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Le Mythe de la virilité

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Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.

Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le " sous-homme ", le " pédéraste "...). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme.
Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une " crise de la virilité ". Les masculinistes accusent le féminisme d'avoir privé l'homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ? Que le malaise masculin est, certes, une réalité, massive et douloureuse, mais que l'émancipation des femmes n'en est pas la cause. La virilité est tombée dans son propre piège, un piège que l'homme, en voulant y enfermer la femme, s'est tendu à lui-même.
En faisant du mythe de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, politique, religieux, économique et sexuel, en valorisant la force, le goût du pouvoir, l'appétit de conquête et l'instinct guerrier, il a justifié et organisé l'asservissement des femmes, mais il s'est aussi condamné à réprimer ses émotions, à redouter l'impuissance et à honnir l'effémination, tout en cultivant le goût de la violence et de la mort héroïque. Le devoir de virilité est un fardeau, et " devenir un homme " un processus extrêmement coûteux.
Si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.



528 pages, Paperback

First published January 1, 2017

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About the author

Olivia Gazalé

5 books13 followers

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Displaying 1 - 30 of 60 reviews
Profile Image for Noémie.
318 reviews78 followers
January 26, 2024
Sûrement un ouvrage très bien en 2017 à sa sortie, pré-#MeToo... Un pavé difficile à lire et une décontraction du concept même de sexe/genre qui arrive aux derniers chapitres ce qui pour moi est vraiment pas une bonne chose : j'ai passé l'entièreté de ma lecture à me demander si l'autrice était purement attachée à l'idée de deux sexes dans une démarche transphobe... La citation récurrente d'Elisabeth Badinter n'aidant évidemment pas une interprétation dans l'autre sens... Quelques passages m'ont profondément déplus, même si dans l'ensemble c'est bien sourcé et intéressant. Malheureusement, je pense que les féministes qui le sont déjà n'ont pas besoin de ce bouquin pour s'informer sur ce mythe de la virilité (qui apparement fait beaucoup de mal aux hommes, les pauvres...) et que les femmes (ou hommes, c'est un autre débat) qui veulent entrer dans le féminisme ne trouveront pas leur compte dans ce pavé qui introduit énormément (trop) d'informations, pas en vrac mais pas non plus hyper bien agencées, sans parfois les développer pleinement (je pense évidemment au thème du viol, si peu évoqué lorsqu'on parle quand même de virilité, ça me semble embêtant, mais là encore, c'est pré-#MeToo..)
Profile Image for HajarRead.
255 reviews536 followers
March 20, 2019
Une lecture essentielle, un de ces ouvrages féministes qui constituent la base...
Profile Image for Amélie Lapointe.
98 reviews32 followers
December 25, 2020
C'est un livre très riche et bien recherché, mais qui demeure très eurocentré et hésitant entre le maintient de la binarité et la déconstruction des genres, un éclatement des conventions et une simple réforme... J'aime lorsqu'elle nuance ses propos, mais il m'apparait beaucoup d'inconstance et d'incohérence notamment dans sa manière de condamner le voile en citant une ou deux sources qui, bien qu'étant issues du monde musulman, demeurent très pro occidentales. Ça m'a donné l'impression désagréable qu'elle instrumentalisait des discours de femmes issues du monde musulman pour pouvoir véhiculer un discours anti-voile. J'aurais préféré avoir en contrepartie des opinions de femmes brillantes, fortes, éduquées et voilées, et une acceptation de la pluralité des voix surtout de la part d'une Européenne qui demeure très étrangère aux réalités qu'elle aborde en ce sens. Aussi, je n'ai pas apprécié la mention de termes archaïques comme "primitif" en parlant de groupes, bandes et tribus de chasseurs-cueilleurs. Ça m'apparait anthropologiquement indéfendable, surtout après l'abomination coloniale. Malgré tout, c'est un livre qui n'est pas dénué d'intérêt et qui gagne à être lu.
2 reviews
October 21, 2018
Le positif : gros travail de recherche, on apprend des choses.
Le négatif : beaucoup de gros moments de whitefemerie libérale méga gênants. J'avais pas besoin des ton opinion sur le voile dans un livre sur la masculinité, meuf. Globalement l'analyse n'est pas radicale pour un sou.
Profile Image for Brina.
420 reviews110 followers
January 24, 2023
''Comme un homme sur deux, je suis une femme.''

