Janvier 2017, Paris, XVIIIe arrondissement. Le corps d’un homme atrocement mutilé est retrouvé dans une cave. Le commandant Tomar Khan pense d’abord à un règlement de comptes. Le genre d’affaire qui reste en suspens pendant des années, se dit-il. Mais voilà, l’ADN relevé sur les lieux a déjà été découvert sur le corps d’un dealer, battu à mort dans une cave lui aussi. Et bientôt une rumeur court dans les quartiers chauds de Paris, celle d’un tueur insaisissable, un Fantazmë, un « spectre » en albanais, qui s’en prend à la pègre.
Avec cette enquête troublante, Tomar Khan plonge dans des zones d’ombre où s’affronteront inévitablement son devoir de policier et ses sentiments d’être humain.
Ce roman est hors pair, une enquête mystérieuse et trop complexe ! Une autre enquête d’inspecteur Tomar Khan qui l’a résolu avec succès comme d’habitude ♥️
Un magnifique roman que je l’ai découvert après ma lecture de < Toxique > , c’est un écrivain très doué de créer des scènes indéchiffrables et balancer les solutions l’une après l’autre avec sa méthode unique et mystérieuse !
J’ai passé Un très bon moment entre les pages de ce roman ♥️
Je ne me lasse pas des histoires de Niko Tackian ! Il y a toujours une grande originalité dans le scénario de ces polars, un point de vu inédit que j’ai pu retrouver avec plaisir dans ce second volet.
L’ambiance y est différente de "Toxique", le 1er volet de la série, pourtant, je pense qu’il est important d’avoir lu le premier avant de passer au second. La différence vient dans la construction de l’histoire, moins “puch” mais tout aussi addictif ! L’intrigue est toujours aussi sombre avec la présence de fantôme du passé mêlé à l’actualité (au moment de l’écriture du roman par l’auteur). J’ai adoré cette histoire sur un air de vendetta, on se surprend à apprécier “le” méchant, personnage énigmatique et vengeur qui m’a beaucoup intrigué. Je note l’implication des personnages féminins dans les romans de Niko Tackian, des femmes fortes, sensibles et combattantes et qui prennent beaucoup plus de places que dans certains autres romans. C’est bien écrit avec un style très fluide, ça bouge, on ne s'ennuie pas une seule seconde ! Avec “Fantazmë”, Niko Tackian confirme sa place en tant qu'auteur français qui excelle dans les séries polars et je ne manquerais pas de suivre ses prochains romans.
3.5/5 Maintenant je le sais, avec Niko Tackian on aura toujours des "méchants" originaux, pas de tueurs en série psychopathes comme tout le monde en sert, une toute autre chose, pour mon plus grand bonheur. Fantazmë: le spectre en Albanais, cet esprit vengeur qui n'est pas sans rappeler the Punisher ou V (de V for Vendetta), aussi impitoyable que charismatique. J'aime toujours autant la plume de Niko Tackian, vivide, efficace, mais aussi très poignante, oui poignante, car très chargée d'émotions; j'ai particulièrement aimé les passages des cauchemars et des rêveries de Khan, on y est, on sent tout, on voit tout, et c'est sublime! Et puis c'est confirmé, Tomar Khan fait désormais partie de mon palmarès à côté de Sharko (de franck thilliez), et de Al (de Gipsy Paladini). Dans ce roman, il se trouve plus confronté à jamais à son passé, à son "héritage", à ses démons et tiraillé entre la loi et la justice, un combat loin d'être gagné d'avance. Le seul petit bémol c'est que la fin était trop rapide à mon goût, j'aurais aimé que ce soit plus lent, plus long, ou c'est juste moi qui suis gourmande (comme avec toutes les choses que j'aime). Une chose est sûre, je guetterai avec impatience le prochain Niko Tackian, il figure désormais sur ma liste "dès qu'il sort un nouveau je me jette dessus sans réfléchir"
Dans "Fantazmë", vous trouverez un polar pur et dur. Mais pas seulement… La force de Niko Tackian réside dans sa maîtrise à mixer des faits réels avec la fiction, créer une vraie ambiance, mettre en relief des questions fondamentales sur notre société, infuser des questionnements sur des sujets plus philosophiques et enchaîner avec des chapitres de poésie pure. Un écrivain doué en somme !
Ambiance totalement différente de "Toxique" pour ce second opus des enquêtes de Tomar Khan. Ici, nous sommes bien dans du polar pur et dur ! Comme si "Toxique" avait été une préface pour poser les fondations du personnage qui va devenir récurrent. Au risque d'en contrarier certains, même si techniquement ces 2 romans sont bien distincts, vous ne pouvez pas prendre toute la mesure de celui-ci si vous n'avez pas lu "Toxique" avant. Et puis, ce serait dommage sachant que le premier pose vraiment les choses, et que, d'une certaine manière, il a permis à Niko Tackian de libérer son écriture, comme si, il se donnait le droit d'aborder des thèmes plus sombres parce qu'il avait fini de poser les jalons de son personnage principal.
