Viêtnam, 1970. Quand l'assaillant a tiré, James Hawkins a vu la mort en face. Un mois de coma plus tard, c'est un vétéran qui redoute l'heure du sommeil. Car depuis sa blessure à la tête, toutes les nuits James visite, en songe, les rêves des autres. Semble interagir avec eux. Les contrôler, peut-être... Une malédiction, pour lui. Du pain béni pour la CIA, dont la base secrète, en Alaska, lui ouvre ses portes. Là, scientifiques et militaires se sont donnés pour mission d'explorer ce territoire inconnu, au cœur de l'esprit : les Limbes... Au risque d'en ramener d'abominables monstres...
" Un thriller fantastique rappelant Stephen King et Michael Crichton, porté par une écriture très cinématographique. " Voici
Cet ouvrage a reçu le Prix Méditerranée Polar du Premier roman et le Prix Découverte des Géants du polar
Thriller fantastique très prenant où on explore l'univers des rêves, de la mort, des morts vivants, j'ai beaucoup aimé le genre et l'écriture et lirait sûrement la suite.
Très bonne surprise que ce thriller fantastique. J'avais le livre depuis un an dans ma PAL, mais la couverture ne me disait rien, je m'attendais à un roman d'horreur moderne et n'étais pas très motivée par les 5 heures de lecture qu'il me promettait. Mais en essayant de réduire mes stocks avant le salon du livre, je me suis lancée la semaine dernière et je ne le regrette pas. Olivier Bal a eu l'intelligence d'aborder son sujet dans deux contextes spatio-temporels très intéressants : la guerre du Vietnam et l'après guerre dans une Amérique en pleine guerre froide, au coeur de l'Alaska. Ces deux décors sont assez bien montés dans les premiers chapitres pour que l'on se fasse happer par le monstre noir qui hante son récit. L'ambiance militaire est assez crédible, qu'il s'agisse des conflits, du séjour hospitalier ou du choc post traumatique tel qu'il a dû être vécu par les soldats. Pour ce côté reconstitution historique, le roman d'Olivier Bal mérite vraiment le détour.
Ce qui m'a le plus plu, c'est l'idée d'avoir choisi cette temporalité pour réinterpréter un mythe fantastique assez difficile à exploiter sans tomber dans le poncif. (Pas moyen d'entrer dans les détails sans tout vous raconter, c'est un peu rageant haha). Ici, ça reste très original, le world building (l'univers créé par l'auteur) se tient très bien et on sent qu'il y a eu beaucoup de travail derrière ce récit.
Les découpages de scènes participent aussi à l'ambiance qui n'est pas sans rappeler l'Échelle de Jacob (qui est sans trop de surprise un des films de référence de l'auteur). Pendant la plus grosse partie du roman, le rythme est très bien mené, entrainant les découvertes du lecteur (et du protagoniste) de façon fluide et régulière.
Deux petits bémols pour moi : les personnages de l'escouade de James auraient mérité d'être un peu plus développés et révélés au moins au lecteur, histoire de pouvoir s'attacher un peu plus à eux. Par ailleurs, je ne suis pas ultra fana de la fin que je trouve un peu rapide et qui appelle un tome 2 alors que le tome 1 aurait pu se suffire à lui même en allant au bout de son schéma. Ça se finit un poil trop comme un épisode de fringe à mon goût. Pour le coup, j'adorerais lire d'autres avis ou en discuter avec l'auteur.
Cela étant, le style se lit très bien, sans fioriture, nourri simplement des nombreux tableaux dépeints par l'auteur. Et cela en fait un très bon divertissement pour les amateurs du genre. En tous les cas, je serais très curieuse de lire à nouveau Olivier Bal qui porte très haut les couleurs des auteurs indés.
J'ai apprécié ma lecture mais j'avais une impression de trop et de trop peu à la fois. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'éléments dans ce roman, entre le monde des rêves, le côté mythologie, et les zombies/créatures présentes dans le livre, et en même temps, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas assez de liens entre chacun de ces éléments, et que certaines choses n'étaient pas assez expliquées. Peut-être que ça le sera dans le deuxième livre mais je regrette un peu ça dans le premier. Mais autrement j'ai beaucoup aimé la première partie qui se concentre sur les rêves et la guerre, ainsi que tout le côté scientifique, et je dois dire que la fin est plutôt intrigante.
Mille morts me fait de l’œil depuis un moment mais mon côté maniaque m’a poussé à faire connaissance avec Olivier Bal avec son premier né édité: Les limbes.
C’est son premier roman? Vous êtes sûr? Certain? Parce que je viens de prendre une jolie claque là!
