Pourquoi une épouse amoureuse, une mère aimante, décide-t-elle de disparaître ? Découvrez un incroyable roman de Laurence Peyrin. Et soudain tout se met à dérailler. Une heure plus tôt, Joanne était encore cette mère de famille sage et rangée, parfaite Californienne des années 1970. Il a suffi qu'un homme la jette de son vélo et lui vole son sac en l'insultant. Quelques instants sans conséquence grave, mais à l'intérieur d'elle-même, tout a volé en éclats. Elle n'arrive pas à reprendre le cours de sa vie. Son mari, ses enfants, ne la reconnaissent plus. Du fond de son désarroi, Joanne comprend qu'elle leur fait peur. Alors elle s'en va. Disparaît sans laisser d'adresse. Direction Las Vegas, la Cité du Péché où une main inattendue va se tendre vers elle, et où, plus qu'ailleurs, il est permis aux âmes brûlées de se réinventer...
La reconstruction de Joanne à Las Vegas est parfois déstabilisante, mais elle est racontée avec tant de lumière et d’amour que j’en ai été profondément émue.
J’avoue que je ne sais pas trop comment commencer cette chronique car même après quelques jours, je ne sais toujours pas si j’ai aimé ma lecture ou non…
Laurence Peyrin raconte l’histoire de Joanne, une femme des années 70 à qui tout sourit et qui n’a jamais connu la violence. Elle vit tranquillement avec son mari et ses deux enfants. Ses seuls conflits se résument à ses prises de becs occasionnels avec sa fille féministe qui n’approuve pas le fait que sa mère se contente d’être femme au foyer. Lorsque Joanne se fait agresser, son monde se fissure et elle n’arrive pas à accepter cette violence. S’ensuit une fuite en avant pour échapper à ses pensées, à sa nouvelle manière de voir le monde, aux paroles de l’agresseur qui l’a traité de « pute » et de « connasse ». Une fuite qui commence par une fuite du foyer familial, de la ville, une disparition en somme…
J’ai apprécié l’histoire et la mise en avant de ce qui peut pousser les gens à disparaître volontairement. Laurence Peyrin prend le temps d’analyser le traumatisme que peut créer l’irruption de la violence là où on ne l’attendait pas. Même si j’ai trouvé la fin prévisible et guère novatrice, force m’a été de constater qu’elle était parfaite pour ce personnage brisé qui tente de se reconstruire.
En revanche, je n’ai pas réussi à m’attacher à Joanne ou aux autres personnages. En étant ainsi dans la conscience de l’héroïne, difficile de ne pas avoir l’impression de l’entendre se plaindre sans arrêt. Ce sentiment était pourtant ambivalent car ses plaintes et sa manière de ressasser participent à faire comprendre au lecteur la spirale dépressive dans laquelle elle s’enfonce et contre laquelle elle ne peut rien. Je vois donc l’intérêt narratif mais j’ai tout de même eu du mal à apprécier ma lecture. De plus, le livre est du point de vue de Joanne donc on s’intéresse majoritairement à elle, mais j’ai eu l’impression que tout le reste manquait d’approfondissement alors qu’il y avait des personnages intéressants comme l’éveil féministe Brianna, les autres danseuses, ou même Silas. Je n’ai d’ailleurs que très peu compris ce personnage et sa relation avec Joanne. J’ai compris son intérêt pour l’évolution de Joanne, mais je me dis que d’autres personnages déjà présents auraient tout aussi bien pu le faire et être plus intéressant.
L’ambivalence de mon sentiment tient vraiment au fait que je comprends chaque choix de l’autrice pour l’évolution des personnages et de l’histoire, mais que je n’arrive pas à y adhérer et à les apprécier. J’ai donc terminé ce roman en étant perturbée, ne sachant pas si j’aime ce roman ou pas, et c’est encore le cas aujourd’hui… Je dirais que c’est un bon roman, qui reste en tête longtemps, mais qui n’était peut-être pas pour moi.
