Année scolaire 2015-2016, une station balnéaire dans les sud-est de la France. Un concours de mannequins annonce une étape de sa tournée régionale dans cette ville qui ne s'anime d'ordinaire qu'à l'arrivée des touristes en été. Garance Sollogoub, la fille d'une professeure de danse, est d'ores et déjà donnée favorite. Elle attire l'attention d'une bande d'adolescents plus âgés, les plus populaires, ceux avec lesquels elle a toujours rêvé de traîner. Pour se faire accepter d'eux, elle va devoir consentir à quelques sacrifices. En échange, ils vont lui offrir trois choses : l'ennui, le sentiment d'appartenance et la férocité de la meute. Quelques mois plus tard, Garance disparaît.
Elle a menti pour les ailes est un premier roman né de deux interrogations générationnelles : quelle influence le monde numérique a-t-il sur l'évolution du langage, et comment la société de l'hyperconnexion entretient-elle une mélancolie du présent
honnêtement, l'histoire était bien partie : ce retour en 2015 avec toute la nostalgie de l'adolescence. le format est intéressant, on voit la vie sur les réseaux sociaux mais alors la fin est purement catastrophique. le livre se trouvait en section adultes alors qu'il aurait quand même eu sa place en section jeunesse.
les 60 dernières pages ont réussi à détruire toute l'histoire qui a mis du temps à se créer. toutes ces descriptions inutiles de la nature et de la forêt sont illisibles : au bout d'un moment, j'ai même arrêté de lire ces segments. et pareil pour la fin, ça aurait pu être tellement mieux. les 400 premières pages méritent 4 étoiles, les 60 dernières en méritent 2.
Peuple. Je le tiens. Après des semaines d'investigation férue et féroce, voici enfin sous vos yeux ébahis la merveille des merveilles. Mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire.
(Je sais, c'est artificiel, la rentrée littéraire, les catégories, les coups de pub, tout ça. Mais force est d'admettre que c'est tout de même un petit symbole, et un sacré plaisir, que d'avoir un roman préféré en cette période censée être une grande réjouissance littéraire).
Elle a menti pour les ailes est le genre de roman qui ne s'ancre dans aucune catégorie fixe en particulier, et semble même prendre un certain plaisir à les flouer et les confondre tout en s'inspirant de ce que chacune peut avoir de meilleur à offrir. Tour à tour contemporain, très sombre, parfois franchement digne du thriller, toujours très poétique, ancré dans un certain ton teenage, Elle a menti pour les ailes allie une intrigue agrippante (oui oui, agrippante, j'insiste) à un style foudroyant, parfois très chargé mais jamais lourd, toujours pétri par un vrai souci de véracité, de sincérité et de fluidité. Il est rare (en tout cas pour mon humble personne) de tomber à ce point et si souvent en arrêt devant tant de phrases, parfois des paragraphes entiers, avec pour pensée "mais que c'est bien dit". C'est bien simple, on a souvent face à la plume de Serra ce sentiment merveilleux que parviennent parfois à susciter certain.e.s écrivain.e.s dont la plume vient gratter toutes ces perceptions un peu complexes et très importantes qu'on n'a souvent ni le temps, ni l'espace de se formuler dans le tunnel de nos expériences quotidiennes. Des romans comme celui-ci le permettent.
Et c'est vraiment précieux.
