Nés sous la mauvaise étoile. Louise est bien jeune lorsqu'on lui retire la garde de son bébé, Wilfried. Le garçon est placé dans une famille d'accueil. Elle vient le voir. Mais bientôt ses visites s'espacent. Des mères comme Louise, ils en rencontrent tous les jours. Le service de protection judiciaire de la jeunesse voit défiler les destins brisés de ceux qui, plus fragiles que d'autres, sont à la marge de la société. Lorsqu'ils recueillent Wilfried, ils ne savent pas encore qu'ils le reverront quelques années plus tard. Sale gosse nous entraîne dans le quotidien de ces héros ordinaires. Qui, à grand renfort de courage, tentent le tout pour le tout pour sauver ce qui peut encore l'être.
Ce roman où l'on suit des éducateurs sociaux (équivalent TS au QC?) et certains jeunes, en particulier Wilfried, est très touchant.
On est au coeur de la PJJ (équivalent de la DPJ au QC?) . De la réalité des familles brisées, d'adultes blessés et d'enfants malmenés.
Dans un verlan et un jargon de jeune? "sale feuj. Tu me zahef “ T’es qu’un einch pas toujours abordable et compréhensible pour la québécoise et presque trentenaire que je suis, malgré tout j'arrivais à en comprendre l'essentiel.
L'histoire se déroule rapidement et ne s'accroche pas dans les fleurs du tapis, même que parfois j'ai cru qu'un peu plus de descriptions de l'endroit auraient aider à la compréhension.
L’écriture est très aérée, ça se lit super bien.
Sinon, on est au coeur de réalités humaines et parfois très difficiles. C'est poignant.
Il se fait virer de son centre de formation alors qu’un avenir certain dans le football semblait lui être promis. Il va rentrer auprès de sa famille d’accueil et va traîner son mal être entre les tours et dans les rues de la ville. Comme un lion en cage qui ne comprend pas la violence qui monte en lui. Insidieusement. Douloureusement.
Portraits croisés d’enfances abîmées, de parents désorientés. Immersion au sein de la P.J.J., Protection Judiciaire de la Jeunesse. Combats quotidiens pour que ces jeunes gardent la tête hors de l’eau, retrouvent des repères.
Ce roman prend les allures de la réalité. Et raconte. Décris une vérité.
Jusque dans les mots. Modernes, urbains, parfois vulgaires. J’ai apprécié de partir à la rencontre de ces jeunes gens abîmés. Lire, c’est toucher du doigt ces vies que l’on croise au quotidien sans les comprendre, éloignées de notre réalité. C’est ce que j’aime lorsque je lis, partir à la rencontre …
Le sujet est évidemment bouleversant. Voir ces enfants se débatte, ces parents impuissants, ne peut que toucher en plein cœur. La réalité est crûe et le peu de moyens pour lutter contre cette fatalité semble effrayant.
Il s’agit d’un livre qui se lit très vite, trop peut-être. Comme un reportage intéressant. Il m’a manqué ce je ne sais quoi qui aurait pu en faire une lecture inoubliable. Les goûts, les couleurs et autant de lecteurs. Il m’aura juste manqué une certaine émotion pour en faire un incontournable, à mes petits yeux.
Peut-être faut il le lire comme un témoignage, un documentaire. Et non comme un roman. Pour mieux en apprécier la lecture.
SALE GOSSE reste un coup de cœur pour de nombreuses personnes, il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre avis !
Sale Gosse est un récit réaliste, au sens où il est tout à la fois documenté, et inscrit pour bonne part dans le milieu socio-historique propre à son jeune auteur. En ce sens, il a quelque peu déçu mes attentes, sans aucun doute indues, d'autofiction, ou de littérature du réel, au sens où Emmanuel Carrère a pu la développer en langue française depuis L'Adversaire.
La vie personnelle de Palain en est en effet absente, même si le background, et le point de vue, sont les siens. Et, quant à la littérature, point de Russes Blancs polyglottes ou de digressions attendries sur Capote ; les migrants de Grigny n'ont pas fui le stalinisme, et les philippiques porteront bien plutôt sur un motif à pénalty.
La construction laisse à désirer, a fortiori dans sa première partie, laquelle peine à donner leur juste mesure à trop de personnages souvent mal caractérisés - même s'il faut sans doute, pour une part, en imputer, outre aux insuffisances du seul auteur, la difficulté à ce caractère atroce que, dans le dénuement et le malheur, beaucoup de destins paraissent hélas superposables. Quand, dans un deuxième temps, le roman balance autour de la relation entre Wilfried et Nina, il devient plus harmonieux, fluide et convaincant.
