Au mois d'août de l'an 2000, un sous-marin nucléaire russe s'abîme dans des profondeurs accessibles de la mer de Barents. Vania Altman ferait partie des derniers survivants. Dans un port du cercle polaire, la famille Altman retient son souffle : elle risque une nouvelle fois de se heurter à la grande Histoire. Un demi-siècle après la mort de Staline, c'est désormais un ancien du KGB qui gouverne la Russie.
Après nous avoir fait pénétrer dans les coulisses du FBI avec La malédiction d'Edgar, Marc Dugain offre ici une véritable fresque de la Russie contemporaine. Inspirée de faits réels, elle révèle le profond mépris pour la vie manifesté par les gardiens paranoïaques de l'empire russe.
Marc Dugain is a French novelist and filmmaker renowned for his historical and political narratives. His debut novel, La Chambre des officiers (1998), inspired by his grandfather's work with World War I veterans, garnered critical acclaim and won multiple literary awards. Dugain's oeuvre often delves into the lives of prominent figures and events, as seen in works like La Malédiction d'Edgar (2005) and Une exécution ordinaire (2007). Beyond literature, he has directed several films, including adaptations of his own novels, and has contributed to theater and graphic novels. Dugain's storytelling is marked by a deep exploration of power dynamics, historical intricacies, and the human condition.
Stiu ca s-au scris foarte multe carti despre comunism si probabil ca ele nu mai impresioneaza atat de tare insa la mine a ajuns urletul disperat al personajelor din acest roman dupa dreptate si libertate. Cartea incepe tocmai cu aceste atrocitati in care oamenii se temeau ca vor fi ridicati in miez de noapte si dusi la interogatoriu si tortura, fiind apoi deportati in Siberia fara practic niciun motiv. Cand acest lucru se intampla, ceilalti intorceau spatele celui care era ridicat, ca nu cumva sa fie si ei luati in colimator. Astfel se crea teroarea si frica de vecini, de microfoane, de a fi ascultat sau acuzat de ceva pe nedrept. Nici nu se punea problema sa abordezi subiectele neagreate de partid sau sa citesti cartile interzise. Mama personajului principal, fiind medic, este ridicata de la spital si pusa la dispozitia lui Stalin pentru a-i vindeca durerile cerandu-i-se in schimb sa pastreze secretul si sa se debaraseze de sotul ei. Dupa moartea lui Stalin, ea se reuneste cu el si astfel se naste personajul principal Atman. Adevarata drama insa il are in prim plan pe Vania Atman, nepotul ei care are ghinionul sa fie ofiter pe un submarin nuclear rusesc ce esueaza in Marea Barents. Musamalizarea care are loc si drama parintilor lui sunt de nedescris. Desi autorul abordeaza tragedia in doar un singur capitol, acesta este cutremurator zugravit si transmite cititorului cat de cumplit este sa te scufunzi, sa te sufoci, sa arzi si sa vezi ca salvatorii intarzie sa apara. Mi-au placut cele doua portrete create de-a lungul cartii. Primul al lui Stalin: "era un pitic aproape, un pitic batran cu fata ciuruita de variola si cu o mana mai scurta decat cealalta"; "... in privirea lui se succedeau licariri de seninatate, ca sa nu spun de intelepciune si o furie ucigasa". Opinia sa despre Mama Rusia e mai mult decat relevanta: "... este tara unde s-a impamantenit cel mai mult traditia, fata de restul lumii, sa nu imparta niciodata banii, dar nici puterea." Despre sine afirma cu seninatate: "Nu mi-a fost greu sa ucid, dar am facut-o doar pentru progresul umanitatii. Am epurat, dar niciodata n-am lichidat" iar zicala sa preferata pare sa fie: "Eu nu sunt decat Stalin". Al doilea portret este al lui Vladimir Vladimirovici Plotov - o trimitere clara la fostul, actualul si viitorul presedinte al Rusiei. Acesta e fost spion KGB, mic de inaltime, practicant de judo, absolvent al facultatii de Drept, bunicul sau fiind bucatarul lui Stalin. Se afirma despre el ca este "cel mai talentat dintre mediocrii". Este considerat cinic, cu gandire integra si cu o expresie intunecata. In final, alte cateva citate care mi-au ramas in minte: "Este ceea ce ne deosebeste de occidentali; noi n-am lasat niciodata masele sa creada vreodata ca stiu ceva". "Socialismul a muncit mult sa ridice femeia la nivelul barbatului. O sa cunoasteti partea urata a egalitatii dintre sexe". "Pentru oamenii meschini, detaliul a fost intotdeauna mijlocul de a prinde in capcana sufletele mari". "Rad pentru ca rasul imi vorbeste mai mult despre tragedie decat tragedia insasi. Intr-o comedie, rasul nu este ras, este un rictus, o aparenta. Intr-o tragedie, rasul este ca un scut pentru lacrimi." P.S. Apropo de cartile interzise, ma intreb daca acest roman este disponibil in Rusia.
