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Idiss

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J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914.
Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé.
Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d’amour de son petit-fils. R. B. Une manière de chef-d’œuvre, d’une sincérité coupante et sans apprêts. Cette histoire est la nôtre. La Croix. Une chronique familiale autant qu’un hommage à la terre d’asile que fut la France avant l’Occupation. Bouleversant. Marianne.

264 pages, Mass Market Paperback

First published October 24, 2018

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About the author

Robert Badinter

75 books25 followers
Avocat, universitaire, essayiste et homme politique français, Robert Badinter s’inscrit au barreau de Paris en 1951, il débute sa carrière d’avocat comme collaborateur d’Henry Torrès. Il soutient une thèse sur les conflits de droit aux États-Unis et réussit l’agrégation de droit en 1965. Le procès le plus célèbre où il intervient est certainement celui de Patrick Henry, meurtrier d’un garçon de sept ans en 1976. Grâce à sa plaidoirie contre la peine de mort en 1977, il sauve la tête de Patrick Henry, ce dernier étant condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. C’est le commencement de la fin pour la peine capitale.
Ancien président du Conseil constitutionnel, il est principalement connu pour son combat contre la perpétuité réelle et la peine de mort dont il obtient l’abolition en France le 30 septembre 1981 en tant que Garde des Sceaux, pour la dépénalisation des relations homosexuelles entre majeurs de moins de 21 ans, et surtout comme auteur du nouveau Code pénal.

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8 (1%)
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3 (<1%)
Displaying 1 - 30 of 45 reviews
Profile Image for Myriam.
905 reviews189 followers
March 24, 2022
Robert Badinter raconte avec beaucoup d'amour, de tendresse, d'émotion, de pudeur, les souvenirs qui l'attachent à sa grand-mère maternelle, Idiss Rosenberg, venue de son lointain pays natal , la Bessarabie (à la frontière de la Roumanie). Il retrace sa destinée, sa fuite pour échapper à la misère et aux pogroms, son exil, son installation à Paris avec son époux Schulim, et ses trois enfants Avroum, Naftoul, Chifra qui sera rebaptisée Charlotte, la future mère de Robert.
La lecture de ce livre m'a fortement ému, surement son authenticité.
Profile Image for Zéro Janvier.
1,709 reviews125 followers
November 23, 2018
Robert Badinter est une figure qu’on ne présente plus. Avocat, homme politique, ministre de la Justice après l’élection de François Mitterand en 1981, il restera dans l’Histoire comme celui qui a fait voter l’abolition de la peine de mort en France. Même si sur certains sujets je ne suis pas toujours d’accord avec ses prises de position, c’est un homme pour lequel j’ai toujours éprouvé beaucoup de respect, notamment après avoir lu son excellent livre L’abolition où il racontait son combat contre la peine de mort.

Dans Idiss paru tout récemment, il nous parle de sa grand-mère, qui portait le prénom qui donne son titre au livre :

J’ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.

Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l’Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d’une destinée singulière à laquelle j’ai souvent rêvé.

Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d’amour de son petit-fils.

Robert Badinter nous raconte la vie de sa grand-mère, juive originaire de Bessarabie et installée à Paris avec sa famille au début du XX° siècle pour fuir les pogroms de l’Empire tsariste. A travers le récit de cette vie, il nous raconte également l’histoire des juifs en France et en Europe au cours de la première parte du XX° siècle.

Je ne vais pas vous raconter en détail ni la vie d’Idiss, vous la découvrirez en lisant ce livre, ni celle des juifs d’Europe, que vous connaissez déjà. Je vais me contenter de vous proposer quelques extraits du livre qui m’ont marqués, et qui me semblent refléter parfaitement son contenu .