La langue intègre dans des dialogues aux parfums d'authenticité le français de cette génération de gamins de banlieues, avec ses ajouts d'arabe, de créole, de verlan. Mais l'auteur peine à trouver un style néanmoins et, malgré ou à cause des trois correcteurs dont il est flanqué, il n'est pas vierge pour autant de quelques fautes de sens ou fragilités narratives.
Un texte digne d'intérêt, notamment dans ce qu'il décrit du quotidien des éducateurs de la PJJ, ou encore à son travail sociolinguistique, mais qui a dû très justement sa médiatisation significative davantage à ces motifs qu'à ses qualités proprement littéraires.
J’ai pas capté que c’est le gars qui a fait la série des hommes violents sur France Culture C’est écrit comme on parle C’est un premier roman et c’est très bien
Chaque année, je demande qu'on m'offre un livre à Noël. Cette année, c'est lui, le livre que j'avais demandé.
J'en attendais beaucoup et au départ, j'avoue que j'ai été déçue. Je m'attendais à être happée dans un univers violent et rapide mais les premiers chapitres furent vio'znts par les insultes mais longs par les actions. J'etais perplexe.
Cependant, j'ai perséveré et je me suis fait happer. Je me suis attachée aux personnages, habituée aux insultes. Puis, j'ai compris.
Le début, il a servi à construire de fondations. Les fondations de ces personnages complexes qui sont Wilfried et Nina, de la PJJ. Il est essentiel pour que ces personnages nous semblent sympathiques. Ensuite, une fois le début compris, les chapitres s'enchainent naturellement. On touche du doigt des sujets comme l'amour maternel, les premières fois, l'abandon et l'impulsivité. L'auteur parle sans tabous de prostitution et de familles plus que bancales.
Lorsque j'ai fini ce livre, j'ai compris que c'était un coup de cœur. J'aurai voulu lire encore 100 chapitres qui parlent de Will. Lire un roman entier sur Viviane ou Nina. Bravo à l'auteur pour cet ouvrage. Je vais m'empresser de m'en procurer un autre.
Pour conclure, je suis très heureuse de mon cadeau de Noël.
Un premier roman de l'auteur, qui décide de s'attaquer à un sujet plutôt épineux et déjà vu à de nombreuses reprises.
C'est un bon livre, l'écriture est fluide, le fait de découvrir le point de vue de plusieurs personnages permet d'avoir une vue d'ensemble et de ne pas forcément se focaliser sur Wilfried, ce qui apporte de la construction au récit. On a envie de voir comment Wilfried va s'en sortir, on a aussi envie de le secouer quand il prend des décisions qui risquent de tout gâcher. Mais il est jeune et il apprend, il grandit et doit continuer à se contrôler dans ses excès de violence.
Même si cette thématique est intéressante et bien approchée, j'ai eu un peu de mal à vraiment ressentir de l'empathie pour les personnages. Si on suit l'histoire, on comprend que ces gamins n'ont aucune envie que l'on ressente de la pitié pour eux, ou quoi que ce soit d'autres. Cependant pour s'accrocher vraiment à cette histoire et à être captivée, il m'a manqué cette envie d'aider Wilfried et de l'apprécier.
Bonne lecture, qui n'a pas su me combler autant que je l'aurais souhaité.
Dans ce premier roman Mathieu Palain nous plonge dans un univers de délinquance à la rencontre d'éducateurs, à la vie en foyer et familles d’accueil.
La vie épargne rarement ces jeunes en difficulté. Même si certains ne s'en sortent pas, heureusement d’autres trouvent le bon chemin après de nombreux moments difficiles.
Nous allons suivre Wilfried qui a eu un départ de vie compliqué, il intègre une équipe de foot mais quelques années plus tard, il est viré suite à comportement violent. En parallèle de son histoire, on suit des périodes de vie d’éducateurs et autres intervenants dans le milieu de la délinquance.
Mathieu Palain aborde la délinquance à travers différents points de vue.
Le récit est rythmé, on reconnait la plume du journaliste, le roman fait penser à un reportage.
Ce bouquin a été une vraie claque. J'ai du mal à trouver mes mots pour dire à quel point se roman criant de vérité ma retourné.
