Qui est cet homme qui raconte ? Quel âge a-t-il ? Comment s'appelle-t-il ? Nous savons seulement que son nom pose problème, comme sa peau. Nous savons quand même beaucoup d'autres choses sur lui !Par exemple que ses parents, Noirs, sont nés là-bas avant d'arriver en France pour brouter comme les gnous. Que lui-même est né en France, comme ses deux petites soeurs actuellement putes en Hollande et comme sa cousine, qui a de gros et beaux seins, qu'il aime malgré l'inceste. Qu'il a aimé la cousine de son ami le Malien, qu'ils ont d'abord violée, cet ami et lui. Qu'il a eu des relations avec l'une de ses petites soeurs, qu'il aurait même voulu en avoir avec sa pute de mère (ce n'est pas clair !). Qu'il adore cette mère et semble détester son putain de papa obsédé par l'idée de retourner mourir dans son pays natal malgré sa nouvelle nationalité tricolore ! Qu'il est devenu le proxénète de sa cousine et de sa nièce...Humour, ironie et cynisme dérangeant sans doute les anti-racistes, les racistes et les victimes (ou prétendues victimes ?) du racisme. Place des Fêtes, y a la joie, toujours y a la joie !...
L'écriture est joueuse, pleine d'images et de couleurs. Néanmoins, la vulgarité et la grossièreté du langage comme des personnages, bien que je comprenne bien qu'elles ne soient qu'un outil, en finissent par devenir oppressantes. Un ton haineux qui fatigue et que le manque de fil narratif ne pardonne pas suffisamment. Dommage, car le style bourré de références plus-vraies-que-les-clichés et de comparisons délicieusement loufoques auraient suffit à porter le propos.