Des thèmes sombres, il y en à profusion ! Nous sommes dans un climat post-attentat (Novembre 2015 - Bataclan), donc lourd, anxiogène, période où tout le monde est un peu à cran, surtout la police. Après la période d'amour fou du peuple envers sa police, on entre dans l'ère où l'on veut castagner du flic. Les flics du roman vivent également leurs derniers mois au 36 quai des Orfèvres. A l'ambiance anxiogène, se rajoute donc un brin de nostalgie.... Et moi, je suis très sensible aux ambiances... Ils sont confrontés à la réalité des migrants, arrivés en masse, cachés aux 4 coins de Paris et à la mafia Albanaise qui envahit le territoire avec sa drogue et son trafic de femmes.
La force de cet opus réside dans l'insertion massive d'éléments réels dans la fiction. Pas seulement au niveau des évènements que nous avons tous vécus, mais aussi par des constats de ce qu'est devenue notre société. "L'indifférence devenait la norme, le regard vers le sol et les oreilles sourdes à la douleur des autres." "Des espaces publics transformés en no man's land, perdus pour les réfugiés, perdus pour les Parisiens, perdus pour l'humanité." On se rapproche beaucoup du livre de Olivier Norek "Entre deux Mondes" sur plusieurs points.
Au-dela de l'enquête policière passionnante, le lecteur plonge à nouveau, comme dans "Toxique", dans des aspects plus philosophiques de certaines réflexions émanant de Tomar notamment : - Peut-on être une victime quand est aussi un bourreau ? - Les tares se transmettent-elles par l'ADN ? - Peut-on échapper à sa nature ? - Peut-on occulter le passé ? Personnellement, je trouve qu'il faut être doté d'un sacré talent pour avoir l'art et la manière de mixer tout ça, sans en faire trop, d'un côté ou de l'autre, pour fournir un manuscrit qui soit à la fois divertissant pour le lecteur mais aussi intelligent, mettant en relief des questions fondamentales sur notre société dans son évolution, des interrogations qui taraudent une fois le livre refermé.
Je vous parle aussi de son don pour les allégories ? Des passages poétiques sublimes ? Lisez et relisez le chapitre 39.
J'aimerai aussi dire un mot sur l'évolution du personnage de Tomar. Cet opus ne répond pas à toutes les questions posées dans "Toxique". Mais, de nouvelles interrogations arrivent, ainsi que des révélations sur son passé mais aussi sur son futur. Le personnage prend une réelle épaisseur que Niko Tackian a pris le temps de construire, avec patience. Le personnage d'Ara, la mère de Tomar est emblématique d'une force, d'une résilience, d'un pouvoir de pardon et d'une profonde humanité qui forcent l'admiration. J'aimerai beaucoup la rencontrer dans la vraie vie, ça m'aiderait à croire encore au genre humain ...
Je termine par 2 citations notées dans mon petit cahier à citation : "Le passé ne peut être occulté. (...) dans sa compréhension réside la base d'un avenir meilleur." "Notre corps et notre esprit nous envoient des messages en utilisant la douleur pour nous réveiller." C'est l'évidence même, rien à rajouter....
PS : Pour mémoire à moi-même : ne pas oublier de demander à l'auteur ce qu'il a mis de lui-même dans ces 2 livres... RDV à Mulhouse ! https://audebouquine.blogspot.com/201...
Je n’ai pas abandonné Tomar Khan bien longtemps puisque j’ai enchaîné Toxique et Fantazmë. Le plus difficile sera d’attendre la suite de ces deux romans! Comme d’hab’ lorsque je donne mon avis sur un tome de série, je conseille toujours de commencer par le premier pour ne rien rater de l’évolution de la psychologie des personnages récurrents, et ce, même si chaque roman peut se lire indépendamment les uns des autres sans grande gêne!
Après l’excellent Toxique, je n’avais que peu de doutes sur Fantazmë. Je me suis autant régalée, si ce n’est davantage car les personnages principaux prennent de l’épaisseur.
Et notamment Tomar dont l’univers onirique s’invite dans ses phases d’éveil, avec des hallucinations et des malaises. Une force de la nature ce Tomar mais qui ne peut rivaliser avec son propre corps qui sonne l’alerte sur le mal-être de son âme, entre les fantômes du passé, le poids de ses actes, et la noirceur de certaines ombres. Il fait l’effort d’accepter le soutien d’un psy, même si c’est le futur époux de son ex, bénéficie du roc maternel qui lui rappelle ses racines et sa bonne éducation, accepte que ses sentiments soient plus profonds qu’il ne le souhaiterait envers Rhonda, mais tout semble aller à vau-l’eau.
Rien n’est simple entre vie privée et vie professionnelle, tout se complique.
Tomar avance coût que coûte, bien déterminé à mener son enquête jusqu’au bout, avec l’aide de son équipe, mais devra aussi gérer les soupçons qui pèsent sur lui dans l’affaire Müller, ce violeur retrouvé mort dans Toxique.
La présence de Rhonda est moins discrète, elle s’affirme au sein de son couple et de son travail. Rhonda apporte un soutien indéfectible à Tomar, quitte à mettre sa carrière et sa liberté en danger.
Et mention spéciale pour le personnage quelque peu délabré de Bob. Malgré son côté surper sexy de l’au-delà (humour!) et l’angoisse qu’il génère chez Tomar, il m’a bien fait sourire!