Ce livre a positivement changé ma vie. Je ne suis plus la même personne que j'étais à son commencement. Je suis maintenant armée d'arguments biologiques, sociaux et politiques, entre autres, du pourquoi le féminisme est important. Aucune sphère n'a été épargnée, aucune époque, aucun argument. Aucun individu, aucune race, aucun genre n'a été abandonné, ou négligé dans cet argumentaire. Aucune institution, de sa nature gouvernementale, politique ou religieuse, n'a été ménagé. Et on ne fait pas que pointer du doigt, on explique pourquoi et comment. Les failles de tous les systèmes sont mises à nues, exposées en plein jour, à la plus grande honte de l'humanité.

On ne peut plus se cacher dans l'ombre de nos ancêtres.

J'en fais ma personnalité pour le restant de mes jours de recommander cette lecture à qui veut bien l'entendre. En mon sens, cela devrait être une lecture obligatoire dans tous les systèmes scolaires du monde.

Voici plusieurs de mes citations < épiphaniques > (moment épiphanie / moment favori)

''Aussi, n'est-ce pas à la 'fin des hommes' que nous assistons aujourd'hui, et tant mieux, mais au déclin du système viriarcal et à la déconstrution du mythe viril, élaborés par l'homme pour son propre malheur, autant que pour celui de la femme. Car ce n'est pas elle qui a émasculé l'homme: il s'est automutilé, en tombant dans son propre piège. ''

''La condamnation universelle de la femme au silence n'aura pas seulement pour effet de l'asservie aux besoins procréatifs et domestiques de l'hommes. Elle est aussi source d'aliénation identitaire: la femme ne pouvait jamais s'autodéfinir, elle ne se pense, ne se voit, ne se comprend elle-même qu'à travers l'image qu'en fabriquent les hommes. (...) Qu'est-ce qu'une femme? Ce n'est pas à elle de répondre, c'est à lui.''

(Sur la honte / gêne / et l'instrumentalisation de la prostitution) ''Mais là encore, que d'hypocrisie et d'aveuglement! La prostitution est-elle la seule activité professionnelle où s'exerce une soumission du corps à la loi de l'argent? N'y a-t-il pas quantité de métiers dans lesquels le corps du travailleurs est pro-stituté, c'est-à-dire, littéralement exposé devant, voire malmené, mis en danger? Le travail à l'usine, à la mine, voire dans le mannequinat, n'implique-t-il pas une mise à disposition du corps, dans des conditions souvent dégradantes? Au nom de quelle idéologie sexuelle sanctifiante juge-t-on que le sexe tarifé est plus indigne que d'autres contrats impliquant l'instrumentalisation du corps et une marchandisation de la force du travail?''

''Les liens entre misogynie et homophobie sont étroits depuis toujours; plus une société déconsidère les femmes, plus elle traque les homosexuels. (...) Elle constitue pourtant la pierre angulaire, car être homme, c'est d'abord et avant tout ne pas être homosexuel, ni même efféminé.''

''La révolution du féminin sera pleinement accomplie quand aura lieu la révolution du masculin, quand les hommes seront libérés des assignations sexuées qui entretiennent, souvent de manière parfaitement inconsciente, la misogynie et l'homophobie, lesquelles procèdent toutes deux d'une répulsion envers le féminin venue du fond des âges. ''
Profile Image for Justine.
1,457 reviews227 followers
January 25, 2019
YES PLEAAAAAAAAASE

FR
Génial. Une parfaite déconstruction du mythe de la virilité, en passant par sa construction, par la répression des femmes, mais aussi par celle des hommes qui ne correspondent pas à l'idéal viril. A mettre entre toutes les mains !!

EN
Just great! A perfect deconstruction of the myth of manliness/virility, including how it got this way, how it repressed women, but also men who didn't fit in this viril ideal. A must-read!!
Profile Image for Frankenad.
1 review
November 30, 2017
Une analyse extrêmement riche, bien documentée et complète du mythe de la virilité et de ses conséquences, à la fois dramatiques, ridicules et insoupçonnées, sur le comportement des êtres humains, de la préhistoire à l'époque contemporaine.

Une interprétation philosophique magistrale s'appuyant notamment sur l'histoire, l'anthropologie, la sociologie, la théologie et la biologie pour inviter les hommes à se libérer de la tyrannie viriarcale, qui meurtrit et tourmente la société depuis plus de deux millénaires.

En bref, une lecture fondamentale.
Profile Image for Cynthia.
1,317 reviews32 followers
April 18, 2021
Je voulais être succincte mais visiblement j’ai échoué (j'ai bcp édité pour entrer dans les dimensions) donc pour un TL;PL je vous conseille de lire le paragraphe suivant et le dernier et de consulter les 2 liens.