Nous sommes dans les années 70, la guerre du Vietnam bat son plein. James, jeune soldat américain, est rapidement démobilisé à cause d’une blessure à la tête, après un coma qui fera de son sommeil, et de sa vie, un enfer. Alors quand il est approché par un scientifique qui lui promet un apaisement, même s’il n’a pas vraiment le choix, il accepte de se joindre au projet d’étude. Mais pénétrer le monde des rêves est loin d’être de tout repos… n’est-il pas dangereux de réveiller les monstres endormis?
J’ai adoré cette histoire parce que ce roman mêle plusieurs genres: le suspens, l’ésotérisme, la mythologie, le thriller, le fantastique avec même une pointe horrifique zombiesque! Une ambiance à la X-Files qui laisse la porte ouverte à une suite éventuelle, peut-être…
Plusieurs genres, donc plusieurs thèmes qui m’ont frappée.
En premier lieu, celui de la science, celle qui veut toujours aller plus loin, découvrir, analyser, maîtriser, exploiter.
L’auteur colle à une réalité de l’époque: explorer les capacités du cerveau et puiser dans les ressources psychiques exceptionnelles de certains sujets, les verser au service de la patrie, dans le but de sauver la vie de soldats et, ne soyons pas naïfs, manipuler et vaincre l’adversaire.
J’avais connaissance que des projets d’étude sur les phénomènes parapsychiques avaient eu lieu notamment aux States dès la fin des années 60, avec des objectifs principaux militaires, en pleine Guerre Froide. Je parle du plus connu, le projet Stargate qui a été, par la suite, transféré à la CIA pour être officiellement abandonné vers 1995 et qui a connu des rejetons avec les projets Sun Streak, Grill Flame, Center Lane ou encore Scanmate.
Dans Les limbes, s’attaquer au cerveau, au monde des rêves ou au voyage astral n’est pas sans danger et l’auteur évoque la manipulation des sujets d’étude, de véritables cobayes dont les scientifiques se fichent un peu beaucoup de leur bien être et des effets secondaires infligés par les expériences mises en place. Qu’importe que certains y laissent leur vie, seul le résultat importe. C’est le scientifique qui joue à l’apprenti sorcier, dans sa soif insatiable de connaissances et de pouvoir, avec une éthique élastique au service de son obsession. Nous retrouvons l’intérêt du thriller scientifique ou quand la découverte scientifique peut faire le bien comme occasionner le mal, entre de mauvaises mains. Tout côté lumineux possède son versant sombre et maléfique et James va le découvrir à ses dépends!
Ensuite, nous versons dans le côté mystérieux, mythologique et ésotérique de l’intrigue ou toute l’imagination de l’auteur excelle à poser l’hypothèse de l’existence d’un monde secret ancestral, oublié et inconnu, enfoui dans les rêves. Basée sur des faits et des questionnements réels, cette théorie est plausible et crédible et vous emmène dans une exploration fascinante au fil des pages. J’y ai retrouvé le même engouement que pour un roman de David Gibbins, James Rollins ou Steve Berry, par exemple. Ou quand la réalité se mêle si intimement à la fiction, qu’on en perd ses repères!
Au fil de l’intrigue, les choses vont dégénérer car on ne dérange pas impunément un monde endormi, surtout quand un monstre y est tapi. L’action se passant dans une base souterraine secrète en Alaska, les « volontaires » et les scientifiques sont coupés de tout, évoluent en un huis-clos oppressant et angoissant. La peur atteint son paroxysme et explose dans des scènes d’apocalypse, l’horreur se déclenche, met à mal le lecteur jusque là bien chaud au creux d’une Nef bleutée et ouatée. D’explorateurs indiscrets, les personnages deviennent proies, la paranoïa règne. Nous ne sommes plus dans l’étude de quoi que ce soit, chacun lutte pour sa survie!
Un mot sur le style de l’auteur: agréable et fluide, il mêle différents genres et thèmes sans jamais perdre le fil de son histoire, tout en donnant matière à chacun de ses personnages, que ce soit le savant un peu fou ou le cobaye qui saisit sa chance pour sortir de sa vie banale et insignifiante, ou l’aborigène cherchant à préserver la culture de ses ancêtres! Un premier roman de talent qui nous emporte crescendo vers un cliffhanger qui donne envie de connaître la suite…
Je l’ai écrit plus haut et je le répète: ce roman m’a vraiment donné l’impression d’être plongé dans une aventure à la X-Files, avec de l’action, du mystère, du suspens, un brin d’horreur et au bout du compte… encore du suspens!
L’appétit insatiable de pouvoir de l’homme ne peut que le mener qu’à sa perte, en sera-t-il de même avec le monde des Limbes?