ספר מעולה שמחולק ל- 3 תקופות עיקריות בבריה"מ ועד רוסיה של ימינו על בסיס תולדות משפחה אחת. הפרק הראשון נסוב על תקופת שלטונו של סטאלין, עבור לשנות ה- 80 לאחר התפרקות בריה"מ והחלק המסיים נוגע לתקופתו של פוטין ומתמקד בטביעתה של הצוללת הגרעינית "הקרוסק". החלק האחרון הוא גם המשובח ביותר בספר. לכל מי שתוהה זהו לא ספר עיון אלא רומן היסטורי פוליטי שכתוב במיומנות רבה והוא מומלץ ביותר.
« La vérité est un object théorique, lui ai-je dit. Ceux qui se battent pour elle, le font souvent au risque de leur vie pour la transmettre à des gens qui n’en ont pas grand-chose à faire. »
Belle réussite à la croisée entre document historique et roma.
Marc Dugain nous présente ici une fresque romanesque débutant avant la chute du système communiste jusqu'à la Russie d'aujourd'hui. Il brode ainsi autour de l'histoire de Vladimir Poutine, qui revient comme un motif musical dans chaque partie du livre, et de la tragédie plus récente du Koursk. Le récit raconte les absurdités d'un système qui n'ont pas changé malgré l'effondrement de l'URSS. Les personnages sont poignants dans leur résolution quotidienne, à continuer de vivre dans un milieu hostile, le cercle arctique, et ravagé par les souvenirs de la grandeur nucléaire de la Russie. Chaque partie croise des personnages pour faire du livre une très jolie mosaïque. L'écriture est aussi agréable que l'histoire se révèle sombre et résignante.
Un bon roman alliant une bonne documentation historique aux plaisirs de la narration.
A novel covering the life of a family the end of Stalinism to the sinking of the Kursk, trying to explain how communism has dragged down the average people's economy and mindset while fighting/living for a political/economical ideal, showing how the pride and belief in one system can make people forget to criticize it or say, fight to improve it (same could be said from capitalism) showing how Russia let capitalism grew during the past 2 decades but also showing that in the meantime the structure of the political power (the artificial idolatry, the fear of the godlike authority ) never really evolved and is, today, as overpowered as it was before. A critic of one system that could be used to meditate over some others. More than ever, a fascinating country. And a very decent book despite all the negative critics I heard about it.
Roman très intéressant sur l'histoire en partie vraie du sous-marin Koursk et sur la politique russe de ces 50 dernières années. L'auteur mêle réalité et fiction. Mais j'ai trouvé cela parfois un peu indigeste. Les chapitres manquent de continuité, on perd le fil conducteur sur certains chapitres. Cela manque de fluidité et il y a quelques longueurs. Par contre, Marc Dugain nous expose avec brio les jeux de pouvoir au coeur de cette Russie, d'hier à aujourd'hui, de Staline à Poutine. La raison d'État n'a pas de prix, c'est terriblement cynique et glaçant, comme le climat de ce pays!