On dirait une redite plus abordable et moins jargonnante de Françoise Héritier. Plein de sophismes, de contradictions, de simplifications réductionnistes et de sauts logiques et temporels. Ça ne veut pas dire que ce livre ne pose pas les faits simplement, mais nous avons passé ce stade depuis plusieurs années – surtout quand on se cantonne au vécu des femmes blanches occidentales éduquées libérales (les populations marginalisées et migrantes ne faisant partie du propos que de façon limitée, quand ça nous arrange). Et pourtant c’est un sujet qui me tient à coeur et que j’aimerais voir développé de façon rigoureuse hors des carcans de l’anthropologie blanche avec ces relents de colonialisme et d’étude des “peuples primitifs” et sans généralisations à tout bout de champ (non, parler de pratiques apparemment similaires entre peuples européens, « sémites » et indiens ne permet de pas de conclure à un phénomène universel).

Genre on nous parle de la déesse procréatrice et du respect des femmes pendant des millénaires et soudain la superstition s’instaure quant aux pertes sanguines menstruelles (qui donc ne devaient pas faire peur avant)? Et puis après 14 pages à broder sur la culture "occidentale" – avec des mentions anecdotiques d’autres cultures sur lesquelles l’auteure dit ne pas connaître de “vraies preuves” (bien que ses “preuves” sont le fait d’anthropologues *cough*racistes*cough*), on nous cite 3-4 cultures en 1 seule page qui prouvent au minimum la non-ubiquité et la simplification binaire, voire purement et simplement le sophisme, de ces assertions.

Bien sûr les exemples de femmes exceptionnelles ou de “progrès social” sont toujours occidentaux, mais attention, on est égalitaire pour parler des aspects misogynes de toutes les cultures*. À ce sujet, notons que les mentions d’autres cultures sont toujours anecdotiques quand elles soutiennent le propos; sinon, elles sont complètement absentes, comme dans la seconde moitié du livre. De plus, n’oublions pas de parler du progrès que représente l’obtention de l’accès à la hiérarchie et à la violence (étatique ou capitaliste) par les femmes.

* Dont, par exemple, un passage rapide sur le voile dans l’histoire occidentale qui ne fait plus que partie du passé ou presque, pour ensuite déblatérer sur le voile dans l’islam et ramener toutes les explications “viriles” misogynes à la culture arabo-musulmane alors qu’on nous avait sous-entendu avant que c’était plus global que les positions islamophobes courantes – tout cela en ramenant tout comportement observé à cette dichotomie homme lubrique / femme soumise. *gasp* De jeunes femmes musulmanes qui aiment être « glamour » tout en cachant leurs cheveux, mais c’est l’apogée de l’oppression – « voilée mais sexy » – forcément imposé par leur mari propriétaire *eye-roll*. Et pourtant, je suis d’accord que le maquillage, la mode, les standards de beauté impossibles auxquels nous sommes priées de nous plier sont une vraie oppression misogyne de notre société hétéropatriarchale mais ce chapitre ne critique pas cela, il vise les musulman.e.s avec une incroyable condescendance envers les femmes musulmanes qui vivent leur vie du mieux qu’elles peuvent. Je le redis, je ne nie pas que le port du voile n’est pas forcément réellement de plein gré mais l’auteure a-t-elle le même raisonnement, et la même condescendance, vis-à-vis des mécanismes d’oppression féminine de nos cultures libérales occidentales? Il est clair que non. Et ne parlons pas du raccourci visage masqué = incarnation du mal, à l’exception des sadomasochistes qui « parodient la cruauté » des susdits incarnations du mal.

On sent aussi l’incapacité, ou le refus, de l’auteure de considérer le système misogyne (c.f. le chapitre sur la maternité et « l’être-mère ») dans un cadre intersectionnel incluant l’exploitation capitaliste. Donc forcément, ça biaise entièrement ses théories du pourquoi et du comment les femmes se retrouvent dans cette position de subordination. Sur ce point, je vous conseille Caliban et la sorcière de Silvia Federici. Également si vous lisez le chapitre sur les prostituées et vous demandez comment on en était arrivés à 70% d’hommes violeurs au Moyen-Âge, ce que le livre n’explique pas concrètement – au-delà de l’explication théorique de l’homme aux pulsions à ne surtout pas satisfaire avec son épouse, au risque de ne plus la respecter – mais concrètement, comment en est-on arrivés là sans représailles familiales, sans actions de la loi, sans rébellion féminine?

Je vous conseille aussi vivement de lire Caliban et la sorcière de Silvia Federici si vous trouvez incroyable la certitude du chapitre sur le féminisme que les femmes sont restées pendant des siècles sans « conscience de genre », « longtemps inexistante », et donc patiemment enfermées dans la dépendance et l’ignorance qui leur étaient imposées, jusqu’à ce que des théories d’hommes « proféministes » leur montrent le chemin. Et sans surprise, la suite du chapitre confirme la position de féministe blanche bourgeoise de l’auteure.