Gravement blessé à la tête pendant la guerre du Vietnam, James peut désormais entrer dans vos rêves. Ce livre n’est pas un thriller mais une histoire fantastique / science fiction et, même si j’ai bien aimé le concept, j’ai décroché aux 2/3 du livre.
Je viens de me prendre ce que certains appellent une claque avec ce roman. C'est un premier roman, mais ô combien réussi. Tout est présent dans ces lignes. De l'originalité, Olivier Bal a un imaginaire extraordinaire, il a su créer un monde parallèle au notre époustouflant. De la densité, chaque page est importante, il n'y a pas de temps mort, on ne s'ennuie pas. Du suspense, on est suspendu très vite à chaque mot, on tourne les pages rapidement, on veut lire plus vite que ce que l'on peut pour savoir ce qu'il va se passer dans la scène suivante. Un héros pour lequel j'ai eu des sentiments contraires, je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler, mais c'est compliqué.
Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire à proprement parler, le résumé en dit bien assez et ce serait spolier que de raconter plus. Sachez seulement que l'on se trouve dans les années 70 au moment de la guerre du Vietnam et toutes les atrocités qui ont pu avoir lieu à ce moment là. L'auteur décrit très bien cette période, aucun anachronisme. James Hawkins, le héros, est un soldat qui va être gravement blessé lors d'une attaque. Pendant son coma, il va vivre une expérience qui le marquera à jamais et sera le départ d'une aventure extraordinaire. Il est ainsi projeté dans une sorte de grotte, où il fait des rêves bizarres et profondément troublants. Seuls les somnifères peuvent en venir à bout. Une année après, alors qu'il lutte contre ses cauchemars, des médecins vont s'intéresser à son cas, il va ainsi faire partie d'un vaste projet où des expériences vont être faites sur ses fameux rêves. Il va être conduit au Groenland afin d'intégrer une base secrète. Et là, il va enfin comprendre ce que sont ses rêves, le pouvoir qu'ils ont. Euphorique au début, il va vite se rendre compte des dangers, mais la machine est lancée et il est bien difficile de l'arrêter.
J'ai eu beaucoup d'empathie pour James. Ce qu'il vit est terrible. Comme tous ceux qui font la guerre d'ailleurs, ils reviennent avec des images en tête difficiles à détrôner. James est un homme qui ne se laisse pas faire, et il va pourtant être terrassé par tout ce qu'il va apprendre. Il va se rendre compte également qu'il n'est pas le seul à vivre cette situation. D'autres personnes sont avec lui pour les mêmes expériences. L'un d'eux m'a profondément touchée car il a une histoire hors du commun et est très vulnérable. Ce que James arrive à faire avec les rêves est par moment effrayant. Je suis restée bouche bée devant certaines scènes, et j'avoue que je n'aimerais en aucun cas avoir les facultés de James. Autant j'ai apprécié ce personnage, autant j'ai été déçue par la suite par lui. J'ai maintenant hâte de le retrouver dans le second roman de Olivier Bal, Le maitre des limbes, pour savoir ce qu'il devient.
Tout est écrit à la première personne du singulier. J'aime bien quand les auteurs emploient ce « je ». C'est la promesse d'un récit plus intimiste où le lecteur se retrouve dans la tête du héros et lui permet de vivre ses aventures. Les chapitres sont plus ou moins longs selon les événements du jour, car ils sont tous datés et suivent le calendrier des expériences de James. Le style de Olivier Bal est très bon, à la fois fluide et dense. Rien n'est laissé au hasard, chaque mot est important. Je me suis très vite laissée emporter par l'histoire, la lecture est ainsi devenue addictive et impossible à lâcher. Ce roman aura fait partie de ceux qui m'ont empêchée de dormir et qui m'ont accompagnée en cuisine pendant la cuisson de mes repas....c'est dire à quel point j'ai été accro ! Olivier Bal a dû en plus fournir un travail en amont colossal, car rien n'est laissé au hasard. Les dates sont exactes, les faits sont précis, les détails sur la guerre sont nombreux et troublants de réalité. Les lieux sont eux aussi très bien décrits, sans lourdeur, que ce soit au Vietnam ou au Groenland. Et tout ceci, comme je le disais, sans cette impression d'ennui, toutes ces informations passent inaperçues dans le reste du roman. J'apprécie énormément ces romans qui nous plonge dans la grande Histoire en même temps que nous divertir..
