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Août 61

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Ben ne sait plus qui il est, il ne reconnaît plus ses proches. Alzheimer ? Il va devoir revisiter un passé douloureux dans l’Allemagne en guerre et celle de la libération, puis dans l’Angleterre et la France des années cinquante. Son fil rouge, fil d’Ariane dans le labyrinthe d’une mémoire traumatique?: son amour d’enfance, Tuva, née dans un Lebensborn norvégien, qu’il rejoint à Berlin, un soir d’août 1961, alors que le Mur va scinder la ville en deux.

500 pages, Paperback

Published October 2, 2019

3 people are currently reading
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About the author

Sarah Cohen-Scali

45 books35 followers
Sarah Cohen-Scali is a French writer. She also publishes under the pseudonym Sarah K. She holds a degree in philosophy and studied dramatic arts before beginning her career writing for children. She has published around twenty books for young readers as well as for adults, particularly crime novels. She began writing at the age of 29.

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Displaying 1 - 15 of 15 reviews
Profile Image for charlie medusa.
593 reviews1,461 followers
October 7, 2019
Mon Dieu mon Dieu mais quel livre bon sang
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Un grand merci aux éditions Albin Michel pour cet envoi !

Ben a la mémoire fuyante, changeante, agaçante. Le monde s'agite autour de lui sans qu'il ne comprenne plus vraiment pourquoi, les ombres se succèdent, les noms lui échappent. Ses propres souvenirs se sont fait la malle. Il n'a plus la moindre idée ce qu'il a bien pu faire de sa vie, de ce qu'il était avant de devenir le vieillard dans le corps duquel il se trouve désormais. Seule certitude, seule présence avec lui : une petite voix dans sa tête, celle de l'enfant qu'il a été, en 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale laissait lentement retomber son souffle brûlant, et que la reconstruction s'amorçait pour lui.

Le petit garçon dans sa tête n'en revient pas. Le monde a bien changé, depuis sa sortie des camps de la mort, son arrivée en Angleterre, son réapprentissage de la vie. Il fait part de sa stupéfaction à Ben, de son inquiétude pour le vieil homme, aussi. Puisqu'ils n'ont personne d'autre à qui se raccrocher, ils vont s'entraider, se répondre, et puis, avec un peu de chance, rassembler les pièces de l'immense puzzle de leur existence, entre les cendres de l'Allemagne prise par les Alliés, le Londres des années 50 et les barbelés du mur de Berlin.

Août 61 s'offre ainsi comme une odyssée mémorielle, mi-nostalgique mi-bienheureuse, au cœur de parcours chahutés, traumatiques, bouleversants. Il y a celui de Ben, en réalité né sous le nom de Beniek, déporté, rescapé, déplacé. Il y a celui de Tuva, petite fille née au sein du programme Lebensborn, rejetée par son propre pays une fois le Reich démantelé. Il y a les autres, tous ces enfants perdus, rejetés, apatrides, orphelins, devenus souvenirs vivants d'une guerre que le monde ne veut plus avoir à contempler.

Ben, Tuva et les autres n'ont plus qu'eux-mêmes pour vivre.
Parce qu'aussi absurde que ça soit pour eux qui ont vu la mort, il leur faut continuer.

Sarah Cohen-Scali a cette faculté rare de décortiquer la psyché de ses personnages avec une précision et une justesse implacables, sans jamais verser dans des préconceptions stéréotypées, ni choquer pour choquer. La brutalité, la violence et la déshumanisation sont là, parce que réelles et indéniables, mais sans jamais être romanticisées, surlignées ou rendues grotesques par une trop forte dramatisation. L'histoire se suffit à elle-même. La mémoire se suffit à elle-même.

Ce sont bien sûr des fictions que Cohen-Scali tisse, des récits intenses aux multiples péripéties, mais non seulement ces intrigues ne font pas dans la surenchère, au-delà de ça, elles sont soutenues par une documentation solide et portent une vision d'ensemble de la période, racontent la grande histoire à travers les petites. L'amour s'entremêle à l'horreur, la dictature aux petites routines quotidiennes, avec une obsession récurrente dans l'oeuvre de l'autrice pour les thèmes de la transmission, de l'héritage, de la loyauté, de la reconstruction. Ses romans sont profondément admirables en ce qu'ils ne prennent jamais le lecteur de haut ni ne cherchent à le blesser juste parce qu'il est facile de le faire en s'emparant de sujets aussi sombres : au contraire, ils éduquent comme ils apaisent, ils assument et subliment aussi cette beauté et ce pouvoir de séduction que la fiction a en plus par rapport aux essais historiques. Comme dans Max (2012, Gallimard), où l'écrivaine plongeait ses lecteurs dans l'enfer des orphelinats Lebensborn, puis Orphelins 88 (2018, Robert Laffont), où elle étudiait la fin de la Seconde Guerre mondiale, la dévastation, l'impossible recommencement, elle renouvelle sa narration sincère, sensible, brute. Dans ces trois romans, Cohen-Scali se concentre sur la figure de l'enfant, première victime du conflit dont on méprise trop souvent la sensibilité et la perspicacité, et dont l'absolue dépendance envers le reste du monde rend le sort encore plus révélateur des atrocités de la guerre. Un choix qui rend certes la lecture éprouvante, mais ô combien touchante.