L’intrigue est ancrée dans l’actualité: attentats, mafias de l’Est de plus en plus présentes, vagues de réfugiés, proxénétisme agressif et violent, indifférence des uns et petites morts des autres… Cette prédominance de l’actualité efface quelque peu la frontière entre réel et fiction, ce qui en fait un polar puissant, à mon sens.
Le tout est rythmé, très visuel (je ne vais vous ressortir que l’auteur est aussi scénariste pour la télévision, une des cordes à son arc, et que son talent s’exerce avec bonheur tout autant dans ses romans!), efficace et addictif. Nous avons l’enquête et l’action d’un côté mais aussi un zeste de roman noir avec cette actualité qui questionne le lecteur. Nous avons tous oublié que nous sommes aussi certainement tous des migrants, par nos ancêtres ou nos grands-parents tout au moins, migrations plus ou moins confortables selon les circonstances et les époques mais migrants tout de même. Et Ara qui, après avoir fui son pays et ses racines, s’est intégrée à sa terre d’accueil mais n’a jamais oublié et le rappelle bien énergiquement à Tomar, son fils, quand son empathie est en berne. Elle se retrouve en position aujourd’hui de tendre la main et d’aider. Une leçon d’humanité glissée au creux de cette enquête policière…
Le choix du titre est idéal. Fantazmë, spectre en albanais. S’il est justement choisi pour le personnage insaisissable qui laisse dans son sillage des lieutenants de la pègre albanaise battus à mort dans des caves, les spectres sont partout! Ce sont ces étrangers, ces migrants, que l’on croise dans l’indifférence générale du quotidien, ses ombres sans identité qui peuvent disparaître sans remous. Ce sont ces femmes exploitées et violentées, esclaves de la violence et de la cupidité de l’homme. Ce sont nos propres fantômes, nos blessures, nos fautes, nos remords qui nous hantent chaque jour et nous grignote l’âme petit à petit.
Fantazmë est également une histoire de vengeance, une justice rendue pour des victimes ignorées, par le sang et pour le sang. La frontière entre justice et crime est ténue. L’auteur nous le concède volontiers quand une sympathie certaine nous lie spontanément au Fantazmë. C’est une vision accablante de la société, quand les meurtres se commettent en toute impunité, quand les coupables ne sont jamais inquiétés car instaurant un régime de terreur, quand les autorités sont impuissantes ou totalement laxistes, quand il ne reste plus d’autre solution que la vengeance, le « œil pour œil, dent pour dent » pour ne pas perdre totalement espoir en une certaine humanité.
Par contre, encore une fois, je suis frustrée. Je trouve que le roman est trop court. Môssieur Niko Tackian, possible de rallonger un peu pour le prochain? Car je serai, bien évidement, au rendez-vous!
Fantazmë de Niko Tackian, présentation Tomar échange toujours avec le cadavre de Bob. Il se rappelle encore et toujours son père qu’il a dû assassiner. Tomar est toujours en proie à des cauchemars.
Tomar vit une relation avec Rhonda.
Avis Fantazmë de Niko Tackian Se faire avoir en lisant une série, c’est tout moi. Mais heureusement que le troisième tome dans lequel apparait Tomar et Rhonda a été lu peu de temps auparavant, ce qui fait que j’ai encore des souvenirs. Mais il fallait absolument que je lise ce tome pour me mettre à jour sur ce qui arrive à Tomar.
L’équipe est appelée sur un meurtre horrible. Un homme a été retrouvé assassiné et il a subi de nombreux sévices. Qui est à l’origine de tout ça ? Il y a bien de nombreuses traces d’ADN mais il va bien falloir qu’elles matchent. Une collaboration avec de nombreux services de police qui vont mettre à jour que la mafia albanaise est au coeur d’un sacré trafic. Drogue, prostitution, trafic humain et tout cela se passe également en France. Ces personnes, pour asseoir leur pouvoir, sont de véritables psychopathes. Ils profitent de la détresse des réfugiés, notamment des femmes, bien souvent trop jeunes, pour la prostitution et être esclaves.
Tomar est en couple avec Rhonda. Il ne veut pas la perdre, mais il devra lui faire confiance, échanger avec elle. Surtout que les cauchemars de Tomar sont toujours bien présents, mais pas que. Il se retrouve dans des endroits et ne se rappelle pas y être allé. Tomar doit consulter car ses soucis de santé peuvent s’avérer sérieux. Il est toujours en proie à cette violence subie dans son enfance, au meurtre de son père pour sauver toute sa famille. Tomar doit faire face à son passé et il doit faire la paix avec ce qui s’est passé. Outre cette violence toujours latente, il fait face à une enquête interne suite au décès d’un homme. Des indices, des pièces à conviction ont disparu. Rhonda a mis en danger sa carrière pour Tomar, pour le protéger mais elle n’est pas au courant de tout. Mais Belko s’est juré de faire tomber Tomar, même en utilisant des moyens pas forcément légaux.