C'est un roman d'adolescents écrit par une adulte, sans que jamais n'en émerge un quelconque sentiment de décalage ou de condescendance. Au contraire, on y trouve le mariage parfait entre l'ironie et la prise de recul d'une écrivaine en capacité de porter un regard très analytique sur ses personnages, et la sincérité palpable du récit, la volonté de ce dernier de donner à voir et de rendre justice à ses protagonistes au-delà de tout cliché ou filtre de jugement. On les comprend, ces adolescents, dans leurs rites un peu ridicules comme dans leurs élans de spontanéité plus qu'attachants, dans la justesse de leurs idéaux comme dans la vanité de certains de leurs comportements. C'est doux et presque réparateur, malgré la grande brutalité de l'intrigue et le caractère mauvais de pas mal de ses personnages, pour la simple et bonne raison qu'on n'a pas l'habitude de lire pareille vision de l'adolescence, dans toute son énergie, sa justesse, ses contradictions et ses passions, avec une telle bienveillance et une telle lucidité. Quand on sort comme moi de cette période-là, on a envie de s'écrier à chaque page "voilà, exactement !" tant on trouve une espèce de jubilation à se senti ainsi compris et observé, sans que jamais le propos ne soit surexpliqué ni rationalisé à l'extrême. Francesca Serra a su se rendre véritablement écrivaine là-dessus : témoin mais pas juge, impliquée mais pas expliqueuse, accompagnante mais pas moralisante. Il y a quelque chose de rare et touchant dans le fait de sentir ainsi une écrivaine en profonde empathie avec ses personnages, capable de les décortiquer, de les éprouver et de les confronter à leurs contradictions sans jamais tomber dans le piège de la facilité en les prenant de haut. C'est un texte parcouru de violence, certes. Mais je crois que c'est avant tout une histoire réconciliatrice.
L'intrigue en elle-même se construit à coups d'allers-retours, de pistes multiples enchevêtrées les unes dans les autres, de digressions et de belles envolées, le tout à un rythme parfois inégal mais qui ne relève honnêtement même pas du défaut tant tout dans la plume de l'autrice est beau, juste et pertinent. Chaque image tombe de façon surprenante et appropriée, et apporte comme un supplément instantané d'émotion, pour un texte extrêmement évocateur parcouru de références, symboliques et autres motifs implicites qui le réhaussent d'une sincérité rare. Rien n'est artificiel, tout est construit sans être calculé, et l'histoire transmet une fougue splendide, un sens du détail en un mot exquis et une passion dévorante pour son propre sujet.
On y parle de toutes ces choses dont on parle si souvent, si vite et si mal, les réseaux sociaux, les téléphones et les amis qu'on s'y fait, les soirées et comment on les passe, la beauté et le regard qu'on y appose, les amoureux et comment on s'en remet, la popularité et ce qu'il en reste, après. C'est sans caricature et toujours pris au sérieux, ça reste tellement drôle et en même temps parfois un peu affreux, c'est parcouru de contradictions et ça en dégage une vraie beauté. C'est sombre, très, surtout vers la fin (un peu trop ?), mais ça se veut (et c'est) plein de sagesse, de profondeur et de perspective. On en sort soufflé, sacrément secoué (ça va sans dire), perturbé par ces personnages presque iconiques qu'on a appris à découvrir par tant de voix interposées (celle de la narration à la troisième personne, celles des dialogues, si piquantes, celles des SMS, commentaires et posts Facebook, si vivantes, celle des descriptions un peu moins réalistes et carrément intimistes, si enivrante). C'est un sacré vertige qu'Elle a menti pour les ailes, du genre qui malmène et qui élève. Un vertige dont on retient la grâce, surtout lorsque son regard se pose sur les petits riens, toutes les petites intentions désespérées dont on sème son quotidien, les espoirs innocents et les comportements discrets où transparaissent nos plus grands idéaux : l'amour, la communauté, et la reconnaissance.
Je ne vois vraiment pas quelle note je pourrais attribuer à un bouquin dont j'ai trouvé les trois premiers quarts géniaux, mais dont le dernier bascule dans un grand n'importe quoi si ennuyeux et hors de propos que je me suis contentée de le survoler pour voir comment ça se terminait.
Garance, 15 ans, passionnée de danse est en classe de Seconde. Elle cherche à attirer l’attention du beau Vincent, coqueluche d’un clan de Terminale. Trois ans d’écart, c’est une échelle très haute à grimper pour être digne d’intérêt, il va falloir redoubler d’efforts pour être acceptée. Garance a de la chance, elle bénéficie d’un atout rare : elle est diablement belle. Chaque marche qui la rapproche de son but passe par les étapes de son ascension « sociale ». De photos postées, de likes en tweets, sa popularité s’accroît : elle se sent enfin exister. «Un like affirme votre présence au monde. » D’inconnue, elle devient « populaire ». De seule, elle se targue désormais de faire partie d’une meute. Jusqu’au jour où elle participe au concours Élite présent dans sa ville. La meute aux dents bien acérées se réveille. Plus dure sera la chute….