Je pense que vous l'aurez compris et que ce ne sera pas une surprise, mais Les limbes est pour moi un très beau coup de cœur. Pour un premier roman, Olivier Bal a fait très fort. Je ne suis pas étonnée du tout de voir qu'il a reçu deux prix, le Prix Polar Méditerranée du premier roman 2018 et le Prix Découverte 2018 Les Géants du Polar. C'est entièrement mérité. J'ai juste un regret, celui de ne pas l'avoir lu plus tôt ! Je pense qu'il va rester un moment marqué dans mes souvenirs, je pense souvent à James lorsque je m'endors et que je me demande où vont me porter mes rêves... Au moment où je rédige cette chronique, je suis déjà plongée dans la lecture du second roman de l'auteur, Le maitre des limbes, où James revient, mais d'autres personnages aussi et je peux vous dire qu'il est tout aussi passionnant et prenant ! C'est une très belle duologie que je vous recommande.
Petit résumé pour ceux qui ne l’auraient pas lu même si je pense que la grande majorité a déjà un avis sur ce roman et se trouvent surtout en attente de la suite.
James Hawking vient d’arriver au Vietnam. Une balle dans la tête va rapidement le mettre hors circuit. Hospitalisé à l’hôpital militaire de Saigon, se remettant d’un mois passé dans le coma, James se met à faire des rêves effrayants qui le laissent exsangue à chaque réveil. De retour aux États-Unis, et sans médicaments, son état empire. Il est alors approché par un ancien frère d’armes pour participer à un projet top secret, conjointement mené par l’armée et les services secrets, basé en Alaska dans la station K27. Ce projet s’appelle « Les Limbes » et James devient alors un « Eveillé ».
Je ressors de cette lecture complètement rincée ! Le moins que l’on puisse dire c’est que l’imagination d’Olivier Bal est débordante, et franchement très angoissante. Si la première partie du roman pose le décor, la seconde va à 200 à l’heure, mélangeant le thriller au fantastique, la fantasmagorie à la terreur. Certains pourraient en prendre de la graine pour s’attaquer au genre de l’épouvante tant les 100 dernières pages vous laissent à bout de souffle.
La magie de ce livre réside, à mon sens, dans la création d’un univers. Sans vouloir faire de comparaison débile, à la manière de JK Rowling, l’auteur a su créer un monde rien qu’à lui, peuplé de rêves cauchemardesques, de lieux singuliers, et de créatures terrifiantes. L’essence même du texte, « que se passe-t-il quand nous dormons ? », explore brillamment les enjeux du sommeil et ce qui se passe dans notre subconscient au moment où l’on sombre. L’accroche est ambitieuse : imaginez que quelqu’un puisse envahir vos rêves. La démonstration hallucinante de réalisme. Moi qui bataille avec des problèmes de sommeil, je ne suis pas prête de retrouver la quiétude des nuits et il me faudra un peu de temps pour digérer cette plongée dans ce monde parallèle.
Le début a été ardu : guerre du Vietnam. J’ai eu peur parce que ce n’est pas mon goût de lecture. J’ai demandé conseil à d’autres lecteurs lors de nos apéros aux Quais du polar. Tous, ont été unanimes : passe le cap de cette satanée guerre ! Ensuite, tu verras, tu ne pourras plus décrocher. Force est de constater qu’ils avaient raison.
L’écriture est nerveuse, surtout en seconde partie de roman et extrêmement cinématographique. Un petit mélange d’Inception – d’Alien- de Walking dead. Autant dire qu’Olivier Bal m’a largement sortie de ma zone de confort, car je ne vais pas d’instinct vers le fantastique, pas non plus vers l’horreur, encore moins chez les zombies. Et pourtant, je dois bien avouer avoir pris beaucoup de plaisir à le lire, quelque peu estomaqué par ces fameuses 100 dernières pages tant le rythme est effréné. Pas vraiment possible de le lâcher, encore moins de respirer, car je me suis vraiment demandé comment James Hawkins allait s’en sortir.
Il faut dire que la thématique est fascinante et ce monde créé des limbes surprenant. L’hyper réalisme des descriptions fait que le lecteur s’y projette instantanément et qu’il reconnaît lui aussi les lieux à chaque endormissement du héros. Son écriture est très visuelle. Elle va pourtant à l’essentiel : pas de blabla de remplissage, des dialogues percutants, des scènes-chocs. J’y ai trouvé un excellent dosage entre réel et onirisme. Respiration du lecteur pendant les scènes de veille, torture par noyade du même lecteur durant les scènes de rêve.
On appréciera le côté scientifique du roman (là encore ce n’était pas gagné pour moi) et surtout le dosage qu’Olivier Bal en fait. Pas de termes pompeux, d’explications alambiquées pour bac +23, le strict nécessaire pour une bonne compréhension sans étalage de savoir. Il était ingénieux d’axer l’intrigue sur les dérives de toute recherche scientifique, l’absence d’éthique ou/et de déontologie. D’y ajouter un peu d’histoire des religions, de chamanisme, d’ésotérisme. De terminer avec du fantastique et de la terreur. La mayonnaise prend !