Et bien sûr, le propos du livre étant de parler de l’oppression historique d’un groupe par un autre, et donc défini dans ce but comme exclusivement différents, la majorité de la conversation a lieu en des termes très binaires : femmes et hommes. Et pourtant, même les chapitres qui se portent justement très particulièrement à la contestation, voire au renversement, de cette structure binaire, tel que quand on nous parle de biologie insurmontable entre corps ayant la capacité de porter un enfant ou non, ou quand on nous parle de la construction de l’identité de genre, pas un mot sur les personnes intersexuées et transgenres, pas un mot sur les civilisations possédant historiquement plus de deux genres (petite citation fausse pour la peine : « On ne connaît aucune culture qui ait expressément proclamé une absence de différences entre l'homme et la femme […]. La dichotomie se retrouve invariablement dans chaque société ») alors que l’auteure n’a aucun problème a les citer en exemple pour appuyer son propos par ailleurs. Et quand on a enfin droit à la mention des personnes intersexuées (7 pages) et trans (moins d’1 paragraphe) – quand ça nous arrange donc, comme des anomalies à étudier pour comprendre la construction de genre des “personnes normales” – c’est en des termes nullement inclusifs, voire offensant (une simple recherche web montre que le terme est à éviter) et avec une énumération déshumanisante des organes génitaux primaires et secondaires “anormaux” (échanger ce mot par « atypique » ne change pas le sentiment sous-jacent évident). Il est d’ailleurs marquant que la leçon de biologie pour expliquer comment les organes sexuels se forment arrive ici. Notons toujours l’absence complète de notion d’interactions avec la race et le racisme dans la construction et la perception du genre jusqu’à la fin du livre, même quand on nous parle pendant 3 pages d’intersectionnalité comme un addendum à la fin du chapitre.

Et cette perle: « Le père mentor, plus viril, qui doit succéder au père-mère lorsque l'enfant grandit, lui imposera d'autant mieux son autorité et son exemple qu'il aura tissé un lien d'affection avec lui. Autre bonne raison de s'impliquer dans la vie quotidienne du tout petit garçon : cela a pour effet de faciliter le processus de séparation d'avec la mère. » I’m sorry, what? On est pas dans un livre sur le mythe du viril? J’ai du mal comprendre parce que pour moi, ça veut dire que la distinction masculinité/fémininité est artificielle et arbitraire. « Il n'est donc pas ici question de nier la différence des sexes, ni l'incidence du genre du parent sur ce qu'il transmet à son enfant » Guess I was wrong… « Un homme qui effectue des gestes traditionnellement réservés aux femmes [...] ne se féminise pas, sauf à confondre l'être et l'agir. » Tout de suite, je comprends mieux (pas vraiment, hein, il est vite visible que c’est le postulat sous-jacent de tout le propos).

Dans la même veine : « À croire que nous n'aurions plus le choix qu'entre deux excès : la crispation rétrograde sur la polarité traditionnelle des rôles sexués ou la désintégration absolue de tous les repères sexo-identitaires. » suivi de « Mais alors, s'il n'y a plus de femmes, si la catégorie elle-même disparaît, comment continuer à mener le combat de la ‘cause des femmes’? Comment lutter ‘au nom des femmes’ si elles n'existent plus? Le féminisme postmoderne aurait-il perdu de vue, voire évacué, son objet initial? » Il y a un gouffre entre dire que le genre est construit et n’a aucune valeur, enfin plutôt actuellement la notion moins extrême de liberté d’identité de genre, et laisser tomber la “lutte des genres” qui a encore tout lieu d’exister puisque l’écrasante majorité des individus sur terre continue de voir le monde en ces termes.

Je trouve aussi la discussion sur la sexualité, dans le chapitre sur la prostitution, d’une étroitesse d’imagination masquée par la liberté de vocabulaire dans laquelle la notion même que nous sommes le fruit de notre société misogyne, façonnée depuis des millénaires par l’homme et les vertus “viriles” comme la domination et la violence, ce qui est le propos même de ce livre, n’a ici aucun poids. Sans parler de la logique boiteuse dans la mise en symétrie de l’objectivation des travailleur.se.s du sexe pour la jouissance et l’objectivation du client pour son argent, et de celle de la soumission des femmes et des hommes pendant l’acte sexuel – surtout pour en tirer la conclusion que « la soumission est donc inhérente à la sexualité elle-même ». À cela ajoutons l’utilisation de l’argument que de nombreuses relations “légitimes” sont de fait comparables à de la prostitution pour justifier que l’utilisation du corps pour la jouissance n’a de problématique que l’amoralité qu’on y attache plutôt que pour pousser la réflexion sur ces dynamiques de pouvoir créées par notre société « viriarcale » – le propos du livre – et que l’auteure insiste ne font pas partie de cette discussion pour une raison qui m’échappe. Il y a aussi une différence notable entre considérer les travailleur.se.s du sexe « qui déclarent avoir choisi librement cette activité » comme des êtres humains dignes qui ont le droit d’exister et de s’exprimer sur le sujet sans honte et sans humiliation, et les utiliser comme un argument “gotcha” pour soutenir son propos que seule une société étriquée moralement ne peut pas reconnaître que « la prostitution ne disparaîtra pas ». Pour une courte discussion nuancée et humaine, je vous renvoie à cette vidéo. Tout cela, sans aucun élément de réflexion sur la queerness et la race de bien des travailleur.se.s du sexe, qui apportent forcément d'autres dynamiques de pouvoir à la question.