Je suis beaucoup plus difficile à satisfaire en littérature blanche qu’en littérature policière. Pour moi ce genre littéraire n’autorise aucune approximation. Aucune incohérence. Et, surtout, doit être exempt de tout manichéisme.
Parce qu’il représente souvent la vraie vie, il se doit d’être tout en nuances. Et Les Jours Brûlants est un parfait exemple de réussite dans ce domaine.
Pourquoi une mère et une épouse comblée, une femme heureuse, décide t-elle un jour de tout abandonner et de s’enfuir loin de tous ceux qu’elle aime ?
Si la question se pose nettement moins lorsqu’il s’agit d’un homme, le fait qu’une femme (et plus encore une mère) puisse en arriver à cette extrémité nous interpelle.
Je voulais découvrir si une telle histoire pouvait être racontée sans tomber dans les lieux communs. Et Laurence Peyrin y parvient avec brio.
Pour beaucoup le premier réflexe sera de se dire que le facteur déclenchant de cette fuite n’est pas assez grave pour excuser une telle décision. Et pourtant...
L’erreur serait de lire l’histoire de Joanne avec nos repères de 2020. Nous vivons dans un monde où la violence est devenue la norme, et non plus l’exception. Non pas que la violence n’existait pas déjà il y a 45 ans, mais elle était beaucoup moins naturelle. Qui plus est dans une petite ville américaine.
Ce roman est donc une lecture à mettre en perspective.
Joanne ne cherche ni à faire comprendre sa décision, et encore moins à se la faire pardonner. Elle ne part pas pour être plus heureuse ailleurs, sa démarche est beaucoup plus profonde que ça.
Mais ça vous le découvrez par vous-même, en lisant ce très beau livre.
Je vous rassure, il n’est pas là pour faire pleurer dans les chaumières. J’ai même rarement autant souri pendant une intrigue d’une telle gravité.
Grâce aux personnages, dans un premier temps, qui sont follement attachants, malgré leurs multiples défauts. Peut-être même à cause d’eux, justement. Les situations, ensuite. Inattendues, vibrantes, amusantes, émouvantes... humaines tout simplement.
C’est donc un roman à découvrir, pour la plume, pour l’histoire, et pour son héroïne, qui restera très longtemps dans la mémoire des lecteurs. Un véritable coup de cœur.
Comprendre les raisons profondes qui poussent ceux qui disparaissent volontairement après un traumatisme. Tel était le vœu de Laurence Peyrin en écrivant « Les Jours brûlants. » Joanne Linaker est « la joie de vivre incarnée ». 1976, mariée avec Thomas, mère de deux enfants, elle vit à Modesto, petite ville dans laquelle il ne se passe pas grand-chose. Sa vie est bourgeoise, simple, minutée, rythmée par les soirées données par son époux dans lesquelles elle apparaît être « la reine de cocktails » en plus d’être une maîtresse de maison parfaite. Joanne est parfaite, « d’un bonheur simple, elle se faisait toute une fête. » Son quotidien semble idyllique, proche d’une certaine ataraxie.
Jusqu’au jour où, un événement traumatique va venir chambouler ce « bonheur inestimable de vivre au présent. ». Une agression dans un chemin de traverse. Un « ton sac, connasse » lancé lors de la chute du vélo, un œil au beurre noir, un choc crânien. Celle qui « n’avait jamais expérimenté la violence ni verbale ni physique », celle qui était « la reine des cocktails » et l’épouse irréprochable commencent à se métamorphoser en quelqu’un d’autre… Une femme qui ne se ressemble plus, ne fait plus la cuisine, se fout que l’espace familial s’écroule, se met à piquer les chariots de courses des autres clientes dans les supermarchés comme une « brève possibilité d’être une autre femme que cette connasse et espèce de sale pute au visage défait… »
Le fameux bonheur conjugal de plus de 20 ans explose, les échanges sont plus mordants, les répliques plus cinglantes et les sous-entendus explicites. La graine de la révolte ménagère grandit. Elle se teint les cheveux en roux, ne demande l’avis de personne et surtout pas celui de son mari, refuse cette « colonisation » d’elle-même. Techniquement « Joanne Linaker, la connasse du chemin de traverse, n’avait aucune séquelle de son traumatisme crânien. » Si l’extérieur cicatrice, l’intérieur s’écroule, le vent se lève, la tempête est proche… pour ne pas dire l’arrivée d’un imprévisible tsunami. Son chirurgien de mari qui sait si bien réparer les gens, ne sait pas la réparer, elle. Lors d’une ultime imprudence, et de phrases assassines de son mari, Joanne décide de partir : direction Vegas !
