Le jeu de piste ne fait que commencer, mais sache qu'il te réserve plein de (mauvaises) surprises... Qu'est-ce qui a poussé la fragile Abby Le Guen à tuer son mari, médecin respectable ? Pourquoi est-elle désormais murée dans le silence ? Parallèlement, Manon, soeur jumelle de la gendarme Eloïse Bouquet, fait l'objet d'un harcèlement et de menaces. Quel sombre individu se cache derrière ces agissements et quel but poursuit-il ? Lorsque Manon est accusée du pire des crimes, sa seule défense tient en quelques mots : elle ne se souvient de rien... Fragilisée par le récent décès de l'homme qu'elle aime, Eloïse se lance alors dans une contre-enquête qui la confrontera à son passé et à l'histoire de sa jumelle dont le chemin a croisé pour le pire, celui des Le Guen...
Résumé Deux femmes dans l' œil du cyclone... D'un côté Abby Le Guen, mère de famille bourgeoise et névrosée: si elle ne nie pas avoir exécuté, dans son sommeil, son médecin de mari, elle refuse farouchement d'expliquer son geste.
De l'autre, Manon Bousquet, laquelle ces derniers temps se sent épiée, harcelée, même persécutée...
Au centre de leur tourmente: L'OEIL, celui qui sait tout, voit tout, qui distribue les cartes et même le jeu... Lui seul possède les pièces manquantes de ce puzzle sanglant: sales petits secrets, souvenirs dérobés, rancune de classe et vengeance à froid...
J'adore cette série (3ème opus, le premier est La fille de Kami, le deuxième Le Cheptel)
J'ai bien aimé la construction du roman, il se passe des évènements, puis on retourne en arrière pour comprendre ces événements. Cela donne une lecture complètement addictive.
J'ai retrouvé avec grand plaisir Éloïse, elle est revenue dans sa Bretagne natale pour aider sa sœur. Je ne vais pas spoiler Le Cheptel, mais un évènement a fait qu'elle est en arrêt. On la retrouve donc seule, sans son équipe et sans être "gendarme".
L'intrigue est génial, la psychologie des personnages très bien travaillée, des rebondissements à la pelle.
Et enfin, l'écriture de Céline Denjean, que j'apprécie de plus en plus, est fluide et rythmée.
On peut lire cet opus sans avoir lu les deux premiers, mais c'est tellement mieux de suivre le cheminement des personnages.
Région de Perros-Guirec. Une famille, une gestion de l’image familiale à sauvegarder… Lorsqu’Abby Le Guen découvre une monstrueuse vérité par le biais de lettres anonymes envoyées par l’Oeil, elle n’hésite pas une seconde : elle est prête à commettre l’irréparable pour préserver ses enfants. Sans remords, elle abat Yohann, son mari, d’un coup de fusil en pleine tête. Eloïse est une gendarme rescapée et en souffrance. Elle vient de perdre l’homme de sa vie en opération. Mais quand sa sœur jumelle Manon, mariée, mère de 2 enfants l’appelle, car elle se sent menacée et en grand danger, elle n’hésite pas et débarque en Bretagne pour lui venir en aide. Y a-t-il un lien entre ces deux familles ? Pourquoi sont-elles menacées ? Quels secrets leur passé cache-t-il ?
Maléfique Céline Denjean, auteur aux multiples facettes… Je sais qu’elle appréhende beaucoup la sortie de « Double Amnésie » parce que ce roman est différent des précédents et qu’elle semble être sortie de sa zone de confort. Elle nous avait déjà bien appâtés avec « La fille de Kali », confirmé ses dons de raconteuse d’histoires avec « Le cheptel », et là alors, quid de celui-ci ? Nous basculons vers un roman beaucoup plus psychologique, véritable roman choral. Les chapitres se suivent sans être tout à fait chronologiques. La construction est telle que le lecteur assiste à un meurtre, puis revient 28 jours avant celui-ci dans une famille, pour avancer de quelques heures, une nuit, 24 heures après lui dans une autre. Ce procédé littéraire alliant passé et présent est sans aucun doute celui qui me rend le plus accro à une lecture. Les passages en italique remontent plus loin encore, en 1999 lorsque les enfants Le Guen venaient de passer leur bac et donnent des indices pour démêler l’intrigue.