« D’un côté, les parents qui tentent de suivre la vitesse à laquelle internet tourne avec l’impression que leurs enfants en savent toujours plus qu’eux, qu’ils sont sans cesse à la traîne (…). De l’autre, les gosses qui utilisent internet comme un espace de ralliement. Comme s’ils préparaient une guerre, ils se réunissent tous les jours au même endroit qui n’existe pas géographiquement, par conséquent inattaquable, bien mieux protégé que n’importe quel autre territoire sur le globe. Ils sont déjà une armée.(…) c’est une nouvelle ère morale. Tous les élèves d’un lycée bourgeois de ville moyenne se sont élevés au-dessus des fondements de la société plurimillénaire qui les a enfantés, pour traquer l’une des leurs sur internet. »
Mon émotion est intense depuis la fermeture de « Elle a menti pour les ailes ». Une lecture en apnée, ponctuée de sueurs froides et de coups de chaud tant le sujet est d’actualité… Une peur panique lancinante, car je suis maman de 3 filles de surcroît… Ce roman regroupe à lui seul la somme des possibles de tout ce qui peut très mal tourner lorsque l’on autorise ses enfants à s’inscrire sur les réseaux sociaux. Un engrenage qui se transforme en tsunami. L’ignorance de ce qui se trame vraiment dans les chambres de nos adolescents, particulièrement dans l’une des miennes, ne me quitte pas.
La construction du roman, très pertinente, oscille entre le vécu de Garance, une enquête ouverte suite à sa disparition, des pans de vie passés au sein d’une meute prête à tout pour défendre son territoire. Ajoutez-y de multiples digressions, la transcription de messages envoyés entre les différents protagonistes sur les réseaux et vous obtenez un roman authentique, téméraire et perspicace. D’une simple jalousie entre filles, d’une première expérience commune, découle un enchaînement de conséquences qui défie l’entendement. « Le regard des autres, elle s’y soumet une fois, elle s’y soumettra toute sa vie. »
Écrit par Francesca Serra, qui a elle-même moins d’une quarantaine d’années, ce roman est le reflet d’une génération, les millenials (nés entre le début des années 80 et la fin des années 90) en passe de devenir la génération Z (génération née alors que le numérique est déjà bien installé). S’il s’agit là d’un premier roman, et quel admirable premier roman, l’auteur s’est immergée avec force et violence dans un monde qui n’est pas le sien : celui de ses contemporains nés avec un téléphone au bout des doigts. Quand nous rentrions de l’école, la « guerre » hebdomadaire que nous livrions parfois au lycée était bel et bien terminée… jusqu’au lendemain. Ici, elle continue par le biais d’applications capables de « (…) broyer son âme en cent quarante caractères ». Il n’est pas question de leçon de morale, encore moins d’asséner du « c’était mieux avant ». Le récit se contente de dresser un constat de ces millenials grâce à une immersion totale dans leur quotidien, leurs pensées, leurs modes de fonctionnement, leur pouvoir dématérialisé, mais bien réel. Celui qui détient le pouvoir est celui qui fait la pluie et le beau temps sur internet. C’est à celui qui obtient le plus de likes sur Instagram, de retweets, de questions sur Ask, de vues sur Snapchat. Pour un premier coup, c’est un coup de maître tant l’horreur supputée plane. Finalement, la réalité vécue dépassera toutes les estimations, tant la vie de Garance va être bouleversée.