Dites-moi, les mères de famille modèles, copies de Bree Van De Kamp, reines du shaker et de la popote parfaite déposée avec un grand sourire sur la belle table familiale tous les soirs, laquelle d’entre vous peut se targuer de n’avoir jamais eu envie de se barrer ? Disparaître ? Coller sa petite valise dans le coffre de la voiture et mettre les voiles sur un fond de « Highway to Hell « ? À force de s’auto seriner n’être devenue qu’un « poison dans son propre foyer », la tentation n’est-elle pas immense de faire disparaître la « mère joyeusement sacrificielle » pour redevenir une femme ? Le bonheur conjugal est-il une forme d’asservissement ? Est-il indispensable de renouer avec une certaine idée de l’adolescente qu’on était ? C’est tout le propos de ce livre.
À force de n’être présente que pour les autres, on finit pas s’oublier soi-même. Nos enfants, quelquefois fois bien cruels nous rappellent nos propres failles comme cette remarque de la fille de Joanne qui pourtant n’a l’air de rien, mais met en lumière toute la simplicité malsaine de n’être que ça…. une simple épouse : « Partout en Amérique les femmes se battent pour l’égalité et toi tu t’excites à la simple idée de servir des cocktails à des types en retard d’un siècle et à leurs simples épouses. »
Ce n’est pas tant la violence du choc qu’il est important de voir ici, certains pourront même le trouver dérisoire, c’est la déflagration verbale qui engendre l’explosion émotionnelle qu’il faut percevoir. La tentative désespérée du mari qui prononce les dernières phases inopportunes sonne le glas d’une volonté de disparaître pour d’abord protéger les autres. Sous ce couvert-là, c’est aussi la volonté de se découvrir soi-même que Laurence Peyrin nous raconte avec sourires, émotion et enthousiasme.
Il n’est pas toujours facile d’être mère, encore moins de se sentir reconnue dans cette fonction souvent ingrate et inique. Parfois, partir est le seul choix. Partir ou prendre la fuite, choisissez le mot qui vous sied le mieux, mais partir ça veut dire, avant tout, se donner la chance de se retrouver soi-même. Laurence Peyrin nous le montre très justement en narrant le chemin psychologique de Joanne, qui comme dans une thérapie, revient à la surface par l’exécution d’actions répétitives, une sorte de cure de désintoxication du quotidien. L’auteur embarque le lecteur dans ce voyage où la reconquête de soi devient vitale, au sens premier du terme. Puis elle nous entraîne sur le chemin de la reconstruction et mettant en lumière que les solutions sont finalement en chacune d’entre nous.
Je ne sais pas vous, mais moi j’ai bien envie de me mettre « en récréation de moi-même », particulièrement en ce moment où « l’hémisphère droit de (mon) cerveau — celui des émotions. » travaille à plein régime. J’aspire à cette paix intérieure, à l’envie de laisser tomber toute responsabilité pour enfin penser à moi. Vous savez que je ne crois jamais au hasard des livres qui me tombent sous la main. Il semblerait, après le quatrième ouvrage lu cette année et traitant de disparition volontaire, que l’univers ait vraiment décidé de me transmettre un message…
Si ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas, ce qui se passe dans ce roman ne demande qu’à en sortir… De beaux portraits de femmes vous y attendent ainsi qu’une formidable histoire de renaissance.