Et puis on tombe dans l’absurde quand d’un paragraphe à l’autre on fait un petit tour de passe-passe pour sous-entendre que la criminalisation de la violence et du harcèlement à caractère sexuel est égale à la repression de la sexualité masculine en citant les opinions personnelles datant de 30 ans de quelques auteures. Cet argument est utilisé pour continuer le raisonnement précédent sur les jeux érotiques et le fétichisme, comme si il était impossible d’en discuter avec respect et agency entre partenaires; bien sûr, encore une fois, pas d’analyse des personnes en position de pouvoir qui cherchent ce genre de milieux pour pouvoir être abusif sans impunité, et qui souvent sont les personnes qui modèlent le plus ces milieux. Non, la conclusion est que « Le féminisme aurait privé l'érotisme de ses adjuvants les plus jouissifs ». Désolée mais il y a un gouffre entre « freiner ou réprimer ses désirs pour ne pas heurter » et s’analyser pour comprendre d’où ces désirs viennent et dans quelle mesure ils sont sains; il n’est pas inhérent aux hommes de vouloir dominer et aux femmes de vouloir se soumettre. Encore une fois, l’auteure cite ici les dynamiques butch/fem de couples homosexuels comme exemple, sans aucune analyse de l’hétéronormativité culturelle que cela implique, parce que ça l’arrange bien ici.

En parlant de sexualité, dans le chapitre sur l’homosexualité (masculine), je ne peux pas juger de toutes les erreurs et omissions de l’auteure mais, prétendre que les hommes gays des 60s embrassent l’esthétique de l’hypervirilité en « réponse à la stigmatisation dont ils étaient victimes dans une société hétérosexiste », comme si l’épidémie de SIDA n’avait pas eu un poids majeur (voire total) sur ce phénomène, est tellement erroné que je me demande s’il s’agit uniquement d’ignorance ou d’insulte délibérée. Pas un mot non plus sur les nombreuses personnes au cours de l’histoire qui ont brouillé depuis toujours les codes de genre avec tous les risques associés, mais, par contre, on nous parle de la pratique d’une suprémaciste blanche de « se travestir en homme pour signifier ‘Je suis ton égale’ » sans mentionner son mépris du genre féminin qu’il fallait viriliser.

On continue avec une perception simpliste et hétéronormative du rôle du père et de la paternité “décomposée” dans notre société. Aucune mention, à nouveau, de l’impossibilité d’une femme célibataire ou lesbienne de recourir à la FIV en France. Aucune mention des difficultés économiques, sociales, d’accès à l’information et aux procédures pour recourir à l’avortement dans bien des endroits du monde, dont occidentaux, d’autre part cités avec joie. Et que dire des citations listant identités sexuelles et de genre non-cishétéros avec de graves troubles de santé mentale pour les fils “sans pères”? Sans mention aucune des études qui montrent que les couples lesbiens (et non-cishétéros en général) élèvent des enfants tout aussi bien, voire mieux, que les couples hétéros.