Ce conte social, cruel, mettant en scène une jeune fille bannie de sa meute à cause de sa beauté ensorcelante et de sa participation à un concours de mannequin laisse entrevoir combien le chant des sirènes, être acceptée dans un groupe de Terminale lorsqu’on est en Seconde, peut s’avérer très différent du résultat escompté. Garance est une jeune femme seule, un papillon attiré par la lumière qui rêve de faire partie d’une bande sans en mesurer le prix à payer. La cruauté adolescente n’a pas aucune limite, Garance sera jetée en pâture aux lions invisibles du net. « Ils sont relativement nombreux à avoir un avis sur la façon dont elle devrait se suicider. Ça fait quarante-trois jours, elle a compté. Quarante-trois jours que Garance est internée sur internet. »
Francesca Serra possède une plume d’un hyperréalisme cinglant lorsqu’elle décrit ce microcosme intime et qu’elle déroule son implacable tragédie romanesque. Parfois jaillissent des passages d’une profonde poésie, d’autres d’une intense désolation, pourtant terriblement réalistes. Le lecteur passe par tous les états : de la solitude honnie de Garance à son hyper connectivité, de l’intégration au rejet, du bonheur fou à la désespérance totale.
« Il n’a pas de rédemption possible et Garance le sait. » Ce roman contemporain, terriblement noir, met le doigt sur toutes les choses que votre ado vit et ne vous dit pas, sur tout ce qui passe dans sa tête, sur chaque émotion décuplée par le pouvoir social, sur chaque message reçu sur des téléphones qui ne cessent de biper. Ce roman est le quotidien de nos adolescents.
« Vous êtes sur internet. Vous pouvez avouer les pires saloperies que vous avez faites à vos plus proches amis, vos pensées les plus crasseuses, vos fantasmes les plus malsains, vos opinions les plus niaises avec la certitude d’être adoubés par d’autres. » Ce roman est le reflet du quotidien de nos adolescents.
C'est sans hésiter que j'attribue cinq étoiles à ce premier roman percutant, intense, qu'il m'a été difficile de lâcher une fois la lecture entamée. Je ne suis pas surprise qu'il ait obtenu le prix littéraire Le Monde, amplement mérité. L'héroïne est une adolescente de quinze ans, Garance Sollogoub, qui vit avec sa mère Ana, professeur de danse au Coryphée, à Ilarène, petite ville imaginaire du sud de la France. Garance et son amie Souad Amar sont dans la même classe de seconde, pratiquent la danse et partagent les mêmes centres d'intérêt que beaucoup de filles de leur âge : shopping, mode, réseaux sociaux... Garance est jolie, gracieuse, elle attire les regards. Lorsque Maud, une fille de terminale de son lycée, l'invite à une fête qu'elle organise pour Halloween, Garance ne peut résister à la tentation de s'y rendre en cachette de sa mère qui ne lui autoriserait jamais cette sortie : l'adolescente sait en effet qu'il y aura ce soir-là le ténébreux et séduisant Vincent Dagorn... Cette sombre histoire de cyberbullying relate avec un réalisme terrifiant l'inexorable descente aux enfers d'une adolescente de nos jours. Le roman, qui prend des allures de thriller, montre bien le danger des réseaux sociaux pour des jeunes qui se transforment en monstres derrière leurs écrans et le groupe... L'auteure nous conduit à réfléchir sur la prévention indispensable pour protéger les adolescents de ces dangers. Francesca Serra, hâte de vous lire à nouveau !
Malheureusement, je n’ai pas réussi à entrer dans cette histoire. Quand je lis les critiques élogieuses à son propos sur Babelio, je m’aperçois que ce qui a plu à certains et certaines est ce qui m’a rebuté. Qualifié d’inclassable parce qu’il est à la fois un thriller et une chronique adolescente, c’est cette ambiguïté qui m’a agacée, j’ai eu l’impression que l’auteure n’arrivait pas à décider à qui elle s’adressait.
Je me rends compte que j’ai manqué de patience pour suivre les démêlés de ces adolescents, dont les échanges sur les réseaux sociaux sont trop détaillés à mon goût. Même si le sujet du harcèlement m’intéresse fortement, il est ici beaucoup trop dilué et je n’ai pas réussi à mettre mon agacement de côté pour savoir ce qui était arrivé à Garance, dont on apprend très vite la disparition. Si c’était un moyen d’attiser la curiosité du lecteur, avec moi ça n’a malheureusement pas fonctionné. Dommage, je n’aime pas abandonner un livre en cours de route mais là, j’ai déclaré forfait à la page 177. Un seul regret, ne pas savoir ce que veut dire le titre, bien énigmatique, du roman.
