Dans ce roman, qu’un lecteur enthousiaste pourrait qualifier de « genre de Germinal, mais avec des lutteurs », Mathieu Poulin réunit le monde de la lutte professionnelle et celui du syndicalisme pour aboutir, au compte de trois, à un récit dans la plus pure tradition des grands drames sportifs.
Étienne Renaud est lutteur. Sous le nom de Professeur Douleur, il est en vedette chaque semaine à la FLASH, la Fédération de lutte actuelle de Saint Henri. Lors d’un combat mal planifié avec le Gros Bon Sens, champion de la majorité silencieuse, il se casse une jambe et entre en convalescence sans salaire pour plusieurs mois. Devant cette absence de sécurité financière, il tentera d’instaurer un syndicat au sein de la fédération. Les négociations se feront devant public, dans la violence spectaculaire des matchs opposant les lutteurs anti et pro-syndicat. À l’intérieur du ring, où la frontière entre le vrai et le faux s’estompe, tous s’efforceront de répondre à une question essentielle : à la lutte comme dans la vie, les syndicalistes sont-ils les gentils ou les méchants?
J'ai essayé... mais je n'ai pas pu me résigner à le terminer. Ce n'est pas parce que ce n'est pas bon! Mathieu Poulin est un excellent conteur. MAIS, c'est plutôt le livre dans sa forme qui ne m'a pas fait accrocher.
Premièrement, il n'y a pas de chapitres dans le livre. Je suis une lectrice sur l'oreiller, j'aime donc pouvoir lire quelques pages (un chapitre!) avant de me coucher, deux (ou trois!) si la lecture est captivante. Ici, j'avais de la difficulté à savoir où m'arrêter, n'ayant pas les coupures de chapitres (je sais, c'est un peu superficiel, mais c'est comme ça. Je suis une girl de chapitres et je m'assume!).
Sinon, j'ai trouvé que certains passages étaient longs pour rien. Au moment d'arrêter ma lecture, le protagoniste explique qu'il passe ses journées sur les réseaux sociaux et nous relate en détails tout ce qu'il a vu sur le web. Je comprends l'idée de l'auteur de vouloir nous faire comprendre que le temps est long... eh bien, la lecture était longue et malheureusement, ça m'a fait décrocher complètement.
Je veux quand même lever mon chapeau à Mathieu Poulin pour la thématique de lutte du livre, pour la richesse des personnages et pour le langage merveilleusement adapté au récit. Dans une autre forme, je pense que j'aurais vraiment aimé :)
Une lutte syndicale dans une fédération de lutte, que demander de mieux. Un livre qui réussit à parler des tiraillements personnels d’un héros à la faible estime de soi, du bien et du mal, du vrai et du faux, d’amitié, de trahison, d’enjeu social, de relations brisées, de sexisme, d’homophobie... et tout ça en restant fluide, tellement divertissant et drôle, mais drôôôle!
Je n’aurais jamais pensé aimé un livre de lutte, quoi que j’aurais pris un peu moins de description des combats. J’ai beaucoup aimé voir les personnages évoluer, ça été une belle decouverte.
Un livre tellement divertissant et plein d'humour. On plonge dans l'univers de la lutte semi-professionnelle montréalaise à pieds joints (du haut de la troisième corde du ring) et c'est franchement agréable.
À de nombreuses reprises, la lecture m'a rappelé ce qui m'habitait pendant «Le Plongeur» de Stéphane Larue: un «page turner» nouveau genre.
Là où ça détonne du Plongeur, c'est quand Poulin joue avec les conventions du «vrai» et du «faux» associées à la lutte en tant que spectacle et les mélange à la lutte syndicale bien réelle que mène le pathétique et sympathique personnage principal du Professeur douleur (Étienne Renaud). C'est habilement tourné et on en vient même en tant que lecteur à confondre les deux combats qui se jouent simultanément.
