C'est une histoire cruelle, brève et sans illusions comme Jacqueline Harpman sait si bien les raconter. Au crépuscule de sa vie, Henri Chaumont, qui a su dissimuler un appétit pour les personnes de son sexe, considère tristement qu'il n'a pas assez vécu : « J'étais un jeune homme plein d'avenir, je suis un homme sans passé ; on se gaspille ». Des mondanités où ce célibataire se disperse dans un Bruxelles intemporel, serait-ce aujourd'hui ou était-ce hier ?, il a eu au moins une amitié féminine qui a résisté au temps, celle qui le liait avec la belle et féroce Emilienne Balthus. Au début du récit, Emilienne meurt, inconsolable depuis toujours d'avoir perdu son amant, le peintre Léopold Wiesbeck. Elle laisse ses carnets qu'Henri découvre, voyageant mentalement au hasard de ses regrets. Ainsi, enchâssé dans l'intrigue principale, se souvient-il aussi du suicide d'un adolescent qui pensait aimer Henri sans espoir de retour. Il n'avait pas compris qu'Henri lui ressemblait. Fatal malententu ! Il y a quelque chose du Henry James de La Bête dans la jungle dans ce conte macabre, élliptique, immoral, qui n'insiste jamais, mais où l'on se drape de gaieté à chaque deuil, où le sentiment se colore d'un merveilleux gris éternel.
Jacqueline Harpman was born in Etterbeek, Belgium, in 1929. Being half Jewish, the family moved to Casablanca when the Nazis invaded, and returned home after the war. After studying French literature she started training to be a doctor, but could not complete her medical studies when she contracted tuberculosis. She turned to writing in 1954 and her first work was published in 1958. In 1980 she qualified as a psychoanalyst. She had given up writing after her fourth book was published, and resumed her career as a novelist only some twenty years later. She wrote twelve novels and won several literary prizes, most recently the Médicis for the present novel. She was married to an architect and had two children.
Vervolg op La plage d'Ostende, Harpmans bekroonde roman over de destructieve liefde tussen Léopold Wiesbek, een schilder, en Emilienne Balthus, een minderjarig meisje.
In Du côté d'Ostende zijn beide overleden en ligt de focus vooral op wie achtergebleven is, in het bijzonder op Henri Chaumont. Als familievriend van Emilienne leidt Henri een leven van dienstbaarheid tegenover anderen. Hij onderdrukt zijn homoseksualiteit, zijn eigen passie:
'Parfois je me dis que je suis passé à côté de la vie: un métier que je fais sans passion, aucun amour, quelques amitiés, je n'ai contribué au bonheur de personne.'
Deze zelfverloochening breekt Henri zuur op, wanneer een jongen tot wie hij zich aangetrokken voelt zelfmoord pleegt. Zijn dood weerspiegelt de zelfgekozen dood van zijn moeder. Aangevuurd door een erfenis van Emilienne, enkele schriftjes, tekent Henri zijn levensverhaal op.
Fijnzinnige roman over de complexiteit van relaties en menselijk contact. Het levensverhaal van Henri is behoorlijk meanderend en daardoor vaak moeilijk te volgen.
Une suite intéressante de « La plage d’Ostende », où on retrouve le personnage d’Henri Chaumont, peut-être trop injustement relégué au second -voire au troisième- plan par Émilienne dans le premier opus. J’ai réussi à être surprise en peu de pages, le récit n’est pas allé là où je l’attendais, à mon grand plaisir.
Je recommande la lecture de ce livre à tous ceux qui ont particulièrement aimé « La plage d’Ostende » et qui sont curieux d’en apprendre plus sur Henri, ou qui souhaitaient, comme moi, replonger dans l’histoire d’Émilienne, tout en ayant un regard neuf sur l’histoire.
À ne pas lire en stand alone comme j’ai pu le voir ailleurs ! Le récit n’a alors aucun intérêt, car les personnages et les actions ne nous sont plus présentés.