Niko Tackian mélange, avec brio, une enquête policière, des personnages attachants et surtout des rappels de faits d’actualité qui ont secoué la France. En quelques pages, l’auteur va à l’essentiel, sans fioritures. Il rappelle le dur travail de la police, encensée lorsque la France doit faire face aux attentats et très vite huée, voire agressée lors de manifestations, dans les cités sensibles lorsqu’elle fait tout simplement son travail. Niko Tackian dénonce également une politique où les migrants sont parqués dans des endroits où les conditions de vie sont hallucinantes, où ils sont peu aidés. En effet, les moyens mis à disposition, le personnel ne sont pas suffisants pour aider tous ces migrants ou les SDF qui se retrouvent dans la rue et tentent de survivre, face à la faim, au froid, la rue et sa violence.
Si le titre « Fantazmë » ressemble phonétiquement à la définition de la représentation imaginaire suggérée par l'inconscient, la définition n'est pas la même puisque dans notre roman, il s'agit d'un mot albanais qui veut dire « spectre ». Déjà là, je me suis couchée moins bête.
Au 36 quai des Orfèvres, on est en émoi pour plusieurs choses : le déménagement prochain et quelques crimes bizarres, sans aucun rapport entre eux, si ce n'est l'extrême violence dans lesquels ils ont eu lieu.
N'ayant jamais lu le premier tome, j'ai donc fait connaissance avec ce drôle de flic, le commandant Tomar Khan, chef de groupe de la section 3. D'origine kurde, on apprend que son enfance ne fut pas celle joyeuse de l'île aux enfants et que ses placards sont bourrés de squelettes en tout genre.
Un flic écorché, une fois de plus, me direz-vous… Oui, mais le portrait de l'homme est bien réalisé, bien travaillé, et ses blessures ne ressemblent pas à celles des autres flics torturés que nous connaissons.
Sans en faire des tonnes, l'auteur plante son décor, ses personnages, son intrigue et le déroulement des meurtres, dont les âmes sensibles devraient pouvoir s'en remettre… Quoique, vu la situation de misère des migrants (et des SDF) décrite dans la ville des Lumières, on ne devrait pas avoir le droit de s'en remettre.
Sous le couvert d'une enquête qui pue le classement vertical, faute de preuve, l'auteur nous plante le décor de la ville de Paris (loin de ses lumières) avec, à ma droite, ses chancres, ses camps de migrants vidés, ses pauvres hères qui errent sans but dans une ville où la loi ne fait rien pour les aider et à ma gauche, ses réseaux de prostitution mis en place grâce aux trafics de femmes, le tout sous l'égide de la mafia albanaise.
C'est rythmé, c'est couillu, c'est musclé, sanglant, violent, servi avec de la profondeur et des émotions, sans oublier le suspense, mon vieux complice (oups, je sors), un boeuf-carottes que l'on aimerait foutre en boite, le tout étant relié à des faits réels puisque l'auteur fait allusions aux terribles faits du vendredi 13 novembre.
Faut pas avoir fait littérature supérieure pour comprendre le roman, c'est à la portée de tous et il n'y a rien de péjoratif dans cette phrase, juste une conclusion, un constat.
Ici, les flics sont des flics, ils ne parlent pas comme dans La princesse de Clèves et se comportent comme des policiers qui n'ont plus de vie de famille, qui sont crevés, mal aimés, mal achalandés car jamais assez de budget et toujours une guerre de retard sur les truands.
Réaliste, donc…
Ça te déchire ta race sans révolutionner le roman policier, mais ça va quand même plus loin que le polar habituel puisqu'il n'est pas question, ici, du colonel Moutarde ayant tué dans la bibliothèque avec le révolver.
Allez, vite la suite que je sache ce qui va arriver ensuite !
Si vous m’êtes fidèle, vous avez déjà pu vous rendre compte qu’il fait partie de mes auteurs français fétiches. Depuis que je l’avais découvert par son roman « La nuit n’est jamais complète », j’étais tombée sous le charme de sa plume. Cela s’était maintenu avec « Toxique », premier tome de la série Tomar Khan.
Plus qu’un thriller, on est ici avec sa suite, dans le polar pur et dur. Ce n’est pas forcément un genre facile à manier et pourtant, Niko Tackian le fait avec brio. A l’inverse d’un héros plein de charme devant lequel les midinettes tomberaient comme des mouches, Tomar Khan est un écorché vif de la vie, qui puise sa force à travers les blessures de la vie. A nouveau, il sera confronté à des choix difficiles, qui pourront mettre en difficulté tant sa vie privée que professionnelle.
Lors de ma dernière visite à la Foire du Livre de Bruxelles cette année, j’ai pu rencontrer un auteur humble, assez timide malgré le talent qui entoure son écriture. Il est une force vive de la nature physiquement et est resté proche de ses lecteurs. Ses paroles ne seront jamais d’un mot plus haut que l’autre. C’est toujours agréable de constater la patience et le temps qu’il nous consacre.
J’avais déjà beaucoup apprécié « Toxique » mais encore plus, cette fois-ci pour « Fantazmë ». Les personnages sont encore plus aboutis et chacun est attachant par les failles qu’il présente. Beaucoup plus proche de la réalité que certains autres romans policiers, tout n’y coule pas de source (coupes financières dans les services des forces de l’ordre, société qui tourne au ralenti depuis les attentats qui ont changé à jamais le visage de Paris, les difficultés bureaucratiques, le passé tortueux de certains qui peut encore avoir des répercussions de nombreuses années plus tard).