Bref on en est encore à du féminisme cishétéro blanc bourgeois condescendant (basé sur “l’éducation”) qui se donne un vernis mince d’intersectionnalité nullement convaincant devant les relents d’islamophobie, de classisme, d’hétéronormativité, et j’en passe. D’ailleurs, cela se voit extrêmement quand l’auteure nous parle sans aucune ironie d’une « grande partie des militantes féministes actuelles, volontiers puritaines », montrant ainsi qui elle lit et considère comme féministe. À lire, donc, si on a jamais poser le pied dans la conversation avant, et le faire avec un oeil très critique de la blancheur et de la cishétéronormativité et de la base anthropologique du propos.
Profile Image for poline.
47 reviews4 followers
June 16, 2021
J'ai appris énormément de choses à travers la lecture de ce livre : en anthropologie, ethnologie, sciences humaines et sociales, ainsi qu'études de genre(s). Je recommande ce livre à tou.te.s féministes qui souhaiteraient se documenter davantage et de manière plus approfondie. Pour terminer : la meilleure manière de déconstruire un système, c'est d'en connaître les rouages et leurs fonctionnements.
Profile Image for Solange.
276 reviews6 followers
October 28, 2019
Cet essai était passionnant ! J’ai appris énormément de choses. Dans l’ensemble, j’adhère aux propos de la philosophe même s’il m’est arrivé de ne pas toujours être d’accord avec elle sur tous les points. Sa réflexion est très intéressante et bien construite. Au niveau de la forme, Olivia Gazalé écrit bien mais certaines phrases sont parfois trop alambiquées. Il y a énormément de termes soutenus. Ce n’est pas l’essai le plus facile à lire quand on n’a jamais lu de non fiction. Pas le plus accessible mais pour ma part, je n’ai pas eu de gros problèmes. Sur le fond, j’ai appris beaucoup de choses et cet essai m’a permis de remettre en question certaines pensées que je peux avoir. Je vois aussi les choses complètement différemment depuis que j’ai lu cet essai. C’était très intéressant et je pense que tout le monde – femmes et hommes – devrait le lire !
Profile Image for belljareads.
108 reviews14 followers
August 24, 2020
could have been good if the author wasn’t so islamophobic and pro « sexual liberties » whinning about how the penalisation of sexual harassment could lead to sexual frigidity

lol


fuck this
Profile Image for Julie Bouchonville.
Author 10 books21 followers
August 29, 2024
Le ton est lourd, et okay le livre date de 2017 mais il a pris un de ces coups de vieux! Pour un bouquin dont c'est le sujet pourtant principal il y a très peu de questionnement quant à la nature du genre et des masculinités/virilités non cishet.
(Quand l'homosexualité est mentionnée elle l'est d'un point de vue que je ne saurais décrire que comme "profondément cishet", et bien sûr on a toustes nos limites mais quand même)

Le sexisme est présenté comme un phénomène limite historique (antiquité, moyen age, guerre du vietnam), il n'y a pas vraiment de travail sur les féminicides et/ou les violences faites aux femmes, le ton est toujours aussi plat...
Bref. On a fait bien mieux depuis, et bien que je réalise qu'un de mes griefs à l'encontre du livre soit d'avoir été écrit en 2017, il me semble qu'il a aussi pléthore de problèmes propres.
Profile Image for Geneviève Morin.
Author 3 books82 followers
Read
April 16, 2025
En déménageant, je n'ai pas eu le choix de brasser mes bibliothèques et de me retrouver plongée dans mon passé universitaire. Ce livre que j’avais dévoré pendant mes recherches pénibles demeure, à ce jour, l’un des essais féministes les plus éclairants que j’ai lus. Un essai brillant qui peut autant servir d’introduction que de fondation à une pensée critique et inclusive. Il donne des clés pour comprendre pourquoi les masculinités sont en crise, et comment s’en libérer collectivement.

Je me suis amusée à le feuilleter à nouveau, et à relire certains passages. Ce qui m'a rappelé à quel point c’est une lecture accessible à toutes et à tous — pas besoin d’avoir un bagage théorique pointu pour en saisir la portée. Gazalé parvient à mettre en lumière les racines communes de nombreux enjeux contemporains : les inégalités de genre, le sexisme systémique, la souffrance masculine liée à l’injonction de performance, et même certains dérives du capitalisme. En traçant un fil entre la domination masculine et les logiques de pouvoir, elle offre un outil de compréhension transversal, qui peut nourrir autant les réflexions féministes que les remises en question identitaires chez les hommes.

Bref, je me suis dit que ça valait la peine qu'il existe dans ma bibliothèque virtuelle.
30 reviews
July 16, 2024
The vast array of sources can make it challenging to form your own opinion, so I recommend reading it slowly, taking breaks to research the different sources. The book is comprehensive and very interesting, teaching a lot about why the concept of masculinity is what it is today, and revealing some of its contradictions and societal preconceptions.

One critique is that it sometimes lacks in-depth analysis of the sources, which can make it feel like just a list of references without much critical reflection. On the other hand, this approach does make the book more accessible.

I also wished for more exploration on the origins of masculinity: why men and not women? Why are some civilizations matriarchal? Etc.
Profile Image for Mélie Nasr.
Author 3 books18 followers
March 14, 2019
This is an interesting analysis of masculinity through the concept of "virility" rather than what is traditionally termed as "masculinity". Thus Gazalé can observe how not only men oppress(ed) women, but men oppress(ed) other men depending on whether they fit the "virile" standards society expected of them.

