Débarquée de l’enquête sur Borderline, Cécile Sanchez revient sur le terrain lorsqu’une guerre des ombres éclate entre de nouveaux caïds et le Réseau Fantôme. Prêt à tout détruire, l’un des leaders de la corporation de tueurs, bien plus dangereux et instable que ses coreligionnaires, vient de sortir de prison après une décennie passée à l’isolement. Au centre de cette guerre pour le contrôle global, les Anges de Babylone, une nouvelle unité qui a grandi dans l’ombre de Borderline, s’apprête à prendre le ciel et s’étendre aux périphéries du territoire. Avec toujours la mystérieuse Voix pour guider leurs actions, leurs pensées et leurs bras armés. C’est dans cette zone que la nature est à nouveau sauvage. Les Anges feront la guerre pour l’Homme. Même les anges déchus auront leur croisade et celle qui ouvre la porte au grand chaos balaiera tout sur son passage: il n’y aura pas le moindre quartier.
C'est une nouvelle fois une grosse claque. Quelle ambiance ! Quelle intensité ! Les personnages sont superbement travaillés. L'histoire, écrite avec une plume aiguisée est dense et profonde. On peut dire que l'auteur ne ménage pas son Héroïne. On pourra noter quelques situations exagérées, mais ô combien pardonnables. Je trépigne d'avance en attendant la sortie du troisième tome. Vivement !
25 Dec. 2020: Une relecture toute aussi passionnante que la première. 0% ennui, 100% divertissement, 200% plaisir. Je peux maintenant aborder le troisième tome et profiter pleinement du dénouement de ce chef-d’œuvre.
Imaginez une organisation au fonctionnement millimétré : Borderline, le cartel de Babylone. Sept cellules la composent : Nyx, Argos, Aphrodite, Arès, Némésis, Hypnos, Hermès. À chaque cellule, sa spécialité : renseignement et information, manipulation espionnage et sexe, action militaire, escadron de la mort, préparation des marchandises, transport, etc. Chacune est dirigée par un personnage clé, semble autonome, mais c’est ensemble que cette hydre a 7 têtes est redoutable, imbattable, imprévisible. Au sommet, Faust Netchaïev tout juste sorti de prison. Durant son temps passé à l’ombre, son clan s’est serré les coudes. Comme des spectres, ils ont repris possession de leurs terres, éliminé leurs rivaux, avancé leurs pions, rempli les caisses. Nous les avions tous laissés dans le carnage de la villa Venezia, (voir Tome 1 « Sa Majesté des Ombres »), nous les retrouvons au cœur de l’Alsace. Cécile Sanchez avait alors été écartée de l’affaire. Guess what? She is back!
À l’instar de l’organisation qu’il a créée, Ghislain Gilberti a une écriture millimétrée, précise, affûtée, semblable à celle d’un sniper. Absolument rien n’est laissé au hasard dans ce scénario digne d’une œuvre cinématographique ou d’une excellente série télé à la Olivier Marchal. Les mots fusent telles des balles avec une impressionnante vitesse d’exécution, selon un plan minutieux qui ne laisse aucune place au vide. Incontestablement, il a sens exacerbé de l’image, du son et de la vue. C’est sans doute en voyant le tableau dans son ensemble qu’il écrit, son texte prend vie lorsqu’il défile sous nos yeux. J’ai été totalement immergée dans des sonorités musicales qui ne sont habituellement pas « ma came » et dans un espace où le tatouage devient une carte d’identité.
Dans la partie 1, « Actes », il offre à son lecteur une mise en situation remarquable se déroulant en Alsace, construite en entonnoir. Des petites frappes de quartier aux trafics de drogue de coin de rue, le lecteur se surprend à jubiler en entrant de plein fouet dans une organisation qui se donne les moyens de sa réussite. Tortionnaires, psychopathes, meurtriers vous allez les adorer, ou adorer les détester. Ils sont tous charismatiques et ambigus.
Changement de rythme dans la seconde partie « Nombres », le lecteur peut reprendre son souffle et sortir d’un climat noir et très anxiogène pour retrouver la Commissaire Cécile Sanchez. La création de ce personnage que les fidèles des romans de Gilberti connaissent déjà n’en finit pas de me surprendre tant elle prend de l’épaisseur, de la densité, de la profondeur. Ce personnage récurrent est intensément attachant, autant par ses forces que par ses faiblesses. Les quelques bouffées d’oxygène que nous accorde Gilberti ne sont pas longues… C’est rapidement que le lecteur descend dans les abîmes de Borderline pour prendre part à l’exécution de leur plan apocalyptique.