Joanne mène la vie typique d’une épouse et mère dans la petite ville de Modesto dans les années 70. Son mari Thomas travaille comme médecin et elle s’occupe des enfants et du ménage. Mais un jour, un incident bouleverse toute sa vie : un agresseur lui fait tomber de son vélo et vole son sac. Elle n’a pas de graves blessures mais le fait d’être devenu victime l’empêche de retourner dans la vie et de se sentir à l’aise. Quand Thomas lui refuse plus de médicaments, elle boit de l’alcool, puis, son comportement change : au supermarché, elle échange les chariots et prépare les dîners avec ce que d’autres personnes ont voulu acheter pour sentir un peu la normalité qu’elle-même ne retrouve plus. Un jour, après une phrase de trop de Thomas, elle se voit confrontée à une décision : ou elle se suicide ou elle recommence avec une autre vie. C’est ainsi que la nouvelle Joanne naît : à Las Vegas, derrière un comptoir d’un bar comme la reine des cocktails.
Laurence Peyrin raconte l’histoire d’une personne qui est déracinée violemment de sa vie. C’est un incident inférieur, plutôt une chose pour s’énerver et se fâcher, mais rien d’important. Pour Joanne, au contraire, c’est un moment décisif, quoique saine physiquement, son esprit et son caractère changent profondément. C’est la peur de devenir victime une deuxième fois, l’impression de ne pas être comprise, la recherche de n’importe quoi pour arrêter les pensées de tourner en rond et pour oublier cette journée fatale.
Mais l’auteur raconte aussi l’histoire de personnes qui montrent de la bienfaisance, qui ne jugent pas et qui ne posent pas trop de questions, mais qui sont là pour les autres et qui les acceptent comme ils viennent. Au Bunny Bunny, Joanne est un personnage sans passé mais pour qui il y a un présent et peut-être un avenir qu’elle crée elle-même. Une famille composée de personnes en fuite, mais une sorte de famille avec des règles strictes qui donnent de l’orientation pour ceux perdus dans la vie.
Il y ce slogan fameux « What happens in Vegas, stays in Vegas » pour attirer les visiteurs avec la promesse que leurs secrets seront bien cachés là-bas, mais ce sont aussi les âmes perdues qui s’y retrouvent. Une ville artificielle qui offre la possibilité de s’inventer de nouveau – et d’oublier d’où on vient.
J’ai bien aimé ce roman plein de compassion qui offre beaucoup à réfléchir.
«La maternité, sacrée entre tous les liens humains, faisait de la fuite le plus incompréhensible des abandons, le plus impardonnable. On aurait davantage compris un suicide physique. La mort absout de bien des choses.» ***
Comment une femme heureuse et épanouie dans sa vie familiale peut-elle soudain décider de tout quitter ? Telle est la question au centre de ce roman qui m’a permis de découvrir la jolie plume de Laurence Peyrin.
Dans l’Amérique des années septante, Joanne Linaker mène une vie tranquille auprès de son mari chirurgien et de leurs deux enfants. Bien que sa fille Brianna, féministe en herbe, ait du mal à le comprendre, elle est heureuse de cette existence, se partageant entre sa famille, son activité de bénévolat et ses talents de maîtresse de maison, en particulier la composition de cocktails. Un jour cependant, tout bascule : une agression violente, à la fois physiquement et verbalement, une cicatrice au visage pour ne jamais l’oublier et des injures qui restent gravées dans sa mémoire au point d’en venir à définir ce qu’elle est…
A partir de ce jour, Joanne n’est plus que l’ombre d’elle-même et au cours de cette descente aux enfers, il suffira d’une seule phrase de son mari pour qu’elle ne puisse plus faire face à celle qu’elle est devenue et abandonne tout du jour au lendemain. Destination Las Vegas, la «cité du péché», dans une quête qui semble tenir à la fois de l’oubli et de la rédemption…
Ce roman agréable nous plonge dans l’ambiance des années septante, que ce soit au niveau social ou musical, et se lit de manière très fluide pour se terminer sur une note douce et nostalgique. Seul petit bémol : je n’ai pas ressenti pour l’héroïne l’empathie à laquelle j’aurais pu légitimement m’attendre compte tenu de son histoire. N’ayant par bonheur jamais rien vécu de similaire, j’avoue avoir eu du mal à comprendre sa réaction extrême face aux événements –mais peut-être est-ce précisément le propos intéressant du livre : comment quelques minutes de violence ordinaire peuvent-elles saper les fondements d’une vie bourgeoise confortable et équilibrée ?
