Après avoir longtemps observé le monde de l’enseignement supérieur, un étudiant décide d’écrire des chroniques, avec un ton singulier et une sensibilité étudiante. Au fil des pages, éclatent révolte et colère. Qui peut parler de la planète universitaire malienne sans crier, sans céder à la colère ? Corruption, piston, étudiants fictifs, salaires bas (pour les enseignants) et, pour clouer le bec à quiconque, les « Notes sexuellement transmissibles (N.S.T) ». Dans ces textes, qui ne reflètent que son point de vue dans lequel beaucoup se retrouveront, l’auteur nous dit encore quelque chose de plus grave : si « l’école est le reflet de la société », la planète de l’enseignement supérieur malien n’est rien de moins que le symbole d’une inconscience nationale. Ce livre est une invitation à la découverte des réalités tristes et ténébreuses qui ont achevé de précipiter le monde de l’enseignement supérieur dans le gouffre.
L’auteur : Boubacar Sangaré, né vers 1992 à Mopti, est étudiant en Lettres modernes à la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du langage (FLSL) de Bamako. Il anime depuis 2012 le blog « L’Etudiant Malien » sur la plateforme francophone Mondoblog de Radio France Internationale. Ancien collaborateur des journaux La Nouvelle Patrie, Le Pays, Le Flambeau et Mondafrique (Paris), il écrit pour Les Echos, Journal du Mali L’hebdo et Le Courrier du Maghreb et de l’Orient. Actuellement, il est Assistant de langue française à Bates College (Université, Etats-Unis).
A la fois déprimant, frustrant, triste – ce bouquin est très bien écrit et un must pour comprendre le calvaire des étudiants sur notre continent. Le Mali peut être le Nigeria, le Cameroun, le Burundi et même l’Afrique du Sud de nos jours. D’être universitaire aujourd’hui, nous prouvons les mêmes pièges qu’on trouve partout ou la gouvernance se trouve à la gauche de zéro.