Mêmes si certains personnages auraient mérité un traitement un peu moins caricatural en dehors du ring, il faut saluer l'exercice de l'auteur de parler d'enjeux de société sous le prisme manichéen de la lutte. On aborde aussi la question de la polarisation, de la solidarité et du syndicalisme avec pas mal de sensibilité.
Si bien qu'à la fin on rêve d'une collectivité où les «méchants» et les «gentils» ne demeurent que des personnages qui font semblant de se battre en legging quelque part dans un sous-sol d'église de Saint-Henri...
Un "slow burner" que j'ai beaucoup aimé malgré qu'au départ, je n'étais vraiment pas certain. J'ai trouvé la première moitié un peu longue, mais c'est probablement le seul point négatif que je peux donner. À partir du moment où le protagoniste lance finalement le syndicat, les choses commencent à bouger beaucoup plus vite. L'alternance entre les progrès syndicaux et le développement de l'histoire dans le ring donne un rythme qui me poussait à tourner page après page.
J'ai aussi adoré les personnages, même s'ils me paraissaient trop caricaturaux au début. En fait, c'est ce qui fait leur charme: tels des lutteurs, un certain aspect de leur personnalité est exagéré. On arrive ainsi à rire des monsieurs boomers qui écoutent trop Radio X tout comme des jeunes ultragauchistes "wokes" sans nécessairement tomber dans un sentiment de centrisme ou de "les extrêmes c'est mauvais".
C'est vraiment un livre cathartique, terme qui revient d'ailleurs quelques fois dans le roman. Maudit que des fois c'est tentant d'envoyer chier son boss, son père, tous les estis de boomers racistes qui font chier en crisse avec leurs faux arguments de marde. Ah, pis c'est une belle histoire de syndicat pis d'unité de la classe ouvrière avec un beau punch à la fin.
Mathieu Poulin offre ici un récit particulièrement bien ficelé, qui arrive à marier l’univers de la lutte à celui des syndicats dans un style clair, actuel et humoristique. Par leurs traits de personnalité exacerbés au profit de leur rôle sur le ring, les personnages se font l’écho de réalités bien contemporaines et rappellent forcément des êtres – moins fictifs ceux-là – que l’on peut côtoyer, lire et entendre au quotidien. En filigrane des combats et des relations de travail sont explorées des situations et des expériences auxquelles il est facile de s’identifier, qu’il s’agisse de l’amour, de la parentalité, de l’amitié, des relations familiales houleuses, de l’insécurité professionnelle ou des angoisses du quotidien. Que vous soyez nostalgique de ce sport-combat et de ses vedettes ou que vous soyez simplement à la recherche d’un livre original, divertissant, drôle et touchant, La lutte est à inscrire à votre liste de lecture.
Pas besoin d’être amateur de lutte pour apprécier cette histoire originale et divertissante! Intéressant de se retrouver dans le milieu de la lutte, là où la vérité n’est pas importante, c’est le spectacle qui compte! La plume de l’auteur est agréable, drôle, juste assez cynique et sensible. Malgré quelques longueurs, les combats sont bien décrits. J’ai aimé le personnage principal rempli de contradictions ; il déteste les conflits, ment pour éviter la confrontation, mais veut mettre sur pied un syndicat. Une belle découverte!
J’étais attirée par la premise originale du livre qui s’est avéré somme toute assez bon et fidèle à son originalité suggérée. Ce qui m’a fait décrocher et ralentir le rythme, ce sont les descriptions beaucoup trop détaillées et nombreuses de combats de lutte. Je ne suis simplement pas le public pour ça. Mais chapeau à l’auteur pour son humour en créant les personnages et leurs prises de luttes singulières.
Une fiction rafraichissante, des prénoms qui reflètent ceux qui les portent, des prises de lutte farfelues, une incursion dans un monde délirant où la réalité est pourtant bien ancrée par le biais de traitement d’enjeux sociaux actuels.
Étant moi-même secrètement fan de lutte, j’avoue que ce livre a obtenu une place de choix dans ma bibliothèque!
