Alice, vendeuse dans un magasin de chaussures, a toujours été marquée par la précarité sociale. Elle n’en peut plus de devoir compter chaque centime dépensé et de ne pas pouvoir offrir une vie plus confortable à son fils. L’idée folle germe alors en elle d’enlever un enfant de riches dans une crèche de riches pour exiger une rançon. Malheureusement, tout ne se déroule pas comme prévu. Tom, écrivain moyen, croise la route d’Alice et son histoire de kidnapping lui donne une idée : il lui propose d’en tirer un roman et de partager les bénéfices. Alice, peu convaincue, lui fait une contre-proposition : écrire un feel good selon les recettes qui plaisent aujourd’hui, un best-seller susceptible de se vendre à des centaines de milliers d’exemplaires qui les sortirait définitivement de la misère… Roman en abyme où humour noir et fatalisme côtoient rage de vivre et espoir sans faille, Feel Good alterne passages hilarants et description lucide de notre temps. L’épopée de deux perdants très attachants, au rythme d’une fine satire sociale. France Inter. C’est parti pour un roman dans le roman, voire deux romans dans le roman. Malgré les larmes du désespoir, l’humour est constamment en embuscade . L’Express.
Licencié en Sciences Politiques, Thomas Gunzig fait de l'indépendance du Tadjikistan le sujet de son mémoire. En 1994 il remporte le Prix de l'Écrivain Étudiant de la ville de Bruxelles pour Situation Instable Penchant vers le mois d'Août (éditions Jacques Grancher), un recueil de nouvelles extraordinaire de maîtrise et de drôlerie qui annonce un talent nouveau entre humour noir, fantaisie réaliste et pessimisme morbide, doué d'une imagination bondissante proche du fantastique.
En 1996 il remporte le prix de la RTBF et le Prix Spécial du Jury pour la nouvelle Elle mettait les cafards en boîte lors de la Fureur de Lire. En 1997, second recueil de nouvelles, Il y avait quelque chose dans le noir qu'on n'avait pas vu (éditions Julliard, J'ai Lu Nouvelle Génération), mises en scène en France et en Belgique. En mai 1999, troisième recueil de nouvelles, À part moi personne n'est mort (éditions du Castor Astral, J'ai Lu Nouvelle Génération). Il est également l'auteur d'une comédie musicale, Belle à mourir, jouée en 1999 en Belgique.
En 2000 il remporte le prix de la SCAM et réalise de nombreuses fictions pour Radio France. Il publie Bruxelles, Capitale culturelle de l'Europe aux éditions Autrement en 2000 et chez Labor De la terrible et magnifique histoire des créatures les plus moches de l'univers en 2002 et un recueil de nouvelles, Carbowaterstoemp, en 2005. Son premier roman, Mort d'un parfait bilingue (Au diable Vauvert 2001), s'est vu distingué par les prix Victor Rossel et Club Méditerranée et son recueil de nouvelles, Le plus petit zoo du monde (Au diable Vauvert, 2003), par le Prix des Éditeurs. Il est lauréat en 2004 du prix de l'Académie Royale de Langue et Littérature Française de Belgique.
Thomas Gunzig est professeur de littérature à La Cambre. Ses livres sont traduits dans le monde entier.
En résumé: j'hésite à lire un autre roman de cet auteur, dommage car j'aime beaucoup ses passages à la radio.
Ce roman commence plutôt bien avec des elements satiriques qui invitent à la réflexion. Par contre, plus on avance dans le livre, moins l'histoire est recherchée, pour finalement devenir non-mémorable.
Quelques bémols majeurs: 1° L'ajout d'élements sexuels complètement inutiles. Au début, bon, ça passe, mais à la longue ça devient lourd pour les lecteurs qui ont passé la puberté, et ça laisse deviner un manque d'imagination ou du moins un sentiment de "click-bait". 2° de plus, je trouvais les déscriptions souvent misogynes, ou du moins en défaveur des femmes. 3° "Plot hole": une admission de quelques jours à l'hôpital sans preuve d'identité: ?! 4° le deus ex machina quant à l'origine du bébé: très décevant de la part d'un auteur digne de ce nom.
Ce que j'ai aimé: 1° L'humour de l'auteur 2° Le roman est un "page turner", je l'ai lu en quelques soirées seulement 3° Les éléments satiriques 4° L'originalité et l'aspect insolite de certaines réflexions 5° La référence à son prochain roman (vache génétiquement modifiée).
«"Cos'è il feel good book?"⠀ ⠀ "È un libro che fa star bene. Grosso modo, bisogna presentare la vita da un'angolazione positiva, fare ritratti di personaggi che affrontano prove difficili ma ne escono fortificati. Si tratta di storie in cui l'amicizia trionfa sull' avversità, in cui l'amore permette di superare tutti gli ostacoli, in cui le persone cambiano ma per diventare migliori di come erano all'inizio... "⠀ ⠀ "Aaaaah, bisogna parlare di resilienza e cazzate simili?"⠀ ⠀ "Sì"»⠀ . Quanto può essere geniale un libro che prende per il culo i libri feel good, che si chiama "Feel good" e che è esso stesso un libro feel good? 🤣 Io una critica così feroce e cinica nei confronti dell'editoria moderna (sì, non fa sconti neanche a noi bookstagrammer) non avrei saputo imbastirla meglio! 🤭 . Una volta capito il meccanismo, decifrare ciò che c'è dietro le righe di questo testo equivale a leggere lunga barzelletta ma nell'accezione positiva del termine. Il lettore diventa sia parte attiva che passiva di questo dileggio e stare al gioco di Thomas Gunzig e del suo romanzo parodia è stata un'esperienza che mi sento di consigliarvi. . Sotto questo punto di vista è un libro che sebbene non sia per tutti riesce ad accontentare diversi tipi di palati. È il libro perfetto sia per chi ama e legge da sempre "feel good books" e sia per chi non li ha mai tollerati! 🤭
Un roman plutôt sympa mais que j'ai trainé un petit moment ... disons que j'étais plus tentée par les autres titres que je lisais en même temps ! Pourtant, c'est un livre intéressant avec quelques excellentes réflexions sur notre société et sur le monde de l'édition.
