Lorsque Marius se réveille dans cette cellule froide et puante, ses derniers souvenirs sont ceux d'une soirée arrosée et joyeuse avec Camille, l'amour de sa vie. Après Saint-Pétersbourg et Moscou, leur voyage à travers la Russie les avait conduits dans un petit bar de Grozny. Des vacances en amoureux, cela avait commencé comme ça...
Aujourd'hui, Marius est enfermé, il a tout perdu, à commencer par ses droits. Il entend des hurlements, des hommes sont torturés. On les accuse d'être malades, contagieux. Dans cette prison non officielle, ils font l'objet d'expériences médicales, menées par ceux qui veulent trouver l'origine de leur mal et surtout un remède à ce fléau.
Avec l'histoire de Marius, inspirée d'un drame qui a choqué le monde entier, Lorraine Letournel Laloue embarque le lecteur pour un aller simple en enfer.
C'est l'histoire de Marius et Camille un couple follement amoureux, ils décident de partir en vacances, leur destination ? La Russie : St Petersbourg, Moscou puis petite escale dans un bar à Grozny, une soirée arrosée pleine de gaieté et de bonheur... Voici les derniers souvenirs de Marius avec Camille l'amour de sa vie. En effet Marius s'est réveillé dans une cellule froide et infecte, il est en enfermé et ne sait pas pourquoi... À l'heure actuelle, il gît dans une prison, des hommes sont torturés et assujettis à des expériences médicales pour le compte de personnes qui veulent trouver les origines de leur mal et un remède à ce fléau.
Mon avis : ce livre est un véritable coup de cœur/coup de poing ! Tout d'abord l'histoire de Marius est inspirée d'un drame très choquant passé en 2017. Pour ne pas spoiler je vais rester évasive... La plume de l'auteure est percutante, sombre et très noire, mais c'est écrit avec de la poigne, de la justesse et beaucoup de talent. Pourtant il n'a pas dû être facile à écrire, il y a beaucoup de violences et d'ignominies décrits dans ce roman. Malgré tout je n'arrivais pas à le lâcher , pourtant certains passages étaient très durs et je m'imaginais les souffrances que ces personnes ont endurés.
Le personnage principal est bouleversant et humain, il veut retrouver Camille sa moitié à n'importe quel prix. Il est débordant d'amour et cherche à survivre au milieu de cette abominable prison.
Conclusion : une énorme claque qui restera gravé en moi, un livre très dur mais un drame réel qui devrait être connu de tous. Tant de cruauté ne devrait pas exister. Bravo à l'auteure pour ce premier roman qui est une réussite, c'est une vraie pépite !
Merci encore aux Éditions Belfond et à Net Galley pour cet excellent moment passé.
Lorsque l’on chronique les livres des autres, pas facile d’en écrire un soi-même. À n’en pas douter, on vous attend au tournant ! Cette peur-là, celle d’être jugée, peut-être donnée en pâture à ceux dont elle n’aura pas aimé les ouvrages, Lorraine ne l’a pas eue, ou l’a combattue. Il faut une sacrée dose de courage pour passer de l’autre côté de la barrière. Je salue ce courage, cette ténacité, l’ambition d’entrer dans la cour des écrivains. Le faire d’abord pour soi, faisant fi du quand dira-t-on, mais avant tout, construire un texte sur un sujet qui a interpellé, suscité la révolte, être déterminée dans le besoin d’en parler pour dénoncer le silence et prendre parti pour une cause qui est juste.
Pour moi, ce roman est un roman noir sociétal, mais c’est surtout un roman engagé. Je fais le choix de ne pas révéler la thématique dans cette chronique et je vous engage à ne pas lire la 4e de couverture. Lorsque j’ai ouvert ce roman, je n’en savais rien, ni thème, ni histoire. Je savais simplement que le récit s’ouvre avec Marius, enfermé dans un cachot. Comment est-il arrivé là, alors qu’il passait ses vacances à l’étranger ? Mystère… Pourquoi est-il détenu ? Mystère encore. Je me suis donc laissée porter par l’histoire ne sachant pas vers quelles sphères Lorraine allait m’emporter et je dois bien avouer que ça a été extrêmement jouissif ! Pas une seconde, je n’ai pu imaginer… Pas un instant, j’ai pensé que cette histoire allait me retourner les tripes de la sorte.