La France y est d’abord perçue comme une terre d’accueil bienveillante avec les juifs immigrés de pays où ils sont persécutés :

L’affaire Dreyfus, qui avait tant agité les esprits, n’avait pas autant ému cette minorité encore étrangère à la France et qui avait trop connu l’antisémitisme virulent du régime tsariste pour s’étonner de celui qui avait mobilisé une partie de la France chrétienne et traditionnaliste. Cependant, en quel pays d’Europe aurait-on vu autant de sommités intellectuelles ou politiques mener le combat pour que justice soit rendue à un juif innocent contre la haute hiérarchie militaire, si respectée des Français4 ? Que la justice l’ait en définitive emporté sur l’antisémitisme était pour eux un gage de sécurité. Et une source de fierté, puisque la cause de Dreyfus était aussi la leur.

Mais, en même temps qu’ils révéraient la République, ils ne pouvaient ignorer les défilés sur les boulevards des manifestants criant « Mort aux juifs », comme dans les provinces de l’Empire tsariste. Des juifs avaient été malmenés et des magasins pillés çà et là, notamment en Algérie française. Mais les juifs immigrés avaient compris à l’épreuve de l’affaire Dreyfus que c’était la République qui était leur protectrice plutôt que la France, fille aînée d’une Église catholique qui avait enseigné à ses fidèles l’exécration du peuple déicide. Ainsi, en politique, les juifs se trouvaient massivement dans le camp des républicains. De toutes les nuances de l’arc-en-ciel politique, mais tous républicains.

Il y a notamment ce très beau passage sur l’école laïque et républicaine :

L’école était séparée de la rue par un mur à mi-hauteur surmonté d’une grille. Un drapeau tricolore flottait au fronton du bâtiment central. La devise républicaine était gravée au-dessus de l’entrée. C’était la République triomphante ouvrant à ses enfants les voies de la connaissance. Ainsi, Chifra-Charlotte fit son entrée à douze ans dans le monde du savoir…

Surtout, ma mère nous parlait de monsieur Martin, le sous-directeur, qui enseignait le français à ces enfants d’immigrés qui n’en connaissaient que quelques mots usuels. M. Martin, à entendre Charlotte, n’était rien de moins qu’un missionnaire de la culture française dépêché dans ces quartiers populaires de Paris où s’entassaient dans des immeubles vétustes les familles d’immigrés.

Ce que voulait M. Martin, instituteur de la République, c’était transformer ces enfants venus d’ailleurs en petits Français comme les autres, auxquels il enseignait les beautés de la langue française, la grandeur de l’histoire de France et les principes de la morale républicaine. Car M. Martin était profondément patriote. Il croyait à la mission civilisatrice de la France, et la devise républicaine était son credo. Il admirait Jaurès, courait à ses réunions, lisait L’Humanité. Il avait foi dans un avenir meilleur où régneraient le socialisme et la paix par l’arbitrage international. Comme il était patriote, il n’oubliait pas l’Alsace-Lorraine que les Allemands nous avaient injustement arrachée. Mais comme il était pacifiste, il pensait que c’était par le droit à l’autodétermination des peuples que les territoires perdus reviendraient un jour à la République française. Dans son métier, M. Martin avait fait sienne la devise de Jaurès : « Aller vers l’idéal en partant du réel ». L’idéal pour lui, c’était dans sa modeste école parisienne de faire reculer l’ignorance et les préjugés, et d’ouvrir ces jeunes esprits au monde de la connaissance et aux beautés de la culture française.

Les années 1930 puis 1940 virent au désastre pour la République et notamment ses « enfants » juifs :

Mon père Simon avait changé. Ses certitudes, les piliers sur lesquels était fondée sa vie, s’étaient effondrés. La débâcle de juin 1940, les troupes françaises en déroute mêlées aux civils fuyant l’invasion, avaient ébranlé sa fierté d’être devenu un citoyen de la « Grande Nation » dont il connaissait si bien l’histoire. La disparition de la République à Vichy avait suscité en lui chagrin et angoisse. Que les Français rejettent la République était pour ce citoyen d’adoption plus qu’un changement de régime : une trahison de son idéal.