Comme dans ses précédents livres, l’écriture de Niko Tackian reste très cinématographique ou télévisuelle. Étant scénariste de métier, cela doit être une sorte de déformation professionnelle mais cela me plaît particulièrement pour rentrer au plus profond de l’histoire. Si à chacun de ses thrillers, la qualité s’en trouve encore plus améliorée comme c’est le cas avec les trois que j’ai lus, nous aurons alors face à nous un des maîtres du genre en la personne de Niko Tackian (ce qu’il est déjà pour moi 😉 RETENEZ DONC BIEN CE NOM!
S'il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier tome pour comprendre cette deuxième enquête autour d'un Ange de la mort, je vous avertis quand même : c'est mieux d'avoir lu Toxique, ne serait-ce que pour s'imprégner et apprécier pleinement les personnages récurrents. Le sordide commence dès le premier chapitre, c'est que Fantazmë contient son petit lot de moments de torture, de passages que l'on peut avoir du mal à lire sans refouler notre bile. Sans être trop sanglants, les mots parviennent à nous faire pâlir par la violence de certaines actions. Et quand on débute une histoire par un passage tel que celui-ci, on ne peut que s'accrocher ! En craignant pour la vie et la sûreté des personnages…
Vous connaissiez la mafia italienne, la mafia russe, les cartels de l'autre côté de l'Atlantique ? Tomar Khan et sa clique nous amènent droit dans les pattes des gangs albanais, et là, je vous promets qu'on va morfler comme jamais. On nous plonge dans un monde violent et cruel, sans aucune pitié. Prostitution, trafic d'êtres humains, tueries et tortures particulièrement immondes remplissent le palmarès de l'horreur. Passé la moitié du roman, tout s'enchaîne à un rythme effréné, pas le temps de souffler. Pendant le voyage, on s'attache à la mère de Tomar que l'on avait déjà rencontré dans le premier tome. Cette femme fait preuve d'un courage admirable, et d'une volonté de fer qui nous donne la force.
Fantazmë, le titre du roman, est aussi le nom d'un Ange de la mort, une entité à elle seule que l'on découvre à travers ses propres yeux. Définie comme la méchante figure, on se rend compte que ce n'est pas si simple que ça. Si l'on ne s'attachera pas toutes et tous à ce personnage, au moins nous ressentirons de l'empathie pour son histoire particulière. La fin m'a bouleversé, j'ai mis du temps à me remettre et même encore aujourd'hui, un mois après ma lecture, je n'ai pas oublié les derniers chapitres qui m'ont retourné. Bravo à l'auteur pour sa plume aiguisée ! Enfin, il me paraît évident qu'une suite est nécessaire, n'est-ce pas Sir Niko Tackian ?
Pour moi, c'est un coup de cœur qui offre tout un panel de thèmes cruellement actuels : attentats, trafics, réfugiés, prostitution, corruption… Des sujets que l'on côtoie de plus en plus.
Quel plaisir que de lire à nouveau Niko Tackian. Fantazmë est le second opus après Toxique, il peut se lire séparément sans souci de compréhension. On retrouve tous les membres de la brigade du groupe de Tomar Khan pour une nouvelle enquête qui va nous mener vers la mafia albanaise, le destin des immigrés ou encore la prostitution forcée des filles de l’Est. Encore une fois on ira de rebondissement en surprise et de coup de cœur en coup à l’âme. Lorsqu’un immigré Syrien est retrouvé battu à mort dans une cave toute l’équipe a le sentiment que l’enquête va s’enliser et pourtant c’est sans compter sur l’apparition d’un nouveau personnage bien énigmatique surnommé « Fantazmë » qui se comporte comme un justicier laissant derrière lui des victimes qui en leur temps ont eu un passé de bourreau. Les chapitres vont alterner entre l’évolution de l’enquête et un côté plus introspectif de Tomar notre personnage principal. C’est dans ces moments où l’on découvre l’âme torturée et les pensées secrètes de Tomar que j’ai apprécié toutes les émotions ressenties face à ma lecture. L’écriture rythmée et particulièrement prenante, il se passe toujours quelques chose dans ce bouquin, on ne s’ennuie jamais. Les côtés sombres de l’âme humaine y sont dévoilés et je suis restée en peine face à des situations que je connaissais mais qui ici prennent vie avec une force qui nous emporte. C’était aussi un plaisir que de retrouver les personnages féminins de ce thriller. La mère de Tomar est toujours aussi combattante et ne manquera pas de donner un éclairage humaniste à une situation qui plonge beaucoup dans l’indifférence, c’est un personnage fort en symbolique. Il y a aussi la belle Rhonda qui prend de plus en plus de risque pour l’homme qu’elle aime et c’est juste … beau. Je vous laisse découvrir le troisième personnage féminin qui a été pour moi une douleur et un coup de cœur. C’est un livre dur avec des scènes tellement bien écrites que j’avais l’impression de les voir défiler sous mes yeux, il faut garder le cœur bien accroché mais c’est aussi pour ce réalisme que j’ai adoré ce livre. J’espère qu’il y aura encore d’autres suites et je serai parmi les premières à m’y coller. Bonne lecture.