Thomas Gunzig is een Franstalig Belgisch schrijver die net als zijn soortgenoten maar weinig bekend is in het Nederlandstalig gedeelte van België. Boeken van hem werden al vertaald naar verschillende talen maar nog niet naar het Nederlands. Wat is dat toch met ons landje? Gunzig werd in mei 2021 bekend bij de gelukkige volgers van Thomize, één onderdeel van het Flirt flamand-programma, een samenwerking tussen Literatuur Vlaanderen en de Foire du Livre de Bruxelles, en was ook te gast in een van de 11 geprogrammeerde Flirt flamand-gesprekken tussen Vlaamse en Franstalige Belgische auteurs en die nog steeds digitaal te bekijken zijn op de gelijknamige website. Dankzij Thomize is ook deze lezeres overstag gegaan om het laatste boek, Feel good, van Gunzig ter hand te lezen.
Het boek is een satire op het genre waarnaar het vernoemd is, maar nog meer dan dat een grimmige sociale satire waarin de wanhoop en de miserie regelmatig van de bladzijden spat. In het eerste deel worden we meegenomen in het armoedige leven van de veertiger Alice, die altijd wel heel nipt - “tout juste” - de eindjes aan mekaar moet knopen en samen met haar zoontje Achille een precair leven lijdt dat met het minste zuchtje totaal verkeerd kan aflopen. Al in de eerste zin waarmee haar verhaal begint, wordt haar leven samengevat; Alice mist iets essentieels:
« Les humains sont faits de trois choses : les os, les muscles et les souvenirs. Enlevez une de ces choses et c’est terminé. Enlevez une de ces choses et il ne reste rien. Celle dont il sera question ici s’appelle Alice. »
Haar armoede is overgeërfd, dankzij enkele flashbacks lees je in welke omstandigheden ze is opgegroeid, hoe haar vader groot en sterk was als een paard en die haar rots in de branding was, en wiens dood door kanker zijn gezin in de echte armoede stortte. Ondanks haar gebrek aan middelen en steun vecht ze als een heldin elke dag met veel kracht om te overleven met en voor haar zoontje.
In het tweede deel van het boek lees je het verhaal van de middelmatige schrijver Tom Petermans, wiens verhaal eveneens vanuit zijn perspectief wordt verteld. Nadat zijn vriendin een al met al liefdeloze relatie met hem uitmaakt, heeft ook hij – ondanks enkele redelijk goed ontvangen boeken, vele lezingen in het hele land en enkele schrijverscursussen op zijn palmares – nog maar weinig reserve om zijn leven op het goede spoor te krijgen. Door een op ongelooflijke wijze verkeerd gelopen actie van Alice die verschillende risico’s neemt om geld bijeen te krijgen om te overleven, leren zij en Tom elkaar kennen.
Deze twee op het randje levende mensen komen samen en ontroeren, doen lachen en vechten om te overleven. Hoe kan een boek feel good zijn die zich in dergelijk armoedig milieu afspeelt? Gunzig slaagt er met brille in de levens van de hoofdpersonages in een donkere humoristische stijl weer te geven. De cadans die in het boek ligt door de vele herhalingen en opsommingen geven het boek tegelijkertijd een scherpte die je bij het nekvel grijpt. Het is een verhaal over zowel mensen aan de rand van de maatschappij als hoe het er in het bij wijlen elitaire en snobistische literaire wereldje aan toe gaat.
Net als het verhaal dat binnen het verhaal wordt geschreven, voldoet het boek op zich aan de titel maar met venijnige randjes en stekels. Er zijn enkele mooie stukken waarin emoties, humor en kritiek op onze huidige maatschappij gericht op economische winst en die de zwaksten buitensluit, elkaar ontmoeten. Erg goed gedaan! Laat die Nederlandse vertaling maar komen.
Thomas Gunzig est un écrivain belge francophone qui, comme ses pairs, est peu connu dans la partie néerlandophone de la Belgique. Ses livres ont déjà été traduits en plusieurs langues, mais pas encore en néerlandais. Qu'est-ce qui se passe dans notre petit pays ?
Gunzig s'est fait connaître aux heureux adeptes de « Thomize », un théâtre via Whatsapp, en mai 2021, dans le cadre du programme Flirt flamand, une collaboration entre Literatuur Vlaanderen et la Foire du Livre de Bruxelles. Il était également l'invité d'une des 11 causeries Flirt flamand programmées entre des auteurs belges flamands et francophones, encore accessible en ligne sur le site web de Flirt flamand. Grâce à Thomize, cette lectrice a également décidé de lire le dernier livre de Gunzig, son roman Feel good de 2019.