J’ai beaucoup aimé les ados, les personnages sont tous très bien brossés mais à la longue le suspense s’effiloche, tout est trop délayé et j’avoue que j’avais hâte d’en finir malgré le réel plaisir de lecture des 3/4 du roman.
4,5⭐️ C’était super, j’ai adoré! mais les 100 dernières pages?? C’est parti loin einh: discours sur la vie, la nature et le reste ça va deux minutes là on s’y perdait. + grosse déception pour la fin 💀
Un sacré pavé qui m'a happée et qui aborde un sujet essentiel, même si la fin me laisse perplexe. Dans ce roman, on va suivre Garance, une élève de seconde en quête d'elle-même, étouffée par sa mère, une professeure de danse reconnue dans leur petite ville. En pleine adolescence, elle se cherche et développe une fascination pour Maud, LA fille que tout le monde connait, riche, sympa, belle, bref, un modèle à suivre. Lorsque celle-ci l'invite à sa célèbre soirée d'Halloween, la vie de Garance va prendre un nouveau tournant en nouant de nouvelles amitiés, en essayant de s'intégrer à tout prix dans ce petit groupe. Jusqu'au jour où Garance disparait, fugue, enlèvement, meurtre, comment savoir ? On découvre alors que celle-ci était victime de harcèlement, aussi bien au lycée que sur les réseaux sociaux. Que s'est-il passé entre cette soirée d'Halloween et sa disparition ?
Autour de ce mystère, on plonge dans les affres de l'adolescence : ce qu'on est prêt à perdre de soi-même pour se sentir intégré•e, pour se sentir "cool", pour avoir une vie Instagrammable. Parce que c'est aussi une génération "connectée", où tout le monde observe tout le monde, où la réputation est plus importante que le reste. Mais Garance n'a que 15 ans, elle est encore innocente et ses nouvelles amitiés vont prendre une tournure inattendue, entre alcool, sexualité et premiers émois. On découvre aussi un lycée bourgeois, des enfants riches, mais seuls, des parcours de jeunes qui décrochent à cause de la drogue, d'adolescents qui vivent par procuration sur les réseaux, des trolls sur internet qui combattent la vacuité du monde. Mais c'est aussi évidemment le récit du harcèlement, de la violence que les réseaux peuvent véhiculer et comment on peut détruire une vie par quelques messages. Un sujet essentiel, donc, quand plus de 600 000 élèves disent subir du harcèlement à l'école.
C'est sûrement pour ça que la fin est très étrange, on sort du sujet, même si on a le fin mot de l'histoire et elle est tellement différente du reste du roman qu'on se demande ce qu'elle fait là. Néanmoins, c'est un roman avec un style prenant et j'ai lu rapidement les 700 pages du format poche, preuve que j'étais prise dans l'histoire !
Honnêtement, j'ai hésité sur la note, 2 étoiles me semble dur et en même temps... Je n'ai vraiment pas passé un bon moment de lecture, à aucun moment ni aucun niveau. Est-ce que c'est voulu, ce malaise constant, ce mépris qu'on éprouve pour tous les personnages ? Probablement ? Mais il y a une noirceur, quelque chose de dérangé chez chacun qui teinte le bouquin tout du long de quelque chose de plus grand que le malaise encore. Il n'y a rien dans ce petit coin de ciel bleu à sauver, tout est machination, perversion, manipulation. Et puis, je sais pas, mais les ados qui partouzent c'est vraiment pas ma came ? C'était juste génant, comme le passage de la rate (giga malaise) ou celui de Nel qui se défonce la tronche avec sa famille, comme ça, à peine arrivée ? Tout ça m'a laissé un sale goût dans la bouche. Un vieux relent de "no future" qui me blase.
Je partais sur un gros coup de coeur. L’histoire est happante, le mélange de la timeline et de styles d’écriture donne une bonne dynamique au roman, et étant quasiment de la même génération que les personnages le fond me parle énormément : l’hyper-connectivité et l’importance du paraître sur internet…
MAIS - et comme plusieurs l’ont fait remarquer - il arrive un tournant dans cette histoire ou je me suis juste perdue. Les 60-70 dernières pages n’ont pour moi aucun sens. On ne comprend pas ce qui se passe, certaines scènes m’ont profondément dérangées (la rate) et franchement la fin… j’ai juste pas compris.
