Au départ, il y avait cette question : pourquoi le fait que je ne veuille pas d’enfant pose-t-il un problème à tout le monde, sauf à moi ? J’ai trouvé la réponse : parce que je suis une femme en âge d’en avoir qui coche 100% des cases du bingo procréatif. Même 50 ans après la légalisation de la pilule et de l’avortement en France, être une femme, c’est être une mère : être nullipare, volontaire ou plus souvent, involontaire, c’est donc être reléguée en D2 de féminité.
Pourtant il ne suffit pas d’être mère pour qu’on vous fiche une paix très relative - oh non… Encore faut-il être une « bonne » mère, selon des normes procréatives et éducatives de plus en plus nombreuses, rigides et contradictoires. Résultat : la plupart des mères, celles qu’on ne voit pas à la télé ni sur Instagram, sont de plus en plus épuisées tout en se sentant de moins en moins légitimes (capables?).
Tant que l’on considèrera que la maternité n’est pas une option mais une preuve de la féminité, tant que la parentalité restera d’abord une affaire de femmes, donc que c’est à elles de concilier leurs douze journées, les inégalités persisteront, non seulement entre les femmes et les hommes, mais aussi et avant tout entre les femmes. A nous de décider qu’elles ne sont pas une fatalité.
C’est un livre pour tout le monde. Mère, future mère, femmes qui ne veulent pas le devenir, père, futur père, homme qui ne veulent pas le devenir. Fiona Schmidt fait partie de mes autrices préférées. Son compte Instagram est une pépite d’humour et de pédagogie. Elle a créé @bordeldemère justement pour recueillir des témoignages pour écrire ce bouquin et il est tellement important (le bouquin et l’Instagram) J’ai mis un peu de temps à le lire parce que étant devenu maman très récemment moi même beaucoup de choses on fait résonance en lisant ce livre et bah c’est pas toujours facile alors j’ai fait des pauses. Mais ça parle maternité, non maternité, inégalités de genre, de façon générale des diktats imposés aux femmes quelle que soit leur « statut maternel ». Je le conseille vraiment, même à celle pour qui la maternité est à des années lumières. Parce que ça parle de beaucoup plus que ça.
Sous ce titre qui claque, Fiona Schmidt nous propose une réflexion multiple autour de la question de la « charge maternelle ». Elle propose non seulement la prise en compte du désir de ne pas enfanter, souvent jugé égoïste, immature ou encore contre-nature (si vous saviez le nombre de réflexions qu’elle relève et que je me suis prise dans la tronche à répétition!) et propose aussi une analyse assez juste du jugement continu des femmes qui décident d’enfanter, avant la décision, pendant la grossesse et en tant que mères (toujours imparfaites). Elle pointe avec un ton parfois piquant et sarcastique très plaisant les quantités astronomiques de pressions et [...]
J’ai adoré le début du livre qui évoque longuement la non-parentalité et les stigmates associés aux femmes sans enfant. Fiona Schmidt démonte avec humour et féminisme les stéréotypes, un à un.
Pour moi qui viens de me faire stériliser, ce livre est précieux.
J’ai malheureusement moins accroché avec la seconde moitié du texte. L’autrice explore la figure de la mère et les discriminations sexistes dont elle est toujours victime dans notre société française.
J’ai déjà lu ces considérations ailleurs donc j’ai moins appris sur ce sujet. Et la répétition de blagues validistes (pourquoi cette obsession pour les "unijambistes" et les "manchots" ?) m’a mise mal à l'aise.
Un livre qui nous ouvre les yeux sur toutes les injonctions faites aux femmes, mère ou pas mère. Les sujets abordés sont multiples: des injonctions à devenir mère (mais pas trop tôt, mais pas trop tard !), puis une "bonne mère", en passant par la contraception, l'avortement, le marché du travail ou l'implication des pères. Absolument nécessaire !
Un essai très bien documenté sur la charge maternelle qui tente de prendre en compte tous les types de (non-)parentialité (en couple hétéo ou homo, monoparentale, non-parentalité, ...). Elle aborde la question du désir ou non d'avoir un enfant, du regard de la société sur la manière dont on élève les enfants ou sur le corps des femmes, des difficultés rencontrées par les femmes dans le monde du travail (car même si elles ne sont pas mamans, on présume qu'elles vont vouloir le devenir), etc. Elle explique également pourquoi il faudrait sortir du mythe viril pour que les pères puissent prendre davantage leur place dans la gestion de la famille... Bref, c'est vraiment très complet. La plume de Fiona Schmidt est souvent drôle et piquante. Elle s'appuie sur les nombreux témoignages qu'elle a reçus à travers son compte instagram @bordel.de.mères C'est un ouvrage qui vous déculpabilise, qu'importe le choix de vie que vous avez opéré et ça, ça fait un bien fou !
