Tournage de film porno, « Ginette se meurt d’ennui ». Prostituée armée dans les toilettes d’une chambre de motel. Miroirs léchés. Vaginoplastie juste au bon moment « pour se cacher ailleurs qu’au cimetière ou en prison ». Viol d’un adolescent. Party BDSM. Manucure. Drogue mortelle.
« Personne ne peut abuser d’elle, c’est déjà fait. » Abîmées et vengeresses, les « fées mal tournées » rendent les coups. Dans la rue, au bar, à l’hôpital, à la shop de tatouage, elles rassemblent leurs voix discordantes pour devenir inévitables, pour déranger l’ordre qui les gruge.
« Nous docteurs, sorcières et assassines, nous voulons répandre la conscience / comme une malaria fiévreuse et addictive. » Au cœur de Danseuses-mamelouk, Josée Yvon réunit sa milice : trois textes, masses composites de vers et de bouts de récits, cris de guerre, dédales de sens, affection féroce, « une grosse étreinte dans page ». « Car l’abus est notre seul espoir de prospérité et de jouissance. »
« Personne ne peut abuser d'elle, c'est déjà fait. Abimées et vengeresses, les fées mal tournées rendent les coups. Dans la rue, au bar, à l'hôpital, à la shop de tatouage, elles rassemblent leurs voix discordantes pour devenir inévitables, pour déranger l'ordre qui les gruge. » – Josée Yvon ❤️ #poésie
Androgynes noires (2iem/3) a atteint ma limite d’inconfort, limite habituellement très malléable. Ça prendrait des trigger warning je crois bien. Sinon, l’oeuvre est d’une poésie crève-coeur, violente complète, fluide, dérangeante et vraie. Je pense qu’il faut absolument lire Josée Yvon pour comprendre Josée Yvon, elle est inexplicable et fascinante.
Très violent (incluant des viol d'enfants et du langage racisme) « Filles-commandos bandées » me semble éclairer le reste de l'oeuvre de façon très intéressante (exploitation du corps et monétisation du désir, posture de résistance, etc.)