"Il y en aura toujours pour dire que ça [conflit] témoigne d'un manque de personnalité. Comme si la personnalité de quelqu'un devait être évaluée en fonction de son aptitude à péter des coches."
Un excellent roman humoristique qui nous fait découvrir la lutte Montréalaise avec une twist de réalisme de la vie quotidienne. Vraiment rafraîchissant!
Incroyablement original, une lancée dans le monde de la lutte qui ne laisse personne indifférent. Québécois au boutte, vraiment du Ta Mère comme on les aime.
Un divertissement de qualité, intelligent et bien ficelé, c'est ce que propose La lutte de Mathieu Poulin, '' Genre de Germinal avec des lutteurs'', tel que le proclame l'éditeur. La lutte, le syndicalisme et la théorie, voilà trois choses qui m'intéressent et trois ingrédients de ce roman à l'écriture jubilatoire. En bonne drop-out du doctorat ayant déjà suivi des cours de lutte, je m'estime le parfait public cible. La narrateur, Étienne Renaud alias Professeur Douleur, est un grand gaillard de 6'4 pratiquant la lutte professionnelle à l'insu de ses parents, qui le croient chargé de cours à l'université, poste qu'il abandonne trois semaine après la rentrée. Malgré sa stature et sa grande conscience des subtilités du langage et de la communication, Étienne est une personne qui peine à dire les choses, fuyant la confrontation. Lorsqu'il accepte de relever le défi de constituer un syndicat au sein de sa fédération de lutte après qu'un accident de travail qui le laisse sans salaire pendant plusieurs mois, c'est tout un processus d'affirmation de soi qui se met en branle pour Étienne. Entouré d'Évelyne, sa conjointe (et collègue lutteuse) aimante mais colérique, de Luigi, le patron et d'une joyeuse bande de lutteurs, personnages tout aussi archétypaux qu'imprévisibles, le Professeur Douleur nous entraine dans un univers attachant, celui de la FLASH (Fédération de Lutte de Saint-Henri). À mettre dans les mains des amateurs de lutte(s) et de toutes les personnes qui aiment les bonnes histoires.
Un bouquin bien écrit dont la prémisse semble rocambolesque mais qui permet au lecteur de s'évader à plusieurs (re)prises au sein de combats sociaux, aux sens propre et figuré. L'auteur crée un univers unique qui entremêle lutte et politique.
Un récit très accrocheur dans le monde de la lutte. Les combats sont incroyablement bien racontés, on embarque. Le kayfabe et la réalité se chevauchent laissant un flou entre les deux. Même les personnes ont des évolutions intéressantes, vraiment un excellent livre. Bravo M. Poulin.
Étienne Renaud est le Professeur Douleur dans la FLASH, la fédération de lutte amateure de Saint-Henri. Suite à une blessure et à une mésentente avec Luigi, le boss de la fédération, Étienne décide, avec son camarade Joé, de lancer un syndicat pour protéger les lutteurs. On suit donc cette quête qui devient le principal axe narratif sur le ring aussi.
J'ai adoré l'analogie de la lutte. Oui, c'est la lutte, l'art/le sport dans le ring. Mais c'est également la lutte comme action sociale pour changer les choses. Ça me rappelle une des meilleures phrases du roman, à la page 65: "À la lutte comme en politique, le véritable pouvoir, c'est la capacité à faire réagir." Plusieurs enjeux sociaux sont abordés sans pour autant transformer le rythme du roman. Très habile.
On suit aussi les angoisses et les défis personnels d'Étienne. C'est un personnage auquel je me suis beaucoup identifié. Je crois qu'il représente plusieurs vingtenaires et trentenaires de notre époque, que ce soit dans sa quête identitaire professionnelle ou dans ses relations avec sa famille: "Nous n'avons jamais réellement arrêté de parler, mais nous avons arrêté de parler réellement" (p.129). Sa relation amoureuse avec sa chouchou Evelyne est inspirante, tant elle est remplie de complicité et tant elle est "real" dans ses imperfections.
