En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille d'un célèbre magnat de la presse, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l'establishment qui s'empresse de conclure au lavage de cerveau.
Professeure invitée pour un an dans une petite ville des Landes, l'Américaine Gene Neveva se voit chargée de rédiger un rapport pour l'avocat de Patricia Hearst, dont le procès doit bientôt s'ouvrir à San Francisco. Pour dépouiller le volumineux dossier qui lui a été confié, elle s'assure la collaboration d'une étudiante, la timide Violaine, qui pressent que Patricia n'est pas vraiment la victime manipulée que décrivent ses avocats...
En s'attachant au moment de chavirement où l'on tourne le dos à ses origines, ce roman incandescent révèle les procès au parfum d'exorcisme que doivent subir celles qui désertent la route pour la rocaille.
Lola Lafon, née en 1973, est une chanteuse, femme de lettres et compositrice française.
D’origine franco-russo-polonaise, élevée à Sofia, Bucarest et Paris, Lola Lafon s’est d’abord consacrée à la danse avant de se tourner vers l’écriture. Après des publications dans des fanzines et des revues alternatives , elle a été répérée par des revues littéraires ( la N.R.V, entre autres, qui a publié ses premières nouvelles en 1998 et jusqu’en 2000.)
Chaque sortie de roman a été accompagnée d’un « concert lecture ». Après une commande du Festival « les Correspondances de Manosque » à la sortie de « De ça je me console », elle a, avec ses deux musiciens, effectué une tournée de plus de trente dates qui s’est terminée aux Bouffes du Nord. Pour la sortie de Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce , Lola Lafon a, à la demande du théâtre de l’Odéon, créé un concert-lecture inédit intitulé « La petite fille au bout du chemin », qui mêlait différents textes d’auteurs divers, tous autour de la figure de son héroïne et de ses comparses imaginaires et littéraires. Pour La Petite communiste qui ne souriait jamais , elle prévoit également une création (si ces concerts-lectures sont surtout donnés dans des théâtres et des festivals du livre, elle aime également à les délocaliser et à les proposer en version courte ou simplement à deux — elle-même plus un musicien— dans des librairies qui pourraient souhaiter les accueillir.)
J'ai beaucoup aimé cette écriture (déstabilisante)qui nous oblige d'être à la fois l'avocate, l'adolescente et l'otage. Une vraie introspection de la libération féminine où le poids des habitudes, de la société et le vent de liberté des années 68 ont fait changer les idées. Lola Lafon se sert de l'histoire Patricia Hearst, cette fille à la fois l'héroïne, l'insolante révolutionnaire ou la paria familiale qui n'aura laissé personne indifférent. Super bien documenté et à l'écriture reconnaissable par son rythme saccadé (paragraphe et chapitre court) ou les descriptions se mêlent aux réflection de Violaine. Cette ado mal dans sa peau échappe au carcan familial au travers de Gene Neveva qui doit rédiger un rapport aidant l'avocat de la famille Hearst. Paradoxe de l'image féminine de la réussite et du conformisme américain, Gene se bat pour concilier ses idées qui la pousse à voir la révolutionnaire en Patricia et non l'otage que les Hearst voudrait pour garder leur réputation, pas très honnête d'ailleurs.
Je recommande tant pour cette histoire plutôt méconnue en France qui a agité toute l'Amerique dans les années 70 que pour l'écriture et le style particulier de Lola Lafon.
Trop triste de pas avoir aimé un livre de ma préf Lola Lafon mais je me suis continuellement ennuyé, j’ai eu énormément de mal à avoir envie de le lire.
Ce que je n’ai pas aimé : - L’utilisation des pronoms, complètement perdue entre le vous, ils, elle en pagaille - Je ne me suis attachée à aucun personnage - J’’ai même été parfois perdu dans la temporalité du livre - J’ai trouvé beaucoup de détails inutiles.
Les seules choses que j’ai finalement apprécié de ce livre c’est : - écrit par Lola Lafon haha - l’histoire de Patricia Hearst que je ne connaissais pas
J'ai essayé mais après 40/50 pages je laisse tomber, l'écriture à la deuxième personne du pluriel me rebute trop et m'empêche de rentrer dans l'histoire.
No he terminado de verle ni el sentido ni la profundidad ni tampoco el lado feminista, más allá de un esbozo. Lo más interesante ha sido la metaliteratura.