Une belle lecture d’été à emporter dans vos valises…
Je remercie l'attachée de presse de Laurence Peyrin de m'avoir fait découvrir ce roman en échange d'une critique honnête.
Nous sommes dans les années 70, Joanne est la reine du cocktail dans les "parties" organisée à la maison : une véritable attraction ! Son mari est si fier d'elle, il ne tarit pas d'éloges auprès de ses collègues ! Il est médecin à l'hôpital, elle s'occupe des enfants et des cocktails : finalement tout semble bien "rodé". La vie file doucement à Modesto, cité du "cruising" qui grandit dans l'ombre de San Francisco et surtout du féminisme qui se déploie dans toute la Californie (mais à Modesto on est encore loin de tout ça…).
Le vernis craquèle lorsque Joanne se fait agresser, au-delà des coups portés ce sont surtout les mots qui vont ravager son âme et briser sa belle confiance… Elle va littéralement envoyer promener sa "modeste" vie bien rangée, pour fuir dans la cité de la luxure et du jeu : Las Vegas ! 💰🎰🌴
Alors oui, j'ai aimé ce portrait de femme brisée qui se reconstruit dans le changement radical sous le soleil de plomb lasvegasien ! La disparition est un sujet qui revient souvent en littérature : que se passe-t-il dans la tête de ces déserteurs de la vie, qui brisent si soudainement la routine quotidienne ? Où vont-ils ? Quel est le déclic qui fait que l'on passe à l'acte ? Est-ce un coup de folie ?
Une fois encore Laurence Peyrin m'a émerveillée. Un sujet douloureux s'il en est : l'agression dont est victime Joanne alors qu'elle rentre de la bibliothèque à vélo. Un junkie l'agresse pour lui voler son sac, l'insulte et la frappe après l'avoir traitée de salope, de pute, de connasse… Choquée, Joanne se sent salie et culpabilise. Thomas son époux chirurgien renommé à Modesto semble ne pas appréhender le traumatisme subi par Joanne. Les jours passent et Joanne n'arrive pas à émerger , elle glisse dans un état second, la dépression s'installe et lorsque Thomas lui dit ‘tu me fais peur et tu fais peur aux enfants» elle part … Sa route s'arrêtera à Las Vegas … et une main va lui être tendue . J'ai beaucoup aimé ce roman. Laurence Peyrin s'interroge : beaucoup de personnes sont portées disparues. Pourquoi ont elles choisi la fuite? Quels sont les évènements qui ont déclenché leur prise de décision ? Joanne et toutes les personnes qui vont croiser sa route sont fragiles, brisées par la vie, en quête de résilience, de réconfort, de présence humaine, d'un endroit où se cacher pour pouvoir se reconstruire. Merci à Harvey et Thelma d'avoir été là pour elles.
Joanne est une épouse et une mère épanouie aux côtés de Thomas, son amour de jeunesse, un chirurgien reconnu désormais. Sa vie est faite de routine et d'activités variées qui animent son quotidien et la rendent heureuse. Malheureusement, une agression vient bouleverser son ordinaire et créer une vraie faille dans ses certitudes. A partir de ce moment, plus rien n'a le même sens pour elle mais impossible de l'exprimer...Elle se cache, change ses habitudes jusqu'à tout quitter pour ne pas décevoir sa famille...Sa fuite la conduit jusqu'au palais des excès : Las Vegas.Hélas, elle n'est pas armée pour y survivre, à moins que des âmes charitables ne lui tendent la main... Ce roman nous plonge dans les méandres de la pensée de Joanne, victime d'une blessure qui mène à l'oubli volontaire pour moins souffrir...ou faire souffrir. Le récit simple et authentique d'une femme sans histoire qui perd tout avant de pouvoir se reconstruire et savoir qui elle est au final...Certaines rencontres sont parfois déterminantes pour repartir et devenir plus fort.