Je n'ai pas lu tous les titres des Éditions de Ta Mère, mais pour moi, "La lutte" en porte très bien la signature en étant un roman bien écrit, drôle, actuel et faisant réfléchir.
Ça m’aura pris du temps à lire ce roman, vive le rush de la fin d’année scolaire. 🙃
On se retrouve transporté dans l’univers de la lutte à travers la FLASH, une fédération de lutte dans le quartier de Saint-Henri. Qu’on aime ou non la lutte, on est capable de bien comprendre ce qui se passe.
Un soir de gala, le Professeur Douleur se retrouve blessé en plein combat. Pourtant la lutte est un sport arrangé, non? Il finit par comprendre que la blessure était peut-être intentionnelle et que, puisqu’il ne peut pas combattre, il sera sans salaire pendant un certain temps. Il décide donc de fonder un syndicat au sein des lutteurs et lutteuses.
J’ai beaucoup aimé le personnage d’Evelyne, la conjointe d’Étienne/le Professeur Douleur. J’ai aussi aimé voir l’évolution du syndicat. De plus, l’écriture drôle et tendre de l’auteur m’a aidé à embarquer tellement rapidement dans cette histoire originale. J’ai par contre trouvé certaines scènes de combat un peu longues, j’aurais aimé voir plus de relations hors du ring à certains moments.
Bien que ça m’aura pris du temps à le lire, j’ai bien aimé et j’ai hâte de mettre la main sur un autre roman de Poulin.
Wow! Je tiens à souligner à quel point l’auteur écrit bien les scènes de combat. Il donne vie à ces combats de façon créative et on embarque très facilement dans son univers, même si on n’y connait rien à la lutte (comme moi!). J’ai absolument tout aimé et je recommande ce livre aux fans d’action, d’enjeux familiaux et pourquoi pas à ceux qui ont un intérêt pour le syndicalisme et la justice sociale.
Le ton à 100% dans la vibe des classiques de Ta Mère (Handfield, Nepveu-Villeneuve, Boulerice), Mathieu Poulin réussi à consolider lutte professionnelle et négociation de convention collective! On ne peut nier le talent qu'il a de raconter une histoire avec autant d'empathie. Et pour me faire passer au travers de 340 pages en 10 jours, je lui lève mon chapeau!
D'emblée le livre me semblait intéressant pour sa thématique : la lutte abordé d'un angle humoristique. Malgré les bons commentaires de mon entourage (et de la communauté littéraire) je n'ai malheureusement pas embarqué et donc, pas terminé le livre. J'ai trouvé les descriptions beaucoup trop longues pour le but du propos.
Le côté backstage et la vie d'un lutteur m'intéressaient, mais le côté syndical m'a turnée off un brin. Je sais, c'est le sujet principal de l'histoire, mais bon. C'est ça pareil. Point bonus pour les noms des prises par contre. C'est original et tout à fait approprié selon les personnages des lutteurs. 👌🏻
L'idée de faire un récit qui mélange le monde de la lutte et le syndicalisme est originale et intéressante et que dire des noms des prises modifiées pour respecter la personnalité des personnages! Bizarrement, on se laisse embarquer dans l'histoire des lutteurs et j'aurais aimé savoir comment chacun d'eux évolue suite à la fin du roman.
♥️♥️♥️♥️ bien écrit, précis et action rapide. Histoire sur le milieu de la lutte qui nous amène dans un univers particulier. Personnage principal attachant malgré son inaction et sa mollesse du début, suivi d’une belle évolution. Descriptions des match de lutte un peu trop longues
Digne d'un bon "storyline" : une évolution captivante des personnages, une histoire qui brouille le vrai du faux, et un scénario qui mobilise plusieurs émotions de son auditoire.
Excellent livre, surtout pour ceux ayant un intérêt pour la lutte.
Quel excellent roman! J’ai adoré le vocabulaire coloré et original pour décrire les prises de lutte des différents lutteurs. C’est Intelligent, drôle et bien rythmé.