Mais ce qu’il ressentait, c’était que le gouvernement de cette France qu’il avait tant aimée le rejetait comme une marâtre haineuse. Cet abandon, cette trahison, l’accablait secrètement. Il avait beau s’efforcer de l’imputer aux seuls nazis, il n’était plus, avec sa famille, qu’un juif au sein d’un État français plus antisémite dans ses lois que la Russie tsariste de son enfance.

Souvent, je me suis interrogé : que pensait-il lorsque, à Drancy, en mars 1943, il montait dans le train qui le conduirait au camp d’extermination de Sobibor, en Pologne ? Arrêté à Lyon par Klaus Barbie, et déporté sur son ordre, c’était aux nazis qu’il devait sa fin atroce, à quarante-huit ans. Mais au camp de Pithiviers ou de Drancy, qui le gardait, sinon des gardes mobiles français ? Tel que je l’ai connu, aimant si profondément la France, a-t-il jusqu’au bout conservé sa foi en elle ? On ne fait pas parler les morts. Mais cette question-là, si cruelle, n’a jamais cessé de me hanter.

En un peu plus de deux cent pages, Robert Badinter nous offre un joli hommage à sa grand-mère disparue mais surtout un récit tragique et malheureusement réaliste de la destinée des juifs d’Europe dans la première moitié du XX° siècle. Idiss restera sans doute pour moi l’une des lectures marquantes de cette année.
Profile Image for sosso ;).
223 reviews9 followers
August 9, 2024
on ne peut pas véritablement noter un livre comme celui-ci, témoignage des vies de personnes juives en Bessarabie au début du XXe et puis en France, lors de l’Occupation.
découvrir la vie inspirante de la famille de Robert Badinter était important pour comprendre la personne qu’il est devenu.
très facile à lire avec quelques références historiques qui permettent une meilleure compréhension de cette Histoire horrible
Profile Image for Blanche.
291 reviews99 followers
June 21, 2020
J'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire de la grand-mère de Robert Badinter, dont je ne connais pas grand chose, à part son engagement dans la lutte contre la peine de mort. Ce livre est touchant, il nous dévoile un pan de l'histoire européenne assez peu connu (du moins, j'ai appris beaucoup de choses). Idiss est une femme qu'on ne peut oublier, à laquelle on s'attache, et pour laquelle notre cœur pleure.
344 reviews11 followers
August 16, 2020
Dans ce récit autobiographique, Robert Badinter relate l'histoire de sa grand-mère juive Idiss, qui a fui les pogroms de Bessarabie pour s'expatrier en France au début du XXème siècle. C'est un magnifique hommage tout en pudeur qu'il rend à son aïeule, ainsi qu'à ses parents. Très beau texte.
24 reviews
December 14, 2022
Un très beau portrait autour du lien particulier et attachant avec une grand mere issue d'un autre environnement, la Bessarabie. La description de cette période du XX ème siècle avant et pendant les 1ers mois de la 2nde guerre mondiale est aussi une belle réussite.
Profile Image for Alain.
1,088 reviews
September 9, 2019
L'histoire d'une grand mère, juive apatride, traversant le XX siècle. Ecrit avec beaucoup de sobriété et d'émotion
171 reviews2 followers
August 19, 2021
Comme je suis un homme je n'écrirai pas que ce livre m'a fait pleurer.
Il augmente la grande admiration que j'ai pour Robert Badinter !
Profile Image for Sandrine.
215 reviews
September 18, 2024
J’ai beaucoup aimé *Idiss*, une biographie touchante où Robert Badinter raconte avec simplicité et émotion l’histoire de sa grand-mère, une femme courageuse d’origine juive émigrée en France. À travers son parcours, on découvre l’histoire quotidienne des nombreux Juifs venus en France dans l'entre-deux-guerres, souvent marquée par la précarité, mais aussi par une grande force de résilience. Un hommage à la fois intime et universel.
3 reviews
December 26, 2025
Un livre intemporel sur une période bien temporelle, celle de l'antisémitisme dans le Yiddishland du 19ème et 20ème siècle puis de la montée du nazisme avec la 2ème guerre mondiale. Comment réagir, faire face à l'intolérable intolérance ?
Profile Image for Teophania.
77 reviews
February 23, 2019
Je l’avoue, je ne connaissais Robert Badinter qu’à travers le prisme de sa carrière politique et ses prises de position en faveur de l’abolition de la peine de mort.