Ce roman est noir, considérablement noir. Les scènes qui y sont décrites défient l’entendement et toute humanité. Je n’ai cessé de penser à cette auteur, une femme, capable de décrire avec tant de justesse des instants apocalyptiques où l’humanité demeure simplement un concept. Il en fallait des tripes. Il fallait laisser sortir la révolte qui devait l’habiter en rédigeant le texte. Au beau milieu de ce carnage, terrifiant, révoltant, d’une histoire tirée d’un fait réel historique qui semblait tout tracé, Lorraine a réussi à me surprendre. Elle se paie le luxe d’offrir à son lectorat un joli twist au chapitre 19 qui relance considérablement l’intrigue. Dans ses remerciements, elle avoue avoir eu « envie de tout passer par la fenêtre » avec ce chapitre. Je veux lui dire qu’il est magnifiquement réussi et qu’il m’a véritablement scotchée ! Le chapitre 21 est tout aussi accrocheur, fait du même bois et ouvre des perspectives inattendues.
Vous trouverez des réflexions intéressantes sur la liberté de la presse, le culte de la pensée unique toujours si présente dans notre société, la déshumanisation, l’extrémisme. Je ne veux pas vous laisser sur l’impression que ce roman n’est que noir. Il est aussi une généreuse ode à la tolérance et à l’espoir. « L’espoir est le sentiment le plus douloureux. C’est une petite flamme, au fond du cœur, qui refuse de s’éteindre et qui réveille les souvenirs ; une petite flamme qui vous brûle le cœur à avoir envie d’en mourir. Mais c’est aussi et surtout la petite flamme qui vous maintient en vie, celle qui vous donne la force de vous lever chaque matin, d’affronter chaque épreuve, de vous endormir le cœur moins lourd. »
J’aimerais terminer par dire un mot sur les personnages. Pour certains, que vous allez cordialement détester, vous vous demanderez comment il est possible d’avoir une telle façon de penser et la fureur de perpétrer les ignominies répugnantes décrites. Dites-vous que de telles personnes ont existé et existent peut-être toujours. Ne vous inquiétez pas, Lorraine explique tout à la fin. A contrario, j’ai été séduite par la résilience d’autres, capables de se relever, d’y croire encore, et parfois, de se révolter, de trouver aussi, un bonheur simple dans des choses simples.
Je referme ce livre avec la sensation que l’objectif est atteint : réveiller les consciences. Je prends la pleine conscience des dérives du mot « terroriste » par des esprits dérangés au nom d’une doctrine surannée. Je veux dire à Lorraine mon admiration d’avoir trouvé les mots pour exprimer cette hérésie, mais aussi pour avoir été capable de générer tant d’émotions pour une thématique qui divise les opinions. De moins en moins certes, mais il existe encore de par le monde des endroits à tolérance zéro.
Pour un premier roman, le défi est relevé. Il va falloir compter avec elle : les voix féminines susceptibles d’influer sur la littérature noire. Je lui souhaite du succès, parce que le courage a été le déclencheur et l’aptitude à l’écrire le moteur. Il n’y a pas de hasard, mais de la volonté, du travail, et une détermination à laisser pousser ses envies.
Je remercie Lorraine, les éditions Belfond et en particulier Claire D. pour l’envoi du broché ainsi que net galley pour l’envoi numérique.
Avant de lire la chronique, vous pouvez retrouver sur le blog une interview de l’auteure faite il n’y a pas très longtemps à propos du roman et de son parcours.
La couverture représente un homme de dos le crâne rasé, il porte visiblement des lacérations sur la peau.Une couverture sombre pour un livre qui l’est tout autant.
Quelle claque ce livre! Waouh est le premier mot qui m’est venu en refermant ce chef d’œuvre noir.
Aucun(e) autre auteur(e) excepté Karine Giebel n’avait su avant Lorraine me bouleverser à ce point et surtout avoir cet impact émotionnel sur moi.
J’ai été scotchée dès les premières pages et j’ai su que je ne sortirai pas indemne de cette lecture.