Hier, j’ai passé ma journée à engloutir un roman de Laurence Peyrin, autrice que je lisais pour la première fois et dont j’ai absolument adoré la plume. On suit Joanne, comblée par sa vie de mère au foyer bourgeoise. Jusqu’au jour où arrive un incident qui va littéralement la faire partir en vrille... si bien qu’elle décide qu’elle n’a plus d’autre choix que partir à des kilomètres et fuir sa vie, pour fuir la femme qu’elle est devenue. J’ai adoré ce roman... Joanne m’a passionnée et touchée, je me suis tant attachée à elle; je n’avais pas envie de reposer le livre : je voulais la soutenir dans sa chute et l’encourager dans sa résilience. Ce fut une lecture 5 étoiles !
Joanne est une héroïne complexe, difficile à cerner et à comprendre mais qui a finalement réussi à me toucher, de part sa souffrance si significative. Même si ce ne sera pas mon roman préféré de Laurence Peyrin, je suis malgré tout admirative de la force de son écriture et de son talent pour créer des histoires et des héroïnes si émouvantes qui nous transportent.
apres avoir refermé ce livre hier soir, j’ai du mal a dire s’il m a vraiment plu. J’avoue beaucoup aimer l ecriture de l auteure mais je n ai pas adhere a cette histoire et la fin m a semblé tres (trop) facile. Quoi qu il en soit, je poursuivrai ma découverte des livres de Laurence Peyrin en esperant que ce livre ne soit pas représentatif du reste de sa bibliographie.
J'ai adoré ce roman et la plume de Laurence Peyrin que je découvre pour la première fois. L'histoire de Joanne est émouvante, et racontée avec sensibilité.
J’adore Laurence Peyrin et je dévore tous ses livres mais je dois avouer que celui-ci a quelques longueurs et que j’ai moins été envoûté par cette histoire.
Pourquoi une épouse amoureuse, une mère aimante, décide-t-elle de disparaître ? Quitter sa vie bien rangée, pour retourner au Las Vegas de son adolescence et renaître Ce roman, c'est un peu une ode au renouveau, aux souvenirs. Certes brutal et finalement peu enviable, une vie qui déraille et qui pousse la femme à commencer par échanger des chariots dans Walmart pour avoir l'impression de se réinventer chaque jour, et finalement écouter son coeur et s'enfuir avec sa petite Ford Pinto Beige.
A travers ce roman on rencontre des personnages hauts en couleur, on passe d'une émotion à l'autre, et on finit par s'attacher à eux (Même à Silas, alors que c'était pas gagné !) et finalement on se dit que cette bande atypique, la nouvelle famille de Joanne, et ben elle est plutôt sympathique.
La culture, voire contre-culture Californienne est décrite à merveille, avec ses désillusion, son American dream, sa ruée vers l'or (ou le rêve ?), les rêves désabusés et les heures de gloire, ce bouquin vous promettra un beau voyage !
Et en plus, petit bonus, chaque chaque chapitre commence par un cocktail, et je vous mets au défis de ne pas rêver de Pina Colada au bord de la plage à la fin de cette lecture !
Ce 1er livre que je lis de Laurence Peyrin m'a bouleversé. J'ai été prise d'empathie pour Joanne qui voit du jour au lendemain son monde s'écrouler. Sa fuite pour épargner ses proches, son besoin de tout oublier, de s'oublier, se mettre sur pause, la rendent vulnérable et poignante. Je trouve la fin de ce roman, belle et pleine d'espoir. Cette 1ère fois dans la plume de l'autrice m'a convaincu ! J'ai beaucoup aimé !