Le livre est une satire du genre auquel le titre réfère, mais plus encore, une satire sociale sinistre dans laquelle le désespoir et la misère tombent régulièrement des pages. La première partie s’agit de la vie précarisée d'Alice, une quarantaine qui doit toujours joindre les deux bouts de façon "tout juste" - et qui, avec son fils Achille, mène une vie misérable en pauvreté qui peut se terminer de façon totalement erronée au moindre soupçon. Dès la première phrase par laquelle commence son histoire; on voit qu’Alice manque quelque chose d’essentiel :
« Les humains sont faits de trois choses : les os, les muscles et les souvenirs. Enlevez une de ces choses et c’est terminé. Enlevez une de ces choses et il ne reste rien. Celle dont il sera question ici s’appelle Alice. »
Sa pauvreté est héritée, grâce à quelques flashbacks on lit dans quelles conditions elle a grandi, comment son père était grand et fort comme un cheval, et comment la mort de son père entrainée par le cancer a plongé sa famille dans une véritable pauvreté. Malgré son manque de ressources et de soutien, Alice se bat chaque jour comme une héroïne pour la survie d’elle-même et de son petit garçon.
Dans la deuxième partie du livre, il s’agit de l'écrivain Tom Petermans. Lorsque sa relation avec Pauline prend fin après une vingtaine d’années, malgré quelques livres assez bien accueillis, de nombreuses discours dans tout le pays et quelques cours d'écriture à son palmarès - il n'a guère de réserve pour remettre sa vie sur le bon chemin. Par une action malencontreuse de la part d'Alice qui prend des différentes risques pour gagner de l'argent afin de survivre, elle et Tom parviennent à se rencontrer.
Ces deux humains vivant en marge de la société nous émeuvent, nous font rire et se battent pour survivre. Comment un livre peut être « feel good » dans un environnement aussi misérable ? Gunzig parvient à décrire génialement et en utilisant l’humour noir la vie de ses personnages principaux. A travers les nombreuses répétitions et énumérations, le livre a reçu un certain rythme, tant pointu que celui peut serrer la gorge de quelqu’un. C'est une histoire sur les personnes en marge de la société ainsi que sur le monde littéraire parfois élitiste et snob.
Le livre finit comme le titre le prévoit, bien vicieusement. Gunzig a écrit un roman dans lequel se confondent tant d’émotions, l’humour et la critique sur notre société visée sur la productivité et excluant les faibles. Très bien fait ! Ce livre mérite d’être traduit en néerlandais.
Alice, madre single, con il conto in banca pericolosamente vicino al rosso. Per più di vent’anni ha lavorato come commessa in un negozio di scarpe, un tempo di gran successo ma costretto mestamente a chiudere dalla grande distribuzione. La povera Alice, ormai disoccupata rischia di essere privata dall’indennità di disoccupazione se non accetta ogni possibile lavoro. Tutto per permettere a suo figlio Achille di mangiare ogni giorno frutta e verdura e ricevere un’istruzione decente. E tuttavia, nonostante gli sforzi, il suo abisso finanziario aumenta ogni giorno di più. Nel tentativo di sopravvivere, la povera Alice, pronta a tutto, decide che l’unica strada possibile per raggranellare una somma sufficiente a respirare, cinquantamila euro, sia rapire un bambino. E la sua scelta, aureolata di candida, ingenuità sarà di rapire un ricco bambino davanti all’asilo frequentato solo da gente ricca per chiedere un riscatto. Sfortunatamente le cose non vanno come previsto e Alice si ritroverà con una deliziosa bambina che però nessuno sta cercando. Per colpa di quell’anomalo e sbagliato rapimento avverrà l’incontro di Alice con Tom, uno scrittore di mediocre successo. Tom, coinvolto suo malgrado nella situazione, ha tuttavia un’idea: tirare fuori un romanzo della storia di Alice e poi dividere i profitti. Ma Alice, poco convinta di quella soluzione, gli fa una controproposta: con il suo aiuto proverà a scrivere un qualcosa alla moda secondo gli attuali canoni per avere successo.
Dopo una vita vissuta nell’imbarazzo della povertà, Alice è colma di quella disperazione, di quella rabbia, che diventa combustibile ideale per alimentare il suo progetto, per uscire finalmente da quella impasse, scrive il suo Feel good per dire addio a quel mondo indifferente che l’aveva portata “al limite”.
Letteralmente divorato in un giorno, le pagine scorrono senza nemmeno rendersene conto.
La narrazione oscilla tra la sfiga quotidiana, la nostalgia dell’infanzia e una buona dose di derisione e d’ironia utilizzando due voci narranti, due punti di vista che si alternano perfettamente in una narrazione funzionale e fluida. Anche se gli avvenimenti sono a dir poco improbabili ed è presente l’happy ending il romanzo è scritto con un’ironia e un disincanto che non lo fa scadere nel banale.
Una parodia del mondo dell’editoria, dei generi, degli stereotipi che ruotano attorno alla scrittura, ma anche, alla disuguaglianza sociale, ricchi e poveri, belli e brutti.
Una trama in cui il fatalismo va di pari passo con le difficoltà della vita ma senza mai rinunciare alla speranza.
Comment parler de ce roman sans trop en dévoiler ?
Alice, vendeuse dans un magasin de chaussures, a toujours été marquée par la précarité sociale. Mais elle n’en peut plus de devoir compter chaque centime dépensé et de ne pas pouvoir offrir une vie plus confortable à son fils. L’idée folle germe alors en elle d’enlever un enfant de riches dans une crèche de riches pour exiger une rançon. Malheureusement, tout ne se déroule pas comme prévu et elle se retrouve bientôt avec un bébé que personne ne réclame sur les bras.