On retrouve les protagonistes de "Toxique" (lien vers ma chronique ci-dessous), mais si vous n'avez pas lu ce dernier, certes vous loupez quelque chose, mais vous ne serez pas perdu dans votre lecture.
J'avais achevé "Toxique" en m'interrogeant sur l'avenir de Tomar Khan, commandant de police borderline. C'est avec joie que je l'ai retrouvé dans "Fantazmë", aux prises avec de nombreux fantômes.
Il y a tout d'abord la traque du spectre, insaisissable, sombre histoire de vengeance, à la sauce réfugiés, migrants, trafic de prostituées, mafia albanaise. On colle à l'actu, avec les attentats terroristes ou encore le devenir de tous ceux qui fuient leur pays en guerre, pour devenir des fantômes dans notre pays, sans papiers, sans nom, sans avenir, ils n'existent pas pour notre société.
Ensuite, Tomar se bat contre ses propres fantômes, surgissant de son passé. Son phare pour le protéger de la tourmente, Rhonda, va l'aider comme elle le peut, lui apportant tout son amour et un soutien sans faille, mettant même sa carrière en péril. On retrouve Bob, effrayant, faisant penser à un zombie, mais pourtant diablement drôle. Eric, un autre "fantôme", a joué un petit rôle dans cette partition, pourtant son histoire m'a beaucoup touchée.
Que dire du spectre ? Que malgré toutes les atrocités dont il a fait preuve, je l'ai apprécié quand même. Car il y a tout un passé douloureux expliquant son passage du côté du mal. Cela n'excuse rien, mais malgré tout, j'ai été émue et ébranlée par ce personnage.
C'est écrit d'une main de maître, sans temps morts, de manière très visuelle (trop parfois...Déformation professionnelle de Niko ?) En tous cas, ça matche, et vraiment bien. Il enchaine les chapitres, alternant enquête, plongée dans la tête de ses personnages, repères d'actualité, scènes de règlements de compte, et au milieu de tout ça, il y a de l'amour. L'amour de Tomar pour sa mère, femme admirable, au passé de peshmerga, et l'amour de Tomar pour Rhonda, liés par un secret qui risque fort bien de les mener tout droit sous les verrous.
Je remercie les Editions Calmann-Levy et Netgalley pour cette lecture !
Le deuxième livre de cet auteur que j’ai lu. Le premier était « Quelque part avant l’enfer » un thriller dont j’ai apprécié l’intrigue. En voyant ce titre parmi les polars les plus attendus sur Polar pourpres, je l’ai demandé sans attendre. Dans l’ensemble le livre m’a un peu déçu. L’histoire m’a laissé sur ma faim. Beaucoup de longueurs au niveau des descriptions et beaucoup moins au cœur de l’action. C’était comme si je regardais un vieux film en noir et blanc où les actions ne sont pas mises en valeur. Le livre s’ouvre avec quelques présentations des protagonistes et notamment le personnage principal Tomar Khan. Un lieutenant connu pour sa ténacité et son flair. Plus tard j’ai découvert que c’est en fait le deuxième livre qui raconte l’une des enquêtes de Tomar, le premier est intitulé « Toxique ». Donc dans ce deuxième livre, l’auteur nous plonge dans deux histoires ; la première est l’enquête que mènent Tomar et son équipe quand ils ont trouvé le corps d’un homme battu à mort et avec pour seul indice un ADN qui ne figure sur aucune base de police. La deuxième est celle de Tomar qui se retrouve confronter à ses propres démons, son passé ne cesse de le rattraper et les conséquences de certains de ses actes l’empêchent de mener une vie tranquille. Le livre ne dépasse pas les 300 pages et pourtant, pour le terminer, cela m’a prit plus de dix jours. J’avançais lentement dans sa lecture et plusieurs fois j’ai été tenté de l’abandonner. La seule chose qui ne m’a pas laissé de le faire c’est la plume fluide et rythmée de Niko Tackian. En commençant sa lecture, on est intrigué et curieux. On veut à tout prix savoir qui est ce mystérieux « spectre » qui est derrière tout ça. Mais petit à petit, cette histoire devient secondaire pour donner plus d’importance à celle du lieutenant Khan, et cela je ne l’ai guère apprécié. En tout cas, je vais lire celui qui est sorti avant et voir si c’est la même chose. https://deslivresdesmotsblog.wordpres...
