Les Cuivas: Une ethnographie où il sera question de hamacs et de gentillesse, de Namoum, Colombe et Pic, de manguiers, de capybaras et de yopo, d’eau sèche ...

by Bernard Arcand

Pour l’anthropologue Bernard Arcand, écrire Les Cuivas a été le projet de toute une vie : celui d’offrir à un large public un portrait intime d’une petite population de chasseurs-cueilleurs nomades vivant dans les Llanos, en Colombie. À la fin des années 1960, à l’époque des ferveurs révolutionnaires, le jeune anthropologue a vécu deux ans avec les Cuivas, partageant leur quotidien et étudiant leur rapport au monde. Il a tiré de cette expérience une réflexion inspirante sur les problèmes classiques de l’anthropologie sociale : les causes de la richesse et des inégalités, l’origine de la hiérarchie, l’organisation de l’espace et du temps, l’identité collective ou individuelle.

361 pages, Kindle Edition

Published June 6, 2019

Reviews

[Sofia · Rating 4 out of 5]

Passionnante et bien écrite, cette oeuvre est une vulgarisation post mortem de la thèse de doctorat de Bernard Arcand, anthropologue québécois ayant fait son terrain en Amérique centrale dans les années 60. D’une plume humble et précise, l’anthropologue raconte le train-train quotidien des Cuivas, peuple méconnu vivant dans la savane colombienne. C’est une lecture prenante, mais très satisfaisante. Je recommande à tous les ethnographes amateurs!

[Nora Lamontagne · Rating 3 out of 5]

Pendant des années et des années, la thèse de doctorat de Bernard Arcand a été gardée sous clé, à l'université. Le chercheur ne voulait absolument pas que les informations de son ethnographie des Cuivas, un petit peuple des Llanos colombiens, tombent entre de mauvaises mains (celles des propriétaires terriens aux visions de grandeurs, des pétrolières du coin, des évangélistes de tout acabit, etc.).

Publié après sa mort, Les Cuivas (et son sympathique titre à rallonge) suit les codes de l'ethnographie classique, avec une remise en question bienvenue des prétentions du genre. Deux ans passés chez les Cuivas auront servi à insuffler une bonne dose de réalisme pour expliquer le nomadisme, l'alimentation, les relations interpersonnelles ou le quotidien de ces chasseurs-cueilleurs.

Bernard Arcand s'autorise à se mettre en scène, reversant la dyade obervant-observé. Lui-même se regarde et doute de ses interprétations, comme il se doit. C'est peut-être là ce que j'ai préféré de cette thèse qui se lit par ailleurs très bien. Les concepts nécessaires sont expliqués, plutôt qu'effleurés en renvoyant à un auteur entre parenthèses.

Recommandé, bien qu'il s'agisse en quelque sorte d'une relique. Qui avait toutes les raisons d'être publiée.

[Bibliophile Mariya · Rating 3 out of 5]

J'ai dû lire ce livre pour mon cours d'anthropologie au Cégep et j'ai bien aimé.


Les Cuivas de Bernard Arcand est un livre qui touche profondément. Il ne se contente pas de raconter une simple histoire, il cherche à explorer ce qui échappe à nos sens, à comprendre ce qui fait de nous des êtres humains.

L’écriture d’Arcand nous invite à prendre notre temps, à réfléchir à la beauté fragile de la vie. Ce n’est pas un livre à lire vite : il se dévore lentement, et, après chaque lecture, il continue de résonner en nous, en nous révélant de nouvelles significations.

Bernard Arcand prouve, une fois de plus, qu’il est un maitre pour mêler poésie et introspection, tout en nous offrant un regard profond sur les faiblesses et les merveilles de l’âme humaine. Les Cuivas, en ce sens, n’est pas seulement un livre à lire, mais une expérience qui nous fait grandir et réfléchir.

Le livre est bien fait. Souvent, il y a juste des images et aucun texte. J'ai remarqué que l'auteur se répète pas mal dans chaque chapitre. On a l'impression de tourner en rond sur les mêmes informations.

C'est sûr qu'il y a des affaires choquantes dans la culture des cuivas comme dans toutes les cultures. Cependant, comme notre prof d'anthropologie n'arrête pas de nous répéter : au lieu de juger une culture et un peuple, on prend un pas de recul et on s'intéresse à l'origine et à l'histoire. S'informer ne veut dire accepter !