Tom, écrivain moyen, croise la route d’Alice et son histoire de kidnapping lui donne une idée : il lui propose d’en tirer un roman et de partager les bénéfices.
J’ai aimé l’aspect social de la première partie du roman : l’enfance d’Alice et sa famille qui y arrive « tout juste » ; son amitié avec Séverine, sa magnifique maison, sa nurse ; son travail dans un magasin de chaussures et ses vacances qui ne se déroulent pas comme prévues ; son amour inconditionnel pour son fils.
J’ai aimé qu’Alice d��clare sans cesse « qu’ils aillent se faire foutre avec leurs articles ». Cela m’a rappelé des souvenirs.
J’ai aimé cette sensation de phosphore que ressentent les personnages quand quelque chose se déroule en fin bien.
Si le personnage de Tom m’a paru à part et intéressant au début, j’ai trouvé qu’il rentrait dans la norme au fil des pages. Malgré tout , le manque de documentation qui est son éternel défaut d’écrivain m’a souvent fait sourire.
J’ai aimé ses romans louf-dingues ainsi que ceux des auteurs à succès décrits par l’auteur.
Enfin, j’ai aimé la bande-son du roman : Kids in America de Kim Wilde (ça me replonge des années en arrière).
Le style est vif et rapide, et m’a un peu dérouté au début.
Un roman doux-amer sur ceux qui s’en sortent « tout juste », et un jour plus du tout.
L’image que je retiendrai :
Celle des vacances en Egypte, moins chères qu’en France, pas si gâchées que ça.
Une citation :
C’est la peur ! La peur du changement ! Les gens comme ça, les gens qui ont des vies de riches ou bien des vies où tout va presque toujours bien, ils veulent qu’on leur raconte des histoires qui confirment l’état du monde, pas des histoires qui remettent en cause l’état du monde. Parce que le monde leur convient comme il est. (p.240)
Moi qui m'attendais à un roman humoristique, raté! Pourtant le pitch de l'enlèvement d'un enfant qui n'appartient à personne avait l'air super intéressant. Mais pour en arriver là, on doit se farcir la vie merdique d'une pauvre fille qui, d'accord n'a pas eu facile pour commencer, mais qui continue à prendre de mauvaises décisions et ne sort pas de sa galère. Arrive l'enlèvement et... la première partie se coupe et on doit se farcir la vie ratée d'un écrivain nul qui n'est pas heureux en couple. J'ai eu envie d'arrêter là, j'aurais dû. Après le récit de sa vie, leur rencontre et l'écriture d'un roman commercial pour s'enrichir, enfin, retour sur le bébé : 5 pages de fin parce qu'il fallait bien clôturer rapidement ce prétexte à un 4ème de couverture accrocheur. Totalement déçue.
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Un roman Feel Good mais pas tant que ça... une satire de la société, de l opposition riches, pauvres ... et une analyse du milieu de l édition... c est drôle, c est finement vu, c est inattendu...
Histoire divertissante avec pas mal de critiques sociales. Parfois, l'histoire devient un peu bizarre, mais je suis restée accrochée à l'histoire jusqu'au bout.
Gli umani sono fatti di tre cose: le ossa, i muscoli e i ricordi. Togliete una di queste cose ed è la fine. Togliete una di queste cose e non rimane niente. Cit.
Un’idea folle, un’idea pericolosa, il tipo di idea che nasce dalla disperazione. Ma pur sempre un’idea. Un’idea è meglio di niente. Lasciò maturare l’idea per qualche giorno, come si fa con un frutto su un albero. CIT
Se leggeva quei libri invece di limitarsi a sfogliarli o mettersi a dormire con la testa sulle braccia, era perché lui era davvero curioso di ciò che si poteva trovare al loro interno. Intuiva che, dietro a quelle copertine austere, dietro quei titoli misteriosi, aldilà di quelle frasi il cui senso per lo più gli sfuggiva, si trovavano cose meravigliose, cose che lui stentava definire ma che - lo sapeva, lo sentiva,-avrebbero fatto maturare la sua anima. Cit.
“Cos’è il fell good book?” “È un “libro che fa star bene”. Grosso modo, bisogna presentare la vita da un’angolazione positiva, fare ritratti di personaggi che affrontano prove difficili ma ne escono fortificati. Si tratta di storie in cui l’amicizia trionfa sulle avversità, in cui l’amore permette di superare tutti gli ostacoli., In cui le persone cambiano ma per diventare migliori di com’era o all’inizio…” “Aaaaah, bisogna parlare di resilienza e cazzate simili?”. Cit.
Un libro che quelle persone potessero aver voglia di regalare quando non hanno altre idee. Ciò che mi ero detta eracche un libro che si vende non è necessariamente un libro che piace al maggior numero di persone possibili, ma un libro che dispiace il meno possibile. Di conseguenza, lo si può comprare per regalarlo a un cugino che si conosce poco, a un cognato, a una cognata, a una nonna, a un principale, a chiunque, anche a un cane, pensando che ci troverà dentro qualcosa che gli piace o, in ogni caso, che non ci troverà niente che gli dispiaccia. Cit.