Lecture en diagonale la plupart du temps. Quelques bons passages mais je dirais qu’il y a 300 pages de trop. Vais me plonger dans une enquête de Michael Conely avec le fameux inspecteur Boss de la LAPD pour me remettre de ma déception 😁
Okay, j'ai été happée par l'histoire. Le suspens est intelligemment construit. Pour le reste, j'ai trouvé les personnages superficiels, le style mauvais par endroits, et, surtout, la dernière partie inintéressante.
Tan, tan, tan adictiva, y ese último tercio de libro tan distinto y flojo... Me estaba encantando, las últimas 200 páginas muy diferentes al resto del libro y no me gustó.
Très agréablement surprise. Je n'attendais pas grand-chose de ce roman, juste son titre et son histoire m'intriguaient. Puis quand j'en ai commencé la lecture - durant mes vacances d'été - j'étais très en colère, je détestais clairement le style, l'écriture SMS et certains termes ("la populace") m'exaspéraient au plus haut point, si bien que je pensais le refermer aussitôt. Je pensais l'histoire trop tournée sur le monde de la danse classique et cela prolongeait mon agacement et m'ennuyait profondément. J'ai quand même poursuivi, au-delà de mes préjugés, et j'ai envie de dire : heureusement.
En deuxième partie de lecture, prise dans le déroulé de l'histoire, je ne pouvais m'arrêter. Cela montait crescendo, et je n'avais qu'une envie : savoir la suite.
Au final, je trouve ce premier roman très beau, très bien construit et l'écriture s'est finalement avérée délicate, subtile, riche, et complètement à l'inverse de ce que j'ai cru y apercevoir en début de roman, comme quoi ! Chaque mot a sa place, sans fioritures, et ce malgré la richesse du style poétique, on navigue d'une page à une autre avec aisance, l'histoire est fascinante, énervante, elle nous rappelle ce que l'on était au même âge, ce que l'on fait pour plaire aux autres, et nous démontre la crédulité, la fragilité de l'âge ingrat, celui où l'on se découvre, où l'on se cherche, mais où tout peut basculer sans raison, bêtement.
J'ai beaucoup aimé la construction du scénario qui m'a parfois rappelé l'histoire d'Harry Québert de Joël Dicker mais dans un autre style. J'ai été happée par l'histoire de ces jeunes, dont le sentiment d'appartenance à un groupe n'a de cesse d'évoluer entre réalité et virtuel. La fin m'a laissé un peu perplexe, un peu essoufflée et perdue je m'attendais à du suspense de bout en bout, mais j'ai quand même été éblouie par la richesse de vocabulaire, le côté rêverie et le style descriptif et narratif permettent de ressentir, vibrer, et être présent et vivre tout au long de la lecture au même rythme que les personnages.
C'est un premier roman bien prometteur pour Francesca Serra. Je recommande.
Dans la petite ville d’Ilarène, les activités sont peu nombreuses en dehors de l’été et du CONCOURS DE BEAUTE organisé par Elite Modèle. Le Coryphée, studio de danse d’Anna, une ancienne ballerine de l’Opéra de Paris, constitue une vraie référence pour les jeunes filles qui rêvent de se distinguer. La fille de cette respectée professeure de danse, Garance Sollogoub, est une adolescente comme toutes les autres. Certes d’une rare beauté, cette collégienne vit pendue à son téléphone portable et s’évade sur les réseaux en échangeant avec Souad, sa meilleure amie danseuse. Surveillée de près par sa mère célibataire, elle reste prudente et veille aux images qu’elle diffuse. Tout bascule dans sa vie quand Maud Artaud, une lycéenne très en vue la demande comme amie sur Instagram : elle est invitée à sa fête d’Haloween ! Garance ne tarde pas à mentir à sa mère pour vivre l’événement qui la rapprochera d’un groupe de terminales très fermé et très en vue à Ilarène. Vincent Dagorn en est membre et Garance a toujours rêvé de l’approcher un jour ! Garance croit rêver quand il s’intéresse à elle… jusqu’au moment où elle disparaît d’Ilarène, laissant silence et vide autour d’elle. Que s’est-il passé ? Une enquête est ouverte…il faut maintenant décrypter ce silence pesant dans les classes de son collège.
