C’est l’histoire d’un amour fou entre deux âmes perdues. Imaginez Kurt Cobain et Courtney Love dans le Japon des années pop. Ils ont vingt-quatre ans, s’aiment d’un amour d’écorchés vifs, ils se droguent pour endormir le malaise de vivre et rêvent d’une musique absolue, libre, qui pourrait d’un seul son détruire l’ordre du monde. Abe Kaoru est saxophoniste de free jazz, Suzuki Izumi est écrivaine. De 1973 à 1978, jusqu’à ce que dans un dernier excès Kaoru meure d’une overdose, ils vivent un amour éperdu qui défie les codes et se mesure à la violence. L’écriture vibrante d’Inaba Mayumi restitue les vies portées à l’incandescence de ce couple de légende.
Bon, je m'y attendais : ce n'est pas forcément le livre qui pose problème, mais plutôt l'accord livre/lectrice. J'ai lu les autres livres de cette auteure, ils m'ont beaucoup plus, mais je savais en empruntant celui-ci qu'il risquait fortement de ne pas me correspondre de par son sujet. Et ça n'a pas loupé, je n'ai pas du tout adhéré. Les histoires de drogue ne sont pas forcément mon truc, même si j'adore le film-culte Trainspotting, par exemple, mais le traitement n'est pas le même. Bref, pas pour moi, mais pourra forcément plaire à d'autres, je ne veux dégoûter personne !
PS : à part ça, la scène qui a donné son titre au livre était puissante, à mon avis...
Intéressant, mais pour des lecteurs occidentaux, l'histoire de ce couple emblématique nippon n'aura pas les élans dramatiques qu'il aurait eu si on les connaissait. Très bien écrit, intéressant, mais c'est un peu une niche...
Un roman qui démarre fort et bien – mais qui s’essouffle rapidement. Malgré une écriture qui rend la lecture plus ou moins agréable, l’ambiance pesante du roman m’a écrasé et m’a laissé déçu… Article : https://comaujapon.wordpress.com/2020...
J'avais lu "La Péninsule aux 24 saisons" de Mayumi Inaba que j'avais beaucoup beaucoup aimé et j'étais curieuse de retrouver son écriture dans une autre hisoire. Fini les descriptions de fleurs et de champs, de vie sauvage et d'équilibre, aux côté de Suzuki Izumi, nous sommes plongés dans l'univers funeste de la drogue, de la violence et de l'instabilité de ce couple qui se hait au plus au point. En dehors des moments toxiques, le reste est occulté. La fibre artistique de Kaoru est exacerbée tandis que la créativité de Suzuki est écrasée, à l'image de sa liberté dont Kaoru son mari, lui vole petit à petit. Il se détruisent, se violentent, se tuent.
*spoil* Avec ce livre, on entre dans une déchéance à tous les niveaux. L'histoire semble si juste et si bien décrite. La fin arrive comme une délivrance pourtant elle semble si abrupte. En une phrase tout est fini alors que les questions sont nombreuses.
2 étoiles non pas forcément pour le roman en lui même mais pour l’inconséquence de l’éditeur français qui, sur la 4e de couverture, annonce une histoire d’amour « d’un couple de légende ». Vraiment ? C’est l’histoire de deux destructions qui se rencontrent dans la violence. Je serais donc ravie de comprendre comment on peut qualifier d’ « histoire d’amour fou entre deux âmes perdues » un récit de tabassage et de v*** conjugal, de mutilations, de violences psychologiques et de destruction de soi mais surtout de l’autre. Que la narratrice puisse y voir de l’amour, c’est le choix artistique de l’auteur. Mais que l’éditeur français ne soit pas capable de prendre du recul, de remettre en contexte, là, c’est un énorme problème et une responsabilité qu’il doit assumer face aux lecteurs.
Je recommande de lire plutôt Set My Heart On Fire, l'autofiction d'Izumi Suzuki qui raconte exactement la même histoire, mais avec un style beaucoup plus intéressant. Aussi, la traduction franchouillarde est passablement désagréable.
Le livre est bien écrit. Toutefois, pour les occidentaux, je crois qu'il peut être difficile d'apprécier le livre à sa juste valeur à moins d'avoir les connaissances nécessaires sur le couple, leur relation et leurs œuvres.