« Notre corps charnel nous est propre, mais il ne nous appartient pas comme un bien, autrement dit une propriété aliénable, que l’on peut donner ou vendre, comme un vélo ou une maison. La confusion fatale entre les deux est délibérément entretenue par l’idéologie ultralibérale qui veut nous persuader que, puisque notre corps "nous appartient", nous sommes libres de l’aliéner. Admirons le paradoxe. » Sylviane Agacinski.
L’homme moderne veut dominer la nature, changer sa nature, et s’affranchir de la chair, de la mort et de la génération sexuée. Grâce à la puissance scientifique et technique, certains rêvent de changer de corps et de produire leur descendance en laboratoire. L’homme futur sera-t-il sexuellement indifférencié? Naîtra-t-il sans père ni mère? Aux dépens de qui? À la veille du débat au Parlement, et alors que la 'bioéthique' semble perdre tout repère, ce Tract nous alerte sur les dangers d’un ultralibéralisme dont le modèle, en ce domaine, est la Californie.
Sylviane Agacinski-Jospin is a French philosopher, feminist, author, professor at the École des hautes études en sciences sociales, and wife of Lionel Jospin, former Prime Minister of France.
Une bouffée d'air frais, une femme brillante, un regard équilibré, loin des débats hystérisés où on est constamment sommé de choisir entre la peste et le choléra. Elle met calment en lumière les incohérences, la folie d'un monde où on fait abstraction des corps. L'esclavage éthique est en marche. La servitude volontaire, le sourire aux lèvres. Les progressistes de 2020 sont prêts à vendre corps et âmes au nom de la liberté et de l'émancipation. On sait que le combat est déjà perdu mais merci Sylviane d'avoir trouvé les mots... J'aimerais vivre dans un monde rempli de gens tels que toi.
Intéressante argumentation contre la GPA et appréciable critique de la marchandisation générale que promet l'ultra-libéralisme. Cependant, le tract tourne au désastre quand il s'agit de prôner l'interdiction de la PMA et de se plaindre confusément de la théorie du genre, que l'autrice semble refuser de vouloir comprendre. Sur la question du genre, dommage de faire preuve de tant d'essentialisme et d'une transphobie sans réserve.
Plus on s'enfonce dans l'essai, plus il devient un torchon réac où l'autrice se défend d'être vue comme homophobe parce qu'elle critique la GPA (fair enough) puis dix pages plus loin, elle nous dit que la PMA pour les femmes lesbiennes et/ou célibataire c'est pas ouf, et enfin elle admet qu'elle ne voit la transidentité que comme un fantasme 🫠🫠🫠🫠
Quelques éléments de discussion interessants mais la transphobia est palpable. Globalement, le propos reste assez cliché voir quasi haineux, bien que camouflés par des « bons sentiments ».