J’ai envie de vous dire que Ghislain Gilberti est un génie surdoué… mais pas seulement. Je crois qu’il travaille, qu’il fait preuve de persévérance, et qu’il ne lâche rien. Même si cela ne se sent pas dans son texte, qui est d’une fluidité absolue, j’imagine aisément les heures de travail, de reprise des phrases, de changement des mots pour en trouver d’autres, encore plus percutants. Pour moi, il est impossible d’arriver à un tel résultat sans labeur, sans questionner chacune de ses idées, sans revoir chacune de ses scènes. Gilberti est habité par ses personnages et ses personnages l’habitent. L’exercice est périlleux tant le nombre de ses personnages est considérable. Et pourtant, chacun est traité avec psychologie, ils ont tous une âme, des blessures, des envies à satisfaire, une humanité même lorsqu’elle est noire. La vie passée de l’auteur dont il ne fait pas mystère contribue à asseoir cette authenticité qui le rend assurément crédible lorsqu’il évoque le domaine des armes à feu ou la drogue. Le parcours d’une vie, qui nous étions, qui nous sommes devenus participe à la crédibilité dans les histoires racontées : cela est le cas de Ghislain Gilberti. Il raconte ce qu’il connaît et ça fait toute la différence. Son style percutant, ses mots qui cognent, la musicalité de son phrasé, tantôt tranchant, tantôt tendre mettent la touche finale au socle des idées.
Je suis Ghislain depuis son tout premier livre, avant même de rédiger des chroniques, avant de savoir quoi que se soit de l’homme. Son écriture se densifie, devient plus profonde, ses intrigues sont de plus en en plus étoffées, ses personnages plus épais. Depuis longtemps déjà, il a gagné ses galons de Maître du noir, entrant par la grande porte dans la cour des grands et détrônant des sommités du genre. Il y a les auteurs qui m’ont fait entrer dans la littérature noire et ceux qui me donnent envie d’y rester. Gilberti fait partie de la seconde catégorie, qui a su, comme Mattias Köping chez le même éditeur, renouveler le genre. Il a de l’or dans les doigts et dans la tête et une imagination inépuisable. Il parvient à me surprendre à chaque nouvelle sortie et me rend littéralement accro à ses bouquins : une fois commencés, il m’est impossible de penser à autre chose jusqu’à ce qu’ils soient terminés.
Il va falloir attendre 1 an encore pour être en mesure de découvrir le tome 3, mais même si l’attente est longue, qu’elle se mérite certainement, je serai, comme à chaque fois au rendez-vous ! Le bonhomme a un sacré talent et je vous encourage vivement à le découvrir.
Il est des livres qui vous prennent aux tripes tant leur noirceur vous imprègne tout au long de votre lecture. Il est des livres qui, la dernière page tournée, tels une drogue, vous laissent dans un état pitoyable de manque tant vous n’aspirez qu’à une chose…en savoir plus, toujours plus. « Les Anges de Babylone », deuxième volet de la « Trilogie des Ombres » de Ghislain Gilberti fait clairement partie de cette catégorie. Se basant sur la même structure en quatre chapitres, Ghislain Gilberti nous livre une fois encore, en fin stratège, un trésor de complexité, tourmentant ses personnages et ses lecteurs. Cécile Sanchez , membre de l’Office Central pour la Répression des Violences aux Personnes va une nouvelle fois se retrouver au coeur d’une guerre ouverte face à une véritable machine à tuer, apportant un caractère très humain dans un milieu où les faiblesses ne sont pas de mise. Loin de s’essouffler, ce deuxième tome garde cette même vigueur, cette même intensité tout en se renouvelant pour nous emmener au plus profond de la noirceur, au coeur d’un récit implacable. C’est clair, en tournant la dernière page, je me suis retrouvée KO. Ghislain Gilberti envoie encore du lourd avec ce nouveau roman qui confirme – s’il le fallait encore- le talent de l’auteur à nous faire frémir à chaque scène, à jouer avec nos nerfs. L’ambiance créée par le rythme de la narration, la structure du texte sont autant d’éléments qui nous empêchent de nous détacher de ce récit. Ghislain Gilberti est, sans conteste, l’un des auteurs français de romans noirs extrêmes les plus talentueux de sa génération. Il signe ici un roman incontournable pour tous les amateurs du genre. Chapeau! Et dire qu’il faut encore attendre pour en connaître la suite
Je remercie les éditions Metropolis pour cette lecture et leur confiance.