Fidèle au style de Lola Lafon, on le lit en une respiration Il faut s’accrocher car le choix de narration est particulier Bonne découverte de ce mythe de l’histoire contemporaine américaine
L'histoire est intéressante, mais la lecture fastidieuse, je ne comprends toujours pourquoi l'auteure a employé la deuxième personne du pluriel dans son récit. Cela nuit à la bonne compréhension des personnages puisque le Vous n'est pas le lecteur mais un des héros à part entière du roman, qui n'est donc pas le narrateur, mais qui par contre est omniscient... Déroutant...
✍️ LOLA LAFON 💬 MERCY MARY PATTY 🏠 ACTES SUD 📚 240 Pages 📆 2017 📈 2,5/5
Vous, vous, elle, elle, vous, je, vous, elle…. Oh pétard j’ai mis du temps, voire j’ai pas réussi du tout à me faire à cette écriture pronominale. Qui parle ? et de qui ? Vraiment la construction de ce livre m’a embrouillée et j’y ai perdu en fluidité de lecture et en plaisir ☹️
Dommage car le sujet est intéressant : Est-il possible de trouver sa liberté dans la captivité ? Tout comme Mercy, Mary ou encore Patty ? Mercy Short (aussi présente au procès de Salem)et Mary Jemison, enlevées par des amérindiens et qui décideront de ne jamais retourner à leur vie d’avant. Patty Hearst, riche héritière, prisonnière de l’ALS et qui finalement en épousera la cause 🔫
Syndrome de Stockholm, lavage de cerveau, opportunisme ou conviction naissante ? Dommage qu’on parle peu de Mercy et Mary car elles vécurent toute leur vie cette décision alors que Patty est retournée à son ancienne vie 👸 rapidement et semble t-il facilement.
Bon c’était pas chouette, une chance c’était court. Heureusement il y avait des questionnements sur le féminisme, le terrorisme, le rôle de la presse… cependant trop survolés. Le truc positif c’est que ça m’a donné envie de lire sur Mercy et Mary. Si vous avez des titres je prends.
Concernant l’auteure, tournez vous plutôt vers #lapetitecommunistequinesouriaitjamais ou #quandtuecouterascettechanson
Je me suis sentie comme sous hypnose, complètement fascinée par ce récit. Malgré quelques longueurs au début, j'ai assez rapidement plongée dans cette histoire d'enlèvement qui, en fait, débouche sur les portraits croisés de plusieurs femmes, espacées dans le temps et dans l'espace mais réunies par les même questionnements sur la place que leur impose la société.
C'est la troisième oeuvre de Lola Lafon que je termine et encore une fois je ne suis pas déçue. J'ai l'impression de me construire et d'apprendre beaucoup au fil de ses livres: toujours engagés et incroyablement féministes, ils sont également le reflet d'un sacré travail de la part de l'autrice. Mercy, Mary, Patty n'échappe pas à cette règle. La narration surprend dès les premières pages, mais on finit par rapidement s'y habituer tandis que Lafon jongle entre les points de vues et tranches de vie. Il est difficile de ne pas finir complètement envoûtée par l'histoire de Tania, par son procès, par la mise en scène autour de son kidnapping. Les livres de Lafon nous poussent à lire encore, à continuer de nous instruire, de nous déconstruire, de nous libérer de nos conditionnements et de nos oppressions. Cela fait un bien fou de voir ce genre de romans tomber dans nos mains, et pour cela je ne la remercierai jamais assez!
Such a good read! I loved how this book asked the right questions, and was not about "finding a truth", that really could not be found... This book deals with the story of Patricia Hearst, a rich heiress who was kidnapped by an organisation who used violence to denounce the inequalities among US society. But the story also deals with Violette, a young and shy French student, whose opinion about her own life does not seem to count. And Gene, an American professor who is asked to defend Patricia for her trial. This book is about the meaning of freedom, and of being held in hostage. Are we free, just because we are not kidnapped? And this book also shows the extreme power of some relations, how they can change our way to see the world and our way to live our lives. This book gives three, even four, portraits of women, who can't remain quiet facing the inequalities, the injustice of the modern world, each one with their own tools and in their own fashion. The writing style is very good, and fluent. The narrative process of using the second person may be disturbing at the beginning, but it becomes more and more natural, especially after half of the book, where we understand it better.