Cela donne la sensation qu’Oliver sait tout raconter, est à l’aise dans tous les domaines et personnellement, j’ai trouvé ce roman complètement abouti. Il clôt son sujet avec une fin ouverte et le nom du prochain roman : Le Maître des Limbes. Réjouissez-vous, il sort le 11 avril 2019 !
Je vais commencer cette chronique par un petit aparté et je voudrais faire par avance mes excuses à l'auteur, car j'ai les dents qui grincent. Qu'elle est cette tendance actuelle d'afficher le mot "thriller" sur tous les romans qui n'en sont pas un ? En effet, un thriller désigne un genre littéraire fondé sur le suspense et la tension sous fond de meurtres, de sérail killeur, de kidnapping,... Alors oui, il y a bien un ou deux meurtres inexpliqués au milieu du roman, mais de là à y apposer l'étiquette thriller, c'est un peu gros quand même. Ce côté commercial pour "faire vendre", pour "ça attire plus de monde", m'agace de plus en plus. Mais revenons à ce qui nous intéresse ou presque c'est à dire à ce roman.
Olivier Bal, nous propose une expérience particulière et intense en nous donnant l'opportunité de visiter les rêves de n'importe quelle personne (ou presque) et d'en prendre le contrôle. En lisant, j'aurai beaucoup aimé avoir ce pouvoir, pour apaiser mes proches et me venger clairement de ceux qui me contrarient.
Un début de roman un peu long ais qui a l'intérêt de mettre les bases. On découvre James, soldat américain lors de la guerre du Vietnam, qui va frôler la mort dans les tranchées et ne sera plus jamais le même car cette EMI (expérience de mort imminente) aura pour conséquence de vivre ses rêves ou plus exactement de vivre les rêves des autres. C'est troublant, déstabilisant, extrêmement prometteur. Ce don particulier et non maitrisable va s'amplifier jusqu'à son enrôlement dans un nouveau projet scientifique.
Dans cette deuxième partie, très intense, James sera en apprentissage de contrôle de ses rêves et il va découvrir les limbes. On peut dire qu'il va vivre cette expérience scientifique à fond. Une montée en puissance dans tout ce que peut nous faire découvrir ses investigations, jusqu'au début de la troisième partie.
Et malheureusement pour moi, je n'ai pas adhéré. Cela vient du fait que le fantastique et moi, et bien nous ne sommes pas les meilleurs amis du monde. Je dois reconnaitre qu'Olivier Bal s'en sort très bien, son imagination est débordante, il y met de la tension, du rythme, de la peur et le surnaturel qui rapidement va prendre le dessus jusqu'à la fin du roman. ne fin d'ailleurs qui appellerait une suite ? Mais revenons à James qui va avoir de plus en plus peur face aux événements auxquels il va être confronté. Et si tous nos cerveaux étaient tous liés, une angoisse que va réussir à nous faire partager l'auteur.
Donc, de simple soldat, James va devenir rat de laboratoire, archéologue puis sauveur du monde. Une montée vertigineuse en quatre mois seulement. En fait, pour moi, le livre s'arrête, là où j'aurai aimé qu'il commence. Vous me direz que je suis sans doute un peu dure, car pour u premier roman, il est particulièrement réussi, imaginatif, nouveau dans le genre, on pourrait dire qu'il aura un brillant avenir, mais pour ma part, c'est l'avenir de James que j'attends. Alors Olivier, à quand la suite ?
Les limbes est donc un roman purement fantastique et la faute à une étiquette mal choisie a faussé mon jugement sur ce roman. Mea culpa... En effet, arrivée à la moitié du roman, je n'ai pas compris l'orientation qu'Olivier Bal donnait à son histoire. Je pensais que le passage de rêves en rêves pour "combattre les ennemis du gouvernement" allait être de plus en plus intense. Mais j'ai été dupée et le fantastique a pris le pas.
Vous pensiez que la guerre du Vietnam était horrible ? Et encore...vous ne savez pas tout. Quand James Hawkins se réveille à l'hôpital de Saigon après avoir survécu à une balle dans la tête, il pense avoir passé le pire. Il peut enfin rentrer chez lui et oublier les horreurs du champ de bataille...ou du moins c'est ce qu'il croit. Mais de retour aux Etats-Unis, c'est une toute autre réalité à laquelle il va devoir se confronter : ses rêves deviennent des prémonitions de mort et sa vie un chaos. Le jeune James est perdu, jusqu'au jour où, un an plus tard, il va être intégré au projet Limbes et envoyé au fin fond de l'Alaska, avec pour mission de faire ce qui pourrait bien être la plus grande découverte du siècle.