C’était avant que je ne l’entende s’exprimer si dignement, si élégamment sur divers thèmes lors d’une émission télévisuelle il y a quelques mois. Quel orateur! Il a alors évoqué l’amour qu’il ressent toujours, à bientôt 90 ans, pour sa grand-mère maternelle. J’ai trouvé cela infiniment touchant. Je me suis reconnue dans cet amour-là, celui que j’ai éprouvé pour mes grands-mères aussi sûrement que celui dont elles m’ont couverte, chacune à leur façon, et qui reste là, bien ancré en moi, malgré leur disparition. Sous leurs regards bienveillants, leurs encouragements, je me suis construite et porte ainsi en moi une part d'elles, je l'espère.

Revenons au livre. Robert Badinter évoque le contexte familial heureux, équilibrant, dans lequel il a évolué et cela malgré la montée de l’antisémitisme durant son enfance grâce, en grande partie, à la présence rassurante et équilibrante d'Idiss.

Nous remontons le passé, suivons donc le périple d’Idiss, dans les années 1910, accompagnée de sa fille Chifra (qui sera renommée Charlotte par la suite, dans un souci de francisation), mère de l'auteur, depuis sa Bessarabie natale (devenue par la suite province roumaine) en passant par Vienne pour arriver finalement à Paris, capitale du pays des droits de l’homme et de la tolérance… Idiss ne parle que le Yiddich mais tient à s’intégrer, parle volontiers aux voisins, commerçants mais souffrira toujours de son illettrisme… Elle ne sera jamais française, alors elle se nourrit du bonheur et des réussites de ses enfants et petits-enfants qui pourront être naturalisés. Car Idiss est une grand-mère touchante, aux avis bien tranchés mais juste, emplie d’un amour fier et sans bornes pour les siens : son chez elle, c’est sa famille comme le dit si bien l'auteur.

Elle assiste, impuissante, comme beaucoup des siens, à la montée de l’antisémitisme à la fin des années 30 et au début des années 40, faisant tristement écho aux pogroms russes de sa jeunesse…

Nous apprenons que le père de Robert Badinter, Simon, émigré juif russe, reconnaissant envers cette France qui l’a accueilli, chassait les odieuses insultes antisémites par la force de l’humour, et grâce à l’intime conviction que l’idéal républicain était plus fort que tout cela et qu'il les protégerait du fléau raciste…

Je n’en dis pas plus car Monsieur Badinter décrit à merveille le destin hors normes de cette grand-mère courageuse qui a aussi été une femme amoureuse avant d’être mère, dotée d’un caractère fort nécessaire à la survie des siens. J’ai été touchée par le dilemme final qui tiraille Charlotte : abandonner la mère qu’elle aime de tout son cœur en proie à une maladie en phase terminale dans un Paris occupé, l’y laisser mourir, ou rester et mettre en danger de mort ses deux fils…

Bref, une bien belle histoire, qui nous remet les idées bien en place à l’heure où des profanations de cimetières juifs ont encore lieu et où la page de l’antisémitisme est hélas loin d'être tournée...

Des mots justes, tendres, un texte documenté, poignant, une histoire intemporelle (car elle se répète).

A lire absolument!