La suite directe de Toxique que je vous recommande vivement de lire avant. C'est pas indispensable mais vous permettra de mieux appréhender la substance même des personnages qui est loin d'être simpliste. Tomar Khan est plus que jamais mis à mal dans cet opus. L'IGPN colée à ses basques qui pourrait bien mettre fin à sa carrière. Le fantôme de son père qui ne cesse de le poursuivre et d'autres choses encore... Son combat intérieur en devient proportionnel à celui qu'il doit mener contre ce tueur qui se fait appeler "Fantazmë". Un tueur redouté de tous, que ce soit de la police ou des divers caïds locaux qui sèment la drogue et la prostitution à tout va. Un tueur aux airs de Robin des Bois ou aux airs de V comme Vendetta. Un tueur, un spectre qui semble juste insaisissable... Très flic, très polar, très mec et pourtant bourré d'émotions. Comme un grizzli affamé qui n'est, en fait, qu'un gros nounours inoffensif. C'est d'ailleurs ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre. Ce côté brut de coffrage totalement à l'opposé d'émotions puissantes. Un style très visuel, très cinéma. Sans doute lié au côté scénariste de Niko Tackian et c'est clairement un plus. (D'ailleurs ça en ferai une sacrée bonne série. Je dis ça, je dis rien 😜) Un retour bouleversant sur les attentats de Paris. L'après, quand tout redevient normal...et je crois que c'est pire encore. Un livre où il est question de migrants, d'asile, de racisme, d'intégration, de misère, de douleurs, de rancœur, de vengeance. C'est admirablement bien décrit, bien traité, sans tomber dans les clichés et avec grand respect. Beaucoup d'action, un suspense haletant, bref tous les éléments d'un bon polar ! Vous attendez quelque chose de plus pour le lire ? Perso, je suis prête pour la suite 🙂
C'est le premier polar de Niko Takian que je découvrais, décidant donc d'embarquer avec le commandant Tomar Khan. Cet homme tourmenté au passé plus que douloureux, entre une mère Ara, personnage magnifique, combattante révolutionnaire d'Orient , et un père Bob, maltraitant, violent et toxique , est un modèle d'acharnement et de pugnacité.
Il se trouve confronté au meurtre d'un homme qui semble-t-il est un personnage peu recommandable. Quand la mafia albanaise se trouve mêlé à l'affaire, on monte d'un cran dans l'horreur des pratiques: traite des femmes, prostitution, viols... Epaula par une équipe loyale, confronté à des problémes de santé, Toar va devoir aller chercher au plus profond de lui pour résoudre cette enquête particulière, où le bourreau provoque sympathie et compréhension.
Vengeance, justice, poids du passé et héritage familial sont les thèmes traités ici d'une main de maître. Le rythme est rapide, le récit monte en puissance, les points de vue s'enchaînent, on est pris dans un tourbillon de sentiments innarrêtables. Douleur, pitié, désir de vengeance et compassion. Le tout porté par des personnages attachants , loyaux et touchants, avec un palme spéciale, qui apporte malgré son passé, une touche d'humour et de fraîcheur à un polar bien sombre.
Seule la fin ternie un peu le tableau, Tomar se mettant en retrait , mais après tout même les plus forts, on besoin d'aide, alors j'ai refermé ce livre conquise par un nouveau style, par un récit aux émotions fortes, et des personnages qui en seulement 300 pages m'ont complétement séduites. Niko Tackian devient un auteur que je suivrais désormais !
Alors que j'avais été plutôt séduit par Toxique pour un premier roman policier, je m'attendais à beaucoup (et plus) de Fantazmë. D'autant plus que ce roman avait reçu pas mal de papiers dans la presse à sa sortie.
Par facilité dirons-nous, l'auteur recourt facilement à la violence tant du côté des "méchants" mais également chez les policiers. La part de la psychologie des personnages est beaucoup, beaucoup, trop importante. Il faut certes l'aborder dans ce genre de roman, mais ici, c'est son axe principal au risque de rencontrer de nombreuses redites.
Concernant l'enquête, elle passe donc bien sûr au second plan. On a le droit bien sûr aux rivalités entre les différents organes de la police, mais c'est surtout la progression de l'investigation qui est décevante : décousue, progressant par à coups avec des éléments tombant par l'opération du saint esprit. Bref, les amateurs de romans policiers aimant faire travailler leurs petites cellules grises n'y trouveront pas leur bonheur.
Ce défaut provient certainement des origines télévisuelles de Niko Tackian (il est le scénariste d'Alex Hugo avec Franck Thilliez); ce qui se retrouve dans l'écriture : efficace, très rythmée et agréable à lire. On a l'impression de voir un film policier en place des pages, peu nombreuses (300 en papier, moins de 200 en numérique) du roman.
It's not a happy story. Don't read if you're hoping for a happy ending, that's my rec. It's also fairly brutal and if you have a more vigilante sense of justice you will be disappointed.
I did not know this was the second in a series. I was fairly confused at some hints and events that were referenced, but it is readable as a standalone.
I liked the characters, the dream sequences were appropriately disturbing and confusing and Paris felt... alive and contemporary? I don't know enough about Paris and France to say for certain, but I felt like it was a good approach to the problems and tragedies of immigration and refugees. The class and racial conflicts felt strong and there. The plot was good and it kept me on my toes! All the side plots felt relevant in some way too! The view-point perspective was also dynamic and really into the characters heads. I enjoyed it a lot. I'd definitely have given this book another star or two if if it had a happier ending, but that is personal. I do recommend it to anybody who likes crime books.
Can you read this as a non-french person? Yes, but you need to have a fairly good french. It's also a very modern writing, full of slang. You can get by with context, but the details of how the characters think and speak will elude you.
C'est un bon polar dans lequel on retrouve le commandant Tomar Khan et son équipe qu'on a connu dans " Toxique". C'est un livre court , efficace, rythmé , sans temps mort. L'intrigue est ancrée dans l'actualité avec la crise des migrants , le rappel des attentats à Paris. La violence est très présente. Certaines descriptions sont dures, sanglantes. Dans ce tome , je me suis encore plus attachée à Tomar , ce flic brut de décoffrage. L'écriture est concise , cinématographique. J'ai passé un bon moment de lecture .