Je suis très intéressée par l'histoire de l'ex URSS et des pays anciennement soviétiques, alors j'étais intéressée par ce roman qui s'inscrit dans ce décor. C'est un peu la raison principale qui m'a poussée à lire ce roman, et moins l'intrigue. Au final, j'ai plutôt bien apprécié ma lecture. Le roman se développe sur plusieurs parties, qui sont séparées de plusieurs années et qui se concentrent sur différents personnages. Mais tout est lié. J'ai beaucoup aimé cet aspect, de voir la continuité d'un événement sur plusieurs années voir décennies, de voir les personnages se croiser et petit à petit faire les liens entre les différents éléments. Cette sorte de mystère m'a plu, j'ai adoré faire ces liens petit à petit et comprendre les implications d'un événement. Je trouve que l'auteur retranscrit bien l'esprit de l'ex URSS et de la Russie post-ère soviétique. Le communisme, la peur permanente, les manipulations de pouvoir... J'ai pu facilement rentrer dans l'intrigue et la prendre au sérieux. L'écriture est fluide. L'auteur se base sur des événements réels, notamment l'affaire du sous-marin Oscar. Il y a toujours des questions en suspens à la fin du roman mais le but est de laisser le lecteur réfléchir à cela, développer ses propres théories, comme le font de nombreuses personnes encore aujourd'hui. De quoi vraiment immerger le lecteur dans l'esprit du roman ! En bref, une bonne lecture qui mêle histoire et fiction et plonge le lecteur dans l'atmosphère soviétique et post-soviétique, et qui se lit plutôt rapidement.
Marc Dugain nous entraine en Russie. L'histoire commence en 1952 sous l'ère de Staline et se terminera en 2000 sous l'ère de Poutine avec la tragédie de la disparition du sous-marin " Oskar" ( le Krousk).
En 1952, c'est avec Olga que la famille Altman entre dans l'histoire. Elle est urologue magnétiseuse et est la seule qui peut soulager les douleurs de Staline.. elle échappera ainsi au massacre des blouses blanches. 50 ans plus tard, c'est son petit fils qui est au coeur de l'histoire, celui-ci étant embarqué à bord du sous-marin. Entre les deux, le narrateur, fils de l'une et père de l'autre.
3 personnages.. 3 époques ..Staline, la guerre froide et le début de la chute de l'URSS.
Cette histoire de plus de 500 pages est largement inspirée de faits réels. Marc Dugain, en balayant ce demi siècle veut nous parler de ce monde russe .. celui de l'enfermement dans un système, celui du mensonge, celui de l'absurde.
L'auteur s'est beaucoup documenté sur cette période de l'histoire pour que son roman soit au plus proche de la réalité.
Comme avec tous ses précédents romans ( " la malédiction d' Edgar", " ils vont tuer Robert Kennedy", etc...), Marc Dugain a su m'enchanter ...
Remarquable. Une écriture incisive, percutante imagée Un scénario riche et documenté Une descente fine et juste dans la psychologie russe et soviétique Il y a un parallèle frappant entre les individus écrasés par la menace continue du système dans ses différentes époques (le côté "scientifique" de la terreur) et les marins de l'Oskar: chacun déployant ses antennes et ses moyens de survie dans l'obscurité, avec un même aboutissement cataclysmique. Parce qu'au bout du compte c'est le système quel qu'il soit qui a raison. Autre parallèle fascinant: la sobriété et la densité des silences entre les protagonistes (Olga er Vassilli!!) Qui résonne avec l'économie des mots chez les sous-mariniers. La mer, le monde des silences...
Un regard sur le monde amère sans faux fuyant et l'occident ne s'en tire pas à meilleur compte. Un superbe bouquin qui laisse un arrière goût acide et une certaine lassitude sur l'ordre du monde
De l'ogre rouge Staline à l'ogre blanc nostalgique Poutine (dénommé Plotov dans le roman) j'ai relu en ce début de guerre en Ukraine, Une exécution ordinaire. Par Marc Dugain La famille du narrateur aux prises avec les gardiens paranoïaques de l'Empire russe. Glaçant. Poutine dénommé Plotov, parfaitement reconnaissable, de ses apprentissages d'espion du KGB à Berlin Est, à son accession au pouvoir et sa gestion de l'accident du Koursk (Oskar dans le roman). Une fois de plus est démontré le mépris générique pour la vie humaine des maîtres du Kremlin.
Le problème avec Dugain, c'est que c'est tellement documenté qu'on peut oublier qu'il s'agit d'un roman. Le style est meilleur que le cycle de l'Emprise que j'avais adoré. On se balade à travers trois époques marquantes de l'URSS et la Russie pour une même trame, l'enchaînement des faits coule de source.
5 histoires contenues en 1, qui retrace l'histoire, la politique et la vie en Russie depuis Staline. + Hyper interessant, facil à lire et dépaysant! - difficile de s'attacher aux différents personnages...