Marius est un homme heureux, il a gagné avec sa compagne Camille, un voyage en Russie mais l’espace d’un instant tout a basculé,il se retrouve dans une cellule crasseuse à porter un informe dégoûtant, ses geôliers sont de véritables brutes.
Au fil et à mesure, les traits d’un camp d’extermination comme ceux des nazis durant la seconde guerre mondiale m’a effleuré en fait j’ai fini par comprendre quel horrible fait divers avait inspiré Lorraine. Mais ne faites aucune recherche avant d’avoir fini votre lecture, lisez jusqu’au bout avant d’éventuelle ment faire des recherches si vous en avez le courage. Lorsque l’on pense à la Shoah, on est forcément bouleversé et lorsque l’on pense à ce fait divers à notre époque (qui m’a fortement marqué,moi qui suis très sensible) c’est abominable.
Revenons au roman,il est très bien écrit et c’est normal pour une très grande lectrice de thriller comme Lorraine de bien maitriser ce sujet.
Aussi sombre soit-il, ce livre est un phénomène de littérature qui va, je n’en doute pas une seconde, remporter un grand succès même si certes,le thème est très dur et oui c’est certain,ce roman est un cauchemar éveillée (c’est un compliment lol)mais écrire un roman de cette force ne peut que provoquer un grand enthousiasme de la part des mordus de lecture.
A la fin, j’étais en larmes et ça ne m’était pas arrivée depuis longtemps(depuis la petite fille de Monsieur Linh).
Pour son premier thriller, Lorraine Letournel Laloue n’a pas choisi un sujet facile, loin sans faut. C’est à travers le calvaire de Marius et d’autres détenus qui nous allons suivre une intrigue pas comme les autres. Cela se passe en Tchétchénie de nos jours. Le couple que forment Marius et Camille va être enlevé, humilié, incarcéré, torturé pour des raisons qui mettront du temps à se dévoiler, même eux ne le savent pas. Ils sont considérés comme des malades contaminés et vont faire l’objet d’expériences médicales menées par un docteur qui n’a rien à envier à Mengele. Quand en plus en quatrième de couverture on lit que l’histoire est inspirée de faits réels cela a de quoi donner froid dans le dos. L’auteure nous inflige l’écœurante réalité de la vie dans ce camp qui n’est pas sans rappeler les camps d’exterminations nazis dans une redite de l’histoire avec descriptions détaillées des horreurs qu’ils subissent dont on ne sait si elles sont tirées d’une imagination morbide ou de la réalité historique. Toutes ces lignes m’ont fait friser l’indigestion car je ne savais pas ce qui se cachait derrière toutes ces exactions. C’est une des forces de l’auteure que de réussir à conserver le secret une bonne moitié du livre. C’est ce qui m’a fait rester scotchée à l’intrigue qui s’éclaircie tout en plongeant dans les ténèbres. Alors quand la révélation arrive, elle fait son chemin dans ma tête et je me dis alors qu’il fallait bien une voix pour raconter, transmettre cette mémoire afin que cela n’arrive plus jamais. Une lecture difficile et comme on dit aujourd’hui malaisante mais qui vaut d’aller jusqu’au bout par respect pour ce qu’elle évoque autant que pour l’auteure qui a su mener sa barque au milieu du Styx en nous donnant des vues de l’enfer sur terre. Je ne saurais conseiller ce livre aux âmes sensibles mais en ce qui me concerne c’est un coup de cœur. Bonne lecture.
Je viens tout juste de finir ce livre, et je suis sur le cul! Je n'avais jamais entendu parler de cette histoire qui s'est passé en 2017.. ça ne fait pas si longtemps!
Ce livre mérite grandement ces 5 étoiles! L'auteure nous a donné une histoire captivante, des personnages attachants ou monstrueux et de la matière à réfléchir! J'ai été happée rapidement à l'histoire et à plusieurs moments, j'ai arrêter ma lecture pour en parler.
Un sujet hyper intéressant et une histoire très bien menée... par contre, j’ai vraiment eu beaucoup de mal avec le style de l’auteur que je n’ai pas du tout apprécié... mais le fond est vraiment poignant !! À découvrir !