[Livre reçu via Babelio Masse Critique, merci aux éditions De Saxus]
Dès le début, Les Limbes avait tout pour me plaire et me donner envie : un résumé mystérieux et alléchant, un contexte historique intéressant, d'excellentes notes sur les différents réseaux...Et ce thriller fantastique ne m'a pas déçue.
Pour commencer par les personnages, il y en avait pas mal, mais le récit se concentre largement sur celui de James Hawkins. Par chance, c'est un personnage à la fois très humain mais aussi très rationnel ; ici, pas de choix invraisemblable et d'actes incompréhensibles. L'accent mis sur ses sentiments n'est pas trop important, mais pas non plus délaissé : l'auteur a trouvé le juste milieu entre un trop plein de réflexion intérieure et un manque d'humanité. Cependant, je ne peux pas dire que je me sois spécialement attachée à Hawkins. D'un autre côté, il y a tous les autres personnages : ils sont eux aussi intéressants et plutôt réalistes, mais j'aurais aimé les voir plus et en apprendre plus sur eux. En effet, la plupart, même les plus importants après James, ne font quasiment qu'apparaître, raconter un passé très succinct puis restent en toile de fond, ce que j'ai trouvé très dommage car ils paraissaient avoir un très bon potentiel.
J'ai beaucoup apprécié le scénario, qui démarre vite tout en proposant une bonne exposition de la situation, et qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière, comme on peut l'attendre d'un thriller digne de ce nom. J'ai ainsi lu le livre bien plus vite que ce à quoi je m'attendais ; les pages se tournent sans difficulté. Autre bonne nouvelle si vous n'êtes, comme moi, pas de grands romantiques : ici, pas d'histoire d'amour inutile rajoutée pour faire joli!
J'ai aussi constaté que les recherches de l'auteur sur le sujet principal du rêve sont bien approfondies, ce qui permet des détails et explications très intéressantes. J'en ai appris pas mal sur des cultures dont j'avais auparavant peu entendu parler, et j'ai presque eu l'impression de voyager, aussi bien dans les Limbes que dans le monde réel. Comme pour les émotions des personnages, là encore, l'auteur trouve le juste équilibre entre un manque d'informations et une explication barbante.
En revanche, je dois noter un point négatif pour moi : je n'ai pas accroché avec la plume d'Olivier Bal. Je lui accorde qu'elle est simple et bien adaptée à ce type de thriller, cependant j'ai eu une étrange impression qu'il manquait des ponctuations ou ce genre de choses. Le style ne me convenait pas vraiment, bien que j'ai pu facilement passer outre et apprécier l'histoire.
En conclusion, Les Limbes a été une lecture un peu en dehors de ma zone de confort mais qui a su totalement me convaincre et se montrer à la hauteur des bons avis que j'avais pu lire. Si vous recherchez un bon thriller fantastique, pas difficile à lire et avec un thème intéressant et travaillé, voilà votre prochaine lecture!
L’histoire se situe en pleine Guerre Froide, plus particulièrement durant la Guerre du Vietnam. Cette guerre a été un véritable charnier dans les deux camps et cela se ressent dès le début de ce roman : dans la chaleur étouffante de la jungle vietnamienne, les soldats américains patientent avant un assaut qui s’annonce particulièrement meurtrier. Et c’est lors de cet assaut que notre héros, James Hawkins va recevoir une balle en pleine tête. Par la suite, dans le coma puis à son réveil, il va faire de drôles d’expériences et découvrir qu’il a la possibilité de pénétrer dans les rêves des gens. Il sera recruté par une agence gouvernementale afin d’intégrer le programme des Limbes qui visera à exploiter son pouvoir.
L’époque à laquelle se passe cette histoire n’est pas anodine car durant la Guerre Froide, différentes expériences ont été menées par la CIA notamment le projet MK-Ultra qui visait à mettre au point des techniques de manipulations mentales et de contrôles des cerveaux. Ici, le contrôle se fait par l’intermédiaire des rêves. Olivier Bal va construire tout un univers onirique en s’appuyant sur l’histoire des rêves à travers les siècles. On sent qu’il s’est vraiment documenté sur le sujet.
Le style d’Olivier Bal est très cinématographique, et réunit tous les ingrédients du roman fantastique. La tension monte au fur et à mesure des chapitres à partir du moment où les personnages sont enfermés dans ce bunker et grâce à l’indication de la température extérieure à chaque début de ces derniers. Plus la température baisse, plus nous plongeons dans un huis-clos de plus en plus angoissant.