Ce premier roman de Francesca Serra m’a vraiment bluffée. C’est un roman dense et d’une construction particulièrement élaborée. Cette chronique d’adolescente ordinaire prend vite des allures de fresque très documentée sur les adolescents et leurs rapports via les réseaux jusqu'au harcèlement. La narration selon différents points de vue retrace des échanges snap d’un très grand réalisme. Quelle finesse, quelles nuances dans l’analyse des relations et de la psychologie de l’adolescent en devenir. Bien que vigilante sur ce sujet, la maman que je suis a été horrifiée par tout ce qui se joue derrière ces écrans silencieux et la situation de Garance m’a semblé parfois à la limite du supportable…Il m’a même semblé lire un thriller au moment de l’enquête, en revanche j’ai été beaucoup moins convaincue par la fin ! Une auteure à suivre, c’est incontestable.
Je l'ai acheté parce qu'il abordait l'adolescence et les réseaux sociaux, et que j'avais envie de me plonger dans un pavé (700p). 👸🏻 Garance a tout pour elle, lycéenne en 2nde, elle a une beauté reconnue de tous, un talent pour la danse, une famille aimante, des amies. Mais, il y a Vincent, qui a trois ans de plus qu'elle et depuis plusieurs années elle ne pense qu'à lui. 📲 Un jour, elle reçoit une notification instagram : Maud, la fille la plus populaire du lycée et élève en Tle, s'est abonnée à son compte, et l'invite à sa soirée Halloween. L'occasion pour Garance de s'intégrer à la bande d'amis de Maud, dont fait partie Vincent. 👣 Si Garance ne semble pas trouver curieux la facilité avec laquelle elle s'intègre dans cette bande, le regard croisé des autres membres permet de comprendre les intérêts croisés de chacun. Et notamment ce qui se joue en vue du concours Elite Modele qui va passer dans leur ville au printemps. 🕵🏻♀️ D'ailleurs, peu après le concours, Garance disparaît (pas de spoil, on l'apprend dès le début). Où est Garance ?
📖 C'est un livre qui se lit trèèès rapidement, pour plusieurs raisons : malgré le nombre de pages, c'est écrit plutôt gros pour un poche, le rythme est très prenant, les chapitres relativement courts, et le format accentue l'impression de rythme (quelques passages avec des retranscriptions d'échanges sms). 🤔 La 1ère moitié m'a laissé un peu de marbre, je me disais à la lecture qu'il me laisserait peu d'impressions une fois finie ma lecture (un peu agacée pour le personnage de Garance, de constater que ses amis n'étaient pas bienveillants envers elle, à ses dépends). 💁🏻♀️ Et puis j'ai trouvé la 2ème partie plus intéressante, et la toute fin vraiment surprenante. Ce qui me fait penser que ce livre me laissera davantage de souvenirs que je ne l'aurais pensé au début de ma lecture ! 👑 Il a obtenu le prix du Monde 2020
Un roman qui m’a tout de suite happée ! Francesca a une plume qui sait vous plonger dans l’histoire, vous plonger dedans à tel point que je n’entendais plus les bruits autour. J’ai été comme ça jusqu’aux cinquante dernières pages environ. Là, elle m’a perdue et j’ai refermé le livre énervée. C’est quoi cette fin ?! Oui je suis en colère. Je lis une pépite et la fin me laisse sur ma faim. Ô rage, ô désespoir. Attention, je ne dis pas que c’est nul, je dis que moi j’aime pas ce genre de fin.
Avec une froide empathie, une fatalité qui met une claque, l’autrice a su parfaitement décrire cette génération d’ado intoxiqué par internet et les likes, cette génération pour laquelle snap est plus réel que la vraie vie, cette génération qui semble ne plus savoir comment exister. C’est flippant, c’est saisissant, ce n’est pas réaliste c’est juste tellement vrai.