Il libro che scriveremo non deve, in particolare, mettere in questione le opinioni della gente, altrimenti la gente non saprà che farsene. Devi confermare tutte le idee preconcette possibili: ciò che è ”male” è male, ciò che è “bene“ è bene, ciò che è “bello“ è bello. Il crimine non paga, il bene trionfa, le tenebre sono sconfitte. Mozart è un genio, l’heavy-metal non è musica, le droghe leggere sono un trampolino verso le droghe pesanti, dagli errori si impara, la verità esce dalla bocca dei bambini, i vecchi soffrono di solitudine ma hanno un sacco di belle storie da raccontare, i gatti sono indipendenti e al tempo stesso misteriosi e i cani sono fedeli e dotati di un istinto fuori del comune, il denaro non fa la felicità perché ciò che conta è la ricchezza del cuore, bisogna potersi abbandonare per rigenerarsi a contatto con i veri valori semplici, grazie alla parola ci si può ricostruire dopo una tragedia e allora se ne esce più forti di prima, ci sono un infinità di cose belle da vedere per chi sa osservare… Tutto questo, insomma…“ Cit.
Non è grave essere una schiappa, il mondo è pieno di schiappe che non si danno pensiero di esserlo. In tutti questi anni sono stato una schiappa che aveva delle ambizioni, una schiappa che mentiva a se stesso. Sono sicuro che se avessi accettato anni fa di essere una schiappa, sarei stato più felice! Cit.
Bisogna amare la solitudine per stare con uno scrittore. Insomma, non so se tutti gli scrittori sono così, ma credo che sia molto frequente in questo tipo di professione dove lo strumento principale dell’immaginazione. L’immaginario finisce sempre col prendere più posto di quanto dovrebbe. A forza di tagliare alberi, le mani di un taglialegna diventano grossissime, mani deformi, mani che non possono far altro che tagliare alberi. In uno scrittore, è la mente a deformarsi. Passa troppo tempo in luoghi che non esistono in compagnia di esseri che non esistono e capita che faccia fatica a tornare.Cit.
Tom aveva concluso che accudire dei bambini era il contrario dello scrivere i libri: per scrivere libri bisogna inventare il reale, per allevare i bambini bisognava reagire al reale. E, con Achille e Agathe, Tom si era reso conto che lui, alla fine, il reale, nella sua vita, l’aveva un po’ trascurato. Cit.
Gli umani sono fatti di tre cose: le ossa, i muscoli e i ricordi. Togliete una di queste cose ed è la fine.
Alice ha sempre vissuto al limite. Fin da bambina i soldi le sono bastati per mangiare, vestire e studiare, ma nulla di più. Poi, a quarant'anni, improvvisamente perde il lavoro: quel limite su cui ha sempre camminato con estrema incertezza viene superato e Alice cade nella disperazione più totale. Senza più un soldo, considerata troppo vecchia dalla società per trovare un nuovo lavoro, con un bambino piccolo a cui badare, Alice capisce di non avere più speranze. E così, abbandonata la morale, decide di rapire una bambina nel tentativo di ottenere un riscatto.
Tom, invece, è stato cresciuto come un bambino prodigio: considerato dai genitori troppo diverso, troppo intelligente rispetto agli altri bambini, Tom è cresciuto convinto di essere un grande scrittore, con un brillante futuro dinnanzi a sé. Ma gli anni sono passati e il successo per Tom non è mai arrivato. E così si è ritrovato sull'orlo del lastrico, con un conto in banca sempre più in rosso e un futuro spaventosamente incerto.
Per uno strano scherzo del destino, le strade di Alice e Tom finiscono per incrociarsi e i due mettono a punto una rapina culturale volta ad assicurar loro il successo e i soldi che non hanno mai avuto.
Feel good è un feel good book che parla di feel good book. E in questa definizione a matrioska risiede tutta la genialità del romanzo. In Feel good, Thomas Gunzing lancia un'accesa e irriverente invettiva non solo verso il mondo editoriale (troppo chiuso, troppo snob, troppo commerciale, troppo moderno) ma soprattutto verso la società contemporanea, che si divide in maniera dicotomicamente tragica tra ricchi e poveri. E se per i primi il mondo è un posto perfetto dove la vita va gustata fino in fondo, per i secondi è pura sopravvivenza, è terrore, perdita di personalità, assenza di futuro.
Nella descrizione della vita di Alice, nel suo dolore, nella sua rabbia ho visto riflessa tutta la paura che sento verso una società che si prende cura dei figli prediletti ma lascia morire di fame i figliastri che lei stessa ha messo in vita.
Non amo particolarmente i feel good book. Non sono una lettrice da lieto fine, nei romanzi amo molto più la durezza e la spietata realtà. E in parte questo mio gusto non mi ha aiutata ad apprezzare del tutto il romanzo di Gunzing (ammetto che fino alla fine ho separato nella tragedia e in un bel pianto consolatorio). Ma ciò che mi è piaciuto di questo libro è stata la sua peculiarità di essere qualcosa di più di un romanzo di intrattenimento. Proprio perché nascosto dietro il lieto fine, dietro il "e vissero tutti felici e contenti" si intravede una critica tagliente e lucida verso le brutture del nostro mondo. La seconda caratteristica che mi ha frenata dal mettere qualche stella in più al romanzo è stato il personaggio di Alice. In questa donna forte e fragile ho trovato una marea di contraddizioni che non me l'hanno fatta comprendere e amare fino in fondo. Sebbene ciò la renda estremamente umana. Più di tutto (e forse qui cado nello snobbismo culturale tanto criticato nel libro) ho davvero fatto difficoltà a capire come una donna con un sostrato culturale basso, poco avvezza alla cultura e probabilmente lettrice occasionale abbia potuto scrivere in tre settimane e senza nessuna nozione al riguardo un romanzo straordinario e coinvolgente come descritto in Feel Good. Ma è un libro in ogni caso che consiglio, perché si legge volentieri e perché in fondo, proprio per le brutture che ci circondano, a volte abbiamo bisogno di leggere qualcosa che ci faccia sentire bene.