Céline Denjean prend son temps pour installer une intrigue impeccable dont les retombées seront révélées par petites touches, mais de manière implacable. La première partie brouille les pistes tout en révélant certaines informations clés. La seconde débute par une belle révélation. Le puzzle commence alors à se former lentement dans la tête du lecteur et il peut, chapitre après chapitre, décacheter chaque indice comme les lettres anonymes que reçoit Abby.
L’auteur a effectué un énorme travail sur la psychologie des personnages en prenant grand soin de mettre en valeur la complexité de l’être humain. La compréhension des blessures du passé est nécessaire pour comprendre les actes du présent. Les secrets de famille sont un terreau propice pour asseoir la crédibilité de cette intrigue et l’auteur les utilise de main de maître. Beaucoup de zones d’ombres viennent peupler les pages de ce thriller et lorsqu’elles basculent en pleine lumière, c’est un vrai régal pour le lecteur.
Ainsi, nous retrouvons Eloïse Bouquet, la gendarme du Cheptel et Amanda la journaliste de la fille de Kali. J’aime cette façon de l’auteur de mettre en lumière son univers en introduisant dans un nouveau roman des personnages connus qui permettent de savoir avec certitude dans quel univers narratif nous sommes. L’arrivée d’Eloïse permet un joli travail sur la gémellité toxique, lorsque l’une a volé la vedette à l’autre et que par ses frasques, elle a monopolisé toute l’attention. « En réalité, elle en voulait à ses parents de l’avoir laissée être la jumelle invisible. » L’absence de complicité des jumelles à l’âge adulte, la rivalité, la rancune, la jalousie permettent une introspection nécessaire à l’évolution de leur relation. « Elle n’avait jamais pensé sa place de seconde comme la place de celle qui protège »
Les personnages de la famille Le Guen sont eux aussi très présents et naviguent dans les eaux troubles de leurs secrets. Abby, la mère est un être en perdition quand, par opposition, son mari incarne la force, celui qui, à bout de bras, soutient le cercle familial, mais se donne aussi les moyens de ses ambitions professionnelles. Les enfants Ethan et Alicia, élevés dans l’opulence suscitent la jalousie de leurs pairs et il est intéressant d’analyser les conséquences que Céline Denjean en fait. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Abby qui n’a pas su se faire de place dans sa propre famille, étouffée par un mari qui l’a surprotégée de tout et qui n’a pas pleinement pu asseoir son rôle de mère auprès de ses enfants. « Ouais…. c’est à se demander si maman a jamais su faire autre chose que nous pourrir la vie. »
Si les relations entre sœurs, les relations entre époux, les relations entre frère et sœur sont bien exploitées, décortiquées, finement analysées pour donner corps et profondeur, il est un thème que j’ai trouvé très bien disséqué : celui de la mémoire. Quelles sont les conséquences d’un black-out sur sa vie lorsque le sujet est dans l’impossibilité de se souvenir de ce qu’il lui est arrivé durant plusieurs heures, voir plusieurs jours ? Comment fonctionne le processus de mémoire ? Quelles défenses notre cerveau met-il en place pour éviter la souffrance ? »Ce trou de mémoire était comme une… une défense de votre esprit. » Les activités professionnelles de Yohann Le Guen dans son entreprise Biolab vous donneront une bonne idée des techniques susceptibles d’être utilisées pour faire disparaître les syndromes post-traumatiques. « L’oubli n’est pas thérapeutique », mais « la mémoire est aussi une prison ». « Pour faire un raccourci grossier, s’il n’y avait pas de souvenir du choc, il ne pourrait pas y avoir de trauma. Sa grande préoccupation était celle-ci : comment faire disparaître la charge émotionnelle liée au souvenir ? » Deux autres thématiques sont également très bien développées et ont suscité mon intérêt, mais je ne peux vous en parler de peur de vous spoiler le roman.
Vous l’aurez compris, ce roman m’a vraiment collée dans une bulle durant les 2 jours passés à le lire. Je n’arrivais pas à penser à autre chose. Je retrouvais avec délice les personnages devenant étrangement proches. J’en rêvais même la nuit (ce qui est toujours un excellent signe chez moi). Je me suis réellement laissée porter par l’histoire mise en place par Céline, sans forcément chercher à en fouiller chaque recoin, juste la laissant faire de moi le cobaye de son intrigue. Comme pour la mémoire, un livre peut devenir un refuge, une sorte de petit nid douillet où il fait bon se recroqueviller lorsque les émotions sont à l’orage ou les décisions difficiles à prendre. J’ai aimé cette replongée dans l’adolescence, base de la construction de chacun, période où l’on développe ses armes, grâce à ses chagrins ou à ses bonheurs.