Sans doute pour ça que j’attendais une fin qui claque et que j’ai eu l’impression que ça partait en freestyle. J’attendais quelque chose d’abrupte ou brutal mais ça traine un peu pour terminer sur… je ne dirais rien de plus mouahaha
Il n’en est pas moins que je serai ravie de lire un nouveau roman de cette autrice.
Je pense que mon appréciation a souffert de l'avoir lu après "Raisons Obscures" d'Amélie Antoine, qui traite sensiblement du même sujet, moins "littéraire", beaucoup plus percutant, et à mon humble avis bien plus ancré dans le réel parce que c'est une situation extra-ordinaire qui du coup diminue "l'identification" du lecteur à la situation et aux protagonistes, et donc, l'impact du récit sur lui même. De plus, la comparaison des deux fins est sans appel pour le livre de Serra : la sienne est au final assez ennuyeuse qui ne termine pas vraiment l'intrigue alors que Raisons Obscures finit sur un crescendo magnifique (enfin.. si on peut dire) sur la forme et le fond, et clot l'histoire (tout en la laissant totalement ouverte sur l'après) Au final, la j'ai lu un livre de littérature blanche, certes primé, alors que Raisons Osbcures, je m'etais pris un coup de poing dans la gueule. Je trouve la deuxième option plus significative et qualitative, d'autant plus vu le thème.
Garance est vivante. Elle n'existe peut-être pas en chair et en os mais une chose est sûre, c'est qu'elle vit. Autour de nous, sa présence est presque palpable. Il existe peu de roman qui parle du harcèlement et de tout ce qu'il engendre, avec une telle précisons, une telle vérité. Car oui, c'est ce qu'on ressent lorsqu'on se retrouve piégé dans l'enfer du (cyber)harcèlement. C'est pourquoi l'écriture et son style particulier, transcende les idéaux que nous nous étions fait au départ, pour nous permettre de découvrir la beauté d'une personne, d'une ville, d'une existence, qui n'a, en fin de compte, rien d'immuable.
Certains passages captivants et très intéressants mais des longueurs, des longueurs, des inutilités, écrire pour écrire et la fin sans intérêt aucun, juste des mots qui volent et survolent l’âme de Garance !!! Un premier roman qui ne donne pas envie de lire les suivants mais quand on a écrit un pavé de 700 pages et des poussières à cette sauce…
comecei a ler esse livro pq precisava ler um pouco em francês. parecia bom. escolhi. jesus. livro doido. é uma tentativa de livro teen mas com uma pegada pesada. a mina escreve bem (por mais que ela dê umas viajadas meio demais). poético porém que final frustrante do carai. quero bater a francesca.
Un très bon 1er livre. Je le coterais à 3,5. L'histoire est captivante et bien ficelée et la spirale d'évènements entraînant les personnages principaux vers la conclusion est bien menée. J'ai par contre moins accroché aux 100 dernières pages, qui m'ont paru moins réaliste, c'est pourquoi je ne mets pas 4 étoiles.
Parfait, ça faisait du temps que je n'aimais tellement un roman. La façon dont tout est connecté, chaque mot a de l'importance... Mais aussi l'obscurité de cette histoire si réel est émouvante. Si celui-ci c'est son premier roman, oh là là... Francesca Serra sera sublime!
Un livre coup de poing, c'est le cas de le dire. Une fois dans ma lecture, j'ai eu beaucoup de mal à le reposer... Jusqu'aux dernières pages qui m'ont semblé très longues. Mais j'ai tout de même beaucoup apprécié ma lecture !
Sympa la chronique adolescente avec tout ce que ça entraîne : soirées, réseaux, lycée, parents ... Mais des longueurs ! J'ai lu en diagonale plusieurs passages qui n'avaient pas d'intérêt à être aussi détaillés. Je reste sur ma faim, déçue par la fin ...
J'ai lu 500 pages d'un roman que j'ai trouvé bof de bout en bout, félicitez-moi. (En vrai j'ai préféré la fin, mais j'ai tellement sauté de phrases que c'est pas fiable)