J'ai trouvé ce livre par moment simpliste, facile. J'ai été sur le point, plusieurs fois, de l'abandonner. A d'autres moments, je l'ai trouvé simplement réaliste, plein de drôleries, de fulgurances, avec une critique lucide de notre société. On sent le plaisir d'écriture, le texte qui semble couler tout seul du bout des doigts en un flux à peine contrôlé. Et, du coup, c'est un peu bancal : que penser de cette dame qui enlève un bébé en échange d'une rançon, et finit par le garder, (les parents étant introuvables), avec l'accord de tous, dont la justice ? C'est bien gros. Mais, plus c'est gros, plus ça passe. Finalement, cet épisode, qui lance le récit finit par sembler acceptable quand on est pris par l'enchaînement des épisodes de l'histoire.
L'histoire, la voici. Alice, presque quinquagénaire, mère célibataire, nouvellement chômeuse, est acculée vers la misère. D'ailleurs, la pauvreté a depuis toujours menacé sa vie. Elle tente sans conviction la prostitution. Puis, dans un sursaut de colère, elle enlève bébé Agathe contre rançon. Comble de malchance, Agathe semble avoir été abandonnée avant son enlèvement, car personne ne la réclame. Et la situation d'Alice se complique d'un bébé volé à nourrir auquel elle s'attache. En parallèle, voici Tom, qui a toujours cru en son rêve de devenir écrivain célèbre, même si seul sa mère voit en lui du génie. Il vivote en famille de livres étranges peu vendus et d'ateliers d'écritures peu convainquants. Le grain de sable dans la vie de Tom n'est pas le chômage, mais le départ de sa fille et de sa femme. Acculé à la faillite personnelle, il reçoit, par erreur, la demande de rançon d'Alice. De leur rencontre va naître un projet mêlant l'écriture et la colère, un véritable hold-up culturel, destiné à les tirer d'affaire.
Il y a parfois des longueurs. Il y a des incongruités. Il faut mettre un peu à distance (mais pas trop loin) le Thomas Gunzig chroniqueur, dont la voix résonne pendant la lecture. Il y a aussi de justes descriptions de nos situations sociales et des moments choisis du monde de l'édition.
La recette du roman 'feel good' a opéré pour moi et je suis curieuse d'un autre roman de l'auteur.
Questo libro è pazzesco! Ne avevo letto la recensione di uno scrittore per ragazzi (ma è per adulti) e...niente, in meno di due frasi ero convinta! Non si legge, Feel good, si mangia! Te lo porti dietro a colazione pranzo e cena, dimentichi lavoro e famiglia, perché tu ora hai un solo pensiero: Alice, e il delirante guaio in cui si è messa! E non ti capaciti di come possa essersi infilata in una situazione così folle, così irrimediabilmente senza via d'uscita, e allora continui a leggere, pagina dopo pagina avidamente, sperando in questo modo di placare la tua ansia!
Che è l'ansia di Alice, quarantenne, bella, disperata. Con un'arma in più di te, forse: l'ironia, lucida e un po' cattiva. Si può ridere di gusto leggendo di una donna che, sola, perde il lavoro, pur non amato, e sfama suo figlio a pasta in bianco? In Feel good si può, per i pensieri che attraversano spietati la mente di Alice, quelle liste della spesa minuziose, maniacali, tragiche, che ti ritrovi a leggere col sorriso sulle labbra. Invidia e rabbia per chi sembra avercela fatta senza difficoltà la sostengono, ma è allo stremo quando la sua vita incrocia quella di Tom, uno scrittore da sempre e per sempre emergente, che trascina le sue giornate tra invidia, pure lui, rassegnazione, un matrimonio morente, e il sentimento di essere "soltanto un uomo fra gli altri il cui destino...era di essere dimenticato": una accoppiata vincente?
C'è ironia, c'è umorismo in questo libro, ma c'è anche tutta la tragica difficoltà del nostro tempo in perenne crisi economica, c'è un mondo del lavoro -quello dell'editoria ma non solo- che ne esce malino; c'è la grande idea cui i due si aggrappano con disperazione: il libro che fa star bene, il feel good book, da costruire a tavolino, che deve salvarli dalla follia pura e semplice e dalla povertà.
"You know life is cruel, life is never kind", dice Kim Wilde in Kids in America, la colonna sonora di Alice....ma...
..."Alla fine si sistema sempre tutto" è la citazione che Gunzig ci regala in apertura: parola di sua madre.
L'argent ne fait pas le bonheur, mais le bonheur est-il possible sans argent, semblent s'interroger Alice et Tom ?!
Le livre des contradictions ? D'un côté : "Du fric, du fric, du fric, du fric, il lui fallait du fric. Par n'importe quel moyen, il lui fallait du fric. Elle avait essayé de gagner son fric en travaillant, ça n'avait pas marché. Le travail ne rapportait rien, c'était un mensonge qu'on faisait à ceux qui travaillaient. Le travail vous maintient tout juste dans la survie mais vous laisse à la merci des vicissitudes de l'existence". De l'autre côté : "c'est la peur ! La peur du changement ! Les gens comme ça, les gens qui ont des vies de riches ou bien des vies où tout va presque toujours bien, ils veulent qu'ont leur racontent des histoires qui confirment l'état du monde, pas des histoires qui remettent en cause l'état du monde. Parce que le monde leur convient comme il est. Ils ne veulent pas qu'on leur parle de toute l'horreur du monde, ils ne veulent pas la moindre trace de doute dans les histoires qu'on va leur raconter, ils veulent qu'on leur dise que tout ira toujours bien, que pour eux rien ne changera jamais ...".