The author is clearly very well researched. Much of the historic material brought forward shows that our traditional view of the relations of the sexes is often skewed. She's good at pointing out common misconceptions.

Clearly an interesting read for anyone who wants to include men in their approach to feminism.
66 reviews
November 17, 2020
Bon, le gros point positif est l'énorme travail de recherche réalisé par Olivia Gazalé. On apprend beaucoup de choses et je trouve certaines de ses analyses très pertinentes.

Cependant .... Je trouve quand même son argumentation parfois très bancale. On a vraiment parfois l'impression qu'elle part de la thèse qu'elle veut défendre pour choisir ses exemples et ses interprétations (dans ma rigueur c'est plutôt l'inverse qu'il faut faire, après je n'ai pas de formation littéraire c'est peut être normal).

J'ai également noté de la malhonnêteté intellectuelle à certains moments. L'exemple le plus frappant est le choix de ne parler que des mouvements et revendications les plus extrémistes des masculinistes pour décrire l'ensemble du mouvement.

Enfin sa vision libérale est assez dérangeante dans certains passages.
Profile Image for Dr. CoconutRice.
9 reviews
May 12, 2021
Excellent ! Un livre indispensable pour la construction d'un meilleur équilibre des relations entre les deux sexes. Les idées sont très claires et s'enchaînent de manière à présenter une lecture fluide et agréable. On y apprend que nous sommes façonnés, tout au long de notre vie, par la construction sociale du mythe viril qui nous pousse à nous rapprocher d'un certain idéal normatif.
L'auteur propose que l'émancipation de cette vision aliénante du monde serait bénéfique pour tous. Ceci ouvre la voie à des nouvelles possibilités comme le continuum masculin/féminin et la désexuation des rôles dans notre société.

Je partage aussi cette phrase du livre que je trouve merveilleuse : "On ne devrait pas dire que les hommes ont toujours opprimé les femmes, mais une partie des hommes a toujours opprimé les femmes et une autre partie des hommes".
Profile Image for Justine Poutre.
93 reviews16 followers
September 6, 2019
Ce livre devrait être lu par tous.
Ou l’on comprend qu’on est conditionné à un genre depuis la nuit des temps.
Dans la 1ère partie on aborde la construction des genres homme / femme en donnant des faits historiques et chronologiques.
Elle y explique les rites, les coutumes pour « devenir » un homme selon les époques:
L’homme qui devait verser le sang, tuer un ours, le bizutage et le viol des jeunes hommes par les aînés, l’homme soldat, l’homme athlète durant les Jo en Grèce antique ...
Tout comme « on ne naît pas femme on le devient » on ne naît pas homme non plus on le devient également.
Dans la 2ème partie on déconstruit le mythe de la virilité.
La montée de fascisme dû à l’impuissance (culte de la bonne santé des jeunes, régénération de la race, Le surhomme arien).
L’élection de Trump au Bolsonaro suite à la montée du féminisme où certains y voient une crainte de la perte de la virilité et se tourne vers des figures dites « plus homme, plus viril. ».
On y parle des discriminations envers certains hommes: les Homosexuels, les hommes non blanc.
Des faits surprenants j’ai appris énormément, il y a beaucoup d’explications historiques et scientifiques surprenantes.
Je recommande!

Fun fact: Testis veut dire témoins : en Grèce antique on se prêter serment en se touchant les testicules.
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285 reviews4 followers
June 14, 2018
Formidable analyse sur l'origine du sexisme, très documenté, captivant ! Olivia Gazalé expose les pressions exercées sur les femmes mais aussi sur les hommes depuis la préhistoire.
De tous temps, un garçon devait devenir un homme viril par des rites de passages éprouvants (dressage qui allait jusqu'à la pédagogie pédérastique dans l'antiquité grecque !).
Et les hommes, parce qu'ils s'étaient enfermés eux mêmes dans un schéma de virilité, condamnés à réprimer leurs émotions, cultiver la violence, redouter l'impuissance... ont asservies les femmes, ont dévalué le genre féminin pour finalement le dominer.

A lire et relire !
Profile Image for Rodolfo Borges.
252 reviews3 followers
July 24, 2019
A virtude do livro está em tentar sofisticar o conceito de patriarcado, de modo a incluir o homem como potencial oprimido por (ou submetido a) ele, mas a autora conta metade da história e para por aí, quando me parecem ambos os sexos submetidos e libertados ou protegidos por um sistema que não chega a privilegiar nenhum deles especialmente (a não ser que se julgue questões ou pessoas específicas, a partir das quais se pode identificar evidentes desequilíbrios para um lado ou outro). De qualquer forma, a mítica virilidade só se justifica socialmente enquanto potencial protetora da fragilidade — qual seria, portanto, o valor simbolicamente superior?
Profile Image for Ambre Mistral.
33 reviews
August 13, 2024
Un livre intéressant est extrêmement bien documenté !
J’ai appris beaucoup !