I wish this was translated to English, I would share it with all my friends. It's a book that talks about choosing to go childfree or not, as a woman – mostly in a French context but also beyond French borders. It draws inspiration and data from various sources. All worth looking into. It made me sad and angry to realise that controlling women's bodies and choices is still very prevalent. There is no right choice. Career driven mothers, stay at home mothers, childless women, childfree women – and by extension men – we are all losing the game.
I have read snippets to my husband. It makes me so angry. So angry. And some of it, I have just been taking in stride all my life and I guess I am also angry at myself for the guilt, the apologies, and having to deprogram myself without a manual.
Avec son humour implacable, Fiona Schmidt écrit un livre coup de poing qui soulève beaucoup de questions et propose des pistes de réflexion très pertinentes: - pourquoi les femmes "doivent"-elles avoir des enfants? Les femmes ne s'accomplissent-elles vraiment qu'en devenant mères? - des enfants ok mais pas trop jeune, pas trop vieille,dans une situation économique fiable. Et pas trop d'enfants non plus, surtout si on a déjà un garçon et une fille - pourquoi la contraception reste-t-elle un problème de femmes? - comment sont perçues les femmes qui ne veulent pas d'enfants - être mère et avoir une carrière - ou juste être en âge d'être mère et avoir une carrière - l'injonction de kiffer sa grossesse, kiffer etre mère et tout ce qui va avec - et les pères dans tout ça?
Je le relirai très probablement. J'ai beaucoup rit (jaune, souvent) car l'autrice écrit extrêmement bien. Ce sujet me tient très à cœur, je prépare un projet de thèse dessus. Ce livre est parfait pour une introduction au sujet, et même si les témoignages n'ont pas de valeur scientifique (car récoltés via le compte Instagram), il n'en sont pas moins inintéressants et m'ont souvent bouleversé (même si je me considère déjà éduquée sur la question, étant nullipare volontaire).
Livre très intéressant sur la (non-) maternité et comment celle-ci est perçu dans la société. Je recommande vivement la lecture de ce livre à la instructif et incisif. Cependant l'autrice ne mentionne que très rarement les problèmes de sexisme lié à la maternité/parentalité qui sont liés au racisme, à l'homophobie et la transphobie. C'est dommage car dans l'ensemble c'est un bon ouvrage qui peut ouvrir les yeux de beaucoup de personnes sur la charge maternelle.
Fiona Schmidt prend le pari de raconter la charge mentale et la parentalité aujourd'hui en France au travers de témoignages et d'études. Très documenté, cet ouvrage se déguste. Il déculpabilise et surtout il incite fortement à revoir ses croyances quelles qu'elles soient . Un livre dense qui devrait être lu par tous !
Très bon état des lieux de l’impact de la maternité (ou la non-maternité) sur la vie des femmes, avec beaucoup d’humour mais sans oublier le sérieux des statistiques très éclairantes. Pas 5 étoiles parce que lorsque l’on s’intéresse déjà au sujet, il n’y a rien de nouveau sous le soleil mais ce n’est pas la faute de l’auteure, qui résume bien les enjeux du sujet.
Un essai brillant sur la sacralisation de la maternité, la charge maternelle, la nulliparité et les injonctions sociales allant à l’encontre des mouvements childfree. Fiona Schmidt parvient sans pointer du doigt un camp ou l’autre à poser des éclairages sociologiques et historiques intéressants sur les diktats procréatifs multiples que subissent les femmes.
Every woman can relate to a story in here some way. Whether you want kids or not. There was a lot of light bulb moments and lots of things that made me think oh yeah that is really F*d up that society is like that with women. I do think a lot of her views are slightly biased as someone who doesn't want kids but she obviously makes an effort to see things from every woman's point of view. A definite read for all women and men
C'était particulièrement intéressant et important. Je me suis beaucoup révoltée, évidemment et ce n'est pas forcément une lecture facile. Mais ça fait aussi beaucoup de bien que quelqu'un en parle franchement et qu'on mette des mots sur des réactions inadmissibles. C'était super !
Une super lecture à mettre entre toutes les mains, tant féminines que masculines ! Et si vous avez du mal à entrer dedans, vraiment, la suite en vaut la peine, accrochez vous !
Vraiment intéressant ! Ce genre d'ouvrage permet vraiment d'ouvrir sa réflexion sur le sujet de la parentalité et surtout de cette obligation d'être mère que la société fait peser sur les femmes.