C'est un livre qui décrit la créativité, l'évolution, la débrouillardise, ... humaines tout en servant de la certitude et de la facilité de certaines "castes". Car "être pauvre dans un monde de riche, c'est encore pire que d'être pauvre dans un monde de pauvres".
Et passer de la réalité à l'imaginaire, c'est le rôle de l'écrivain. @thomasgunzig décrit donc son métier comme "une profession relativement cool : on inventait des histoires, les gens vous aimaient, quoi que vous disiez, on vous écoutait parler lors d'émissions de télévision, votre nom se trouvait dans les journaux confirmant en cela la nature exceptionnelle de votre personnalité" ... Mais comme la vie, être écrivain n'est pas si simple. Peut-être faut-il alors être confronté aux réalités quotidiennes extrêmes (jusqu'à kidnapper un bébé...) pour montrer sa valeur réelle ? La question est posée (un bon livre pour Georges-Louis !). Passionnant.
Si vous commencez "Feel good", vous risquez de ne pas le lâcher avant de l'avoir terminé, et je peux vous affirmer que vous ne verrez plus le "feel good" de la même façon.
C'est une magnifique satire sociale. C'est actuel, cela aborde de vrais problèmes de société : la pauvreté ou du moins la marge infime qui fait que tout peut basculer - de la pauvreté à la précarité. Et pourtant, il y a toujours de l'espoir et de l'humour. Thomas Gunzig nous fait prendre conscience de certaines réalités sociales de notre monde contemporain avec intelligence , le tout avec empathie et une grande sensibilité.
L'histoire ? Me direz-vous ?
D'un côté, il y a Alice qui petite déjà était dans une famille où l'on devait compter, de celle où on était toujours "tout juste"...
Elle a grandi, est partie de chez elle, emménageant dans un petit appart, a trouvé un travail comme vendeuse dans un magasin de chaussures. Enceinte, elle a choisi d'élever seule son enfant. Aujourd'hui elle a 46 ans, le magasin a fermé, elle se retrouve au chômage, son fils Achille a six ans. C'est galère, car c'était déjà tout juste aussi pour elle depuis le début... avec six cents euros de moins du jour au lendemain et des indemnités dégressives, c'est la cata..
Mais que faire pour assurer un avenir meilleur à son fils ?
Enlever un enfant de riche devant une crèche de bourgeois, des gens plein de fric, et puis demander une rançon. C'est son plan, c'est loufoque oui mais cela peut marcher.. en théorie car les parents ne se manifestent pas et elle se retrouve avec deux enfants sur les bras....
Tom est écrivain sans réel succès, il est incompris, largué par sa douce et lui aussi a perdu son job alimentaire et est dans une situation qui devient précaire. Le hasard fera qu'il rencontre Alice et que son histoire soit pour lui l'opportunité d'écrire le livre qui va changer sa vie et lui apporter la gloire convoitée. Oui mais Alice ne l'entend pas vraiment de cette façon ...
La suite dans ce roman passionnant.
Vous me dites, mais c'est sombre tout cela, pas vraiment feel good ? Remboursé, c'est hors sujet..
Patience, on en parle du feel good, on parle aussi de littérature, du processus d'écriture, du parcours de l'écrivain et ses rapports à l'édition, les réseaux sociaux autour du livre, l'univers de la blogosphère, d'Instagram etc...
Thomas Gunzig nous propose non pas un roman, mais deux romans. Certaines situations semblent loufoques, incroyables mais pas tant que cela en réalité, si si vous verrez..
J'avais l'impression d'entendre l'auteur me racontant l'histoire avec son phrasé si particulier que j'adore. Des personnages bien construits, une écriture sincère, emphatique, un rien caustique par moment, intelligente et drôle. Lorsque l'improbable, l'absurde deviennent normalité. J'adore !
C'est passionnant, les codes du feel good et le monde de l'écriture n'auront plus de secrets pour vous après cette très belle lecture. Un bon moment garanti.
Immense coup de ♥
Les jolies phrases
Qu'ils aillent se faire foutre avec leurs articles.
Elle n'avait aucune idée de ce que pouvaient être ces putains de clés du bonheur mais elle savait que manquer de fric c'était vraiment l'horreur.
Alice ne se demanda pas si le travail lui plaisait ou pas, ce n'était pas la question. La question c'était que c'était un contrat et qu'un contrat c'était un salaire et un travail et qu'un travail et un salaire, c'était comme ça que s'envisageait la vie.
Alice était jalouse. Elle n'aimait pas ça, mais elle devait l'admettre : cette brûlure qu'elle sentait lui carboniser le coeur, cette main glacée qui lui serrait la gorge, ce frisson visqueux qui lui parcourait les veines, c'était de la jalousie, de la jalousie bien concentrée sécrétée par les glandes de sa vie médiocre. Mais dans cette jalousie-là, il y avait aussi autre chose : il y avait des grumeaux durs comme des silex, noirs comme des nuits d'hiver, coupants comme des rasoirs. Ces grumeaux, c'était de la colère. Elle aussi bien concentrée. De la jalousie et de la colère à l'égard de ceux qui avaient de l'argent.