Après avoir lu la Petite communiste qui ne souriait jamais et ce roman, je crois que je n'adhère tout simplement pas à l'approche littéraire de Lola Lafon. Dans la Petite communiste, je n'avais ni aimé ni compris l'intérêt des fausses interviews de Nadia Comaneci. Ici le roman met en scène le journal imaginaire d'une adolescente, qui relate son travail sur le cas Patricia Hearst avec une prof américaine imaginaire, conduisant à l'élaboration d'un compte-rendu et d'un livre (imaginaires donc) dont l'auteure nous livre parfois des extraits. Les dialogues entre la narratrice et la prof ont achevé de me perdre. J'ai eu l'impression d'un jeu de piste ne menant à rien. Au niveau du style, la narratrice s'adresse tout au long du roman à la prof américaine par un vouvoiement fort fastidieux à lire. Sur le fond, l'histoire de Patricia Hearst est assez intéressante mais quelques recherches sur Internet vous en apprendront autant. Ce que l'on sait d'elle évolue très peu au cours du roman, on a vraiment l'impression de piétiner. L'idée de comparer son destin aux deux autres jeunes femmes dont il est question dans le titre et la quatrième de couverture était intéressante mais finalement, là encore, on n'en apprend pas beaucoup plus. J'ai eu le sentiment que tous ces personnages et ces récits empilés agissaient comme des filtres empêchant de s'intéresser au coeur du sujet.
En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause. Un événement mémorable dont la résonance va également “kidnapper” l’existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à comprendre et reconfigurer cet épisode. Par ce roman sur l’influence décisive de leur rencontre éphémère, par sa relecture de l’affaire Hearst et de son impact médiatique et politique, Lola Lafon s’empare d’une icône paradoxale de la “story“ américaine, de son rayonnement dans l’espace public et du chavirement qu’elle a engendré dans le destin de ses héroïnes.
Il m'a moins marquée que La petite Communiste qui ne souriait jamais. Pourtant, l'histoire (personnage de Patty Hearst) m'intéresse, les réflexions autour du choix, de la radicalité, du fonctionnement des médias, du caractère conservateur de l'inaction, etc... tout ça me parle. Je ne sais pas s'il est possible qu'un livre de L. Lafon me touche davantage que LPCQNSJ, donc ce n'est pas une critique en soi. Le caractère ouvert du livre : Patty/Tania a-t-elle choisi son camp, a-t-elle basculé ? Les trajectoires de Violaine et de sa disciple, très en retrait : choix, occasion(s) manquée(s)? Ok, réfléchir pour arriver à sa propre interprétation mais... ça me paraissait insuffisant.
Le style n'était pas extraordinaire, créatif mais assez brouillon, la structure pas forcément la plus heureuse. Néanmoins l'histoire est puissante et sonne vrai, les émotions sont bien amenées et intenses sans être grossières, et les personnages sont bien construits (à part pour la narratrice, qui volontairement ou pas s'efface énormément, et qui du coup ne sert pas à grand-chose). Au final c'est un livre court, qui m'a plu tout en me donnant une impression de n'avoir pas vraiment essayé. J'ai eu l'impression d'une sorte de résumé qu'on aurait imprimé faute de mieux parce que l'auteur n'avait pas osé développer plus. C'était néanmoins un résumé très plaisant.
la narration à la deuxième personne du pluriel m'a déconcertée, j'ai trouvé qu'elle alourdissait un peu le roman. J'ai trouvé l'histoire de Patricia Hearst très intéressante, je ne la connaissais pas du tout, et j'ai beaucoup aimé l'approche du roman, cette transmission entre trois femmes de trois générations différentes. J'ai adoré le personnage de l'universitaire autrice de Mercy Mary Patty, son sale caractère et sa manière peu conventionnelle d'enseigner, elle était décrite de manière si réaliste que j'ai fait des recherches internets à son sujet, croyant qu'elle existait vraiment. Un bon livre, très fouillé, qui permet d'en apprendre plus sur la passionnante affaire Hearst.
Lola Lafón en este libro nos cuenta la investigación de una profesora de universidad y su ayudante sobre el caso de una joven estadounidense que es secuestrada por una banda terrorista anarquista. La protagonista, Patricia, la cual pertenece a la clase alta y por eso es secuestrada, alega que en esta organización le han abierto los ojos y pasa a formar parte de esta.
Es una obra muy interesante donde mezcla el feminismo, el antifascismo e incluso la salud mental. Con personajes fuertes y decididos con los que conectas. Sin embargo, el estar mareado en segunda persona del singular hace que la lectura sea más complicada.