Plus d'articles ici : https://chutellelit.wordpress.com
Profile Image for Tassadanslesmyriades.
38 reviews11 followers
January 2, 2019
Encore un livre dont je vais me souvenir. Chez Robert Badinter on oscille entre de l'émotion timide et une distance presque d'historien, ce qu'il n'est pourtant pas. Avec les documents et les archives et puis les souvenirs de sa famille, il écrit le récit d'Idiss, sa grand-mère de Bessarabie venue s'installer à Paris. Qui sait ce qu'ils auraient vécu s'ils étaient restés en Bessarabie ? Et pourtant, le tragique destin des Juifs se poursuit jusqu'à Paris, lorsqu'en 39 Hitler envahit la Pologne et une année plus tard la Belgique et la France. Il y a une sorte de pudeur qui fait de ce livre un livre d'adulte. Malgré le fait qu'il se décrive enfant, à treize ans pendant la guerre, il n'y a pas d'effet littéraire propre à l'enfance, pas de volonté de faire de ce livre un journal intime ou des mémoires. Il dresse le portrait d'une dame digne et respectable, Idiss. Ce qui est donc émouvant, c'est cette course du temps. Si l'on commence l'histoire au XIXe siècle, l'on sait que cela se terminera sûrement avec l'Apocalypse nazie. En ce sens, c'est là la force du livre, c'est qu'en tournant les pages, le compte-à-rebours est lancé. Les dernières pages m'ont laissée avec des larmes. Parce que : Pourquoi ? Pourquoi tant d'injustices ?
Ce livre était important à écrire pour une figure aussi emblématique que Robert Badinter, celui qui fit voter l'abolition de la peine de mort. Ce livre est important parce qu'il est aussi un livre qui raconte une femme juive, venue de l'étranger. Construit de telle manière qu'il se lit très rapidement, le livre propose de très courts chapitres, comme des synthèses des souvenirs qui persistent encore dans la famille Badinter. J'ai été émue par les photographies en noir et blanc au milieu du livre. J'ai trouvé ce témoignage fort, vrai et juste.
Profile Image for Granny Sebestyen.
497 reviews23 followers
December 29, 2018
Bonjour les lecteurs ....

A travers l’histoire de sa grand-mère, l’ex garde des sceaux évoque la vie des juifs apatrides ayant quitté leurs pays sous la contrainte politique et ayant espéré trouvé une vie meilleure en exil.

Idiss est originaire de Bessarabie, région frontalière de la Roumanie.
Elle va fuir son pays avec son mari et ses trois enfants pour échapper au régime tsariste et ses répercussions antisémites.
Ils arrivent à Paris en ce début de XX’ siècle.
A forcer de courage et de travail, la famille va s’intégrer et prospérer.
Ce sont les années bonheur jusqu’au début des années 1940 et l’entrée en guerre de la France.
Le destin les rattrape... antisémitisme, fuite en zone libre, arrestations ... disparitions.

Robert Badinter raconte de façon touchante ce pan de son histoire familiale mais qui pourrait s’étendre à tellement d’autres.

À lire pour se souvenir .... pour ne jamais oublier.

