"D'abord destiné à la troisième partie des Misérables, et originellement intitulé Les Fleurs, ce texte a été retiré du manuscrit, écarté mais non oublié, l'auteur souhaitant le réserver pour un autre projet, "mon travail sur L'Âme", note-t-il. Preuve que ces pages, venues du roman de 1862, portées par les silhouettes difformes des voleurs et des escarpes, se détachent et regardent vers un autre horizon ; elles désignent un plan supérieur, idéal, spirituel et métaphysique, auquel Hugo entendait sans doute consacrer les dimensions d'un livre. Retenons simplement l'impératif qui s'en dégage : scruter le fond de l'âme. Et pour ce faire, procéder par degrés, aller du fini à l'infini, de l'immanent au transcendant." Henri Scepi. "Prostitution, vice, crime, qu'importe ! La nuit a beau s'épaissir, l'étincelle persiste. Quelque descente que vous fassiez, il y a de la lumière. Lumière dans le mendiant, lumière dans le vagabond, lumière dans le voleur, lumière dans la fille des rues. Plus vous vous enfoncez bas, plus la lueur miraculeuse s'obstine."
After Napoleon III seized power in 1851, French writer Victor Marie Hugo went into exile and in 1870 returned to France; his novels include The Hunchback of Notre Dame (1831) and Les Misérables (1862).
This poet, playwright, novelist, dramatist, essayist, visual artist, statesman, and perhaps the most influential, important exponent of the Romantic movement in France, campaigned for human rights. People in France regard him as one of greatest poets of that country and know him better abroad.
Que dire ? Je ne m’attendais pas à un texte aussi poétique, aussi philosophique et aussi essentiel de la part d’un livre aussi petit et aussi accessible en terme de prix, mais Victor Hugo sait y faire.
Ce texte aurait parfaitement pu s’intégrer aux Misérables comme prévu, mais quelle joie de l’en avoir détaché ! Il n’en est que plus valorisé.
Misère, âme, science, croyance, et j’en passe, tellement de thèmes abordés en quelques pages et une plaidoirie en faveur de l’école gratuite et obligatoire.
Les Misérables seront définitivement dans ma PAL de 2025.
"Oui, l'enseignement gratuit et obligatoire, voilà le rémède. Enseignement logique, scientifique, radical; enseignement de choses saines et fortes. En dehors de cet enseignement-là, tout est danger. Pas de superstitions, pas de faux jour. Les superstitions enseignées ne nourissent pas, elles empoissonnent." Dit is halverwege de 19de eeuw trouwens...
La preuve renouvelée du talent d’Hugo, c’est dommage qu’il n’ait pas laissé cette partie dans Les Misérables. Sa modernité est consternante, de par ses considérations féministes d’abord : « Il y a dans le vieux monde tel qu’il est un déchaînement de forces qui toutes tendent à courber la femme. » Et aussi dans cette phrase presque camusienne : « Pour ne pas avouer votre peste, n’en êtes vous pas moins pestiféré ? » Les grands esprits se rencontrent !
Toute prison a un prisonnier qu'on appelle le dessinateur. Il éclot des métiers sous les verrous
Cet immense besoin de fleur qui nait de la boue
Le besoin d'idéal [...] Plus on boit l'ombre, plus on a soif d'aurore
Toutes les joies sont attachées a leur destinées avec leurs clous de cercueil
Rien n'est plus invincible que le rêve , et le rêve, c'est presque tout l'homme. La nature n'admet d'être insolvable. Il faut contempler, il faut aspirer, il faut aimer.
Il n'y a de laid que le petit
L'organisme est un fait, l'attraction en est un autre. En quoi l'appétit diffère du besoin, en quoi la convoitise diffère de la faim ; ces nuances, entre lesquelles il y a des mondes se révèlent. L'estomac et le ventre, c'est deux. L'estomac ne peut mal faire.
On va jusqu'où dieu laisse aller l'homme
Les laideurs n'aiment point les miroirs .
L'homme trouve le bonheur il ne le fabrique pas Aucune institution sociale, aucun code, aucune bible, aucune construction politique ou religieuse ne fera qu'une femme, avec une lueur céleste dans les yeux, me dise : je t'aime ! C'est la lor ; c'est la le bonheur
La loi morale proportionnée à l'absolu nous échappe par sa perfection même
Il n'y a pas de cécité sociale : il n'y a que la nuit
L'enseignement qui se trompe ou qui trompe et plus redoutable que l'ignorance même
"Les reflux du coeur sont fatals comme ceux de la mer; les lumières du coeur sont fixes comme celles de la nuit. Il y a en nous l'imperdable. Abnégation, sacrifice, tendresse, enthousiasme, tous ces rayons se retournent contre la femme au-dedans d'elle-même, et l'attaquent, et la brûlent."
Je ne pourrais jamais me lasser de lire Victor Hugo. Sa bonté et sa compassion se transmettent à travers son écriture comme l'étoile polaire, imperturbable et constante.
"Les Fleurs" est un extrait d'une version "Des Misérables" qui explore la souffrance et la misère, en particulier de la femme, et s'oppose à la subjugation et l'esclavage.
Le texte de ce bouquin à été enlevé par Hugo en 1968 du roman “les misérables” et il a noté dessus pour un texte prochain qui se base sur l’âme!
Les fleurs, s’apparente à une tentative d’approfondissement, et à un effort d’éclaircissement, dissiper le voile des erreurs, des malentendus et des préjugés qui obnubulent les yeux de l’âme et accéder à la dimension de la profondeur là où les mots et les idées résonnent doublement, comme frappés d’un écho intérieur qui les réverbère à l’infini en les renversant.
N'ayant pas l'habitude de lire ce genre d'ouvrage, j'ai éprouvé des difficultés à comprendre le sens de ce que je lisais. Beaucoup de références à des personnages historiques ou à des personnages de fiction que je ne connais pas. Également du vocabulaire ou de tournures de phrases que je n'ai pas l'habitude de rencontrer (il ne faut pas oublier que l'auteur date du 19e siècle).
Mais j'ai aimé découvrir ce roman. Malgré les difficultés, je suis parvenue à percevoir le sens général de l'oeuvre et j'ai aimé la plume très poétique et philosophique de Victor Hugo.
"Rencontre de ces deux mots redoutables où toute la vie humaine est nouée : jouir et souffrir.
Hélas ! et comment ne pas laisser échapper ce cri ? pour ces infortunées, jouir, rire, chanter, plaire, aimer, cela existe, cela persiste ; mais il y a du râle dans chanter, il y a du grincement dans rire, il y a de la putréfaction dans jouir, il y a de la cendre dans plaire, il y a de la nuit dans aimer. Toutes les joies sont attachées à leur destinée avec des clous de cercueil."