J'ai attendu la sortie de ce livre en poche avec impatience et je ne suis absolument pas déçue. Tomar fait maintenant partie de mes personnages de roman préféré. L'auteur nous montre à quel point rien n'est manichéen dans la vie, et la limite entre le bien et le mal peut s'avérer être bien flou par moment. Je n'ai qu'une hâte : que Niko Tackian sorte une suite !!!
Bof. Tous les clichés du genre s'y retrouvent : flic torturé au passé difficile, la femme amoureuse de ses fêlures, les gangs, les super fortiches du combat, les allusions pop culture... Ca se lit vite, et heureusement.
Livre lu d'une traite Encore une bonne lecture rapide, avec des petits chapitres très bien rythmé Extrêmement contente de retrouver Thomar, je pense même préférer l'histoire personnelle du personnage principal que l'enquête policière, que je n'ai pas + apprécie que ça Hâte de lire le tome 3
Moins bon que Toxique et lu tout aussi vite, il s'agit d'un roman bien rythmé qui se lit plutôt vite, sans une fois encore laisser de souvenir particulièrement marquant.
Another dark, yet captivating story. Different from "traditional" detective story, but the detailed description of characters and their histories makes up for simple plot.
On retrouve tous les membres de la brigade du groupe de Tomar Khan avec qui on avait fait connaissance dans Toxique, pour une nouvelle enquête qui va nous mener vers la mafia albanaise, le destin des immigrés ou encore la prostitution forcée des filles de l’Est.
Comme si c'etait pas assez suffisant pour Tomar et son équipe, un enquêteur de l'IGS enquête sur une affaire reliée à Khan et qui pourrait changer irrémédiablement l'avenir du policier, une relation familiale loyale et très forte entre Tomar et sa mère et les démons intérieurs de plus en plus présents de notre héros.
Non content, de devoir mettre des bâtons dans les roues du commissaire Tomar, cet inspecteur de l'IGS va a convoqué son adjointe, Rhonda, pour l’interroger sur un couteau, une pièce à conviction dans une affaire de meurtre mystérieusement disparue des Archives. Or, ce couteau, c’est celui de Tomar, et si on remonte jusqu’à lui…
Plus tard le commissaire va se rendre compte que son état de santé devient plus que préoccupant, et va finir par se décider à écouter les conseils de son entourage et consulter un médecin. Va-t-il pouvoir continuer ce metier ? Et si c’était la le signe qu'il fallait qu'il arrête ?
Mon avis :
Comme bien souvent dans ce style d'histoire policière, il y a toujours des passages qui m’échappe ou du moins ou je perds un peu le fil. Cela me m’empêche pas de prendre énormément de plaisir dans ma lecture et je parviens toujours à rattraper l'histoire en plein vol. La fin de l'histoire me fait me poser plusieurs questions. Est-ce que Niko Tackian ne chercherait pas a nous faire comprendre que c'est la fin pour le Commissaire Tomar ? Peut-être est-ce a chaque de se faire sa propre opinion apres tout.
Il y a quelques mois de cela, j’avais loupé mon RDV avec cet auteur. J’étais très curieuse, compte tenu de la thématique, de lire TOXIQUE (son roman précédent) d'autant plus je n’en lisais que des chroniques emballées ! J’étais donc certaine de mon coup mais au final, j’étais passée complètement (mais alors vraiment complètement…) à côté. Dans ce cas de figure, je laisse toujours une sorte de deuxième chance à l’auteur, car je crois que parfois, comme dans les rencontres de la vie, tout est une question de timing. Et c’est peut être moi qui n’était pas réceptive au bon moment.
J’ai donc décidé de lire "Fantazme" afin de savoir si, réellement, cet auteur n’était pas fait pour moi. Et là, gagné ! Je me suis laissé totalement embarquer par l’intrigue et le personnage principal de Tomar Khan. Cette fois, l’auteur a su m’imprégner de l’ambiance (ou c’est moi qui y ai été plus réceptive) de ces flics soudés de la criminelle en charge de résoudre un crime atroce.
Niko Tackian nous plonge dans un Paris poisseux et noir, loin des Lumières et du romantisme. On est plongé dans le Paris des migrants, des gangs et des trafics en tout genre, êtres humains compris.
Un Paris dans lequel règnent certains individus pour lesquels la vie humaine n’a comme seule valeur, l’argent qu’elle peut leur rapporter.
Autre élément que je recherche cela dans les romans policier ou les thrillers et qui m’a beaucoup plu ici : l’écriture est très cinématographique, nerveuse. Les chapitres sont courts, à la fois bourrés d’action et de descriptions concises et précises mais aussi d’émotions.
Un thriller à la fois captivant et bourré de vérités sans concessions sur les bas-fonds de notre France.
Je suis donc réconciliée. Ce thriller est vraiment bon. Et j’ai désormais hâte de lire la suite des aventures de Tomar.
Merci à Net Galley de m'avoir permis de redécouvrir cet auteur !