Août 61 est une merveille de mélancolie, de sensibilité et d'émotion, un récit qui frappe en plein cœur, secoue sérieusement et laisse surtout un souvenir d'une force assez inouïe. Plus qu'une belle découverte, c'est une histoire qui hante, fait grandir, fait frémir. Sarah Cohen-Scali donne à sa "trilogie" un troisième volet d'une maturité rare, qui confirme, élève et transcende la prouesse littéraire qu'elle avait déjà accomplie avec Max puis Orphelins 88. A mettre entre absolument toutes les mains, jeunes ou plus expérimentées. Un ouvrage précieux, difficile certes, mais inoubliable.
16 reviews
December 5, 2024
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre qui me fasse ressentir autant de sentiments, du rire, des larmes...
La fin est géniale, écrite de manière si poétique et discrète. Breaks my heart
Profile Image for Abigael.
16 reviews
November 26, 2025
Euh pick a struggle quoi l’histoire est bien mais autant de péripéties et de malheurs c’est pas réaliste à un moment genre (même pour moi ???)
Le pauvre Dieter qui est passé aux oubliettes alors qu’il a tout fait pour sauver une enfant qui n’était pas de lui…?
Je pense rajouter le pdv de Ben/Beniek/Beni aurait été plus intéressant parce que le fait qu’il retrouve sa fille biologique après 7 ans à vivre sans elle c’est un élément majeur du plot jsp …? (Après ça aurait fait 800 pages je suppose mais bon ça tombe un peu à plat selon mon humble avis)
Je suis pas certaine que l’histoire d’évasion soit très très réaliste mais après tout je me suis jamais longuement posée la question de comment on s’enfuit de Berlin
-Est en 1969 🧍‍♀️
142 reviews1 follower
June 3, 2021
Ce livre qui nous parle de la seconde guerre mondiale jusqu'à la guerre froide sur le mur de Berlin qui met tout suite dans cette ambiance cette période de histoire Et les personnages sont tous attachant pas rapport a alors histoire durant cette période puis nous avons le droit avoir des flash back qui tout aussi intéressant de voir leur passé et comme ils l'ont vécu. Et par le aussi de la maladie qui peut mous touche.
31 reviews
August 29, 2021
I really enjoyed this book. The fact that the narrator says "you" was so original and enjoyable. The Alzheimer part was a good pretext for this wonderful story. I particularly liked the character development, especially the love interest. This book tells a lot about Berlin but not only, I have been really touched by Ben at every state of his life. I would recommend this book to anyone that want to know a bit more about Germany and Berlin history with a good backstory behind it.
Profile Image for Louise.
50 reviews1 follower
December 25, 2020
5/5 honnêtement un des meilleurs livres que j'ai lu. Je ne pouvais pas m'arrêter de lire ! J'avais déjà adoré Max, et je ne suis pas déçue avec Août 61. Un roman bouleversant, rapportant des faits historiques dont on parle (trop) peu. Je le conseil a tout le monde !!!
Profile Image for Lucie.
31 reviews
March 17, 2020
Une vraie claque. Mais de celles qu’on apprécie. J’ai déjà adoré Max et Orphelins 88 mais celui là est vraiment excellent ! 👏🏻
Profile Image for Lucie.
149 reviews3 followers
July 11, 2020
Ce livre m'a brisé le cœur. Très belle et tragique histoire. Très intéressant d'en apprendre davantage sur l'histoire de notre monde.
Profile Image for Arc_DUBIZ.
63 reviews
July 31, 2023
4.75✰
So, I have one thing to say: this book deserves all its success. The story is super touching, it addresses the theme of illness and it is very interesting, the characters are so incredible. They are worked, realistic and really endearing (except Monika but hey she pissed me off). Learn about Ben's life at the same time as Ben himself. His best friend William is just too AAAA MY BABY. Tuva in my heart forever.
Personally at the beginning I didn't attach to the writing the fact that we speak with "you". But I'm used to it and I love it. I know the history of Germany well so I'm not very surprised to move forward in history, but I learned new things. I really liked that we talk about photos that exist, such as the photo of the child asking a soldier for help, which I found very touching.
I'm thinking of reading other books by Sarah Cohen-Sacli because she just has an ability to transport readers into her book.

⚠️ Attention plot revelation ⚠️
WE ARE TALKING ABOUT THE BEN MONIKA COUPLE, WE NEED TO BAN IT. TEAM TUVA
AND ALSO THE END I WANT TO CRY 😭😭😭
Profile Image for Clémence.
191 reviews40 followers
November 24, 2019
L’intrigue suit un vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer, qui se remémore toute sa vie depuis la libération des camps de concentration où il a été prisonnier, jusqu’au présent, en passant par son adolescence en Angleterre, jusqu’à ce weekend d’août 1961 où il était parti rejoindre Tuva, cette jeune fille originaire d’un Lebensborn qu’il avait rencontrée à la fin de la guerre et dont il était tombé amoureux. Et bien sûr, il ne s’agit pas de n’importe quel weekend, comme vous l’avez deviné, il était à Berlin le weekend où le mur a été construit. Un roman coup de poing que je ne suis pas près d’oublier. Conseillé à partir de 14 ans.
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