Ça faisait longtemps qu'entre Tom et Pauline il n'y avait plus grand-chose, une espèce d'habitude d'être ensemble. Par optimisme, il essayait de considérer cette habitude comme de l'affection mais au fond de lui il savait bien que ce n'était rien d'autre que de l'habitude, que c'était comme un chemin que l'on emprunte chaque jour depuis des années sans jamais en changer, par manque d'imagination, par paresse, par absence de courage.
C'était sans doute ça, être un vieux couple : savoir qu'il n'y a plus rien à attendre mais continuer malgré tout parce qu'il est trop tard pour les changements.
- C'est quoi le feel good book ? - C'est un livre "pour se sentir bien". En gros, on doit présenter la vie sous un angle positif, faire des portraits de personnages qui traversent des épreuves compliquées mais qui s'en sortent grandis. Ce sont des histoires dans lesquels l'amitié triomphe de l'adversité, dans lesquelles l'amour permet de surmonter tous les obstacles, dans lesquelles les gens changent mais pour devenir meilleurs que ce qu'ils étaient au début... -Aaaaah, il faut parler de résilience et de conneries comme ça ? - Oui, par exemple, il y a pas mal de psychologie. Mais de la psychologie à trois sous, des notions pas du tout approfondies, des choses très basiques que le lecteur doit saisir en un instant, il y a souvent un petit côté "développement personnel" et puis faut pas hésiter à avoir la main lourde sur la spiritualité. La spiritualité, ça va donner au lecteur l'impression de faire partie d'un tout plus grand que lui, qu'il a accès à la transcendance, que des anges veillent sur lui ou des trucs du genre ...
Même si l'entreprise était vouée à l'échec, ce n'était pas vraiment important. Ce qui était important, c'était de se rendre compte qu'on pouvait agir sur sa vie. Qu'on pouvait "prendre l'initiative" et que ça faisait véritablement bouger les choses.
Être pauvre dans un monde de riches, c'est encore pire que d'être pauvre dans un monde de pauvres.
Tom avait conclu qu'élever des enfants, c'était l'inverse d'écrire des livres : pour écrire des livres, il fallait inventer le réel, pour élever des enfants, il fallait réagir au réel.
Ce roman me laisse un avis très mitigé. Thomas Gunzig commence par nous présenter deux personnages, deux vies parallèles, et je me suis demandée où il allait nous emmener, mais c'est les deux parties qui m'ont plu le plus dans ce roman ! Derrière ces présentations, l'auteur dénonce les affres des difficultés financières ou encore la difficulté à retrouver un emploi, mais il épingle également les milieux de l'édition avec leurs inégalités de traitement envers les auteurs.
Et ensuite, les deux personnages se rencontrent sur un épisode assez farfelu, et même invraisemblable ! Et à partir de là, je pense que j'ai complètement décroché ! J'ai continué ma lecture pour voir où l'auteur allait nous emmener, mais j'ai trouvé que tout était non crédible et stupéfiant ! Alors, oui, certaines situations sont cocasses, mais nous sommes très loin d'un roman feel good. Ce roman est, à mes yeux, une satire sociale complètement farfelue.
Même si cette lecture ne restera pas marquée dans mon esprit, la plume de l'auteur est fluide et assez agréable à lire. Je la relirai si l'occasion se présente afin de me faire un autre avis !
Je crois que je suis passée à côté... La 4e de couverture était prometteuse, les avis lus étaient dithyrambiques, j'avais hâte de commencer ce "Feel-good". Mais ça n'a pas pris complètement.
Rien que l'histoire d'Agathe m'a mise mal à l'aise... comment un petit bébé de 3 mois peut-il disparaître comme ça, sans que personne ne s'en préoccupe ? Le passage à l'hôpital aussi est tiré par les cheveux, je pense que dans la réalité les services sociaux seraient heureusement plus réactifs pour avoir ne serait-ce qu'un contact avec les vrais parents du bébé. Un chapitre entier sur le sexe a failli me faire lâcher le livre, j'ai fini par sauter des pages, l'histoire n'en a pas ete diminuée.
Cela reste quand même une satire sociale réussie, le métier d'écrivain et ceux de l'édition sont bien caricaturés, certains passages sont drôles. La description de la pauvreté, pas complètement pauvre, mais "tout juste" est extrêmement bien réalisée.
Beaucoup trop long pour ce que ça raconte... En plus cette longueur fait ressentir la misère que vivent les protagonistes, ce qui rend la lecture pas très feel good. Idem pour tous les sarcasmes qui m'ont parfois fait rire mais qui sont le reflet d'une réalité de vie assez dure (qu'il m'était un peu trop facile d'imaginer et de ressentir comme pesant).
Pied de nez à la littérature qui fait du bien, Thomas Gunzig a sobrement intitulé son dernier roman Feel good. Mais au lieu de nous livrer des recettes toutes faites pour réussir sa vie, il a écrit un récit social à la fois révolté et déjanté.
Un libro che vorrei rileggere in francese: ero disturbata dalla traduzione, che non ho trovato convincente in più punti del libro, a tratti invece molto riuscita. Senza voler sminuire il lavoro di traduttore e editor, puó essere che il battage mediatico del libro in Italia abbia implicato tempi ristretti per la traduzione e la rilettura, dispiace perché ho la sensazione che il tono di alcuni passaggi sia andato un po' perso. La storia di per sè è leggera e ironica anche se i protagonisti toccano apici di miseria economica e umana non indifferenti, le pagine scorrono agevolmente, senza pesantezza, proprio come per i libri di cui fa la parodia. Convincente la satira sul mondo della cultura, sui paradossi della filantropia, del "feel good".