C'est un excellent thriller au rythme haletant grâce à de courts chapitres. Il nous raconte l'histoire de Marius parti en voyage en Russie en couple et qui se réveille seul , enfermé dans une cellule. C'est noir , violent , glauque. Certaines scènes de torture sont très dures à lire, m'ont retourné l'estomac. Ce qui est encore plus glaçant , c'est que cette histoire est inspirée de faits réels! Les personnages sont bien travaillés. Marius est attachant même si je n'ai pas toujours été d'accord avec ses choix . L’écriture est juste , percutante. Elle m'a fait un peu penser à celle de Karine Giebel, auteur que j'affectionne particulièrement. Chapeau pour un premier roman ! j'ai passé un excellent moment de lecture .
Un livre d'autant plus glaçant qu'il est inspirés de faits réels : des traques et persécutions de personnes homosexuelles en Tchétchénie. Révoltant. Écrire pour prendre la défense de ces hommes et femmes ayant subi les pires atrocités est un acte fort. Ma note se justifie uniquement car le style est quelquefois répétitif.
Ce livre était très bien écrit. Les horreurs qui y sont décrit étaient parfaitement imagé. Il faut faire attention, il y’a de très nombreux tw et il a fallu que je fasse de nombreuses pauses pour ne pas me laisser trop prendre par la noirceur de ce livre. Je le recommande tout de même.
Résumé : Marius et Camille sont en vacances en amoureux en Russie. Un soir, dans un petit bar de Grozny, ils sympathisent avec un autre français et s’ensuit une soirée arrosée. À son réveil, Marius est seul, dans une sorte de cellule froide et puante. Que s’est-il passé après son trou noir de la veille ? Où est-il ? Pourquoi est-il enfermé ? Il entend des hurlements de terreur et de souffrance, des hommes semblent être martyrisés. Pourquoi ? Selon leurs bourreaux ils sont contagieux, malades et pour cette raison, sont tenus à l’écart. Un médecin est d’ailleurs chargé de les examiner afin de comprendre d’où vient leur mal, et les soigner. Mais en guise d’observations et d’analyses, les « patients » sont torturés comme des animaux de laboratoire.
Mon avis : Ce livre me tente depuis sa sortie ; interpellée par sa couverture et son titre énigmatiques, j’ai de plus lu de nombreux avis dithyrambiques à son sujet. Enfin, je le découvre ! Évidemment, comme je m’y attendais, c’est une très bonne lecture. Bien que j’ai pressenti assez rapidement les raisons de ces enfermement qui semblent totalement arbitraires (ayant lu des articles sur le sujet), cela ne m’a pas gâché la lecture, bien au contraire, exacerbant mes ressentiment, mon dégoût. Ce livre est un cri du coeur sur l’injustice et la haine qui existent encore, malheureusement, dans de nombreux endroits du monde. Je ne peux en dire plus afin de conserver intactes à ceux qui vont le découvrir les révélations fracassantes et intolérables de ce qui se passe, parfois. Sujet qui me touche énormément, qui me met hors de moi et me laisse avec un incommensurable sentiment d’injustice. Je le conseille à tous et toutes, car il faut que l’humanité ouvre les yeux et agisse face à cette ignominie, que cette haine cesse.
Voilà un bouquin qu’on prend et qu’on ne veut pas lâcher. Dès le début, ce thriller nous captive. Il nous amène à réfléchir sur le monde qui nous entoure, sur les différences et sur la place de l’homosexualité dans certains pays. Ce livre est dérangeant, il nous reste en tête et il nous captive du début jusqu’à la fin. J’ai beaucoup aimé ce premier roman de l’auteure. Je le recommande fortement. Cœur sensible s’abstenir, les images sont dures et elles sortent de l’entendement.
2,5/5... Le sujet est noble et mérite d'être exploité et dénoncé. Mais le roman en lui-même ne m'aura pas convaincu. J'en attendais peut-être un peu trop au vu des critiques.
Ce livre est excellent. Bien écrit. Il y a plusieurs petits rebondissements. On se surprend à détourner le regard par les atrocités que subissent les personnages. Tellement content de lavoir lu 4.5/5