Je suis toujours fascinée par les thrillers domestiques lorsqu’ils sont bien menés. L’idée que la personne qui est la plus proche de vous, donc celle qui vous connaît le mieux puisse devenir votre pire ennemie est une idée qui me laisse toujours grisée, partagée entre angoisse et délectation, car le prétexte en est toujours l’amour, ou la haine, étrangement proches. Celui-ci est un petit bijou de réussite, bien mené, parfaitement ficelé fonctionnant sur le doute. « Le doute procède ainsi : il creuse ses galeries dans le siège de votre pensée et en fragilise chaque fondation avec la même nocivité qu’une certitude dévastatrice. »
Soyez prêts à entrer dans l’univers psychologique de Céline Denjean, il saura vous emporter par l’intelligence de son propos et la crédibilité nécessaire à tout roman du genre.
Résumé : Alors qu'elle s'était isolée afin de reprendre pied après la mort de son compagnon, Éloïse appelée à la rescousse par sa sœur jumelle Manon : une personne la harcèle et la menace depuis des mois, sans qu'elle puisse lui donner un visage. Qui est-il ? Que souhaite-t-il lui faire "payer" ? Au même moment, Abby Le Guen tue son mari d'un coup de fusil en pleine tête, après une terrible révélation. Hasard, Manon a fréquenté le fils Le Guen pendant leur adolescence...
Mon avis : Difficile de me limiter lors du synopsis, mais je ne souhaite pas trop en dire pour vous garder toute la (bonne) surprise de cette intrigue machiavélique ! Après « La fille de Kali » et « Le cheptel », Céline Denjean m'a encore une fois bluffée avec une pépite qui se dévore d'une traite. L'ambiance oppressante est extrêmement efficace, j'avais l'impression de subir moi aussi le harcèlement et la traque implacable. C'est un roman choral à la chronologie tout à fait aléatoire : quelques jours avant et après le meurtre, ou plus loin dans le passé, en 1999 lors de l'adolescence des protagonistes. J'ai particulièrement aimé les passages du harceleur ; c'est un personnage pourri jusqu'à l'os, rancunier et jaloux. Les autres personnages sont tout aussi pertinents, profonds et complexes. J'ai eu de la peine avec Abby, de la révolte avec Éloïse, du dégoût avec d'autres. Les relations humaines sont décortiquées, et les apparences sont souvent trompeuses : on ne peut juger une personne ou une situation sans connaître tous les détails et les points de vue des protagonistes. C'est une histoire vraiment noire, qui ne vous laissera pas de marbre.
Un début en fanfare et tambours avec une sombre affaire qui semble resurgir et tout balayer sur son passage. Une histoire d'amnésies, de mémoire, de manigances qui pourrait bien te faire perdre la tête ! Voilà qui résume assez bien ce livre en quelques mots façon Punch Line ! Les "Le Guen" c'est la big famille de cette région de Bretagne. Monsieur est un brillant neurochirurgien à la tête d'une clinique. Les enfants traînent avec la jet-set. Quant à Madame, elle peint dans leur magnifique propriété propice à cacher de sombres secrets… Tout pour bien faire...et pourtant, un jour, Alicia Le Guen tue son mari d'un coup de fusil. En parallèle, Manon, après 15 ans de silence demande à sa sœur jumelle, Eloïse Bouquet de venir à son secours. Harcelée par un inconnu, elle craint pour sa vie et celles de ses enfants. Eloïse, ravagée par le deuil, n'a d'autre choix que de répondre à son appel et de faire face à ses propres démons avec ce retour au bercail. Un bercail, tu t'en doutes peut-être, sinon ce ne serait pas drôle, qui est le même village où vivent les "Le Guen". Une fois encore la structure et la construction du récit sont intelligentes et brillantes. Le style est ultra percutant et tu te feras embarquer sans pouvoir émettre une seule objection. Pieds et points liés avec un bâillon sur la bouche 😨 Deux meurtres qui vont te faire