Suivre Wilfried et tous les autres jeunes qui vont croiser sa route donne vraiment une leçon d'humilité.
Ce livre c'est la preuve que l'égalité des chances n'existe pas parce que le lieu d'où l'on vient, l'environnement dans lequel on grandit, l'amour que l'on reçoit ou pas déterminent beaucoup de choses.
Mais ce n'est pas une fatalité pour autant. Parce que des individus dédient leurs vies à améliorer les choses, à croire que du bon existe dans chacun et qu'il faut lui donner une chance de s'épanouir.
Ce roman est d'utilité publique. J'ai adoré. Bravo à l'auteur de mettre en avant des individus de l'ombre, que ce soit les jeunes et ceux qui les soutiennent.
Sale gosse est un roman très réaliste au cœur de la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse). Le fil rouge du roman est Wilfried, mais c’est un certain nombre de « sales gosses » que l’on suit, gosses perdus, délinquants ou ayant commis déjà si jeunes de graves actes, enfants rejetés ou que la société exclut, et à leurs côtés des éducateurs, des psy, qui s’échinent à leur tendre une main. J’ai beaucoup aimé le ton parfaitement juste, le thème qui remet bien les idées en place, et les personnages que je n’avais pas envie de quitter à la fin du livre et qui m’ont paru exister pour de vrai. J’ai été en revanche très frappée par l’attitude des juges, parfois bien loin de celles des éducateurs et de la réalité.
J'ai beaucoup aimé le fond de ce roman qui m'a permis de découvrir le monde de la PJJ que je ne connaissais pas du tout. J'ai aimé suivre l'histoire de Wilfried mais j'ai trouvé qu'elle était parfois traitée un peu trop superficiellement. J'ai été gênée par l'avalanche de prénoms et d'anecdotes qui m'ont fait souvent un peu perdre le fil conducteur. Je pense que l'auteur aurait dû se concentrer un peu plus à fond sur un personnage ou deux et ne pas essayer de raconter des épisodes de vie de tous les personnages que l'on croise dans le livre.
« Un roman qui sonne juste, qui décrit bien la réalité ... » c’est ce que disent tous les lecteurs qui connaissent ce milieu des éducateurs de la PJJ.
Un vrai travail d’enquête donc, auquel s’ajoute le vécu familial. Mathieu Palain a su capter aussi bien la détresse de ces gamins que le travail formidable de ceux qui essaient de les « réparer » et Sale gosse se lit comme un très bon reportage. Peut être plus reportage que roman, c’est le bémol que je mettrais....
Très bon roman (documentaire) où l’on en apprend sur la PJJ (et notamment les CEF que je n’imaginais pas comme ça..). Bien sûr on ressent de l’empathie pour ces jeunes qui sont nés dans la mauvaise famille, mais leur vulgarité, leur délinquance parfois ne m’a pas permis de m’attacher à eux. Il m’a manqué un petit quelque chose pour que j’aime vraiment.
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J'ai parfois eu du mal à suivre, comprendre les enchaînements. Mais une fois passée la moitié du livre, j'étais enfin dedans. On s'attache à Wilfried, à Nina, c'est la vraie vie, celle qu'on aimerait ne pas avoir, mais qui a d'autant plus de valeur si l'on en fait quelque chose de bien. L'absence d'amour, de cadre, fait des ravages, mais rien n'est impossible.
Premier roman de Mathieu Palain que je découvre par hasard.
Histoire très touchante dans laquelle on suit le quotidien de la PJJ, et plus particulièrement du jeune Wilfried, aspirant footballeur professionnel à l'adolescence mouvementée.
my friend bullied me into reading this book, i unsderstand french but it takes me so much brain power to understand while im reading. this book was so gen z with the dialogue it was very disturbing in way, sorry.
un peu du mal avec les dialogues « wsh-wsh » au tout début, mais j’ai adoré suivre cette histoire beaucoup mérite d’être sauvé et heureusement que des personnes comme Nina existent c’est certes une fiction, mais c’est en réalité que du réel dans ce roman
1er roman de Mathieu Palain que je lis, j’ai vraiment bien aimé l’histoire, hyper facile à lire et accessible, je trouve qu’on est bien plongés dedans et qu’on ressent l’univers de l’histoire
Livre criant de vérité. La souffrance des certains jeunes est mise en lumière, avec les questionnements et les ballotements à droite à gauche et ce que ça engendre.