Témoignage intéressant et nécessaire en cette période de recrudescence de l’antisémitisme.
Profile Image for Camille.
506 reviews58 followers
October 20, 2024
Robert Badinter livre une bouleversante déclaration d'amour à sa grand-mère, Idiss. Elle quitte la Bessarabie natale en 1912 pour venir s'installer en France avec son mari et leurs trois enfants. Son amour pour cette terre d'accueil (les juifs y ont la nationalité française depuis 1791 et la réhabilitation du capitaine Dreyfus a eu lieu quelques années plus tôt) est mis à mal par la montée du nazisme et la capitulation française en 1940. Sans spoiler le livre - je ne savais pas jusqu'à la fin dans quelles circonstances Idiss allait mourir - j'ajouterais que certains passages sont très drôles. Ce qui ne m'a pas empêchée de sortir une boîte de mouchoirs à la fin.
47 reviews2 followers
August 31, 2019
Livre très touchant. Badinter raconte la vie de sa grand-mère, originaire de Bessarabie (province russe qui deviendra roumaine) appelée aussi YiddishLand. Cette femme juive ayant émigré avec sa famille à Paris au début du 20ème siècle. On découvre la vie de ces émigrés qui bien que retrouvant leur communauté, cherchent à s'intégrer et ont une grande confiance en la République Française. Leurs enfants réussissent et deviennent français. La deuxième guerre refait surgir dans la vie de sa famille, l'antisémitisme dont elle a souffert en Russie.
Le style est un peu désuet mais le propos est sobre et jamais larmoyant. Ce récit est très émouvant.
12 reviews1 follower
January 1, 2020
Histoire de la grand mère de Robert Badinter, juive qui a émigré du yiddishland (La Bessarabie) vers la France au lendemain de la première guerre mondiale. C'est également l'histoire de Robert Badinter et de sa famille juive (ses parents, son frère, ses oncles, son grand père) jusqu'à la tragédie de la 2eme guerre mondiale.
R.Badinter nous fait vivre les difficultés d'adaptation d'une famille d'immigrés juifs pauvres durant cette periode.
C'est avant tout un livre très émouvant ou l'on ressent l'amour profond d'un petit fils pour sa grand mère qui ne savait ni lire ni écrire et parlait très peu le français. La fin est triste mais je ne veux pas tout dévoiler.. .
Profile Image for Xavier Alexandre.
173 reviews3 followers
October 19, 2019
La tres emouvante et tragique histoire de la grand-mere de Robert Badinter, rescape de l'Holocauste. Il s'en est fallu de peu qu'il ne survive pas a la guerre, lui, son frere et sa mere. Ils ont echappe aux arrestations, au contraire de son pere et de ses deux oncles, qui sont morts dans les camps.

Et comment une famille juive, pauvre, de Bessarabie (anciennement empire russe et aujourd'hui partie de la Roumanie), a transforme son destin pour devenir membre de la societe bourgeoise parisienne d'avant-guerre, avant d'etre brutalement fauchee.

27 reviews1 follower
July 1, 2019
Magnifique livre sur la famille de Monsieur Badinter , sa grand -mère Idiss notamment mais aussi sur les juifs pendant ces périodes horribles qu'ils ont vécues.Ce témoignage se lit comme un roman dans un langage simple qui touche , des mots qui nous parlent.Ce pourrait être quelqu'un comme nous qui nous raconte sa vie et pourtant c'est Monsieur Badinter , un homme instruit , cultivé ayant eu des postes à grande responsabilité et un parcours de vie exceptionnel.Merci pour ce beau témoignage.
435 reviews5 followers
January 14, 2019
Livre très touchant. A travers l histoire de sa grand mère Robert Badinter nous conte la dure réalité de la vie des juifs en Europe entre les deux guerres. Partie de Bessarabie pour fuire la persécution, Idiss arrive en France avec sa famille avec l espoir d une vie meilleure , temporairement trouvée. Puis arrive Hitler ... et tout bascule à nouveau.
Pour ne pas oublier
Profile Image for Camichou.
129 reviews3 followers
February 11, 2023
« Le moment était venu du grand départ, celui dont on ne revient que comme un étranger à ces lieux qui furent familiers, à ces amis qui furent proches, à une vie qui fut la vôtre. Bref, partir sans esprit de retour, sauf comme un visiteur de son passé. »
11 reviews
February 2, 2019
Beaucoup d’émotions dans cette histoire d’enfance et de cette grand mère qui traverse l’histoire avec un grand H.
185 reviews4 followers
August 23, 2019
Très beau livre écrit avec grande sobriété qui le rend poignant
11 reviews
December 16, 2019
Magnifique chronique familiale en France avant l’Occupation, hommage d’un petit fils à sa grand mère
Displaying 1 - 30 of 45 reviews

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