naviguer entre l'avant et l'après avec comme point zéro le jour de leur mort. Une narration à plusieurs voix en fonction des personnages. La première du singulier réservée à l'œil…qui guette et attend sa vengeance. Une fois encore tu te retrouveras dans cette position de pseudo omniscient. C'est définitivement la marque de fabrique de Céline et perso je kiffe à mort ! Dès le départ, tu sauras qui est tué ainsi que qui a tué. Le suspense résidera dans le pourquoi et le comment et là, crois-moi, tu ne seras pas au bout de tes surprises. Ce que tu pourrais estimer comme acquis ne le sera pas forcément... Pour trouver les clés, chacun devra cheminer sur les voies du passé. Mais faut-il encore savoir où sont les portes pour pouvoir enfin les ouvrir... L'amnésie, parce qu'il est parfois plus facile d'oublier que de faire face ? Ton cerveau peut-il se mettre sur off pour se protéger ? Comme un disjoncteur qui éteint tout avant que cela ne prenne feu ? Suffit-il d'oublier un événement pour qu'il n'existe pas ? Changer le destin… L'amnésie, tu t'en doutes est omniprésente et révélera bien des mystères. C'est sans doute quand les souvenirs succèdent à l'amnésie qu'ils sont d'ailleurs les plus violents. Des événements en boule de neige. Un véritable effet papillon, mais beaucoup plus retors...Que se passe-t-il, si, en cours de route, tu coupes les ailes du papillon ? Huilé, précis, tout tourne comme une machine infernale que tu ne pourras en aucun cas arrêter. Tu te feras rouler dans la farine jusqu'au bout puisque tu devras attendre le prologue pour connaître le fin mot de l'histoire et tu verras que Céline n'a pas peur de maltraiter ses personnages et ça j'adore !!! Une Eloïse Bouquet plus émotionnelle, plus personnelle. Tu rentreras dans sa vie, dans ses peurs et t'attacheras plus encore à ce fabuleux personnage. A souligner aussi, le retour fort appréciable d'Amanda Kraft. Toujours fidèle à elle-même. Tu l'as compris c'est encore un méga coup de cœur pour moi. Cette fois, c'est admis et je le crie haut et fort "Denjean suis archi fan !" Ptain elle est tarée ! Mais où s'arrêtera-t-elle ? Et toi ? T'attends quoi ? File vite la découvrir si ce n'est pas déjà fait et moi je te fais un satisfait ou remboursé, vrai de vrai je prends aucun risque !!!
Je ne connaissais pas cette auteure, je me demande comment j’ai fait pour passer à côté ! Il faut savoir que « Double amnésie » est la suite de « La fille de Kali » et « Le cheptel », mais il n’est pas utile de les avoir lu au préalable pour comprendre l’intrigue.
Les 448 pages ont défilé presque sans que je m’en rendre compte. Il y a bien eu quelques longueurs, mais je pense qu’elles retranscrivaient juste mon envie d’appuyer sur l’accélérateur pour découvrir enfin la vérité que j’ai frôlé tout le long du roman, mais qui, malgré tout, m’a échappée. Dites-vous bien qu’une fois le prologue achevé, vous n’aurez de cesse de connaître le fin mot de cette histoire horrible et terrifiante.
La construction, naviguant entre présent et passé, sautant d’un jour à un autre, m’a un peu dérangée, il est vrai que je préfère les structures linéaires. Mais cela permet à la fois de distiller les indices au compte gouttes, mais également d’orienter le lecteur, bref, Céline joue avec nous et on sent que ça lui plait ! En éclatant la sphère temporelle et en proposant la combinaison de deux histoires, celle des Le Guen et celle des jumelles, Manon et Eloïse, évoluant en parallèle pour mieux se rejoindre par la suite, Céline tresse une intrigue efficace et vraiment retorse !
Le récit est étoffé grâce à des réflexions sur de nombreux sujets, plus graves les uns que les autres, les relations familiales, l’amitié, la vengeance, la gémellité, la mémoire et d’autres que je ne nommerais pas pour ne pas spoiler, c’est riche et subtil.
