Soupirs et contentement.
J'en ressors avec une envie de giallo, une poignée de films de vampires que je ne connaissais pas (!!) et une liste d'œuvres que JAMAIS au grand JAMAIS je ne regarderai.
October 22, 2019
Intéressant mais répétitif.
April 22, 2025
Extrêmement intéressant, je me suis appuyée sur cet essai dans le cadre de mes recherches académiques :p
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