Le personnage de James Hawkins renforcera d’autant plus cet aspect car il est la parfaite incarnation de l’homme prenant goût au pouvoir. Au début effrayé par ce dernier, il voudra toujours aller plus loin, repousser ses limites, quitte à s’épuiser et voir également son comportement changer. Il deviendra de plus en plus sûr de lui et avec un tel pouvoir entre ses mains, quelles peuvent être ses limites ?
Les influences sont nombreuses dans ce roman. On peut penser aux œuvres de Stephen King mais aussi aux films du maître de l’horreur : John Carpenter. D’ailleurs je ne pouvais pas m’empêcher de penser au film The Thing à la lecture du roman.
Olivier Bal m’a vraiment embarquer dans son histoire et une fois le roman entre les mains, on a du mal à le lâcher. Je ne suis vraiment pas déçu d’avoir découvert ce livre. Olivier Bal est assurément un auteur à suivre. Il me reste plus qu’à découvrir la suite de ce roman : Le Maître des Limbes et son nouveau roman : L’affaire Clara Miller
Les limbes d’Olivier Bal est un coup double pour un premier roman.
A la lecture de ce premier roman j’avais la sensation de retrouver le plaisir de lire un roman de Stephen King d’avant son accident, de cette période où le maître de l’horreur méritait ce titre. Par des mots simples, sans digressions interminables, Olivier Bal arrive a parfaitement décrire les personnages, leur psychologie, leur vécut, les situations, les actions. De par cette efficacité, le lecteur se projette rapidement dans l’histoire, se met rapidement dans la peau du héros, ou alors tourne les pages à toute vitesse durant les phases d’action.
Au début j’avais un peu peur de l’ouverture du roman pendant la guerre du Vietnam. Il y a longtemps j’ai lu Koko de Peter Saul, j’avais trouvé que les phases de guerre ou leurs souvenirs s’éternisaient. Ici, la guerre n’est que prétexte mais le héros aurait tout aussi bien pu vivre un autre moment fort et dramatique, cela aurait été la même chose. Le lecteur n’aura pas besoin de grande motivation car ces épisodes de guerre sont … épisodiques.
Par contre je dois avertir les âmes les plus sensibles, l’histoire faisant (pan pan), la tension monte, les morts pullulent et l’hémoglobine se répand plus vite que la traînée de poudre; les autres verront leur rythme cardiaque monter d’un cran.
Second coup parce que ce roman est édité par une toute nouvelle maison d’édition, De Saxus, dont Les limbes est le premier titre de leur catalogue. Autant dire que si tous les livres que cette maison d’édition va publier son de la qualité de celui d’Olivier Bal, elle va rapidement se faire une place et une renommée dans le monde de l’édition.
mai 1970, au Vietnam, le jeune James Hawkins se débat dans le cauchemar des tranchées du front de guerre, dans une jungle inhospitalière.
Il fait partie du 6ème régiment d'artillerie des Etats Unis d'Amérique. Celà fait à peine une semaine qu'il est à Svay Rieng et il a pourtant l'impression que celà fait une éternité...
A un moment du combat, un ennemi le vise et tire une balle. James Hawkins sent un choc à la tête. Il tombe au sol et ne sent plus rien. Il est mort.
Du moins, c'est ce qu'il croit...
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Waouh ! Quel histoire absolument incroyable, voire cauchemardesque par moment, qui ne vous laissera certainement pas indifférent !
C'est l'histoire d'un banal jeune soldat, qui n'a rien de formidable (tant au niveau physique que caractère) et qui pourtant s'apprête à vivre une expérience absolument hors du commun...
Désolée, mais vous n'en saurez pas plus. ;-) Je ne désire pas spoiler, car celà nuirait à la surprise de ce roman à la qualité d'écriture vraiment exceptionnelle à mes yeux.
Je me suis posé la question si on pouvait avoir un coup de coeur pour ce genre de roman, qui a un peu le bout des orteils dans l'horreur. La réponse est OUI.
J'ai passé, en ce qui me concerne, un excellent moment de lecture. J'ai voyagé dans les Limbes en compagnie de James Hawkins... Je ne pouvais quasiment pas lâcher le livre tellement je voulais connaître la fin.
Une mention spéciale pour la magnifique couverture papier du roman où "les limbes" apparaît en surimpression sur le grain du papier de couverture.
J'en recommande la lecture aux amateurs de thrillers-fantastiques hors normes.
Nouvelle résolution de 2024 : découvrir de nouveaux genres auxquels je ne suis pas habituée et découvrir de nouveaux auteurs. Deux en un avec ce thriller fantastique d’Olivier Bal.