L’écriture est maîtrisée, jamais le lecteur ne se perd, au contraire il est emporté et captivé. L’auteure nous rend également addict à ses personnages, qui sont tous différents, de part leur vécu, leur personnalité, leur manière de penser et d’agir, mais auquel on ne peut que s’attacher et s’identifier. Même le corbeau a reçu toute mon empathie, c’est peu dire ! Les caractères sont décortiqués, le côté psychologique est pointé avec minutie et un brin de perfectionnisme.
Une histoire vraiment noire, qui ne peut laisser insensible et que je vous conseille !!
Je remercie chaleureusement Babélio de m’avoir offert l’opportunité de cette lecture dans le cadre de la masse critique, sans oublier les éditions Marabout.
Troisième opus qui fait suite à « La fille de Kali » et « Le cheptel », Céline Denjean nous embarque dans une enquête beaucoup plus intimiste, où l’on retrouve son personnage récurrent la capitaine Eloïse Bouquet. Appelée à l’aide par sa jumelle Manon qui subit depuis quelques temps, menaces et intimidations. Eloïse va mener une contre enquête non officielle, alors qu’elle se remet à peine de sa terrible perte. Une partie de l’histoire est centrée autour de la famille Le Guen dont la mère Abby consomme alcool et médoc, va elle aussi être la victime d’un « corbeau »manipulateur se faisant appelé l’Œil. Un troisième volet très différent des deux premiers, Le cheptel étant selon moi le plus aboutit. Ici la construction de l’intrigue part du précepte que le lecteur connait l’identité de l’Œil, du coup on y perd en suspense mais on y gagne en compréhension. C’est plutôt sur le côté psychologie des personnages que cela va se jouer et là j’y ai trouvé mon compte sur le thème de la gémellité qui exploite très bien les rivalités et jalousies entre frères et sœurs. Le personnage de l’Œil est particulièrement bien dressé et le voir évoluer dans son plan machiavélique était jubilatoire. Quand à la famille Le Guen a elle seule, elle représente l’archétype de la famille française à qui tout réussit mais qui cache de lourds et menaçants secrets. L’auteur nous distribue les éléments un par un mais dans le désordre, d’ailleurs sa métaphore avec le jeu de Meccano est bien trouvée. Il va falloir retrouver la place de chacun des éléments, la bonne façon de les assembler afin de voir se dessiner la vérité. Alors même si assez rapidement j’ai compris les tenants et les aboutissants de l’intrigue, cela ne m’a pas empêché de rester admirative devant l’écriture dynamique et inventive de l’auteure et son savoir faire dans les retournements de situation au point où tu as besoin de retourner lire les pages en amont pour savoir si c’est toi qui a mal interpréter ou quoi. Alors chapeau pour ce thriller hautement psychologique et que j’ai grandement apprécié. Bonne lecture. http://latelierdelitote.canalblog.com...
Avec Double Amnesie, Céline Denjean confirme sa maitrise du thriller. A mes yeux et sans conteste, c’est la meilleure auteur de thriller en France aujourd’hui.
Tout ce qui est bien
- C’est bien écrit. L’écriture est directe, simple et riche. - C’est (super) bien construit. Quelle maîtrise. L’auteur joue avec le lecteur, l’air de ne pas y toucher. Il y a des va et vient permanents, hyper-faciles à suivre (on ne se sent pas perdu une seconde) et pourtant déroutants et désorientants – volontairement. - C’est (très) riche. Beaucoup d’émotions, beaucoup d’observations des rapports humains, beaucoup de finesse, beaucoup d’histoires, petites et grandes, sans que ça alourdisse le récit. C’est comme la vie, ces petites touches qui donnent du corps, qui font que tu t’y crois. - La multiplicité des points de vue ajoute à cette richesse puisque, lorsqu’on est dans la tête et le cœur d’un personnage, on comprend mieux ses motivations, sans pour autant les excuser. - C’est fort. La haine d’un des personnages, elle est palpable, palpitante, presque oppressante. Le désarroi d’une autre est si bien montré qu’on a envie de la prendre par les épaules et de la secouer, de lui dire « réveille-toi, bordel ! ». On ressent les émotions des personnages, à défaut de les partager. - C’est subtil. Pas de personnages à l’emporte pièce, pas de caricatures, ils sont tous complexes comme dans la réalité.
Le précédent roman de l’auteure m’avait laissé sur ma faim, il fallait que je lise la suite.