Envie de déprimer? Lisez ce livre. Envie de découvrir l'âme russe? Lisez ce livre. Non seulement il contient l'histoire d'à peu près 75 ans, de plus il la résume de façon géniale, à travers une seule famille. Une cinquième étoile parce que le livre ne contient pas de fautes.
Chacune des 4 histoires serait parfaite avec un peu plus de développement mais leur mélange synthétique et (de)structuration non chronologique cassent l'impact global. Dommage!
Une immersion vraiment sympa dans la société russe, avec une intrigue pas trop mal menée pendant plusieurs décennies, avec en toile de fond l’ascension de Poutine.
Peu importe le sujet, mon plaisir de lecture est toujours là. La Russie n'est pas 1 thème sur lequel j'aurais parié mais j'ai été embarquée dés le début. M. Dugain 1 jour, M. Dugain toujours.
When I want a big book which will keep me busy for a few days and will make me want to spend a whole day reading in bed, I usually go for anglo saxon writers. It just seems like French writers do not really know how to write stories anymore. Marc Dugain is one of the exceptions to the rule. It was with great anticipation that I started his book and was quite satisfied to see the usual ingredients: historical background, fluid writing, in depth depiction of real and fictional characters… I wasn’t really that familiar with the facts related in the book (the submarine event) so I didn’t relate to it as well as I did to the beginning of the book with Staline or his previous book of J. Edgar Hoover. The story does not always flow very easily but it is overall am interesting book for those who like the mix of history and fiction. One of the questions I asked myself throughout the book is what Poutine thought of it (if he’d heard of it) as it doesn’t give a very positive portrayal of the Russian Prime Minister and President at the time.
C'est un mélange de quelques genres -- un roman policier découvert la cause d'un accident sous-marinier; ou une histoire des actes inhumains de la régime sovietique, Staline et les apparatchiks suivants; ou un roman d'amour secret mais morale. Pour moi, c'était difficile de separer les fils de chaque complot, lorsque l'auteur nous envoyait entre trois ou quatre endroits et éres sovietiques. Le premier tier du roman est immédiatement captivante, une histoire d'une femme complètement captivée par Staline, lui-même, jour par jour, lentement...et elle peut faire rien. Les chapitres suivants sont un peu plus chaotique, peut-être représentant le chaos de l'existence dans la société sovietique. Mais c'était difficile pour ce pauvre lecteur états-uniens de suivre l'intrigue des histoires, des caractères dégradées et déprimées. Une thèse qui sonne clairement dans cette livre, c'est la dépravation totale de la régime sovietique.
Marc Dugain prend le naufrage du sous-marin russe, le Koursk, comme point de d?part pour explorer les m?thodes des diff?rents gouvernements qui se sont succ?d?s en Russie depuis la r?volution de 1917 jusqu?? nos jours. La famille Altman a largement fait les frais des d?cisions inhumaines des dirigeants. Les grands-parents terrifi?s et tortur?s sous Staline, le fils qui a pass? sa vie ? enseigner une Histoire invent?e de toutes pi?ces, et finalement le petit-fils qui perdra la vie dans le naufrage du Koursk.
Selon l?auteur, il y a une continuit?, un point commun ? tous les gouvernements, c?est leur m?pris total pour leur propre peuple. Ils pr?f?rent le sacrifier au nom d?une raison d?Etat toujours consid?r?e comme sup?rieure m?me si les sacrifices consentis sont tout aussi absurdes qu?inutiles.
Entre roman et histoire, cet ouvrage est prétexte à revenir sur le naufrage du Koursk via un exposé des diverses théories sur cette catastrophe. Il dépeint aussi l'atmosphère règnant alentour de cette tragédie et des familles des victimes. L'auteur arrive à donner des clés de compréhension tout en en faisant une histoire passionnante. C'est aussi l'occasion de décrire les conditions de vie dans une ville russe proche du cercle polaire.
Dans quelques années, le lecteur non averti aura probablement quelques difficultés pour faire la part des choses entre réalité et fiction.
A fictionalized presentation of post-communist Russia? The story of the sinking of Kursk? How could anyone go wrong with a topic like that? Quite simply apparently. The characters are dull and unpleasant. I've spent way too little time with the possibly interesting ones (like Anna) to actually care and instead of being angered by great injustice I was barely annoyed. I feel the author wanted to put everything wrong with Russia in 300 pages or so and sacrificed both the story and the characters in the process. I think most people could easily go through life without reading this.