Je ne sais pas quoi dire sur ce livre. Le sujet est super, c'est assez facile à lire, l'autrice se dépatouille bien avec son procédé d'écriture à la deuxième personne du pluriel. Après je n'ai pas été transcendée, j'ai trouvé certaines choses brouillonnes et surtout j'ai passé tout le roman à attendre le livre promis par l'éditeur en quatrième de couverture... pour comprendre à la fin que le sujet du roman n'était pas du tout celui vendu par l'éditeur (on ne parle jamais de Mercy ou de Mary par exemple, l'intérêt de l'histoire n'est pas du tout là).
J'avais hâte de retrouver Lola Lafon mais ce roman ne m'a pas autant plus que Chavirer, La petite communiste ou Quand tu écouteras cette chanson. J'ai beaucoup l'idée d'une relecture de l'affaire Hearst et du questionnement autour de ce qu'est vraiment le lavage de cerveau. Par contre, j'ai été déroutée pour le parti pris linguistique de l'autrice d'écrire le livre comme si elle s'adressait à son personnage principal. Cela a enlevé de la fluidité à ma lecture et je devais souvent relire des passages pour bien comprendre qui était la protagoniste. C'est un avis très personnel, donc si vous aimez cette autrice, laissez-vous tenter.
Assez déçue par ce livre que j'avais choisi a la suite de mon gros coup de cœur pour La petite communiste qui ne souriait jamais. Le style est toujours aussi joli, et combiné a la perspective féministe de Lafon il conduit à un ou deux très beaux passages. Mais des personnages trop caricaturaux, les choix de narration alambiqués qui n'apportent pas grand chose, des questionnements et un sujet dont on fait finalement vite le tour.. j'ai fini par m'ennuyer.
C'est très rare que je ne finisse pas un livre et j'avais tellement envie d'aimer ce livre. Je l'ai longtemps cherché mais malheureusement le style de l'écriture, à la troisième personne, une personne qui décrit l'action sans en prendre part ("vous avez été méchante avec Violaine ce jour là" par exemple) m'a rendu la poursuite de la lecture impossible.
L'histoire est pourtant passionnante mais je n'ai pas accrochée et j'en suis désolée.
Une lecture sympa mais qui ne m'a pas autant happée que les autres livres de l'autrice (lus d'une traite à chaque fois), ni autant marquée. Je ne me suis jamais habituée par le style assez déroutant, et je n'ai jamais réussi à me laisser porter malgré mes efforts. On retrouve les thèmes chers à Lafon, mais tous les récits de femmes semblent constituer la trame de fond d'un récit général qui ne se dit jamais vraiment, ce qui est une fois de plus assez déroutant.
muy arriesgada esa segunda persona del plural durante toda la novela, pero creo que si superas la incomodidad inicial se convierte en un punto de intriga más (¿quién nos habla?) que se resuelve bien. me parecía algo simple al principio pero creo que mejora al introducir al tercer personaje, dejando ver no solo los temas evidentes (el inconformismo, la clase, el género) sino una reflexión muy chula sobre los vínculos de influencia entre mentoras y alumnas, entre chicas jóvenes y mujeres mayores.
L'histoire de Patricia Hurst est en soi captivante. Le recit de Lola Lafon bien qu'originale car imbriquant plusieurs histoires personnelles n'apporte pas grand chose de plus que les articles de journaux. Peut-être les effets pervers de la trop grande présence de l'auteur pour la promotion du livre: on a l'impression de l'avoir lu avant même d'en lire la première ligne.
J'ai bien aimé ce livre. L'histoire de Patricia Hearst est vraiment très intéressante. J'ai aussi apprécié la description de cette relation entre l'universitaire américaine célèbre et sa jeune assistante landaise. Cependant j'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dans le roman certainement à cause du choix narratif. L écriture à la deuxième personne du pluriel m'a un petit peu perdue.
Dès les premières pages j'ai été captivée, bousculée mais charmée par cette utilisation du "vous" dont on n'identifie pas tout de suite l'auteur•rice. Encore mieux, lu à voix haute, à 4 mains. Un roman mêlant réalité et fiction, sur la transmission des récits et des êtres politiques entre femmes. J'ai adoré. Une première entrée dans les écrits de Lola Lafon, envie d'en lire davantage.
Sujet surprenant - recit d un otage prenant le parti de ses kidnappeur. Traite d un maniere assez complexe: 4 personnage principaux avec l usage de la 2eme personne du pluriel. Je ne suis pas totalement rentree dans le recit du fait du mode narratif, dommage car le theme etait passionnant.
Une forme narrative originale et une fiction-enquête bien plus qu'un biographie ou une énième révision de ce fait divers. L'esprit révolté et audacieux de Lola Lafon est présent et le livre est une réussite.