Si les deux premières enquêtes d’Héloïse étaient bâties sur le même modèle, celle-ci est bien différente. D’abord parce que la jeune femme n’est pas en service, ensuite parce que l’enquête touche sa soeur jumelle.
Encore une fois, l’auteure place les femmes au centre de son roman, pour le meilleur et pour le pire.
Des personnages en prise avec les anxiolytiques, les barbituriques et l’alcool ; des femmes et leur passage dans la déprime ou la dépression. D’autres, au contraire, ont un caractère bien trempé.
L’auteure a laissé tombé ses tics d’écriture entre brunettes et chocolatines, ouf.
J’ai aimé retrouver la journaliste Amanda Kraft, présente depuis la première enquête.
J’ai aimé chercher le point commun entre les deux histoires qui se mêlent, découvrir peu à peu une partie de la vérité, au rythme des révélations du récit.
Et ce retournement final que je n’ai pas vu venir, j’adore !
L’image que je retiendrai :
Celle du nombre de bouteilles d’alcool consommées dans ces pages.
Nous retrouvons notre capitaine Eloïse Bouquet qui se remet difficilement d’un deuil récent. La première partie s'attaque à la famille Le Guen, un corbeau vengeur envoie des lettres anonymes à Madame Le Guen. Des lettres dévoilant des secrets honteux. Jusqu’où peut aller une mère de famille qui, déjà dépressive et alcoolique, se débat dans une vie qu’elle n’aime pas? En parallèle, Manon, la sœur d’Eloïse, vient la chercher car elle est victime des attaques du corbeau elle aussi. La deuxième partie nous fait suivre Eloïse qui retrouve Amanda la journaliste de “La fille de Kali”. A elles deux elles vont mener une enquête parallèle afin de découvrir le lien qui pourrait exister entre Manon et la famille Le Guen. Nous suivons aussi le parcours d’Alicia, la fille des Le Guen, qui se retrouve aussi confrontée au corbeau. L’histoire nous dévoile rapidement qui est le corbeau MAIS, au fil des chapitres, nous découvrons aussi que les méchants, les abjects, ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Comme toujours, Céline Denjean nous livre des chapitres courts, une histoire difficile à lâcher jusqu’à l’explication finale. De nouveau, un livre de Céline que je recommande amplement.
Depuis le temps que je voulais lire ce livre voilà qui est fait, j'avais été attiré par sa couverture et son résumé sur le catalogue France Loisirs sauf que je n'ai pas lu les deux premiers livres de cette série, ce qui me donne encore plus envie de les lire.
On apprend dès le début que c'est un jeu de piste qui ne fait que commencer et qu'il réserve pas mal de surprises.
Abby Le Guen a tuer son mari, qu'est ce qui l'a poussé à faire ça? Pourquoi garde t'elle le silence?
Quant à Manon la sœur jumelle du gendarme Eloise Bouquet est harcelée et reçoit des menaces. Qui se cache derrière tout ça? Jusqu'au jour où elle est accusé du pire des crimes, elle certifie ne se souvenir de rien du tout. Encore sous le choc de l'homme qu'elle aimait Eloise enquête ce qui fera resurgir le passé.
Un livre lu quasi d'une traite tellement j'ai accroché de suite à l'histoire si émouvante, addictive, captivante et remplie de suspens et de rebondissements avec des personnages attachants. Ma prochaine lecture de cette auteure : "Le Cheptel" qui est dans ma pile à lire.
J'ai enchaîné les 3 livres de Celine Denjean en peu de temps : la fille de Kali, le Cheptel et Double Amnesie. Je trouve que ce dernier est un tout petit peu en-dessous des 2 autres, mais peut-être que j'aurais dû laisser passer un peu de temps. Ca reste un très bon livre, avec une bonne dose de suspens, assez long ce que j'apprécie, mais je n'ai pas retrouvé le côté "suspens à tiroirs" avec plusieurs histoires qui a priori n'ont rien à voir mais qui finalement sont liées. On retrouve Eloise Bousquet, qui retrouve sa sœur jumelle (en Bretagne cette fois!) pour l'aider à comprendre pourquoi un mystérieux harceleur s'en prend à elle.
Encore un très bon roman avec une belle intrigue. Il faut rester concentré pour ces nombreux allers-retours dans le passé des différentes intrigues, c’est une des particularités de l’écriture de l’auteure