Ghislain Gilberti nous offre une suite à Sa majesté des ombres. A l'image du premier tome, cette suite est tout aussi vitaminée, violente et addictive..... sans vouloir faire de mauvais jeu de mots puisque l'histoire suit le développement d'un gang de narcotrafiquants dans l'Est de la France.
On se plait à retrouver les personnages du premier tome, les mêmes ennemis. Paradoxalement on se prend de sympathie pour les méchants, on veut les voir la nique aux forces de l'ordre en mettant en place une organisation et une stratégie digne des militaires. Avec eux on descend dans les bas fonds de ce milieu de la toxicomanie, des luttes de territoires avec des petites frappes.
Et puis il y a l'enquêtrice principale, adapte de la synergologie, que l'on image ayant les charmes d'une Jodie Foster dans le Silence des Agneaux. Si ce personnage gagne en en complexité, il constituera pour le lecteur les rares moments où il pourra reprendre son souffle.
L'écriture de Ghislain Gilberti se densifie, devient plus profonde, plus précise, plus affutée comme le couteau de Faust. Le récit recèle d'intrigues sont de plus en en plus étoffées, de rebondissements dignes des meilleurs thrillers.
S'inscrivant dans la lignée des nouveaux auteurs hyperréalistes à l'instar de Mattias Köping (qui est d'ailleurs chez le même éditeur), Ghislain Gilberti a gagné ses galons de Maître du noir en transformant l'essai avec ce livre. https://quoilire.wordpress.com/2022/0...
Retour sur le deuxième tome de la Trilogie des Ombres “Les Anges de Babylone” de Ghislain Gilberti.
Cette fois, nous entrons dans le cartel, nous apprenons à les connaître, à essayer de les comprendre (je dis bien “essayer”). Nous finissons par comprendre qu’ils ne sont pas de simples trafiquants de drogue mais plutôt une armée coordonnée et somme toute intelligente malgré la folie meurtrière qui les amène parfois (et même souvent) à faire des choses atroces.
En parallèle, nous retrouvons notre commissaire préférée Cécile Sanchez qui a été débarquée de l’enquête à cause de ce bêta de commissaire strasbourgeois. Malgré tout, une nouvelle équipe est appelée car Borderline refait surface et cette équipe veut que Cécile leur offre son aide. Elle accepte et revient plus déterminée que jamais.
Nous suivons l’enquête et le réseau en même temps. Nous voyons la dureté de cette armée et ils parviennent à déstabiliser notre malheureuse commissaire.
Néanmoins elle tiendra une revanche face à l’odieux commissaire mais elle n’en sortira pas indemne.
Aux portes du troisième tome, nous ne pouvons nous demander que: jusqu’où va aller l'organisation désormais nommée “Les Anges de Babylone” sachant que certains éléments ont été éliminés aussi bien du côté des forces de l’ordre que du côté du cartel?
Ce deuxième livre est très dur et ne laisse rien présager de bon pour le troisième… que je vais m’empresser de lire.
Du pur Ghislain Gilberti ! Un plaisir de retrouver Cécile Sanchez et ses coéquipiers. Face aux 623 pages j'ai eu un peu peur. Et finalement c'est uniquement car je tombais de sommeil que je n'ai pas pu le lire d'une seule traite. L'intrigue est captivante et l'écriture subtile. On découvre peu à peu Bordeline tout en laissant assez de mystère pour avoir envie de dévorer le prochain tome. Hâte de le lire !
Ce deuxième tome de la trilogie des ombres nous immerge au cœur de la vie de la meute Bordeline. Une lecture bourrée de détails comme si le lecteur était plongé dans le terrain omniscient de la moindre action. L'intrigue est d'une cadence exponentielle, captivante, dense. Travail minutieux par l'auteur. Ce bouquin est tout ce que vous attendez d'un thriller. Si vous n'avez pas encore plongé dedans foncez.