En revanche, certains passages semblent un peu daté.
J’aurais aimé que des thèmes comme le genre ou l’intersectionnalité soient énoncés dès le début du livre et non pas à la fin comme c’est le cas dans cet essai.
J’ai trouvé le passage sur le voile très à côté de la plaque ou les sources données ne font que renforcer le point de vue sans nuance de l’autrice.

Néanmoins, j’ai lu ce livre avec plaisir, j’ai corné quelques pages et posé quelques annotations dans les marges.
En 2024, c’est un livre à parcourir avec un peu de recul, mais cela reste selon moi, une lecture nécessaire.
Profile Image for Paul Ballangé.
6 reviews
December 4, 2024
À première vue un livre à ranger dans cette catégorie un peu trop militante, vers lequel on n'a pas envie de se "prendre la tête".
En réalité, après un mois de lecture, cette vision est totalement déconstruite. La richesse bibliographique emmené par Olivia Gazalé magnifiée par sa plume et sa philosophie donne lieu à une oeuvre remarquable qui n'a de limite que nos aprioris préconstruits.
En tant qu'homme cis hétérosexuel, la démarche développée dans ce livre a eu un effet particulier sur le lecteur que je suis et j'encourage tout homme et toute femme à se (re)pencher sur ces questions que l'on croit traitées et retraitées.
Profile Image for Adeline Gerbail.
86 reviews2 followers
February 7, 2020
Essai sur le féminisme très intéressant mais à mon goût trop accès sur les masculinités des époques révolues et pas suffisamment sur les impacts et les conséquences de ce mythe de la virilité de nos jours.
On y apprend beaucoup de choses sur les différentes civilisations (grecques, romaines,...); ce qui est certes très éclairant mais le lien avec le sexisme ordinaire auquel on est encore confronté à l’heure actuelle est trop survolé et pas assez approfondi à mon goût. De même pour les conséquences terribles sur les jeunes garçons, les jeunes hommes et les hommes de notre société actuelle.
Profile Image for Laura Bln.
12 reviews7 followers
April 5, 2022
Je l’ai DNF p.63 même en étant d’accord avec le postulat de départ de l’autrice il m’est impossible d’accorder du crédit à son propos après le chapitre 1. Celui ci est outrageusement essentialiste et tout simplement erroné sur tout ce qui se rapporte aux figures féminines de la préhistoire et protohistoire.
À partir de là et même en partageant les idées de l’autrice on peut se demander comment accorder du crédit à son discours et s’assurer que la suite du raisonnement n’est pas autant biaisé ?
C’est dommage car la problématique de départ est réellement intéressante et pertinente.
Profile Image for Katy S..
33 reviews8 followers
August 21, 2020
Un essai très bien documenté avec une fine analyse des interactions sociales entre les deux sexes au cours de l'histoire.
J'ai beaucoup appris et ce livre m'a ouvert la porte vers une authentique réflexion autour du genre et du rapport de l'homme avec le vivant.

Un livre à lire absolument pour tout ceux fascinés par le pouvoir des constructions sociales et pour tous ceux préoccupés par le futur social et écologique de notre civilisation.
Profile Image for les enfants terribles.
24 reviews
April 9, 2021
Une analyse très complète de la virilité et de ses origines. Le livre est bien documenté et il n'y a pas besoin d'avoir un lourd bagage intellectuel pour comprendre toutes les références, ce qui le rend fluide et simple à lire. J'ai quand même eu un peu de mal à lire la partie (4 je crois) sur la virilité en elle-même car l'autrice s'appuie essentiellement sur l'origine des injonctions viriles et non pas sur les conséquences qu'elles peuvent avoir sur les hommes aujourd'hui.
Profile Image for Mariette.
55 reviews3 followers
July 28, 2025
Je pouvais pas mettre 5/5 parce que j’ai vraiment mis du temps à le lire donc par moment je n’étais plus plongée dedans et je me forçais un peu à le reprendre.
Cela étant dit c’est littéralement une bible journalistique de féminisme sur les réflexions de genre, de masculinités, et sur la compréhension historique et philosophique des rapports hommes-femmes de notre société, et des enjeux de genres futurs. Dont lisez-le !
Profile Image for Marine Maize.
34 reviews
May 10, 2020
Un excellent livre qui ne peut se comprendre, à mon sens, sans un bagage assez conséquent sur l'histoire du féminisme. Captivant et vecteur de constantes remises en cause et réflexion sur le monde et l'Histoire.
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