Le décor se met doucement en place avec la guerre du Vietnam et la blessure de James, puis ses rêves qui apparaissent. On est directement immergés dans une atmosphère lourde, pesante, qui va encore dégringoler et nous emmener au cœur d’une base secrète en Alaska. Base où les rêves sont analysés, scrutés, explorés. La dernière partie du roman a peut-être été un peu rapide pour moi, on est passé de la simple exploration des rêves, à un monde post-apocalyptique rempli de zombies…
Malgré tout, le style de l’auteur m’a bien plu, très descriptif, mais cela permet de plonger au cœur de l’action et d’en saisir toutes les nuances.
Je crains que le deuxième tome soit trop fantastique pour moi, mais je vais tout de même plonger au cœur des limbes avec James…
J’ai dévoré les pages, toujours plus avide d’en savoir plus. J’étais énormément intriguée par la mythologie mise en place par l’auteur. Je voulais toujours en connaître plus si bien que la fin est venue trop vite à mon goût. Car tout à coup, on se retrouve avec une ambiance à la Dan Simmons avec l’Abominable. Comme les héros, on ressent une oppression alors que rien dans l’environnement extérieur ne présente de danger. On est face à un combat avec soi-même où le plus dur, c’est de ne pas fermer les yeux. Vraiment, à ce moment-là, c’est impossible de décrocher des pages d’autant plus qu’au moment où je m’y attendais le moins, Olivier Bal m’émeut, m’arrache des larmes et me noue le ventre. Le chapitre avec les jumeaux est une petite merveille. Noyé parmi l’horreur du récit, il concentre en lui un maelstrom d’émotions. Il m’a fait ressentir de la tristesse, de la beauté, de la pureté… Etrangement, c’était comme quitter des amis chers. Je ne le voulais pas.
Enfin, ma première réaction en découvrant les dernières lignes ont été: « Gaaaaah, il me faut la suite! » Vous ne serez pas surpris d’apprendre que dès le retour de weekend, je me suis précipitée à la librairie pour acheter le volume suivant.
Whaou un livre "d'horreur", le dernier que j'ai lu de ce style : dreamcatcher de Stephen king. Ame sensible s'abstenir sous peine de nuit blanche. Je vais lire quelques livres plus cool avant de lire la suite : le maître des limbes.
Résumé : 1970, sud-ouest du Vietnam. James Hawkins prend une balle ennemie en pleine tête lors d’un assaut. Après un mois de coma, il se réveille miraculeusement. Mais depuis, il redoute le sommeil : quand il dort, il visite les rêves des autres, avant qu’ils ne rendent leur dernier souffle. Il en parle au médecin qui pense au choc post-traumatique et lui prescrit des somnifères. Un an après sa démobilisation, il est contacté par la CIA, qui s’intéresse fortement à lui ; une équipe de scientifiques basés en Alaska étudie les rêves, et plus particulièrement les Limbes, territoire inconnu du commun des mortels, auquel James et quelques autres Éveillés ont accès. Mais ces visites dans le monde des songes ne sont pas sans danger.
Mon avis : J’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé ma plongée dans les Limbes ! Après avoir lu toutes ces chroniques positives, ce titre m’intriguait au plus haut point... À sa sortie en poche, je n’ai pas hésité ! Mais il m’a encore fallut plusieurs mois pour me lancer ; j’avais peur d’être déçue, tant les retours étaient bons. Peur également du côté fantastique qui n’est pas ma tasse de thé, sauf quand il s’agit du King... Mais j’ai été embarquée, très vite, dans cet univers incroyable. J’ai suivi James, comme si j’étais moi-même dans les songes, j’ai eu peur, n’ai pas pu lâcher le livre, jusqu’au point final. Et maintenant ? Je n’ai qu’une hâte, lire la suite, qui je le sens, va être encore meilleure.
Véritable pageturner, je l'ai dévoré en 24h ! 😍 Ce roman mêle habilement les genres : entre thriller et fantastique, avec des touches de mythologie et d'histoire, nous y découvrons un univers riche et complexe, et nous devinons un important travail de recherche derrière cette histoire. Toutes les explications autour du domaine des rêves et de l'esprit humain m'ont fascinée, mais ce que j'ai particulièrement apprécié, c'était le travail effectué sur la psychologie des personnages. Malgré quelques frayeurs 😱 (mais c'est entièrement de ma faute et de ma nature très peureuse et sensible), j'ai vraiment envie de me jeter sur la suite. Car avec cette fin, on ne peut que vouloir en savoir plus ! 😉
Ce livre est génial et nous tient en haleine du début à la fin. L'histoire est bien écrite, elle avance rapidement mais sans se hâter. A chaque fois qu'on a l'impression de stagner un petit peu, l'auteur nous plonge encore plus loin. Je retire 1 étoile pour la fin qui peut en frustrer plus d'uns.